Chapitre 24 - Déclaration

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POINT DE VUE MATHYAS

Après avoir récupéré la voiture de location dans le parking du restaurant, nous arrivons chez Ambre. Elle est vraiment trop adorable de m'héberger. Je referme la porte derrière nous et la regarde retirer ses escarpins. Elle était tellement belle ce soir. Je lui ai dis en partant, mais je ne résiste pas à l'envie de lui redire. Je retire ma veste.

— Tu es magnifique Ambre...

Elle se retourne vers moi et prend le bout de ma cravate entre ses doigts. Elle me dévore du regard, me voit tout entier, sans filtre ou presque. Je déglutis à son regard ardent. Je sais ce qu'elle voudrait, mais depuis la première fois, nous n'avons plus rien fait. Et j'ai carrément peur de la toucher, enfin... J'ai peur de ne pas savoir m'y prendre. Et c'est la vérité, elle est tellement précieuse. Je pourrais juste laisser parler le désir que j'ai pour elle. Mais j'écoute plutôt cette petite voix en moi qui me dit que je pourrais lui faire du mal. Et lui faire du mal me tuerait... Je ne pourrais jamais m'en remettre.

Ses mains sur mon visage et la façon dont elle m'appelle me ramènent sur terre. Je sens mes mains moites et la sueur sur mon front. Son regard semble inquiet.

— Il y a un problème Mathyas ?

Ma voix est mal assurée et remplie de chagrin, et j'ai du mal à parler.

— Tu... Je... J'ai peur de te faire... du mal. Je... ne sais pas comment... faire avec toi...

Elle me coupe dans mon élan en tenant fermement mon visage.

— Eh eh ! Calme-toi Mathyas ! Stop ! Tu ne me feras jamais de mal, tu m'entends ? Je ne veux plus que tu penses ça. Je ne sais pas qui a réussi à te mettre ça en tête, mais c'est complètement faux, ok ?

Ma respiration se calme et mon cœur reprend ses battements normaux. Elle arrive à m'apaiser. Elle se rapproche de moi et vient embrasser mes lèvres et je soupire. Elle prend mes mains et les pose sur ses hanches.

— Je ne te forcerai jamais à quoi que ce soit, d'accord ? C'est toi qui décide.

— Je veux tellement... Mais je suis tellement... nul.

— Ne dis pas de bêtises, tu apprends. Tu apprends la vie... Et il faut y aller doucement.

— Et si un jour tu en... as marre de moi ? Si tu... n'as plus de patience... pour moi ?

— J'aurais assez de patience. Parce que je t'aime.

Je la regarde. Elle m'aime... Et j'ai envie de lui dire que moi aussi, pourtant ça ne sort pas. Et je ne sais pas pourquoi. Elle pose un doigt sur mes lèvres alors que je m'apprête à parler.

— Quand tu seras prêt.

Elle sourit en embrassant ma joue puis me prend la main pour monter à sa chambre. Elle vient détacher mon nœud de papillon puis ma chemise tout en me regardant puis me la retire. Elle embrasse mon épaule et va dans la salle de bain. Je souris en passant ma main sur mon visage. Elle est adorable. Je m'assois sur le fauteuil pour retirer mes chaussures.

Je relève la tête lorsqu'elle sort de la salle de bain, uniquement vêtue de ma chemise. Oh bon sang, ce qu'elle peut être belle. Elle me dit que je peux aller me changer, mais je l'attrape par la taille avant qu'elle ne s'allonge. Je trouve rapidement ses lèvres et l'embrasse. Elle enlace mon cou de ses bras en se collant contre mon torse. Je remonte ma main à ses cheveux tout en la tenant fermement de mon autre bras. Je la laisse à bout de souffle par mon baiser et me fond à son regard lorsque nous ouvrons les yeux. Je ressens du désir pour elle, je le sens en moi, mais que suis-je censé faire ? J'ai peur d'être ridicule, et je sais que je le serais parce que je ne sais pas ce que je dois faire. Je me sens tellement nul... Je glisse mes doigts dans son cou jusqu'au premier bouton de la chemise et le détache sans la lâcher du regard. Elle pose sa main sur la mienne.

— Non Mathyas, ne te force pas s'il te plaît.

— Non... Je veux... Mais j'ai peur de mal faire... Je suis nul...

— Il n'y a pas de raison Mathyas. Fais-moi l'amour, c'est tout ce que je désire.

Elle prend mon visage entre ses mains et embrasse mes lèvres. Elle m'attire avec elle jusqu'au lit. Tout en la tenant, je nous fais tomber dessus, m'allongeant entre ses jambes. Je lui fais une lignée de baisers de ses lèvres à son cou. Elle sent délicieusement bon. Je l'embrasse dans l'ouverture de ma chemise tout en venant caresser son ventre de ma main. Je sens que j'ai les mains moites et légèrement tremblantes, mais je peux le faire.

Elle vient rapidement déboutonner mon pantalon et glisse ses mains à l'intérieur, venant caresser mes fesses. Je relève la tête vers elle tout en venant baisser son sous-vêtement. Elle passe ses mains sur mes joues avant de murmurer.

