Chapitre 4

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Le prince du Village

ou

leurs Majestés de Nivestia

Aldin grogna et s'assit dans son lit, se frottant les yeux alors qu'une main venait de doucement secouer son épaule nue. Elle ouvrit les yeux et retint un cri de surprise en voyant Emrys assis au bout de son lit.

- Emrys !! Par Nivest, tu m'as fait peur...

Le prince rit doucement alors qu'Aldin regardait autour d'elle, redressée sur son lit en position assise.

- Mais... Le soleil est déjà levé...

- J'ai obtenu de ton père que tu dormes jusqu'à dix heures, expliqua calmement Emrys, les mains croisées sur les genoux. Sorin voulait que tu dormes plus tard encore mais je pense que tu aurais fait une attaque en te rendant compte de l'heure...

- Mais tu es FOU !

Aldin se jeta hors du lit, une bretelle de sa robe de nuit pendant mollement sur le côté de son épaule. Elle fit le tour de sa chambre en un éclair, alluma toutes les bougies et se retourna vers Emrys, qui avait regardé la scène d'un air amusé.

- Maintenant, tu sors de cette case ! s'écria-t-elle, les joues écarlates. Je me change et je t'explique la vie, c'est clair !?

- Très clair, rit Emrys en levant les bras en signe de reddition.

Il se leva du le lit et sortit calmement, un demi-sourire sur les lèvres. Aldin, la peau brûlante d'avoir autant dormi – et aussi un petit peu d'avoir été vue en petite tenue par un homme qui n'était pas son frère – se dévêtit rapidement et enfila une blouse en coton, un pantalon marron et son habituel ceinturon. Elle enfila ses bottes de cuir, sortit de la case, les cheveux en pétard, et se dirigea droit vers Sorin et Emrys qui étaient assis à la table devant la case.

- Lequel de vous deux a eu cette idée stupide ?

- Son Altesse, répondit Sorin en désignant le prince du pouce.

- Mais Sorin voulait que tu dormes jusqu'à onze heures, objecta Emrys en sirotant une miellée, je n'ai fait que te faire gagner du temps.

- Du coup s'enchaine ma deuxième question, continua Aldin en s'appuyant sur la table, lequel de vous deux je tue en premier ?

Les deux garçons pointèrent leurs index l'un vers l'autre du même mouvement et la brune éclata d'un rire sincère.

Cela faisait maintenant une semaine qu'Emrys vivait au Village, et tout le monde avait adopté le jeune prince serviable, souriant et gentil. Même Sorin l'appréciait beaucoup, ce qui ne l'empêchait pas de continuer à l'appeler ''Son Altesse Royale'', alors que tous les autres avaient déjà intégré le prénom du blond. Aldin s'assit à table et son frère poussa vers elle un bol de lait chaud. Ils bavardèrent un bon moment, installés au soleil devant la case, et Aldin se prit plusieurs fois à sourire bêtement, savourant ce moment de la jeunesse qu'elle avait parfois l'impression de laisser filer entre ses doigts... Elle éclata de rire pour une énième fois quand la chasseresse Keira s'approcha de la table.

- Nivest vous garde, les jeunes, dit-elle avec un sourire, s'arrêtant devant eux.

- Que son esprit te protège, sourit Emrys en retour.

- Sorin, tu peux venir un instant ? Maitre Vesperis te réclame.

Le visage du brun se ferma et il acquiesça en silence en se levant, suivant la chasseresse vers la case du vieux guérisseur. Le silence tomba entre Emrys et Aldin, restés seuls, la jeune fille cachant son visage dans son bol de lait.

- Je pense que je vais partir aujourd'hui, dit finalement le prince, après plusieurs minutes de silence pesant.

- Déjà ? demanda Aldin en redressant la tête, le cœur soudain serré. Tu vas manquer à tout le monde...

- J'ai quand même des devoirs à Domhnall, soupira le prince, mais je pense revenir ici régulièrement. Ce Village est vraiment un endroit merveilleux.

