16 - Le Chat et les Oiseaux

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Les jours s'écoulaient tristement, il pleuvait quasiment tout le temps, pas un rayon de soleil pour réchauffer le cœur de l'albinos. Sa peine s'était transformée en une étrange indifférence. Il ne parlait presque plus, le soir, lorsqu'il arrivait chez ses amis, c'est à peine s'il prenait le temps de les saluer. Il ne voyait quasiment pas Sorah, qui partait bien avant qu'il ne se réveille et rentrait vraiment tard. Parfois, Ren se demandait comment il faisait et s'imaginait que Ylis lui faisait aussi des cours de sieste.

Il avait fini par s'enfermer dans une ennuyeuse routine, presque dépourvue de contact humain. Lorsqu'il marchait dans la rue, il regardait juste droit devant lui, les passants s'effaçaient de sa vision. Les autres disparaissaient de son esprit. Plus rien n'existait, ni colère, ni joie, ni tristesse, ni sourire, comme ça il oubliait tout.

Un petit mois passa durant lequel la cabane que les enfants avaient construite se remplit, et plus elle se remplissait, plus Ren s'éloignait. Il allait de plus en plus avec Tora, sans prévenir. Les autres s'habituaient à ses absences fréquentes, n'osant pas les lui reprocher. À vrai dire, ça n'aurait sûrement rien changé. Quand ils lui parlaient, c'est à peine s'il les écoutait.

Ren fut libéré ce weekend puisque c'était le retour des jumeaux. À vrai dire, ça lui était égal maintenant. S'il les croisait, il ne saurait pas quoi leur dire ni faire. De toutes façons, il ne souhaitait pas les recroiser, ils s'étaient déjà assez vus. Et puis, ça ne le concernait plus.

Lorsqu'il reprit les leçons, il ne chercha pas à savoir ce qui s'était passé. Il nota cependant un changement chez Léo qui semblait un peu plus joyeux que d'habitude. Ren en conclut que tout allait bien et ne chercha pas plus loin. De toutes façons, évoquer le sujet ne l'enchantait pas vraiment, et c'était sûrement pareil pour son professeur. La leçon se déroula donc dans le même silence que d'habitude, jusqu'à ce qu'il se brise enfin.

« Est-ce que tu m'en veux ? »

L'albinos leva un regard un peu surpris vers Léo. N'était-ce pas plutôt à lui de poser cette question ? Et puis, pourquoi la poser maintenant seulement ?

Le brun le fixait silencieusement. L'albinos finit par soupirer et planter son regard dans le sien avant d'hocher la tête. Les deux se fixèrent de longues secondes. Ren avait beau lui en vouloir de l'avoir mis à la porte, il savait qu'il avait ses raisons de l'avoir fait. Il aurait sûrement réagit de la même manière à sa place. Le garou soupira et sourit légèrement.

« Mais je comprends, ajouta-t-il, puis détourna le regard, et toi, tu m'en veux toujours ?
- Un peu, il marqua une pause avant de reprendre, mais je comprends aussi. »

Ren le regarda, ils s'en voulaient, mais ils se comprenaient... il trouvait ça étrange.

« Mais c'est surtout de ma faute, enchaina Léo, j'aurais faire plus att...
- Non, le coupa l'albinos, peu importe. »

Ce qui est fait est fait, c'était trop tard. Il n'aimait pas voir le brun s'accuser alors qu'il n'y était pour rien. C'était entièrement de sa faute, c'était lui qui s'était mêlé de ce qui ne le regardait pas.

Léo s'apprêta à reprendre la parole mais il fut à nouveau coupé par l'arrivée d'un garde semblant venir tout droit du château. Ren ne pût s'empêcher de lui jeter un regard mauvais, contrarié qu'il apparaisse maintenant. Le nouveau venu n'y fit pas attention et les informa que le roi les demandait, puis il repartit comme il était arrivé. L'albinos soupira, il aurait pu attendre un peu qu'ils aient fini de parler...

Les deux se mirent en route silencieusement, accompagnés de Üko qui courait gaiement devant eux. Aucun d'eux ne semblait décidé à ré entamer la discussion inachevée et ils arrivèrent devant le palais sans avoir prononcé un seul son. Ren indiqua au renardeau de les attendre à l'extérieur, de peur qu'il ne fasse des bêtises.

