15 - Les limites.

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Sorah se rendit chez Léo, ayant obtenu quelques jours de répit de la part de Ylis. Depuis le temps qu'il les réclamait ! Comme il avait du temps, il souhaitait proposer à Ren de passer du temps ensemble.

Il frappa, content de revoir l'autre duo d'assassin. Léo lui ouvrit et le premier truc que Sorah remarqua c'est que le brun ne semblait être dans son assiette.

« Bonjour ! Est-ce que Zuri est ?
- Ça fait cinq jours que je ne l'ai pas vu... tu sais il pourrait être ?
- Vous vous êtes embrouillés ?
- ... »

Léo baissa légèrement les yeux. Le sorcier fronça les sourcils et sursauta. Ce weekend, il y avait eu les enfants, Ren était venu demandé conseil à Ylis pour tuer... il n'aurait pas fait ça ?!

« Léo ! Dis-moi que tu l'en as empêché !
- Je l'en ai empêché... mais comment tu es au courant ?
- Simple déduction... j'imagine que tu t'es fâché et il a pas apprécié.
- Je l'ai viré dehors. Depuis... »

Il s'interrompit en voyant Sorah s'asseoir juste devant lui avec un air dubitatif.

« Fait pas attention... mais tu veux bien qu'il revienne ou tu lui en veux trop ?
- ...
- Si tu me dis que tu lui en veux trop, je comprendrais. Après tout, ça serait normal.
- Je ne sais pas... »

Sorah se releva et fit volte-face.

« Ça c'est embêtant ! Je te laisse le temps que je te le retrouve pour réfléchir !
- Sorah... »

Le sorcier regarda le brun.

« Hm ?
- Non rien laisse...
- J'aime pas quand les gens s'apprêtent à dire quelque chose et se ravise. »

L'enfant à la chevelure verte s'élança dans la rue. Il avait peut-être une idée d'où pouvait se trouver Ren. Et au bout de quinze bonne minutes de course, il arriva devant la maison de tôle où avant grandi Zuri.

« Zuri ? Tu es ? »

Il rentra prudemment mais ne vit personne. Il ressortit sans trop chercher, ça sentait très mauvais à l'intérieur. Où est-ce qu'il pouvait être ?

***

Après de longues heures de recherche, il finit tout de même par retrouver l'albinos endormi contre le tronc d'un arbre et un mur, sur le bord de la ville. Soulagé qu'il soit sain et sauf, il le secoua pour le réveiller.

« Zuri, debout... »

L'albinos grogna, ne voulant pas se réveiller, mais le sorcier insista.

« Laisse-moi Sorah !
- Tu rêves encore ! Allez debout !
- Non ! Je suis bien !
- Ça suffit maintenant ! Il faut rentrer !
- Rentrer ?!
- Chez toi !
- J'ai pas de chez moi !
- Bien sûr que si ! Allez debout maintenant ! Ne m'oblige pas à te trainer !
- Laisse-moi !
- Ça risque pas ! T'as vu dans l'état tu es ? On dirait un gamin qui fait un caprice !
- Je m'en fiche, je ne bougerai pas !
- Bon, écoute, j'ai déjà perdu pas mal de temps à te chercher, alors ça va bien deux minutes mais tu m'énerves ! Maintenant tu rentres sinon je vais changer de stratégie ! »

Ren sursauta et serra les dents. Pourquoi est-ce qu'il énervait tout le monde ? Pourquoi est-ce qu'on l'empêchait de faire ce qu'il voulait ?! Pourquoi ne pouvait-il pas choisir librement avec eux ?!

« Fous-moi la paix si je t'énerve !! J'en ai marre ! Alors maintenant laissez moi ! »

Sorah soupira et planta son regard dans celui Ren.

« Tu auras beau m'énerver autant que tu le voudras, tu seras toujours mon ami Zuri. Il est hors de question que je te laisse comme ça.
- Encore des belles paroles...
- Et alors ? Si elles sont vraies, on s'en fiche qu'elles soient belles ou pas, non ?
- Ha... toi aussi tu m'énerves.
- Et tu comptes me ressortir mes jolies paroles ? Ça me ferait tellement plaisir...
- Non.
- J'y croyais tellement... »

Ren tendit sa main vers Sorah.

« Je vais juste me contenter de te faire confiance. »

Le sorcier la prit et l'aida à se relever, content d'avoir réussit à lui faire entendre raison. Mais la partie n'était pas gagnée, la suite dépendrait de Léo...

***

Ren s'arrêta devant chez Léo, refusant d'aller plus loin. Sorah tenta de le tirer pour le faire avancer mais rien n'y fit.

