Trajet. .

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- Ce n'est pas la vôtre.
- De quoi ? Fit-elle, détournant un instant ses yeux de la route.
- La voiture. C'est pas la vôtre. M'expliqué-je.

Elle parut chercher quelque chose sous ses pieds.
Je arquai le sourcil puis la vit sortir une petite boîte cubique métallique.
Je devine que c'est un anti-mouchard ou un truc comme ça. .
Maître Bruneau et ses acolytes avaient un semblable en prison.

- J'avoue que c'est celle de mon père. Déclare-t-elle en reportant son attention sur la route. Comment avez-vous du que ce n'était pas la mienne ?
- Celle-ci ne vous ressemble pas.
- C'est-à-dire ? Murmura-t-elle en sortant du jardin de ses parents, adoptifs.
- Vous aimez les voitures avec un gros coffre, qui sont hautes et confortables.
- Ça se voit tant que ça ? S'étonne-t-elle, déconcertée.

Je hausse les épaules, un petit sourire en coin.

- Je vous vois. S'enquit-elle, son sourcil gauche tremblant.

Oh, elle était nerveuse. Remarqué-je du coin de l'œil.

- On va où ? Demandé-je enfin.
- À l'entreprise " vous êtes ici chez vous ". Me répond-elle d'un air désespéré.
- Mais c'est où ? M'enquis-je.
- Pas très loin. Ajoute-t-elle.
- Vous êtes obligée de parler évasivement comme ça ? Et d'avoir cette perruque et ces yeux bizarres ? M'agacé-je, perturbé. Vous êtes très bien comme vous êtes !

Je sursautai en me rendant compte de ce que je venais de dire.
Elle, esquisse un sourire amusée, soudain rayonnante et comme attendrie :

- Justement ! Si je fais cela c'est pour ne pas que l'on voit qui je suis.
- Ah. Fis-je d'un air peu convaincu.

Il eut un silence tandis qu'elle tapotait du bout des doigts sur le volant à un long feu rouge.

Sa nervosité augmentait. .

- Vous êtes pianiste ? Demandé-je alors, pour détendre l'atmosphère.

Elle me regarda, perturbée.
Je plonge alors mon regard dans le sien qui m'est inconnu. .

- Eh bien, oui, pourquoi ? Bredouilla-t-elle.
- Vos doigts.. Répondis-je en la regardant. Ils sont comme ceux d'un ami.. Un ami qui était pianiste.. Confié-je doucement.
- Ah, je vois.. Murmura-t-elle en me regardant soupçonneusement.

À croire qu'elle n'était pas habituée que je me confie. .

- Un ami, vous dîtes ? Essaie-t-elle de me relancer.
- Ouais. On s'est rencontré en prison. Répondis-je, indifférent.
- Et vous avez gardé contact ? Me demande-t-elle, presque enthousiaste à l'idée que je me lie d'amitié.

Je me tais un instant tandis que le feu passe au vert et qu'elle redémarre.

- Il est mort.

Son visage se ferme.

- Je suis désolée. Me dit-elle.
- C'est rien. M'enquis-je.

Ses sourcils se froncent et elle n'ajoute plus rien.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons face à un bâtiment de petite hauteur mais très allongée. La décoration n'attire pas l'œil, elle semble même terne. Mais je crois que c'est ce que les autres appellent " sophistiquée ".

- C'est ici qu'on va bosser ? Interrogé-je avec dédain.
- Montrez un peu plus d'enthousiasme. C'est une chance qu'ils aient retenu nos CV ! Me réprimande-t-elle.

Ouais, nos faux CV ! Rechigné-je dans ma tête.

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