- Tout le monde fait de son mieux pour que les choses se passent bien, sourit Aldin en se levant.

Emrys regarda la jeune fille sans un mot, le regard pensif.

- Je suppose qu'on se dit au revoir ici ? demanda Aldin avec un sourire triste, les bras écartés.

- Je ne serais pas contre un câlin, répondit le prince avec un demi-sourire, mais je voulais te demander un service.

- Je t'écoute.

- Tu voudrais bien m'accompagner au château de Domhnall ?

Aldin ferma les yeux un instant, avant de les rouvrir. Elle cligna des yeux trois fois avant que de sa gorge sèche ne s'échappe un gargouillement étranglé.

- M-moi !?

- Oui, toi.

- Mais... Pourquoi ?

- Parce que tu m'as sauvé la vie ! rit Emrys. Et je pense que mes parents voudront rencontrer un émissaire du Village.

- Mais... Je ne peux pas faire ça ! s'écria Aldin, incrédule. Tu m'as bien regardé ?

Elle fit un tour sur elle-même en agitant les bras et Emrys éclata de rire.

- Tu ferais mieux de demander à So-

- Je voudrais que ce soit toi.

Emrys s'était levé à son tour et dominait à présent Aldin d'une bonne tête. Il se pencha sur la jeune fille et lui fit un grand sourire, déposant une main sur son épaule.

- S'il te plaît ?

- D'accord, d'accord ! s'esclaffa Aldin en repoussant doucement le jeune homme. Tu as gagné. Quand est-ce qu'on part?

- Dans un petit quart d'heure, le temps que je dise au revoir à tout le monde.

- Tu vas manquer au Village, dit Aldin en ramenant une mèche de ses cheveux en bataille derrière son oreille.

- Le Village me manquera encore davantage, répondit Emrys en se dirigeant vers la case des parents de Hollis et Sila.

Il lança un dernier sourire à Aldin avant de s'engouffrer dans la case. La jeune fille resta un instant devant sa propre case, un sourire triste peint sur le visage, avant de rentrer chez elle. Là, elle se changea rapidement, choisissant une blouse vert foncé brodée de fil doré et un pantalon noir. Elle ne quitta ni son ceinturon ni ses bottes et attacha sa courte cape de cuir sous son menton alors qu'Emrys reparaissait dans l'encadrement de la porte.

- Tu t'es changée, constata-t-il en haussant un sourcil.

- Oui, sourit Aldin en tournant sur elle-même, ça ne te plaît pas ?

- Tu étais déjà parfaite comme tu étais, soupira-t-il en la regardant.

- Arrête de te moquer de moi, rit Aldin, un peu surprise, il faut bien que je me mette sur mon trente-et-un si je dois rencontrer un couple royal...

- UN COUPLE ROYAL !?

Aldin sursauta quand le cri suraigu lui déchira le tympan. Elle regarda par-dessus l'épaule d'Emrys et vit Asteria, ses mains potelées plaquées sur les joues, en état de béatitude extrême.

- Aldin, tu vas rencontrer leurs Majestés Ovsen et Eira ?

- Oui, répondit la brune avec un sourire gêné, je raccompagne Emrys au château, en qualité de représentante du Village.

- Et tu penses vraiment que je vais te laisser aller voir les parents d'Emrys comme ça ?! s'exclama la blonde en pointant un doigt accusateur sur Aldin.

- Quoi ? demanda la jeune fille en passant une main inquiète sur sa joue, j'ai quelque chose sur le visage ?

- Viens ici, rétorqua son amie en la saisissant par le poignet pour la sortir de la case, sous le regard amusé d'Emrys.

Asteria traina son amie jusqu'à des chaises devant la case et l'assit avec force, dégainant un peigne.

- Je préfère mourir dévorée par un dragon que te laisser aller représenter le Village devant le couple royal avec ta tête de sorcière, clama-t-elle d'un air très sérieux alors qu'Emrys éclatait de rire.