Ils arrivèrent dans la grande salle où le roi avait l'habitude d'accueillir ses Faucheurs. Apparemment, ils n'étaient pas les seuls, un autre duo attendait là. Le maitre était plutôt grand, du moins il l'était par rapport à Ren, brun foncé et semblait dans son monde. Quand au jeune garçon qui l'accompagnait, c'était un rouquin avec une mèche blanche qui lui retombait entre ses yeux bleus. Il devait faire une bonne tête de plus que l'albinos.

Le roi apparut enfin et donna la mission qui s'annonçait un peu spéciale... Il devrait s'infiltrer dans le royaume d'à côté et récupérer des informations ainsi que faire disparaitre une certaine Élisana.

Les deux duos se retrouvèrent devant le château, immédiatement rejoints par Üko qui commençait à s'impatientait. L'animal bondit dans les bras de Ren, qui manqua de tomber, un peu surpris par l'arrivée éclair de son ami.

« On se retrouve à la tombée de la nuit à la sortie de la ville ? proposa le grand assassin.
- Ça me va. »

L'albinos les regarda, ils allaient vraiment faire le trajet de nuit ? C'était un peu risqué, on lui avait souvent raconté qu'il y avait des voleurs qui trainaient. Il n'avait jamais été vérifié, mais il préférait se méfier.

« Toi c'est Ren, c'est ça ? demanda le roux, pendant que les deux autres s'organisaient.
- Oui...
- Et moi ? Tu te souviens comment je m'appelle ?
- Euh... non...
- Je m'en doutais, t'avais pas l'air attentif lors du rassemblement la dernière fois. T'étais occupé l'autre garçon aux cheveux verts qui parle fort.
- Désolé.
- Je m'appelle Amber. Enchantée collègue ! »

Il tendit sa main vers Ren, souriant d'un air assuré. L'albinos la serra, un peu intrigué par ce drôle de personnage.

« Et la bestiole, elle s'appelle comment ? enchaina-t-il.
- Üko.
- J'aime bien les renards, c'est mignon ! »

Il tendit sa main vers l'animal qui grogna immédiatement. Il la retira et fit un mou contrariée.

« J'ai jamais de chance avec les animaux... »

Ren regarda Üko, peut-être mais s'il grognait, c'est qu'il y avait une raison. Pourtant Amber ne semblait pas avoir d'intention particulière. Il y avait quelque chose qu'il ne voyait pas mais que le jeune renard sentait, il valait mieux rester méfiant.

Les deux adultes leur indiquèrent qu'il était temps de repartir et chacun disparut de son côté. Sur le trajet, Léo expliqua comment ils comptaient procéder. Apparemment, l'autre assassin, nommé Dexter, allait leur trouver des chevaux et s'ils avançaient bien, ils seraient à la frontière demain matin. Ensuite, il trouverait leur cible, ce qui devrait être simple étant donné que leur cible était un personnage plutôt connu. Puis, ils lui voleraient ses informations ainsi que sa vie et ils rentreraient. C'était aussi simple que ça.

***

Les deux duos se retrouvèrent au point de rassemblement prévu. Dexter avait ramené trois montures... comme le roux et l'albinos étaient plus légers, ce dernier imagina qu'il en avait prit une pour deux. À vrai dire, ça le rassurait parce qu'il n'avait jamais fait de cheval. Il avait déjà vu faire mais jamais essayé. Heureusement, on leurs avait laissé l'animal le moins grand.

Il regarda Amber mais celui-ci s'était mis un peu à l'écart, semblant pas décidé à monter. Le rouquin remarqua l'albinos, lui sourit et s'approcha.

« Je ne monte pas à cheval, je vous suis à pied. »

Il indiqua au garou comment il fallait faire pour diriger l'équidé et tous les petits trucs utiles. Ren se demandait pourquoi il ne prenait pas de cheval, il savait comment faire pourtant.

« Pourquoi tu suis à pied ?
- Je te l'ai déjà dit, j'ai pas de chance avec les animaux. »

L'albinos grimpa et le regarda intrigué, même s'il n'avait pas chance... il pouvait monter. Ça ne devait pas être à ce point là quand même.

