Chapitre 7 : Le retour à la case départ

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Au cours du mois de Juin 2020, soit cinq ans après qu'on ai quittés Okinawa, un nouveau drame a surgit. Mon père... s'est fait tué.

Un soir où il faisait de rapides courses dans une superette nocturne, des braqueurs sont entrés pour voler l'argent dans la caisse. Mon père s'était interposé pour protéger la caissière quand un coup accidentel est partie de l'arme d'un des hommes. Apparemment, les deux adolescents ont paniqués et se sont enfuis. La caissière a appelée ensuite les secours, mais... C'était trop tard.

C'était un énorme coup sur la tête. J'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre. Heureusement qu'avec Aisu, on avait pu se soutenir.

Papa fut enterré dans un cimetière où y étaient ses grands-parents. Il y avait du monde à la cérémonie : Nous, mes grands-parents paternels, ses employés et même ses anciens collègues.

Bien sûr, grand-mère et grand-père étaient dévastés. Mon frère et moi aussi. Mais le pire... C'était Maman.

Quelques jours avant mes douze ans, mon arrière grand-mère nous a quittée. Elle est morte d'une crise cardiaque foudroyante. Elle avait quatre-vingt-douze ans, et allait parfaitement bien pour son âge. Ma mère était déjà complètement déprimée de la mort de sa grand-mère. Son père, mon grand-père paternel, est mort quand ma mère avait huit ans et du coup c'était grand-mamie qui l'a élevée.

Et perdre Papa... l'avait littéralement engouffrée dans la dépression.

Même si je souffrais, j'avais mal de la voir dans cet état. Aisu aussi, ne supportait pas ça. Si bien qu'après en avoir discuté avec nos grands-parents... Maman prit une décision.

"Tu DEMENAGES ?!"

Voilà la réaction de mes trois amis citadins quand je leur ai apprit la nouvelle. Oui, Maman avait prit la décision de déménager. Elle qui n'était pas pour emménager à Tokyo il y a cinq ans, je ne m'étais pas rendu compte qu'elle avait à nouveau le mal du pays.

Et en plus, que fut ma grande surprise en apprenant que Maman voulait retourner à Okinawa. Dans notre vieille maison, à la préfecture d'Okinawa. 

Je dois l'avouer, ça ne m'étonnait pas plus que ça. Maman était très attachée à l'île où elle est née.

Et comment oublier Okinawa ? Je suis moi-même née là-bas, et j'avais... des souvenirs. Après tout, j'avais conservé ce pendentif. Je le portais sous les jours, sous ma chemise.

Et je me rappelais de ce qui c'est passé pour l'avoir, comme si c'était hier. Et avec qui.

Shoku... Kazeshi... Feiya... Reidena...

Je ne savais pas si ils étaient encore à Okinawa, ou si ils étaient encore tout les quatre proches.

Mais voulais-je retourner à ma ville natale, sans être sûre de les retrouver ? Etais-je prête à laisser mes amis actuels pour des amis qui m'avaient peut-être oubliée ?

...

Oui.

Maman m'avait proposé de rester ici, à vivre avec mon frère. Mais j'ai refusée. Je ne voulais pas non plus qu'elle parte toute seule. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, même mon frère aujourd'hui âgé de vingt ans voulait déménager avec nous. Il était prêt à abandonner ses études supérieurs.

Maman était émue, nous disant qu'elle avait de la chance de nous avoir.

Bref. Quand je l'ai annoncé à mes amis urbains, j'avais comme l'impression de revenir cinq ans an arrière.

"Mais merde... T'es obligée ?" me demanda Sakutaro en passant sa main dans ses cheveux.

-Non, lui répondis-je, mais je l'ai décidé. Je ne veux pas que ma mère soit là-bas toute seule.

-Awamizu-chan, prononça doucement Yahnaa en croisant des bras, tu vas retourner à l'île D'Okinawa, c'est ça ?

-Ouais... J'suis désolée les gars.

-Ne t'excuse surtout pas, ajouta Jordan de son accent anglais, toute ta famille est chamboulée par la mort de ton père. Nous comprenons ton choix... Et tu vas bien nous manquer.

-Ne sois pas mélancolique, râla Sakutaro en s'adressant à Jordan, on restera en contact ! Pas vrai ?

-Ca c'est sûr, souriait Yahnaa à pleine dents, je veux des appels tout les jours ! Cette fois, tu as de quoi !

-Pas tout les jours, mais souvent. Je vous le promet !

Il est vrai qu'ils connaissaient l'histoire de mes premiers amis, où je leurs ai même dit que nos adieux étaient difficiles.

Et bien sûr, il y a un secret qu'ils ne connaissent pas. Celui de mon pendentif.

J'étais triste de quitter cette école et mes amis, mais je l'étais moins que quand j'ai quittée Okinawa. Après tout, là j'étais SÛRE de rester en contact avec eux. J'avais leurs numéros de téléphone, leurs identifiants de leurs réseaux sociaux...

Maman eu de la chance : Il se trouve que la maison que Papa avait vendu était à nouveau à vendre ! On allait reprendre notre ancienne maison !

Bon, le temps qu'on l'ai... Les mois passaient et les vacances d'étés étaient déjà de moitié. J'ai pu passer mes vacances d'été avec mes amis et ils avaient même fait une fête pour mon départ.

Ils allaient me manquer. Mes grands-parents aussi allaient me manquer. Je leur ai promis de revenir très bientôt, vue que nous étions le dernier lien de Papa.

Pendant le voyage en avion, assise à coté de ma mère, mes pensées étaient variantes.

