. . . Et Grande Violence. .

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Un glaçant effroi envahit le cœur de la fille-bête lorsque les épaisses mains du prince agrippèrent fermement le corps frêle de l'enfant pour la tirer férocement en arrière et la soulever avec violence et colère vers le bain..

La pauvre voulut crier, mais c'était sans compter sur l'impitoyable main de l'héritier qui s'abattit sur ses fines lèvres.

Il la porta non pas avec délicatesse ou comme une princesse mais bel et bien avec une violence bestiale, de manière encore plus brutale que lorsque l'on porte un sac à patates. . .
Et la pauvre enfant s'en rendit bien compte avec la main gauche du presque roi qui broyait son corps affaibli et sa main droite qui l'étouffait encore plus violemment que tout-à-l'heure..

Malgré cette terrible situation, la fille-bête contrôlait encore ses pulsions animales mais lorsqu'elle vit entre plusieurs battements de cils paniqués, qu'ils s'approchaient de plus en plus du bain, elle se rappela de la terrible phrase méprisante qu'il lui avait dite. L'agitation monta dans ses membres et c'est ainsi que presque instinctivement elle planta ses " vilains " crocs acérés dans la main qui l'empêchait de respirer.
Un cri de douleur échappa au prince dont l'attaque subite de la " petite enfant " avait valu un sursaut.
À plusieurs reprises, le prince, fou de rage, essaya de se dégager de la gueule de la fille-bête et lorsqu'il y arriva, non sans mal, il remarqua douloureusement que ses doigts étaient encore plus ensanglantés qu'avant ses tentatives d'extraire sa main.
Et c'est à cet instant, à l'instant où il évaluait les dégâts que cette misérable lui avait causé qu'il croisa le regard terrorisé de la fille-bête.

Cependant, la douleur était telle qu'il ne répondait plus de rien. .

C'est pourquoi, dans un accès de colère suprême, il tira rageusement pour ne pas dire arracha presque l'oreille de l'enfant malgré ses implicites supplications. . . Des cris glaçants et effroyablement douloureux sortirent de la gorge de la créature, comme si cette sensation lui était un véritable supplice. .

On ne m'avait jamais fait ça. Jamais.
Se désola l'enfant, en pleurs et blessée.

Mais ses tristes pensées furent interrompues par l'héritier qui dérapa violemment :
 
- Vas-tu te taire, oui ! Hurla le prince en la jetant brusquement dans l'eau.

Cette fois-ci, un cri désespéré s'échappa des fines lèvres de la fille-bête. Ce cri, peut-être celui de trop ? , vint à bout des nerfs de l'héritier qui plongea sans même réfléchir une seule seconde la tête de l'enfant qui ne savait pas nager sous l'eau.

Son monde s'écroula. . .

Elle essaya bien de remonter à la surface, cette fille-bête courageuse comme un homme mais le bougre n'en démordait pas et continua sa torture quelques minutes encore..
Il avait eu le privilège de voir son petit corps se tortiller, lutter pour fuir cet horrible traitement qu'était pour elle le simple fait d'avoir la tête sous l'eau. Il se délecta de la voir effectuer tous les efforts du monde en vain. Et lorsqu'il fut satisfait de ce sadique spectacle, il daigna enfin la remonter à la surface, persuadé qu'elle serait enfin " civilisée " et " éduquée " par cette effroyable " démonstration de force ".

Mais on ne contrôlait pas une femme-bête. . .

Il l'apprit à ses dépends lorsqu'elle le poussa brusquement pour tenter de s'enfuir de cette prison dorée. . Elle avait utilisé tant de force qu'il s'était mordu la lèvre inférieure pour ne pas hurler. Pendant ce temps, la créature, se pensant libre, se redressa le plus rapidement possible pour décamper en vitesse.

Cependant le prince n'avait pas dit son dernier mot. Et elle le sut très vite en sentant des bras s'enrouler autour de ses jambes pour la faire perdre pied et tomber de nouveau dans le bain.

La pauvre était si petite qu'elle avait tout le loisir de chuter en ce lieu de torture. Pensa-t-elle alors qu'il la privait de nouveau de toute parole en l'empêchant par la même occasion de respirer.

Elle aurait pu rester calme et donc céder aux caprices du presque roi.. Cependant, l'esprit combatif de cette chétive personne n'était pas de cet avis. Aussi, elle s'autorisa à planter de nouveau ses crocs dans la main déjà blessée du prince.
Celui-ci devint tout rouge de colère, piqué par cette horrible sensation, et il lui tira violemment les cheveux en lui hurlant d'arrêter comme réplique. Mais elle ne lâchait rien ! Ses crocs brisaient encore et toujours la pauvre main du prince..

- Espèce de.. Essaya-t-il.

Cependant, il ne put terminer sa phrase, esclave de cette douleur cuisante..