- Les dragons sont une espèce éteinte, fit remarquer le prince, et Asteria lui tira la langue, provoquant un autre éclat de rire dans la gorge du jeune homme.

- Qu'est-ce que tu vas me faire? demanda Aldin, les yeux écarquillés.

- Je vais – enfin – rendre à tes sublimes cheveux les lettres de noblesse qu'ils méritent, sourit la blonde en brandissant son peigne. Il serait temps que tu innoves un peu tes coiffures, d'ailleurs.

- C'est-à-dire, mes coif- AÏE !! Ne tire pas si fort !

Ignorant les cris de son amie, Asteria coiffa vaillamment ses longs cheveux bruns sous l'œil hilare d'Emrys qui pour rien au monde n'aurait perdu une miette de ce spectacle. Au bout de quelques minutes affreusement longues pour Aldin, son amie la relâcha avec un cri triomphal :

- Voilà ! Oh, chérie, tu es sublime !

- Sacré travail, approuva Emrys avec un sourire admiratif.

Aldin se leva, le crâne endolori, et retourna dans sa case pour se regarder dans le miroir. Elle avait les cheveux délicatement tirés en arrière en une natte en épi de blé, mais la grande majorité de ses mèches glissaient allègrement dans son dos en toute liberté. Elle fit un tour sur elle-même et se contorsionna pour regarder son dos du mieux possible, un sourire euphorique naissant petit à petit sur son visage.

- Alors ? Qu'est-ce qu'on dit ? demanda Asteria avec un rire léger, plantée dans l'encadrement de la porte.

- Merci, Ria ! s'écria Aldin en se jetant dans les bras de son amie.

- Avec plaisir, sourit la blonde avant de relâcher son étreinte. Allez, il est temps d'y aller, maintenant ! Tu as dit au revoir à tout le monde, Emrys ? demanda-t-elle au jeune prince.

Sans attendre de réponse, elle fit deux pas dans sa direction et le serra dans ses bras. Le prince écarquilla d'abord les yeux, surpris, avant de lui rendre timidement à son étreinte.

- Non, répondit-il alors qu'ils se séparaient, pas à-

- Pas à moi.

Les trois jeunes gens se retournèrent pour faire face à Sorin qui venait d'arriver. Emrys se dirigea vers lui sans un mot et les deux garçons se donnèrent l'accolade.

- A bientôt j'espère, votre Altesse, dit Sorin avec un sourire triste.

- A une condition, rétorqua Emrys en agitant son index.

- Oui ?

- Appelle-moi par mon prénom.

Sorin eut un grand rire et tendit sa main au prince.

- Eh bien, à bientôt... Emrys.

- A bientôt, mon ami, répondit le blond en serrant fermement sa main.

- Bienvenue à Domhnall, sourit Emrys.

Aldin, chevauchant Viggó presque machinalement, passa derrière son ami les immenses murailles de pierre qui protégeaient la ville royale de l'extérieur. Au passage des deux jeunes gens s'inclinèrent avec respect les gardes des portes, et Aldin pénétra pour la première fois la ville de Domhnall.

Au fur et à mesure que les chevaux remontaient au pas les grandes rues de la ville, les gens se faisaient plus nombreux, les cris plus forts. Les enfants couraient dans les rues, les nobles passaient à cheval ou en calèche et, partout autour d'Aldin et Emrys, accoudés aux fenêtres des maisons à colombages, derrières les étalages des boutiques faisant directement face à la rue ou à même les rues, les citadins les regardaient, saluaient le retour du prince – qui semblait très populaire – et dévisageaient la jeune femme inconnue qui l'accompagnaient.

Aldin sentit même un frisson glacé lui courir dans le dos quand elle vit trois jeunes femmes en grande toilette se jeter presque sur Snejinka pour attirer l'attention d'Emrys, avant de fusiller la brune d'un même regard. Emrys est vraiment beaucoup aimé, se dit Aldin en jouant machinalement avec le nœud qui attachait son carquois à son ceinturon. Les deux jeunes gens remontèrent une grande route qui sembla à Aldin être la rue principale de la ville, et les gens étaient si nombreux qu'elle se demanda soudain si toute la ville ne s'était pas donné rendez-vous ici...

