~~ Une fois au commissariat,

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- Alors, comment s'est passé l'audience ? Nous interroge Laëticia, après avoir arranger une pile de dossier sur son bureau.
- Eh bien..
- C'était..
- Passable.. Terminai-je.
- Ouais, c'était passable. Reprend Rose.
- Ça signifie quoi, passable ? Nous interroge Thibaut en s'asseyant à une chaise.

Nous étions dans le bureau de Laëticia.
La salle de réunion n'était pas libre car nous étions venus à l'improviste. Du coup Thibaut était venu dans le bureau de Laëti avec nous.
Nous étions tous assis sur des chaises de fortunes en face de Thibaut et Laëti. Seule celle-ci était assise sur un agréable fauteuil.

- Eh bien nous avons eu 2 semaines de plus pour apporter plus de preuves. Déclarai-je.
- À part cela, le juge n'est pas convaincu du tout par nos hypothèses.
- Mais vous lui avez dit que quelques minutes seulement avant le meurtre il y a eu un groupe de pom-pom girls ! Nous fait remarquer Laëticia, offusquée.
- Sans oublier l'employé qui a disparu le lendemain même de l'assassinat. S'enquit Thibaut.
- Cependant, il nous faudrait plus de preuves que le journal électronique tenu par Mlle Roussel..
- Et puis nous ne savons même pas le nom de l'employé en question. Fait remarquer Rose.

Nous restâmes un instant silencieux.

- C'est vrai.. Murmure Laëti, soucieuse.
- Que sommes-nous censé faire, du coup ? Nous interroge Thibaut.

Je pris une inspiration, et les regardai droit dans les yeux ; aussitôt, ils sortirent de quoi noter :

- Tout d'abord, il faut interroger M. Bouvier, le rival supposé de M. Ledoux, ainsi que les proches de Mlle Roussel, car je pense que nous pourrions apprendre des choses et puis surtout, * met ses avants-bras sur le bureau de Laëti * Je vous en supplie, vous devez arrachez le nom de l'employé disparu le lendemain du meurtre au patron de cette entreprise. Déclarai-je, les sourcils froncés.

Laëti esquissa un sourire :

- Ah, ces avocats, toujours à tout commander mais à ne rien faire. Déclare-t-elle. * se lève * Cependant, ce genre d'enquêtes, c'est bien ce que j'aime le plus dans ce métier ! M'assure-t-elle, aussi déterminée que moi.

Je me levai à mon tour.

- Merci, tu nous sauves la mise. Lui assurai-je.
- Ne parle pas comme si que tout était gagné. Déclare Thibaut en se levant à son tour. Nous allons faire notre possible avec notre équipe. Cependant, on ne vous promets rien ! Nous assure-t-il, souriant.

Il se dirigea vers la porte :

- Bon, je m'y mets, Laëti.
- Entendu. Lui dit celle-ci en préparant ses affaires, prête à partir.
- Eh bien, sur ce. Terminai-je.

Cela dit, nous nous en allâmes.

- Espérons qu'ils y arriveront. Déclare Rose, soucieuse.
- Oui. Répondis-je évasivement.

Rose refit sa queue de cheval.
Quelque chose d'anodin..
Complètement...
Mais lorsqu'une bourrasque de vent baissa les manches de sa chemise rose, mes yeux s'agrandirent de stupéfaction.
Ses avants-bras étaient jonchés de multiples blessures.
Aussitôt, Rose arrêta de faire sa queue de cheval.

- Qu'est-ce que t'as aux bras ?! M'horrifiai-je. Tu te fais battre ou quoi !?

La concernée sursauta, apeurée.....

J'avais....raison........?

- Oh, c'est rien de bien spécial ! M'assure-t-elle, tremblante, d'une voix se voulant joyeuse. Je suis juste tombée hier, rien de bien grave !

Je la regardai, effrayée.
Cette excuse..toutes les femmes qui se font battre la disaient...

Mes yeux s'embuèrent, et j'attrapai le bras de Rose qui était prête à s'en aller.