Amber se transforma en renard, étant garou lui aussi, et les quatre se mirent en route. Ren avait un peu de mal à tenir en équilibre sur sa monture et mit du temps à s'habituer au mouvement de celle-ci. Ses doigts s'agripaient solidement aux crins du cheval et toute sa concentration était utilisée pour ne pas tomber. Plusieurs fossés leur barrèrent la route et Ren manquait de tomber à chaque fois mais par le plus grand des miracles, il parvenait à se rattraper. Un peu comme lorsqu'il avait traversé la rivière, il n'avait qu'une chance. Le rouquin courrait à son niveau depuis le début et ne semblait pas trop fatiguer. Sûrement devait-il avoir l'habitude.

***

Ils arrivèrent à la frontière un peu avant le jour et Ren était presque autant essoufflé qu'Amber qui n'avait pas ralenti. La limite des deux territoires étaient marquées par un large fleuve qu'ils devaient traverser. Dexter indiqua qu'il y avait un pont un peu plus loin et ils le longèrent.

Ils descendirent de leur monture et passèrent les contrôles grâce au grand assassin. La première chose que Ren remarqua, c'était la langue... les gens ici ne parlaient pas comme lui. Cela lui donnait l'impression d'être perdu, il ne connaissait personne, ils ne savaient où il allait ni où il était et il ne pourrait pas demander son chemin si jamais il se retrouvait séparé des trois autres.

« Je suis originaire de ce royaume, c'est pour ça qu'ils nous ont laissé passer, expliqua Dexter. Évitez de parler de trop, sinon on va tout de suite voir que vous n'êtes pas d'ici, et ça va compliqué la prise d'information. Les étrangers sont rarement les bienvenus. »

Ren regarda Amber qui avait préféré garder sa forme de renard. C'est alors qu'il remarqua un détail que la course à cheval ne lui avait pas de voir. Là où l'animal posait ses pattes, l'herbe séchait jusqu'à disparaitre. La bête le regarda et comprit tout de suite, elle lui lança un regard qui l'invitait à garder le silence.

L'albinos observa alors le paysage, autant qu'il prenne des repères dès le début s'il se perdait. Ils se dirigeaient vers un village où les maisons étaient en chaume et en bois, toute organisée en cercle. Ça changeait vraiment des rues et des maisons de pierre d'où il habitait, il avait l'impression d'avoir changé de monde. Les gens semblaient heureux, ils ne devaient pas avoir de soucis pour se nourrir. Tout autour, les champs s'étendaient jusqu'à l'horizon, juste quelques fermes se dessinaient de temps à autre. Pour couronner le tout, les arbres étaient teintés des couleurs de l'automne, rendant la scène magnifique. Dexter avait de la chance d'avoir vécu ici...

« Nous sommes à Daynin, on va s'arrêter pour que les chevaux se reposent. Et puis, je sais pas vous, mais moi j'ai faim. Ensuite on ira vers le Nord, à Sew. »

L'estomac de Dexter vint affirmer ses propos d'un grognement. Ren sourit, amusé, et lui, il en profiterait pour dormir s'il avait le temps.

***

Le soir, ils s'arrêtèrent à Padtoy, la ville après Sew, plus grande que les deux premières. Ils s'assirent en cercle dans la chambre qu'ils avaient louée.

« Demain, j'interrogerai les passants, commença Dexter, pour savoir se cache notre but. Je pense qu'il n'est pas loin, la capitale est juste à côté, il n'y a que quelques heures à cheval.
- Si la pêche aux informations est bonnes, on a fini demain.
- Et si on a pas d'imprévu, oui. »

Ren regarda Amber qui écoutait attentivement. Pourquoi n'avait-il toujours pas reprit sa forme humaine ? Et puis pourquoi tout fanait sur son passage ? C'était un garou, il n'avait pas la possibilité d'utiliser la magie pour faire ce genre de tour, alors d'où ça sortait ? Ce renard l'intriguait de plus en plus. Il allait de surprise en surprise et au final, il ne savait rien sur lui sauf son nom. Il n'était même sûr de son espèce puisqu'il utilisait ce qui semblait être de la magie mais il pouvait se transformer en renard... c'était strictement impossible qu'il appartienne à deux espèces différentes. Soit il était l'un, soit il était l'autre. Mais... il n'avait pas d'intérêt à faire faner la pelouse donc il ne contrôlait pas sa magie correctement. Donc il n'était pas totalement sorcier ou fae. Et il avait les capacités d'un renard-garou...