— Te voir rougir est magnifique... Et d'en être la raison c'est encore mieux.

Elle m'embrasse tendrement en glissant ses doigts dans mes cheveux. J'ai le cœur qui bat à tout rompre, j'ai envie et à la fois tellement peur d'être ridicule. Mais elle m'aime, elle ne me juge pas... Après quelques caresses mutuelles et lorsque nous sommes dépourvus de nos vêtements, elle m'oblige à me redresser, s'asseyant face à moi. Elle tend le bras vers sa table de chevet et sort un préservatif du tiroir. Tout en me regardant, elle vient me le mettre. Elle semble tellement à l'aise... Je n'ose pas imaginer si elle a eu beaucoup de relation ou non.

Elle me coupe dans mes pensées en m'attirant de nouveau dans ses bras, s'allongeant en arrière. Je viens l'embrasser car je suis avide de ses lèvres, réellement. Elle dessine les traits de mon torse en descendant sa main jusque sur mon bas ventre. C'est à moi de mener cette fois-ci. Elle me guide de sa main et lâche un soupir de plaisir lorsque je me glisse en elle. Elle remonte ses jambes contre mes hanches et ses mains caressent mon dos puis mon visage. Je me perds dans ses magnifiques yeux bleus tout en commençant à bouger doucement.

On dirait une princesse. Et je peux peut-être prétendre à devenir son prince. Je peux être un homme bien, pour elle. Je peux lui donner tout ce qu'elle mérite. La voir pleurer à cause de son père m'a rendu fou. Elle ne devrait jamais pleurer, si ce n'est de joie. Je veux être la raison de son bonheur.

FIN POINT DE VUE MATHYAS.

***

Je suis blottie dans les bras de Mathyas, nos corps nus emmêlés. Ma tête repose sur son bras et je caresse son torse du bout des doigts. J'adore être dans ses bras, je me sens tellement en sécurité. Ses doigts caressent mes cheveux et l'autre est posée par dessus le drap. Je l'ai retrouvé. Je ne pensais pas finir la soirée de cette façon, mais la chemise sur moi a dû y être pour beaucoup. Mathyas est très réservé, et il a peur de mal faire alors que pourtant c'est naturel. Et il m'a offert un orgasme alors c'est qu'il est plutôt doué. Mais tout ça est nouveau pour lui, et il va devoir apprendre beaucoup de choses en très peu de temps.

Il murmure, brisant le silence de la pièce.

— Tu as eu beaucoup... de petits amis, Ambre ?

Je relève ma tête vers lui. Il m'a vraiment demandé ça ? Il me regarde sérieusement. Je vois qu'il attend une réponse sincère.

— Euh... Pas autant que tu le penses Mathyas. Je n'ai eu qu'un vrai petit ami avant toi, environ il y a trois ans. Puis j'ai eu de petites aventures, mais rien de sérieux.

— Pourquoi ça s'est terminé... avec le dernier ?

— Mathyas, pourquoi tu veux savoir ça ?

— Si tu ne veux pas en parler... Ce n'est pas grave.

— Nous nous sommes quittés, nous n'avions plus de sentiments.

Il acquiesce en passant ses doigts dans mes cheveux. J'embrasse sa joue en caressant son visage.

— Le nombre ne compte pas Mathyas, si j'avais pu te rencontrer plus tôt...

— Et si... Je ne te suffit pas ?

— Il est trop tard pour que tu dises ce genre de bêtise. Tu me suffit amplement, sinon je ne serais pas là Mathyas. Allez on dort, demain tu as du boulot il me semble.

J'embrasse ses lèvres et remonte correctement la couverture sur nous. Je n'aime pas lorsqu'il dit ce genre de chose alors je préfère couper court à la conversation. Je reste blottie dans ses bras et je m'endors paisiblement ce soir, dans ses bras.

***

Je suis allongée sur ma serviette sur le sable en bikini pendant que Mathyas travaille. J'ai voulu l'aider, mais en réalité je ne m'y connais pas du tout alors je profite du soleil. J'en profite pour le regarder travailler par contre. Il est sexy avec son jean usé, ses boots et son éternelle chemise à carreaux rouge. Il était habillé de cette façon la première fois que je l'ai vu. Je pensais d'ailleurs qu'il n'avait que ça comme vêtement. Je me retourne sur le ventre et observe le dessin que j'ai commencé tout à l'heure : son nouveau voilier et lui dessus. Je reprends mon crayon pour le poursuivre.

Je sens sa présence à quelques mètres et relève la tête. Il vient se mettre à genoux près de moi et embrasse ma tête. Il me demande si j'ai faim.

— Pas pour l'instant, ça va. Ça avance ?

— J'ai poncé tout le pont... Mardi j'irais acheté les voiles... C'est un magasin un peu loin d'ici.

— Tu vas vite avancer.

— Il faut qu'il fasse beau... toute la semaine pour finir l'extérieur. L'intérieur ça ira.

— C'est grand dedans ?

