Je suis risible.Pire que cela,je ne vis plus.Cela donnerai lors presque l'impression que je vivais pour eux.Mais ce n'est pas qu'une impression,je vivais pour eux.J'ai déjà aimé,mais aucune de mes histoires n'a duré plus de six mois.Leur amitié était mon rayon de soleil,ma raison de vivre.Encore plus risible?Je vous l'accorde,mais de très mauvaise grâce.

On savait ce qu'on risquait en aidant l'Ordre.Mais on était fier,fier de se battre pour les causes en lesquelles nous croyions.

De toute façon,dès Poudlard on s'était adorés.Une bande de copains inséparables.Avec certains plutôt meneurs et d'autre qui suivaient.Pourtant on s'aidait sans cesse,nous étions liés.Rien ne semblait pouvoir détruire cette amitié si forte.

Rien?Nous oubliions la mort.

Elle arrive d'un coup pour ne pas dire vous fond dessus sans que vous ayez le temps de réagir.Moi,elle ne m'a pas prise.A mon grand malheur.J'aurai pu aller les aider,j'aurai pu les rejoindre.Je me sens coupable d'être en vie alors qu'appart eux,je n'avais pas d'attache au monde.Eux,ils l'avaient lui.Alors c'est pour ça que je le veillerai.Je prendrais soin de lui comme de mon propre fils.

Comment ils ont pu me laisser seul?Comment il a pu me laisser seul?Pardon,je ne suis pas seul.J'ai même plein d'amis.Nostalgie,tristesse,désarroi,dévastation,perte,abandon et bien d'autres encore!Tant d'amis que je hais...

Quand je pense à nos rires disparus dans l'oubli.Ses blagues que je ne pourrais plus jamais entendre.Ses boutades qu'il ne lancera plus jamais.Son attitude d'enfant pris en faute quand elle le menaçait.Je ne suis pas triste,non,je suis furieux.J'envoie tout ce que j'ai autour de moi balader.Mais ni les verres brisés,ni les tableaux déchirés,ni les liquides renversés n'éteignent ma colère à travers laquelle réside ma peine.

En revanche,quand je me souviens de son ventre rond qu'elle caressait avec tendresse.De ses lunettes rondes qui était mon sujet de moquerie favori.De leurs embrassades qui avaient le don de m'exaspérer,je peux rester des heures à pleurer.J'ai tellement mal.C'est un tel vide en moi.

Alors je veillerai sur ce qu'ils ont chercher à protéger.Je reprendrais le flambeau.Je surveillerai cet enfant.Le fruit de leur union.Leur sang.Je le protègerais,même si je dois y laisser la vie.Cet enfant est notre sauveur.Cet enfant doit vivre.Cet enfant...c'est le leur.

De Sirius à James et Lily

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