« C'est quoi le problème ? Tu as peur ? »

Il attrapa le poignet de Ren et tenta une nouvelle fois de le faire avancer.

« Je suis là. Il ne t'arrivera rien. Personne ne veut te manger, tu sais.
- Il ne voudra jamais ! C'est couru d'avance !!
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- Et toi ? Est-ce que tu sais ce que j'ai fait ?
- Bien sûr !
- Alors comment peux-tu dire ça ? Il ne me pardonnera pas. Si je m'en prenais à Gaby, Liam, Arthur et Hélios, comment tu réagirais toi ?! Tu m'en voudrais assez pour me mettre à la porte, non ?
- Zuri... est-ce que je suis capable de t'en vouloir à ce point ? Est-ce que tu deviendrais assez idiot pour faire ça ?...
- Hm... non. Mais imagine !
- Je ne veux pas imaginer ça, c'est impossible. Tu viens de le dire toi-même. »

Ren lâcha un soupir énervé, pourquoi est-ce qu'il ne voulait pas comprendre ?! Il tenta de se libérer d'un coup sec mais Sorah ne le lâcha pas.

Léo sortit au même moment, alerté par le bruit qu'ils faisaient. Ren se figea et regarda Sorah, qu'est-ce qu'il devait faire ? C'est lui qui l'avait ramené là, alors qu'il le guide jusqu'au bout ! Le sorcier observa quelques secondes Léo, avant de croiser le regard de l'albinos. Il lui murmura ses consignes.

« Dis-lui simplement !
- Mais... quoi ?
- Ce que tu as sur le cœur.
- Mais... !
- Déjà que c'est pas simple si en plus tu fais ton timide !
- Sorah... »

L'albinos baissa les yeux, qu'est-ce qu'il allait dire ? Qu'est-ce qu'il devait faire alors qu'il n'avait pas la moindre chance de se faire pardonner ?

Le brun s'était avancer pendant ce temps et se planta quelques mètres devant les deux.

« Ren... le respect est mort. Mais qu'en est-il de l'espoir ? »

L'albinos ne répondit pas, ne voyant pas où Léo voulait en venir. De plus, le ton sec du brun n'était pas très engagent non plus.

« Tu as dit que tu espérais que je te pardonne, est-ce que tu espères toujours ? »

Voyant que l'albinos ne répondait pas, Sorah lui marcha sur le pied pour le faire réagir.

« On va pas avancer si tu restes silencieux... s'il te plait, fait un effort...
- Pourquoi tu restes si optimiste ? Je t'ai déjà dit que ça servait à rien...
- T'es un abruti, ou tu le fais exprès ?
- Pourq... ?
- Parce que la seule chance que tu as de te faire pardonner est et tu ne la prends pas ! Alors maintenant, réveille toi une bonne fois pour toute et bouge ! Je sais que t'es pas toujours bien attentif au réveil mais quand même ! »

Ren baissa les yeux, qu'est-ce qu'il pouvait dire ?... Si Tora avait été là, il lui aurait dit de sourire et de rire. Il avait perdu sa famille mais il continuait de vivre comme il pouvait. Il avait eut assez de force pour se relever, pour se remettre en question. Maintenant, il était seul, mais il était libre et ça lui plaisait. Il avait trouvé la vie qui lui plaisait. Maintenant, c'était à lui de trouver la vie qu'il voulait mener, où plutôt, comment l'obtenir. Il voulait vivre avec Léo et continuer à apprendre ! Parce qu'il était bien avec Léo, parce que tuer des gens l'importait peu s'il avait ça. Peut-être qu'il était égoïste, mais la vie est égoïste ! Il inspira profondément.

« Quand tu me parlais d'Axel et Akari, j'avais de la peine pour toi parce que tu ne pouvais rien faire pour les empêcher de faire des bêtises et qu'ils abusaient. C'est pour ça que je voulais rester ce weekend-ci, je m'étais dit que si j'étais , ils seraient peut-être plus sympas... je voulais voir si je pouvais faire quelque chose, si je pouvais t'aider. Et puis, quand ils ont commencé à enchaîner les bêtises, et qu'à chaque fois tu devais passer derrière eux pour tout réparer... ça m'a énervé... et je me suis dit que mort, il ne ferait plus de bêtises, ils n'embêteraient plus personne... je savais que tu allais m'en vouloir si je le faisais, mais je m'en fichais parce qu'ils ne te pourriraient plus tes weekends, et que j'arrivais à les tuer... j'aurais pu en conclure que j'étais un vrai assassin... »

Ren fixait le gazon, n'osant pas regarder Léo. Il avait peur, peur qu'il s'énerve encore ou de ne pas se faire pardonner. Il s'en voulait aussi à lui-même. Qu'est-ce qui lui avait fait croire qu'il pouvait changer quelque chose ? Vraiment, quel imbécile !