***

Le lendemain en début d'après-midi, ils étaient à Lulla, la capitale. On avait dit à Dexter que la cible s'y trouvait, comme l'assassin l'avait deviné.

« Élisana est une chanteuse très appréciée, mais c'est également la prochaine héritière au trône, expliqua Léo à Ren, étant donné que c'est la seule descendante du roi. Elle va donc être difficile à avoir.
- Ça dépend pour qui, rit Dexter, on sait tous que tu es un as pour ce genre de mission Léo. Sa Majesté ne nous a pas choisi pour rien !
- Tu pourras dire ça quand on aura terminé, pour l'instant, on a encore rien fait ! Tu sais elle est précisément ?
- Au château.
- C'est pas l'endroit le plus pratique pour nous. Tu connais un peu les lieux ?
- Pas du tout. Il va falloir qu'on fasse un petit repérage. »

Ils se dirigèrent vers les tours, en pierre, qui se dessinaient au dessus de la ville. Il s'arrêtèrent devant la barrière qui délimitait le jardin royal. Ils étaient seuls.

« À ton avis, c'est quelle chambre ?
- Aucune idée... je sais même pas dans quelle tour elle est.
- Elle ressemble à quoi, demanda Ren.
- C'est une petit blonde avec des longs cheveux. Elle est jeune avec les yeux dorés... et elle est toujours en robe. »

Le garou vérifia une dernière fois qu'il n'y avait personne et prit sa forme féline. Il passa sans problème entre les barreaux.

« Sois prudent Ren !
- Amber, va avec lui, vous irez plus vite. »

Le renard creusa sous la barrière et rejoignit Ren. Les deux apprentis se regardèrent et avancèrent prudemment dans le gazon bien vert. Quelque chose perturbait l'albinos mais il n'arrivait pas à trouver quoi. Il remarqua que Amber ne laissait plus de traces... alors il la contrôlait quand même sa magie.

Ils s'approchèrent de l'entrée principale. Il avait trois gardes armés jusqu'aux dents. Le garou blanc s'en approcha comme un simple chat errant et vint se frotter aux jambes de l'un d'eux en miaulant avec insistance. Les trois le regardèrent, surpris et se penchèrent pour le caresser. Le renard en profita pour pénétrer à l'intérieur du bâtiment. Ren attendit un peu pour se libérer des câlins des trois hommes et bondit à l'intérieur du palais. Surpris, les gardes tentèrent de le retenir mais le félin fila. Tout le château fut prévenu de sa présence et il courait un peu dans tous les sens pour leur échapper. Il espérait juste faire une diversion suffisante pour Amber.

Il finit cependant par se faire attraper et jeter dehors, récoltant un bon coup de pied aux fesses. Il s'eloigna, s'efforçant d'oublier sa douleur à l'arrière-train et s'affaira à retrouver les deux adultes, espérant que Amber s'en tire.

***

Amber les rejoignit une bonne heure plus tard, pour le plus grand soulagement de Ren.

« Alors ? »

Le renard hocha la tête avec un air victorieux. Il savait où elle se trouvait. Il l'avait même vue, leur cible. L'animal roux s'élança vers le château suivi des trois autres. Il leur désigna la fenêtre de la chambre de l'héritière.

***

Le soir, après avoir organisé un plan d'action, ils se rendirent au château. Ren était un peu nerveux sous le masque que lui avait donné Dexter. Ses oreilles de chat ne cessait de faire des aller-retours et Amber semblait l'avoir remarqué et lui sourit calmement. Le garou blanc se demandait comment il faisait pour rester si serein. S'ils se rataient, c'était fini pour eux. Et il avait beau être le plus inquiet, il avait le rôle le moins risqué : surveiller les gardes. Amber devait se charger de faire diversion en cas de pépin et faisait le guet dehors, et Léo et Dexter s'occupaient de la cible.