- Rose, c'est quoi cette mer** !!? Explosai-je. Je croyais que ton compagnon avait arrêté de boire !
- Mais il a arrêté ! S'enquit celle-ci en se retournant aussi vive que l'éclair. Il ne me fait rien du tout, c'est moi qui suis..
- Arrête !! La coupai-je, à bout.

Mes yeux s'embuèrent.

- Tu sais très bien..que...

Lucas profita de notre dispute pour s'éloigner et fumer une cigarette...

D'ailleurs, je n'en lui avais pas acheté...!

D'où provenait-elle, alors...?

- S'il te plaît, Estelle..ne dis rien à personne..

Je relevai ma tête, les yeux écarquillés d'horreur.

- Il était juste un peu énervé... Me dit-elle en se forçant à me sourire. Il s'est excusé, après..c'est vraiment rien...!
- Si c'est vraiment rien..alors...pourquoi tu pleures...?

Des larmes roulaient sur ses joues alors qu'elle se forçait à me sourire.

Je grimaçai, avant de lâcher son avant bras droit.
Je me retournai, silencieuse, le regard vidé de toutes émotions.
Rose fit de même.

- Alors, que comptez-vous faire ? M'interroge Lucas, une fois que nous fûmes installés dans ma voiture.

Je ne lui répondis pas et démarrai celle-ci.

Une larme roula sur ma joue.
Une seule.

~~                      Le Lendemain même,
                           8 h,

Je descendis de ma chambre, avant de regarder ma maison, vide de toute vie....

J'étais...

Seule......

Je me préparai ensuite une tasse de café avant de feuilleter à la va-vite tous les dossiers sur lesquels j'étais.

En attendant le résultat de l'enquête de Laëti et Thibaut, je devais me concentrer sur mes autres clients. Me dis-je, cherchant mon ordinateur portable. Lorsque je l'eus trouvé, je m'assis sur ma chaise, dans ma cuisine, le posant sur ma table.

Mes cheveux étaient encore en batailles, et mes yeux cernés.

Je n'avais tout simplement pas dormi de la nuit.

Comment aurais-je pu, avec ce que Rose m'avait appris.....?

J'entendis alors grincer l'escalier.

Je sursautai.

Mais qui cela pouvait bien être....?! M'horrifiai-je en me levant à toute vitesse...avant de percuter... M. Ledoux.. :

- Aïe..! M'exclamai-je en tenant mon nez, une fois reculée.

Argh,

Son ventre musclé m'avait fait mal....!

Le concerné baissa sa tête vers moi, aussi endormi que je ne l'étais.

Lorsqu'il eut compris la situation, il éclata tout simplement de rire, amusé.

Mes yeux s'agrandirent de stupéfaction, à la vue de cela.

J'avais réussi....

À le faire....

Sourire...

Même..rire.......?

Je le regardai, complètement déboussolée, tandis qu'il s'installait sur la table de notre salle-à-manger, sa main dans les cheveux, toujours aussi euphorique.

Il était vêtu d'un jogging gris foncé et d'un tee-shirt manches courtes gris clair.

Il se prit une tasse, une fois calmé.

- Vous allez encore me regarder longtemps ? Déclara-t-il, reprenant soudainement son regard noir et froid.

Était-il lunatique......?

- Oui, tant que vous changerez d'humeur comme de pantalons.. Déclarai-je, mes yeux sortant presque de leurs orbites.

Je fermai mes yeux, avant de lui demander :

- Que voulez-vous manger ?

Le temps de rire était terminé..

Déjà...

~~

Tandis que je travaillais sur mon ordinateur portable, M. Ledoux regardait la télévision, avachi sur le canapé, ses pieds sur la table basse.

Ça faisait maintenant 2 h..! M'étonnai-je en regardant l'heure : 10h20.

J'avais travaillé aussi longtemps ? :0

Je me levai, frottant mes yeux fatigués par l'écran.

Je sortis de la cuisine pour me changer les idées en m'étirant.

J'étais encore en pyjamas...? M'étonnai-je.

J'avais une nuisette-short de couleur rose pâle, ainsi qu'un gilet gris à deux ponpons rose.

Je levai ensuite mes yeux vers la télé.

- Oh mon Dieu..! M'horrifiai-je. Mais c'est horrible...!!

