Ma place

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Je rappelle que cette histoire est une fiction complètement inventée ! Je n'ai jamais assisté à ce genre de scène et j'ai de la chance d'avoir un entourage ouvert et surtout pas si ignorant !

Nouvelle ville, nouveaux paysages, nouveaux amis.

Je recommençai une nouvelle vie dans ce lieu où tellement de personnes allaient et venaient au gré des feux de signalisation. Un bonhomme vert puis tout le monde traversaient le passage piéton en même temps. Je suivais leurs pas, moi-même perdue au milieu de la foule.

Toutes ces personnes si pressées par le travail ou autre chose me mettaient mal à l'aise. J'avais l'impression d'être seule à me comporter ainsi. D'être à l'étroit. Mais je ne pouvais que m'en prendre à moi-même. C'est bien moi qui ai décidé de faire des études dans la capitale plutôt que sur mon île.

Je soupirai en continuant mon chemin vers l'établissement où je devais faire ma licence. Après déjà une semaine de cours, je n'étais toujours pas à l'aise avec les gens de ma classe. Ils étaient sympathiques, mais les groupes se formaient déjà et j'étais l'intrus qui ne savait pas où se placer.

En entrant dans la salle plusieurs minutes avant la sonnerie, je saluai les personnes déjà présentes et m'installai près d'un groupe de trois filles et deux garçons. Un faux sourire plaqué sur le visage, je les laissai parler de leur week-end apparemment amusant.

« Et toi Julie ? T'as fait quoi de ton week-end ? »

Tout le monde se tourna vers moi attendant ma réponse.

« J'ai fait un peu de bricolage avec mon père. Les meubles à monter, vous savez..., répondis-je gênée.

– Ouais, tu viens d'emménager à Paris. C'est normal, » dit Alexandre avec un sourire rassurant.

La discussion s'éteignit quand le professeur entra dans la salle. Il fit l'appel et commença le cours. Certaines personnes chuchotaient toujours, mais cela ne semblait pas déranger l'enseignant qui continuait d'écrire au tableau. Je fis de mon mieux pour écouter, mais avec Stacy qui parlait de sa vie et Nadège qui gloussait à chaque réplique d'Alexandre, je n'arrivais pas à me concentrer.

Pourquoi m'étais-je assise là ?

Je prenais sur moi et fis en sorte de m'assoir plus loin – sans être trop distante – du groupe. Ils ne me firent aucune réflexion. Je soupirai de soulagement.

La matinée passa vite. Après avoir rangé mes affaires, Alexandre m'interpela avant de sortir de classe.

« Tu veux manger avec nous ? On va au grec à côté. »

N'ayant pas cours de l'après-midi, j'acceptai avec un sourire sans avouer que je n'avais jamais mangé de grec. Ce serait l'occasion de m'intégrer un peu mieux dans le groupe et apprendre de nouvelles choses. Devant le restaurant, je vis que cette sorte de sandwich avec des frites en plus semblait très calorique. Après une moue dubitative devant la pancarte de ce plat, je pris exemple sur les autres pour demander mon menu.

Nous les prîmes à emporter pour pouvoir manger dehors dans un parc. Le temps n'était pas mauvais avec son soleil resplendissant, mais le vent frais était tout de même gênant. Je suivis le groupe sans faire de remarque. Assis sur l'herbe, chacun d'entre nous commença à croquer dans le plat.

Les minutes passèrent entre rires et colportages sur les autres personnes de la classe. Je restai attentive. J'écoutai sans émettre d'avis.

« Waouh, c'est vraiment dégueu, » s'exclama Stacy avec une grimace.

Les autres personnes tournèrent la tête en regardant derrière moi, donc je suivis le mouvement. Je fus étonnée par ce que je voyais. Deux hommes étaient sur un banc et se tenaient la main. Ils allaient s'embrasser quand je détournais la tête.

J'avais envie de vomir à cause des paroles de Stacy. De recracher ce que je mâchais. Je me fis violence pour rester calme et pris la bouteille d'eau avaler.

« C'est juste un couple, t'abuses Stacy, déclara Alexandre.

– Ouais, un couple homo... Génial, ça m'a coupé l'appétit. Ils pourraient prendre une chambre quand même. »

Les autres éclatèrent de rire à ces paroles. Je restai silencieuse, trop choquée pour dire quoi que ce soit.

« Ils ne font rien de mal..., tentai-je.

– T'es marrante toi. Ils sont limites en train de baiser sur le banc..., répliqua Stacy avec dégoût.

– Devant les enfants en plus..., ajouta Nadège.

– Ouais, c'est vrai que c'est pas cool, déclara Alexandre en les regardant du coin de l'œil comme s'il ne voulait pas se faire prendre. On devrait peut-être leur dire de se pendre une chambre.

– C'est pas de l'exhibitionnisme ça ? demanda Nadège en fronçant les sourcils.

– Ah bah enfin ils sont vont. On va pouvoir remanger. »

La dernière phrase de Stacy me secoua de ma torpeur. Je me retenais de pleurer pour avoir été si faible. Si stupide. Pourquoi avoir voulu être ami avec des gens pareils ? Avec des personnes ayant une mentalité si étriquée.

Je fermai bien la boîte du grec avec celui-ci à l'intérieur et le rangeai dans un sac plastique. Des questions fusèrent sur mon empressement.

« Tu vas où ? T'as même pas fini de manger !

– Je m'en vais loin de vous, très loin de vous. Sérieux, ils n'ont strictement rien fait de mal. Il y a plein d'autres couples qui s'embrassent et même qui sont collés corps contre corps sur l'herbe. Eux, ces deux hommes n'ont rien fait que s'embrasser et montrer leur amour. Je ne vois vraiment pas pourquoi vous leur cherchez des noises alors qu'ils ne vous ont même pas regardés une seule fois ! Sincèrement, je préfère traîner avec ces personnes-là qu'avec vous. »

Sur ces dernières paroles, je me levai et courus derrière le couple.

« Papa ! »

Les deux hommes se retournèrent en même temps sur ma personne alors que je fis un grand sourire. Je me plaçai entre eux deux, et leur pris à chacun la main comme quand j'étais petite.

« Qu'est-ce que tu fais là ? demanda mon père à ma gauche avant de se retourner vers le groupe assis qui me fixait avec un air choqué.

– Je t'ai envoyé un message pour te dire que je mangerais avec des gens de ma classe.

– Je ne l'ai pas vu...

– Moi je l'ai vu, dit mon autre père avec nonchalance tout en avançant.

– Quoi ? Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ? s'offusqua l'un.

– Parce que tu aurais posé trente mille questions qui servent à rien, répondit l'autre.

– Ce n'est pas vrai !

– Si c'est vrai, papounet, dis-je en lui tirant la langue. Tu le fais à chaque fois que je sors à vrai dire.

– C'est pas vrai, » murmura-t-il avec son air buté.

Fred et moi éclatâmes de rire tandis que Stephane croisa les bras. Après l'avoir embêté encore un peu, nous rîmes tous en coeur.

Un bonheur sans fin avec mes parents. C'était tout ce qu'il me fallait pour être heureuse.

Fin merdique désolée, je ne trouve vraiment pas de fin appropriée là tout de suite. J'hésite à en faire une nouvelle de plusieurs chapitres... Dans la suite, soit le groupe s'excuse et tout va pour le mieux, soit elle subit des harcèlements, se fait insulter... Je pense que je vais laisser comme ça pour l'instant ^^ J'espère que le petit récit vous a tout de même plus !:3

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