« Abruti... tu as encore beaucoup de choses à apprendre. »

Ren lança un regard à Sorah mais celui-ci ne réagit. Ce n'était pas à lui de parler, ils devaient se réconcilier seuls, sinon ça ne servirait à rien. En aucun cas, il ne devait les influencer. Ren reposa son regard sur le gazon, comprenant qu'il serait vain de chercher de l'aide du côté du sorcier.

« Je suis désolé...
- Moi aussi. J'aurais garder tout ça pour moi et simplement remplir mon rôle de professeur comme on me l'a demandé.
- Et moi j'aimerai te présenter mes excuses, Zuri ! J'aurais du me douter que tu couvais un truc pour aller demander conseil à Ylis. Surtout qu'il a sorti plein de truc que j'ai pas compris... ça devait être un peu trop philosophique pour moi.
- Pourtant c'était plutôt simple.
- En rajoute pas !
- Même si c'est un peu tordu son truc.
- Ben tu vois ! En plus ça marche pas.
- Tu as essayé ?
- Ben ouais, mais j'y arrivais pas. Il m'a sorti que j'avais des soucis de concentration... tu parles ! Quand je pars de chez moi, il fait nuit et quand je rentre aussi ! Comment il veut que je sois concentré !
- Ben qu'est-ce que tu fais alors ?
- J'ai obtenu quelques jours de repos bien mérité !
- Désolé...
- J'ai dit de repos, pas d'ennui.
- Quand même...
- Bref peu importe ! »

Léo regarda Ren.

« Qu'est-ce que tu as été demander à Ylis ?
- Ce qu'il me manquait pour tuer.
- Et il t'a répondu ?
- Que je doutais trop. »

Le ton de Léo n'avait pas changé et Ren commençait à s'inquiéter et à perdre espoir.

« Sorah ?
- C'est moi !
- Est-ce que Ren peut dormir avec vous ?
- S'il en a envie, y'a pas de soucis.
- Merci. Ren, à partir de maintenant, tu dormiras avec les garçons, compris ? »

L'albinos hocha lentement la tête.

« On se retrouve à neuf heures le matin jusqu'à quatre heures l'après-midi. Ça te va ?
- Oui... »

Ren fit volte-face et s'éloigna, les mains dans les poches. Il avait tout brisé. Dès qu'il fut hors de vue, il courut vers la forêt.

***

Il s'arrêta devant le point d'eau où il avait trouvé Tora la fois dernière et l'appela. Son frère se pointa presque immédiatement, content qu'il soit revenu, mais remarqua immédiatement l'air un peu paniqué de Ren.

« Qu'est-ce qui t'arrive ? »

En le voyant, l'albinos lui sauta dessus, l'adolescent tomba sur les fesses surpris. Il remarqua alors que son petit frère tremblait comme une feuille morte dans le vent. Il le prit dans ses bras pour le réconforter.

« Allez c'est bon... tout va bien... raconte-moi ce qui ne va pas... !
- Je... je...
- Calme-toi...
- Je... je veux retourner... chez Léo...
- Tu veux que je te raccompagne ?
- Non...
- Hm... je ne comprends pas très bien sur ce coup .
- Je... »

L'albinos éclata silencieusement en sanglot dans les bras de l'adolescent, qui, désemparé, le laissa faire.

Ren pleura longtemps... jusqu'à s'endormir paisiblement comme un petit enfant dans les bras de garçon aux cheveux noirs. Tora devait avouer qu'il était mignon quand il dormait, et il n'osait pas le laisser. Il resta donc assis là comme un con, avec Zuri dans les bras.

---

Lorsqu'il commença à faire vraiment froid, Tora se décida à réveiller l'albinos pour qu'ils aillent s'abriter. Les deux s'installèrent dans l'antre de l'adolescent aux cheveux noirs.

