Chapitre 2 - Amoureuse

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Purée de patate ! J'étais officiellement amoureuse et cette relation serait la bonne. Je regardai encore rêveuse mon amant. Le voisin musclé.

– Je dois lui demander s'il est boxeur !

– Non ! dit ma colocataire en me traînant vers le salon avec les cartons de pizzas. Tu as faim je te signale, donc mange.

Comme toujours, elle avait raison. Avant de me jeter sur les pizzas, je dus me laver les mains sinon les yeux de Léa me tueraient sur place. Je me précipitai ensuite sur la nourriture et la portai à ma bouche. Ma langue savoura la part, mais mes pensées étaient sur l'homme.

– Tu crois qu'il est célibataire ?

– Lina, gronda-t-elle. Ne va pas le voir aujourd'hui.

– OK !

Demain serait un grand jour ! Je parlerai à mon boxeur.

– Ni demain, Lina !

J'insultai à voix basse les frites de ma grand-mère. Léa était parfois trop stricte, mais je l'adorais. Elle devait bien être la seule à ne pas s'être enfuie en sautant par la fenêtre. Non pas que les autres ont sauté par la fenêtre, mais ils auraient pu !

Je savais que j'étais spéciale. Différente. Mes parents étaient les premiers à le savoir – ce qui est normal – puis vint la famille, les amis, les petits-amis et les chiens et chats. Je soupirai avec frustration.

– Pourquoi on n'a pas de chats ? Toutes les filles célibataires ont des poils de chat chez soi, demandai-je confortablement assise sur le canapé.

– Parce qu'il n'y a que moi qui travaille et que je n'ai pas assez d'argent pour acheter un chat et pour nous en occuper, répliqua-t-elle en mangeant une part de pizza près de moi.

– Pourquoi je ne travaille pas ?

– Je me le demande aussi..., chuchota Léa.

– Je suis pourtant allée partout !

– Deux magasins de vêtements...

– C'est aussi énorme qu'une patate ! Et j'ai toujours rien... Les gens sont des idiots. Tu me passes l'eau ?

Serviable comme elle l'était, ma colocataire se leva pour remplir des verres. Je restai assise à contempler le carton vide. J'avais encore faim.

– Je vais me coucher, je bosse demain. Tu veux que je te réveille ? me demanda Léa.

– Oui, je...

– Non, en fait je ne te réveillerai pas, reste coucher et ne va pas voir le voisin, me coupa-t-elle avant de fermer la porte de sa chambre.

Je croisai les bras, boudeuse. De toute façon, elle travaillait demain et si je croisai le voisin demain en descendant les poubelles, ce ne serait pas de ma faute ! Satisfaite de mon plan, je partis dans ma chambre me coucher avec ma Kirby en peluche.

Le lendemain, j'entendis la porte d'entrée se fermer. Avec un grand sourire, je me levai avec mes cheveux qui me retombaient sur la figure. Des mèches blondes qui m'empêchaient d'avoir une belle présentation physique. Devais-je les couper ?

Non. J'avais laissé pousser mes cheveux pour une bonne raison. Pour éviter que mes parents me disent que j'agissais comme un gars. Et maintenant, mes cheveux longs me gênaient. Je me regardai dans le miroir en retroussant le nez. Un jour, je raserai mes cheveux.

Le voisin ! Il fallait que je descende les poubelles d'abord puis que je le croise puis que je tombe sur lui comme hier. Les étoiles dans les yeux, je courus vers l'armoire pour prendre une robe légère et m'en allai dans la cuisine pour chiper une pomme. Je la croquai, mais me rendis compte que je ne pouvais pas m'habiller à cause de ma pomme. Je sacrifiai ma pomme en la laissant sur la table du salon et enfilai ma robe.

Enfin prête, je n'oubliai pas les clés avant de prendre le sac-poubelle rempli. Un grand sourire aux lèvres, je marchai lentement en tentant de tourner agressivement dans les coins, il fallait bien forcer le destin parfois !

L'allée fut tranquille et le retour tout autant. C'était avec déception que j'ouvris la porte d'entrée de mon appartement et finissais ma pauvre pomme qui était aussi seule que moi. Pourquoi le destin avait été si cruel ?


Soudain, mon ventre eut une idée. Il m'avait grommelé de lui apporter des gâteaux de bienvenue comme dans tous les films ! J'étais vraiment stupide parfois. Je me plongeai dans le réfrigérateur pour ne voir que des yaourts et jus de fruits. Mince, pas de tarte aux pommes !

Avec déception, je refermai la porte et retournai près de mon portable posé sur le canapé pour envoyer un message à Léa.

Faut faire les courses, j'ai rien à manger :(

Je jouai ensuite jusqu'à ce que Léa rentre à la maison. Après une heure, j'en avais marre d'attendre son retour et m'endormis. Comme à chaque fois. Comme chaque jour. Une goutte s'écoula sur ma joue, je l'essuyai et m'allongeai confortablement sur le canapé en mettant la télévision en fond sonore.

Demain sera un jour meilleur... Je pourrais amadouer mon biker avec une tarte aux pommes.

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