Chapitre 11 - Quiproquo 2

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(Chapitre non relu)

Je soupirai encore une fois. Je traînai dans la salle de bain, puis dans la chambre puis dans la cuisine. Comment faisait Léa tous les matins ? C'était chiant à mourir de se préparer pour sortir. Enfin prête, je marchai dans la rue en pensant à mon Maxounet. Patate douce ! Note à moi-même, ne jamais l'appeler une nouvelle fois comme ça, c'est horrible !

Je frappai mon front pour faire sortir ce surnom de ma tête et repensai à Max. Notre relation était sublime, même si on n'était pas officiellement ensemble. On se voyait de temps en temps, mais ça n'allait pas loin. Un bisou sur la joue. Je ressentais encore des picotements à l'endroit où ses lèvres m'ont touchée. Bien sûr, il avait fallu qu'il ne soit pas milliardaire... Ni biker, ni footballer, ni tatoueur, ni chef d'entreprise...

Purée de Destin, tu as bien merdé. Comment je suis censée faire maintenant ? Est-ce que c'est un signe pour me dire d'arrêter avant que ça n'aille plus loin ? J'étais perdue.

Littéralement. Je venais de marcher dans trop de petites rues en étant dans mes pensées. Des pensées sur Max. C'est un autre signe pour me dire qu'il faut que je le quitte ?

Je lâchai un grognement jusqu'à ce que j'entende un rire familier au loin. Je me dirigeai à pas rapide vers la source et restai bouche ouverte devant la scène.

Ma colocataire discutait avec Max. Il était tellement beau quand il souriait. Pourtant sa relation avec Vincent semblait super. Ils s'étaient bien rapprochés et se voyaient souvent le soir. Mais cette scène en face de moi me laissa triste. Ils allaient bien ensemble en plus. Léa et Max. Même leurs prénoms allaient bien ensemble.

Je rentrai à l'appartement sans aller à la mairie qui était la principale raison de ma sortie.

Purée de patate ! Je me forçai à ne pas pleurer. Je ne pouvais pas céder. Après tout, ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Que mes copains ou intérêts amoureux préfèrent une autre fille à moi. Je me mordis les lèvres et m'installai sur le canapé une fois déchaussé.

J'allai écouter le destin encore une fois. Il pensait certainement que ce soit mieux que Léa reste avec lui plutôt que moi. Tous les signes de ces derniers jours arrivaient à cette conclusion. Purée...

Plusieurs minutes plus tard, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir puis claquer.

– Lina ! Il faut qu'on parle ! cria-t-elle dans le hall d'entrée.

– Tu peux le garder si tu veux, soufflai-je les bras croisés, le regard rivé sur la télé allumée.

– Quoi ? demanda Léa en s'installant à côté de moi. Garder quoi ?

– Max... Je t'ai vu avec lui sur la terrasse d'un café. Vous riiez bien ensemble. En plus, vos prénoms vont bien ensemble. Et il est bien, super posé comme gars. Comme toi en fait. Enfin tu n'es pas un garçon, mais tu es plus sérieuse que moi. Moi je fous tout en l'air. Bon, j'ai décidé de suivre le chemin que le destin m'a donné et te laisser avec Max vivre l'histoire d'amour dont vous rêvez.

– Non ! Non, non et non ! Max est à toi, j'en veux pas de ce gars !

Je la regardai avec un froncement de sourcil. Elle avait un regard horrifié comme je n'en avais jamais vu.

– On a fait que parler de toi sur la terrasse ! Il avait peur que tu ne le quittes justement parce qu'il était fleuriste. Et toi banane ! Il a fallu que tu sois déçue, devant lui, parce qu'il n'était pas biker ou je sais pas quoi d'autre. Non mais ! Il est sérieux à propos de toi, alors t'as intérêt à être sérieuse à propos de lui aussi !

– Mais... commençai-je.

– Pas de mais ! Cet homme est l'homme de ta vie alors si tu le quittes, je te quitterai aussi !

Je fis de grands yeux. Léa ne m'avait jamais menacée comme ça.

– Tu es sûre ?

– Absolument certaine !

– D'accord, dis-je avec un sourire.

Elle soupira en s'allongeant sur le canapé.

– T'es vraiment impressionnante Lina. Et je pense que Max apprécie beaucoup cette partie de ta personnalité, avoua Léa.

Je lui souris avant de prendre le sac de pommes de terre. Ce sera des patates pour ce soir !

– Léa, je t'aime, mais tu es quand même à égalité avec les frites de ma grand-mère.

Elle se tourna vers moi avec un regard surpris. Je souris puis nous éclatâmes de rire.

– Moi aussi, je t'aime bien Lina.

D'après mon plan, il ne reste plus qu'un chapitre et l'histoire sera terminée !

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