Ses pensées anxieuses furent interrompues par la vue d'Emrys qui, debout près d'elle, lui tendait sa main pour l'aider à descendre. Elle saisit les doigts gantés de blanc de son ami et étouffa un cri de surprise quand il la saisit par la taille et la serra contre lui, enfouissant un instant son nez dans son cou, avant de la déposer à terre.

- Je peux savoir à quoi tu joues ? lui demanda-t-elle, les joues écarlates.

- Pour l'amour de Nivest, joue le jeu s'il te plaît, répondit-il en jouant avec une mèche des longs cheveux d'Aldin. Toutes ces filles me rendent dingue à me suivre partout.

Aldin jeta un coup d'œil discret par-dessus l'épaule d'Emrys pour voir une dizaine – au moins – de jeunes femmes qui les fixaient de loin, l'air folles de rage.

- C'est mort, dit-elle d'un ton catégorique en donnant une tape sur la main du prince. Jamais je ne mettrais ma vie en danger aussi bêtement.

Le jeune homme éclata de rire.

- Comme tu voudras. Les gardes vont amener Viggó à l'écurie avec Snejinka, on monte au palais ?

Aldin leva les yeux et remarqua – enfin – l'immense château qui se dressait au bout de la rue, d'où pendaient par dizaines les banderoles vert et bronze de Nivestia.

- Si tu n'es pas ma compagne, murmura Emrys à l'oreille de son amie, sois mon garde du corps, veux-tu ?

- Cette tâche me va déjà mieux, rit Aldin alors que le prince se dirigeait vers les portes du château.

La jeune femme dégaina son arc et encocha une flèche. Elle ne banda pas son arc mais suivit Emrys, la tête haute et le cœur battant la chamade.

Ils entrèrent dans le château et furent introduits dans la salle du trône par un serviteur en livrée élégante et Aldin resta un instant immobile sur le seuil, ébahie par la beauté de la pièce. Le sol était en parquet vernis recouvert d'un long tapis vert et bronze, des tapisseries relatant l'histoire des précédentes familles royales de Nivestia étaient accrochées au mur et un immense lustre doré pendait du haut plafond peint d'une représentation de Nivest. Au bout de la pièce, dans de grands trônes d'or tapissés de vert, étaient assis le roi Ovsen et la reine Eira. Aldin, arrivée en bas des escaliers qui menaient aux trônes royaux, se mit à genoux et inclina la tête avec déférence.

- Relève-toi, Villageoise, dit le roi d'une voix d'outre-tombe.

Le roi Ovsen s'était levé de son trône. C'était un homme grand et musclé, à la mâchoire ornée d'un collier de barbe blonde, et son imposante couronne luisait d'émeraudes. La reine se leva à son tour, ses longs cheveux roux tombant en une natte compliquée sur son épaule, croisa ses mains sur le corset de sa large robe verte.

- Je te remercie d'avoir sauvé la vie mon fils, dit-elle avec un sourire froid.

Emrys monta les escaliers et s'assit dans le trône qui lui était réservé, plus en retrait par rapport à ses parents.

- Veux-tu quelque chose en récompense de tes actions ? demanda le roi.

- Votre Majesté, répondit Aldin avec énergie, vos remerciements seuls–

- Je te demande si tu souhaites quelque chose de matériel. De l'or ? Un titre de noblesse ?

Aldin secoua la tête alors que la reine et Emrys entretenaient une conversation à voix basse. La reine claqua des doigts et glissa quelques mots au valet qui s'était présenté à elle, lequel repartit aussitôt ventre à terre.