Je n'arrêtais pas de penser à mon ancien groupe d'amis. Me demander ce qu'ils étaient devenus, si ils étaient toujours sur l'île, et si ils étaient dans le nouveau lycée que j'allais intégrer. J'avais essayé une dernière fois d'appeler sur le numéro de téléphone de la mère de Rei avant de quitter Tokyo... Mais il n'était plus attribué.

Maman et Aisu ont tout les deux décidés que j'intègrerai l'ancien lycée de mon frère : Kenritsu Misatokoto School, ou Misato High School. Le lycée le plus proche de notre ancienne maison, et ainsi le plus proche de Nakahara Elementary School.

Quand nous sommes arrivés à notre maison, on a tous eu un haut le cœur. Des souvenirs remontaient à la surface. Rien n'avait changé, dans la maison. D'après ma mère, ceux qui l'avaient acheté s'en servaient uniquement pour les vacances. Alors à notre retour, nous devions faire un gros ménage de poussière.

Ca nous prenait des jours à nettoyer, placer nos meubles et déballaient nos cartons. Si bien que ni Aisu ni moi pensions au reste.

Mais quand le rangement principal a été fait, j'étais nostalgique de retrouver ma petite chambre. Elle est bien plus petite que de celle de notre maison à Tokyo, a le plafond penché avec une petite fenêtre mansarde mais...

C'est dans cette chambre où j'ai grandi, que je faisais mes devoirs et que j'organisais mes soirées pyjama avec Shoku et les autres.

Je rangeais le contenu de mon dernier carton la veille de la rentrée scolaire, au delà de 22 heures. L'inscription avait été fait avant les vacances, et j'ai pu recevoir l'uniforme obligatoire. C'était exactement le même que celui que portait Hagane, la sœur de Reidena, il y a cinq ans.

Je laissais pliés le haut et la jupe sur mon vieux bureau en bois, avec les chaussures sur la chaise.

J'étais plongée dans mes pensés, tandis que je rangeais mes derniers vêtements dans le placard situé à droite de la porte de ma pièce. Mais entendre quelqu'un frapper à ma porte attira mon attention.

"Entrez ?" prononçais-je en posant le cintre à sa place.

Je regardais la porte s'ouvrir doucement, faisant apparaître mon frère.

"Je te dérange ?" me demanda-t-il de sa voix grave.

-Oh non non, je finissais de ranger mes vêtements. Il y a un soucis ?

-Boh non, je voulais un petit peu discuter avec toi.

Aisu refermait la porte derrière lui avant de se déplacer vers mon lit où il s'installait. Je cintrais mon dernier jogging avant de me retourner vers mon frère et d'aller m'asseoir à sa gauche.

"Discuter de quoi ?" lui demandais-je.

-Je voulais te demander comment tu trouvais Maman, en ce moment. Je m'inquiète un peu, pour elle...

-Moi aussi, je m'inquiète. Elle n'a pas l'air d'aller mieux. Et je n'aime pas trop qu'elle prenne ces antidépresseurs... 

-Ouais, moi non plus... J'ai déjà discuté avec elle pour qu'elle trouve un nouvel emploi, mais elle ne semble pas motivée.

-L'assurance de vie de Papa nous a pas laissé de l'argent ?

-Si Mizu, mais on ne peut pas en vivre pendant vingt ans. Puis si elle reste à la maison pendant que toi tu es à l'école et que moi je me trouve un travail, elle va déprimer encore plus.

-Ouais... Tu as raison.

Je réfléchissais à une idée pour aider Maman. Depuis que Papa est mort, elle avait arrêtée de travailler à la pâtisserie pour dépression. Et mon frère avait raison, si elle restait toute seule... ça n'aidera pas à se remettre du deuil. 

Et je n'avais pas envie de perdre ma mère.

"Enfin bref... Demain, je t'emmène à l'école. Tu pourras prendre le bus à partir de demain." me dit-il avant de se lever.

-Ca ne t'embête pas ?

-Naaaaan ! Allez, bonne nuit !

Sur ses mots, Aisu quitta ma chambre en fermant la porte derrière lui.

Une fois seule, je me tournais vers le support en bois à coté de mon lit, où j'avais posé trois cadres photos.

Une représentant mon ancienne équipe de foot du collège à la compétition régionale junior, avec le capitaine qui tenait le trophée au centre...

Une récente avec Sakutaro, Yahnaa, Jordan et moi qu'on avait prise dans la cour de mon ancien lycée...

Et la dernière était cette vieille photo de moi et mes amis d'Okinawa.

Je me rendais compte que je n'avais pas du tout changer. Un soupir s'échappait de ma bouche, pensive.

"Avec le déménagement, je n'ai pas eu le temps d'aller voir si ils habitent toujours par ici... J'imagine que je pourrais voir ça plus tard..."

Après cette pensée à voix haute, j'enfilais mon pyjama et j'allais ainsi au lit.

Le lendemain matin, fut la fin des vacances. Le Mardi 2 Septembre 2020.

J'avais cogité durant toute la nuit. L'angoisse était présente, si bien que j'avais eu du mal à dormir. Et même quand j'avais ce nouvel uniforme sur moi, je n'étais pas du tout rassurée.

Je tenais à y être en avance. J'étais toujours du genre à aller à l'école en avance, mais cette fois on m'attendait pour me donner ma carte étudiante et autre choses administratives.

Aisu m'avait fait le déjeuner, pour le midi. C'est dingue comment en quelques années il avait prit en maturité. On avait presque retrouvée notre relation fusionnelle. Il avait quand même laissé tomber l'université pour ne pas laisser notre mère partir seule.

Nous prenions la voiture, en direction de ma nouvelle école.

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