« Zuri... tu veux bien m'expliquer ? Ou c'est encore trop frais dans ton esprit ?
- J'ai essayé de tuer les enfants de Léo... alors il m'a mis dehors. Il continue de me faire les leçons mais il a décidé que désormais j'irais dormir avec Sorah.
- Je comprends mieux... mais, pourquoi tu voulais les tuer ?
- Parce qu'ils n'arrêtaient pas d'embêter Léo, ça m'a énervé. Ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont d'avoir un père... je les envie...
- Je vois.
- Je suis resté pour l'aider à les gérer, parce que j'avais de la peine quand il en parlait... mais je n'ai fais qu'aggraver la situation.
- Hm... je pense que Léo ne t'en veux pas.
- Bien sûr que si !
- S'il t'a écarté de sa vie privée, c'est parce qu'il s'est rendu compte que ça t'influençait. Ça entravait son travail de professeur.
- Mais... j'étais bien avec lui...
- Certes, mais il veut que tu progresses, et il pense que c'est mieux comme ça pour toi.
- Oui...
- Ce n'est que mon avis, mais je ne vois que ça. S'il t'en voulait vraiment, il t'aurait totalement laissé.
- C'est vrai...
- Alors sèche tes larmes ! La situation n'est pas si dramatique !
- Oui...
- Et puis, une fois que son travail de professeur s'achèvera... peut-être qu'il acceptera que tu reviennes, qui sait ? »

Ren baissa tristement la tête, il avait tout brisé quand même. S'il avait laissé passer, il serait encore avec Léo ! Il aurait pu lire un livre ensemble pour clôturer le weekend... mais maintenant, cela n'arrivera plus ! Plus jamais ! C'était fini... définitivement clos. L'albinos se rendormit pour ne pas se lamenter.

***

Le lendemain matin, Ren se leva bien après Tora et se rendit compte qu'il allait être en retard. Il bondit dehors, Tora était assis au bord de l'eau.

« Tu y vas ?
- Oui !
- Prends le baluchon qu'il y a derrière toi dans ce cas, ça pourra t'être utile. »

Ren se retourna, intrigué et prit le baluchon, il l'entrouvrit pour voir ce que c'était et découvrit des baies.

« Merci Tora !
- De rien, et défonce toi !
- Oui ! »

L'albinos partit au pas de course pour ne pas arriver trop en retard.

***

Lorsqu'il arriva devant chez Léo, il n'y avait personne. La porte était close et personne à l'horizon. Ren posa son repas dans un coin et s'assit pour attendre. Est-ce qu'on lui en voulait d'avoir un peu de retard ? Il soupira et s'adossa contre le mur de la maison. Le temps lui paraissait long... et il commençait à désespérer. Qu'est-ce que Léo faisait ? Finalement, peut-être qu'il lui en voulait, que Tora avait tord ?... Il sentit ses yeux devenir humide alors il se perdit dans ses pensées... et s'endormit.

C'est Sorah qui le réveilla... encore.

« Debout ! Si tu voulais dormir, il fallait rentrer hier soir !
- J'ai dormi hier soir !
- ? J'aime pas quand tu disparais comme ça ! Tu pourrais prévenir ! Je me suis inquiété moi !
- Désolé. »

Ren se releva et s'étira. Il leva les yeux au ciel... le soleil avait atteint son summum. Déjà... il soupira.

« Ça ne va pas ?
- Si, pourquoi ?
- Tu as l'air... bizarre.
- C'est parce que je suis encore endormi.
- Si tu le dis. »

Le sorcier fit une moue sceptique puis s'éloigna.

« Si tout va bien, je te laisse ! Ce soir c'est soupe aux orties !
- Ne m'attendez pas si vous voyez que je n'arrive pas.
- Tu vas encore ?
- Peu importe.
- Je finirai bien par savoir. »

Ren regarda Léo qui était resté en retrait. Il s'approcha silencieusement. L'entrainement pût commencer. Le brun était plus ferme que d'habitude et l'albinos s'appliquait, parce que plus vite il terminait, plus vite il aurait peut-être une chance de retourner vivre avec Léo. Mais ne faire que de l'entraînement, c'était long. Le garou préférait lorsqu'ils discutaient ensemble...

Ils firent une pose vers deux heures, où Üko vint rejoindre Ren. Le renard, tout joyeux, sentit l'odeur des baies et couina jusqu'à ce que l'albinos comprenne. Celui-ci prit une poignée et la tendit à l'animal qui les mangea avec gourmandise. L'enfant s'en avala aussi quelques unes. Au moins quelqu'un qui ne lui en voulait pas ! Il prit la bête sur ses genoux et la caressa affectueusement. Üko grogna amicalement et lécha la joue de Ren. Les deux jouèrent ensemble jusqu'à ce que Léo donne le signal de la reprise.

***

Une fois l'entrainement fini, Ren prit le chemin de la forêt tristement. D'habitude, ils parlaient ensemble, là... à part pour les consignes et les conseils, Léo n'avait rien dit. Leur amitié était donc finie ? Définitivement...

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