- Votre Majesté, insista la jeune femme, l'immense honneur d'avoir rencontré votre fils et de l'avoir hébergé lors de son séjour au Village est déjà amplement suffisant... Et, au Village, l'or et l'argent n'ont aucune valeur, si ce n'est décorative.

- Voilà une bien humble jeune fille, commenta la reine, qui s'était rassise. Emrys m'a dit que tu es Aldin Vesperis, la fille d'Araw Vesperis ?

- Oui, votre Majesté, confirma Aldin avec une révérence.

- Comment va-t-il ? Il commence à se faire vieux, n'est-ce pas ?

- Mon père est mourant, votre Majesté, répondit la jeune femme, sa voix craquant malgré elle.

- Tu m'en vois terriblement désolée, répondit la reine sans une once de désolation dans la voix. Tu as donc hérité de ses pouvoirs telluriques, n'est-ce pas ?

- Oui, votre Majesté, répondit à nouveau Aldin, un peu intimidée.

Son trouble s'amplifia encore quand elle vit le regard désapprobateur qu'Emrys lançait à sa mère.

- Puis-je voir ces pouvoirs à l'œuvre ? demanda la reine, une lueur d'intérêt dans le regard.

- Eira, très chère... commença le roi, pris de court.

Il fut interrompu par l'arrivée du valet qui se posta devant la reine, tenant entre ses mains un bol de cuivre dans lequel reposait un poignard à manche d'ivoire. La reine s'en saisit, remontant légèrement sa longue manche, et s'entailla violemment la paume de la main. Un flot de sang jaillit de la plaie et ruissela dans le bol, diffusant une odeur métallique dans toute la pièce. Aldin eut un hoquet.

- Votre Majesté ! s'exclama-t-elle avec effroi, ce n'était pas nécessaire...

- Viens donc me guérir, répondit la reine, le sang coulant goutte à goutte de sa main jusque dans le bol que tenait le valet, produisant un tintement régulier.

Aldin monta les escaliers d'un pas hésitant et arriva devant la reine avec une légère révérence.

- Fais ce que tu as à faire. Ne crains pas de me toucher ou quoi que ce soit, la rassura la monarque avec un sourire.

Aldin fit craquer ses phalanges, sentant les regards brûlants de toute la famille royale sur elle. Elle inspira un grand coup et laissa sa magie, qui fourmillait constamment dans son corps, déferler jusque dans ses mains, qui s'habillèrent d'un halo émeraude. Elle passa doucement ses mains au-dessus de celle de la reine et, doucement, le saignement cessa, les tissus se reconstituèrent et la plaie se referma.

La reine, soudain émerveillée, caressa du bout des doigts sa peau toute neuve alors que les mains d'Aldin cessaient de briller. La jeune femme tira un mouchoir de coton de sa manche et essuya avec soin le sang sur la main de la reine. La dirigeante la remercia froidement et Aldin entrerprit de descendre les escaliers quand des éclats de voix se firent entendre de l'autre côté de la porte de la salle du trône. Après quelques secondes, un garde entra et s'inclina.

- Vos Majestés... Un jeune homme du nom de Sorin Vesperis souhaite s'introduire dans la salle du trône... Il dit devoir parler à Aldin Vesperis.

- C'est mon frère ! s'écria Aldin en se retournant vivement vers la famille royale. Laissez-le entrer !

Le roi fit un geste de la main et le garde ouvrit les portes. Sorin surgit dans la pièce, pantelant, les yeux rouges, les joues trempées et les mains tremblantes. Il s'avança jusqu'à Aldin sans pouvoir dire un mot et tomba à genoux devant elle. La jeune femme saisit les mains de son frère et se mit à genoux à son tour, alarmée.

- Sorin, murmura-t-elle d'une voix rassurante. C'est moi, Aldin. je suis là. Qu'est-ce qui se passe ? Il y a un problème au Village... ?

Le jeune homme releva la tête vers sa sœur et ses lèvres s'entrouvrirent, pour laisser passer des mots qui résonnèrent bien trop fort dans la salle du trône.

- Père se meurt.

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