Finalement, à bout et en parfait dictateur, il utilisa sournoisement son point faible et la fit replonger sous l'eau. Et il eut raison. .

L'horrible pression qu'exerçait les crocs de la fille-bête s'estompa instantanément. .
Le prince se décida enfin à arrêter cette mascarade, comme reprenant finalement ses esprits, chassant la bête qui était en lui. . Il se défit donc de cet énième et inutile accès de colère en desserrant son étreinte autour des cheveux bruns de la fille-bête. Il la laissa ensuite remonter toute seule à la surface, épuisé par cette lutte acharnée..

Cependant, elle mit longtemps à comprendre que son supplice était réellement terminé. . Elle avait tant souffert qu'elle refusait d'y croire, de peur de souffrir encore plus. .

Aussi, plusieurs secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne sorte en toute hâte son visage détruit par la misère et défiguré par la douleur et la peur de l'eau. .

Et il fallut qu'en ouvrant ses petits yeux gonflés par les pleurs elle tombe nez à nez avec son bourreau. .
Maudissant tous les dieux pour la fille-bête et implorant leur pardon pour le prince, ils étaient là, si proches et si loin à la fois..
Pourtant, seuls quelques centimètres les séparaient !

Trop oppressée par la situation, la fille-bête avait baissé ses yeux en catastrophe.. Mais lorsqu'elle entendit soupirer le prince, effrayée et redoutant une autre crise, elle leva ses prunelles sauvages vers celles de celui qui lui avait tant de mal. .

Le cœur du prince s'écrasa dans sa poitrine devant tant de beauté et de crainte à la fois. 

Elle avait ce regard..ce regard terrorisé.. ces yeux dévastés et pleins d'incompréhension. . Elle ne comprenait pas. . comment tant de haine avait pu se déverser sur elle..

Le prince se recula brusquement de celle qu'il avait injustement battu.. Il sortit ensuite en catastrophe du bain, peut-être pour prendre de la distance avec cet animal blessé au plus profond de son être et qui se recroquevillait pitoyablement sur lui-même de peur de recevoir d'autres coups. . ?

Les larmes lui montèrent soudain aux yeux.

Est-ce que si King avait été là.. Il aurait pu lui éviter de céder à sa stupide colère. . ? Est-ce qu'il aurait réussi à le calmer ? L'apaiser ? À tout simplement l'empêcher..de..la tuer.. ?

L'héritier tourna subitement le dos à la fille-bête qui n'osait même plus lever sa tête ni même bouger dans le bain. . Elle respirait à peine et des larmes coulaient en continu de ses yeux. .

Elle sursauta à l'entente d'un bruit brusque et s'aventura à regarder d'où provenait ce raffut..

Elle n'aurait pas dû.. car elle prit sa tête entre ses mains en pleurant de plus belle à la vue du prince qui venait de démolir une commode de la salle-de-bain à mains nues.

Il va me tuer...! Il va me tuer..!! S'horrifiait maintenant la petite, totalement brisée et apeurée.

Un autre frisson de peur la parcourut en entendant un bruit, plus discret et plus doux cette fois-ci..
Elle ne sut nommer ce qu'était le bouton qui provoquait ce son étrange et sur lequel l'héritier s'échinait à appuyer dessus. Elle ne comprit pas non plus pourquoi une femme déclara, de l'autre côté de la porte :

- Oui, votre Altesse ?
- Votre Altesse. . ? Ne put s'empêcher de murmurer à voix haute la fille-bête.

Le jeune prince jeta un coup d'œil par-dessus son épaule à l'entente de l'interrogation de la jeune créature, lui-même interrogé par cela mais se retourna finalement vers la porte pour continuer son petit manège :

- Apportez-moi des vêtements propres, tout-de-suite ! Tonna le prince nonchalamment.
- Très bien votre Altesse. Répondit-elle sans paraître vexée. Puis-je vous demander pourquoi votre Altesse fait-elle sa toilette dans la salle des servantes plutôt que dans..

Aïe.. ça n'a pas marché.. Pensa le prince qui voulait absolument éviter cette question.
Finalement, il se dépêtra de cette situation ainsi, le plus facilement du monde :

- Je vous en pose, moi, des questions !?
- N-non, votre Al..
- Alors filez m'apporter mes affaires ! La rabroua-t-il en mimant la colère.
- Très bien votre Altesse. Termina la voix féminine.

Puis, il se retourna lentement vers la fille-bête qui baissa aussitôt la tête à la vue de cela. .
Elle n'avait plus aucune confiance en lui maintenant et ne ressentait plus que de la peur à l'égard de son futur roi. . Lui qui voulait faire mieux que sa mère et son père réunis, apporter joie et prospérité..

Comment revenir auprès d'elle après tout ça. . ? S'interrogea le prince en glissant sa main dans ses cheveux blancs, sincèrement déçu de se compromettre avant même le début de son règne.  

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