Le renard s'installa dans le jardin, et les oreilles pointées en avant, attentif aux moindres bruits, gestes et odeurs.
Puis, Dexter sortit une corde. Il prit sa forme de fae, Ren n'aurait jamais douté qu'il en était un, ceux-ci sont d'habitude plus petits que la moyenne. L'assassin s'envola [ je précise que les fées ont des ailes chez moi ] et alla fixer la corde à fenêtre, prenant soin de ne pas passer devant celles des étages inférieurs. Puis, il fit signe aux deux autres que tout était bon après avoir vérifié qu'il n'y avait que l'héritière qui dormait dans la pièce.

Ren, peu rassuré, grimpa le premier, suivi de Léo. L'albinos sentait que ça allait mal finir, mais faisait confiance à ses compagnons. Seul, il aurait tout de suite fait demi-tour sans se poser de question. Plus il montait, plus l'anxiété faisait de même. Il s'efforçait de se calmer, tout se passerait bien. S'ils n'avaient vraiment aucune chance, Léo ne l'aurait pas emmené là dedans. Il devait lui faire confiance et réaliser ce qu'on lui avait demandé de faire. Rien de plus simple.

Le temps qu'il grimpe, Dexter avait ouvert la fenêtre et Ren se glissa à l'intérieur. Il jeta un regard circulaire à la pièce sombre, personne à part Élisana qui semblait dormir profondément. Il prit une profonde respiration et s'approcha de la porte. Il prit une pause pour écouter les bruits dans le couloir... silence total. Il entrebailla la porte et jeta un regard furtif à l'extérieur. Personne. Il fit signe à Ren et Dexter que la voie était libre et se glissa hors de la pièce, fermant la porte derrière lui. Il prit sa forme de chat et s'assit contre un pot de fleur qui décorait le lieu, surveillant l'endroit.

De longues minutes s'écoulèrent ce qui parut être une éternité pour l'albinos. Son anxiété grandissait petit à petit en lui et malgré ses efforts pour l'oublier, elle était belle et bien là. Soudain, il entendit un bruit, un battement d'ailes d'oiseaux, qui se transformer rapidement en piaillements aigus et insistants. Cela venait de la chambre. Qu'est-ce qui pouvait se passer là dedans ? Soudain, un coup de feu retentit. Ren s'immobilisa et arrêta de respirer un instant, le temps que les cris qui s'étaient tus reprennent. Si ils avaient tiré, l'héritière était morte. Mais d'où venaient les bruits d'oiseaux ? Il n'y comprenait pas grand-chose et commença à paniquer. Il jeta un dernier coup d'œil au couloir et poussa doucement la porte. Il découvrit une dizaine d'oiseaux de toutes sortes qui tournoyaient furieusement autour des assassins, leur donnant des coups de becs et de serres au passage.

Léo le remarqua et lui finit signe de filer. Dexter lui, reculait déjà vers la sortie. Ren remarqua que les volatiles visaient les masques en particuliers. Ils voulaient savoir qui ils étaient...

Soudain, trois volatiles foncèrent vers le chat qui bondit vers la sortie pour les éviter de justesse. Cependant, les oiseaux ne renoncèrent pas et tentèrent à nouveau une attaque. Ren ne parvint pas à l'éviter et reçût les coups de becs et de griffes répétés de ses assaillants. Il tentait de les contrattaquer à coups de pattes mais ils étaient insaisissables. Trop vifs pour lui, ils lui filaient entre les griffes et frappaient de nouveau sans lui laisser de répit.

Il eut beau se débattre, bondir dans tous les sens, se rouler par terre, les oiseaux ne le lâchèrent pas d'une semelle. De plus, d'autres volatiles s'étaient joints aux trois premiers et attaquaient en crescendo. Il avait beau s'énerver encore et encore contre eux, il n'arrivait à rien.

Sa vision commençait à se brouiller sous la douleur et la confusion. Ses assaillants s'étaient transformés en masses floues, intouchables, comme des fantômes qui dansaient furieusement. Il se sentait impuissant devant ce tourbillon incessant et le désespoir et la peur s'emparèrent de lui, il n'y avait aucune issue possible. Il ne pouvait pas traverser la barrière de plumes qui lui barrait la route vers la sortie pour fuir, ni les toucher pour attaquer. C'était fini. La bataille était perdue... tout devint peu à peu noir. La douleur confuse, disparut. C'était le trou noir, la fin...

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