— Il y a une pièce de plus... Que dans Le Petit Prince.

— Bonne affaire alors.

Je souris en me redressant pour lui faire face. Je pose mes mains sur ses cuisses, me penchant pour embrasser ses lèvres.

— Tu m'emmèneras faire un tour une fois qu'il sera tout prêt ?

— Bien sûr.

Il passe ses doigts sur mon visage en me regardant.

— Tu es toute bronzée.

— Je peux rarement faire ça. Ça fait du bien. Tu ne veux pas t'allonger un petit peu avec moi ?

Je souris en le faisant tomber en arrière pour m'allonger sur lui. Je dépose un baiser sur ses lèvres ce qui le fait sourire. Ce sourire que je vois si peu...

Je passe mon doigt sur sa barbe puis sur ses lèvres. Je retire ses lunettes de soleil pour plonger mes yeux dans les siens. Je passe mon nez contre le sien.

— On est bien là... Mais je vais te laisser continuer pour que l'on rentre.

— Si tu en as marre on y va.

— Non non, je vais aller m'acheter une glace.

Je souris et me redresse en m'asseyant à ses côtés. Il parle de mieux en mieux avec moi, c'est génial. Ce n'est pas encore très fluide, mais ça le devient. Il prend mon menton et m'embrasse délicatement puis se lève et retourne à son bateau. Je le regarde aller, j'ai de la chance de l'avoir.

***

Mathyas est assis sur le balcon de mon appartement, une toile devant lui et il peint. Il n'a pas peint depuis des semaines selon ses dires. Je prends ma tasse de chocolat chaud et je vais à la porte du balcon. Le coucher du soleil éclaircit ses cheveux et lui donne un teint orangé. Il porte ses lunettes de vue et il est à tomber par terre. Il peint le Pont 25 avril avec une silhouette féminine au premier plan. J'adore le voir concentré et le regarder dessiner. Je m'avance derrière lui et passe mes bras autour de ses épaules.

— C'est beau ce que tu dessines.

— C'est toi.

— Moi ?

Il prend son téléphone et me montre une photo qu'il a pris. En effet, c'est moi. J'embrasse ses cheveux en caressant ses épaules.

— Tu devrais afficher tes dessins, tu as un talent fou.

— Ce n'est rien du tout... Et puis maintenant que tout le monde me connait, personne ne voudra travailler avec moi.

— Tu n'es pas obligé d'exposer ici, on peut trouver un autre endroit. Et un pseudonyme.

— Je ne veux plus mentir...

— D'accord.

J'embrasse sa joue et caresse sa nuque. Je m'appuie contre la rambarde pour observer les alentours. Je n'ai pas une vue sublime, Mathyas doit étouffer ici. Il doit vivre au bord de la mer, pas dans une grande ville.

Je me tourne vers lui pour le regarder et je souris tellement bêtement. Il me regarde et il ressemble à quelqu'un d'autre avec ses lunettes et pourtant j'ai enfin le vrai Mathyas devant moi. Enfin je crois qu'il ne me cache plus grand chose. Sans réfléchir, je lui pose la question.

— Est-ce que tu as encore des secrets pour moi ?

Il hausse un sourcil en me regardant, surpris par ma question. Il pose son pinceau et essuie ses mains en les regardant. Merde, il me cache encore des choses.

— Tu n'es pas obligé de m'en parler tout de suite tu sais.

Je me redresse après avoir fini ma tasse de chocolat. Il m'attrape la main et me tire pour que je puisse m'asseoir sur ses genoux. Il met ses lunettes sur sa tête.

— Il n'y a qu'un... truc que je ne te dis pas. J'ai du mal à te... le dire.

— Parle doucement Mathyas. Tu bégaies quand tu stresses...

Il passe sa main sur mon bras puis viens la poser sur ma joue. Il me regarde au fin fond de mes yeux, comme s'il pouvait tout lire en moi. Que va t'il me dire qui semble l'angoisser ? Après de longues minutes...

— Je... Je suis a... amoureux de toi... Ambre.

Je le regarde et je ne peux retenir mon sourire. Il semble complètement déconcerté par ses propres mots, mais il me l'a enfin dit. Je sais maintenant que c'était horriblement compliqué pour lui de me dire ces quelques mots. Mais voilà, il m'aime. Il reprend.

— Je t'aime. Je voulais te le dire... depuis un moment, mais... c'était trop dur pour moi. Avec le procès et tout... Je ne savais plus où j'en étais. Le seul repère que... j'avais c'était toi. Tu m'as... réappris à parler... À sourire... À vivre. Sans toi... Rien ne serait arrivé. Sans toi... Je ne serais plus là... Et je serais toujours... malheureux.

Je l'écoute attentivement, sentant mon cœur battre la chamade et je suis aussi émue car il s'ouvre enfin à moi. Il me dévoile ses sentiments et c'est magique. Je prends son visage entre ses mains pour venir l'embrasser avec tendresse et amour. Après avoir rompu le baiser, je passe mon nez contre le sien.

— Je t'aime tant Mathyas...

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