M. Ledoux regardait un film violent interdit aux moins de 12ans..!

Le concerné me lança un regard agacé :

- Parlez-moins fort, je regarde la télé.

--#

Pardon ?

Je lui pris la télécomande à la volée, avant de mettre une chaîne pour enfants.

- Regarder des films violents lorsque l'on a vécu des chocs mentaux et physiques est très mauvais. Lui dis-je.

M. Ledoux se leva, agacé :

- Rendez-moi la télécomande.

Mais je ne montrai pas mon intimidation :

- Sûrement pas !

Il grimaça :

- Bor*el mais j'ai 27ans !! J'ai quand même le droit de regarder des trucs interdits au moins de 12 ans !!
- Là n'est pas la question. Lui répondis-je calmement. Ce film parle de maltraitance, d'harcèlement, de drogues...c'est beaucoup trop violent. Déclarai-je, catégorique.

À la vue de cela, il essaya :

- J'vais pas regarder les Bisounours, quand même !!

Ceux-ci passaient en ce moment sur la chaîne pour enfants.

- Et pourquoi pas ? Là, au moins, je serais sûre que vous ne risquez pas d'être choqué ou apeuré. Répliquai-je.

En un dernier espoir, il explosa :

- C'est sûr que c'est normal pour une fille POURRIE-GÂTÉE de ne vivre que dans une atmosphère remplie d'amour !! M'assure-t-il d'une voix  de fille carricaturée. Je parie que vos parents vous appellent sans cesse tous les jours !!

Mais je ne souris pas, je ne grimaçai pas, je ne réagis pas.

- Mes parents sont morts il y a longtemps de cela. Déclarai-je avec froideur, mes yeux bleus clairs devenus aussi perçants que la glace.

À l'entente de ces mots, M. Ledoux s'horrifia.

Moi, je soupirai, avant de lancer la télécomande sur le canapé, à bout :

- Faîtes comme bon vous semble. Terminai-je avant de m'engouffrer dans la cuisine sans même lui jeter un coup-d'oeil.

Moi qui voulais me détendre

C'était raté..

~~

Lorsque l'heure du déjeûner approcha, je lâchai mon ordinateur portable avant de me diriger vers le salon.

- Êtes-vous allergique à quelque chose ? Demandai-je à M. Ledoux.

Mais celui-ci se renfrogna, agacé :

" Si elle croit qu'elle va me faire culpabiliser jusqu'à ce que je m'excuse..elle a tout faux !! "

- Non. Me répond-il séchement.
- D'accord. Terminai-je, avant de retourner dans la cuisine.

Pourquoi semblait-il aussi hostile ?

C'est pas comme si j'allais lui faire du mal...!

Je soupirai avant de préparer de la carbonara sans plus tarder.


Je n'avais pas le temps d'être préoccupée.

Pas si près du but....

~~

Je mis mes baskets préférées à la va-vite, avant de m'emmitoufler dans un manteau bien chaud.

J'entendis des pas lourds et lents dans mon dos.
Je ne me retournai pas.

Ce qui l'agaça.

- Où voulez-vous aller sous cette pluie torrentielle ? M'interroge-t-il avec dédain.

Je me tournai vers lui à grande vitesse, terminant ainsi de fermer ma fermeture éclaire avant de lui offrir un regard noir emplie de haine :

- Ne jouez pas avec moi, M. Ledoux.






Un Ange Passe...




Je me retournai alors, prenant en main mon sac-à-main.





Je crois qu'il avait oublié quel était mon rôle avec lui. Remarquai-je. Il avait besoin que je le lui rappelle.



- Préparez-vous : nous allons à la bibliothèque de la ville.



Il trésaillit, surpris, effrayé.



Je crois qu'il avait lu dans mes yeux une fureur infinie.



Il s'engouffra au 1er étage à vive allure, le corps secoué de spasmes.

Mais mon visage ne s'adoucit pas.

Il se jouait quelque chose de bien trop grave en ce moment même.



Nous montâmes silencieusement dans ma voiture, Lucas se recroquevillant toujours plus sur lui-même.


- Où m'emmenez-vous ? M'interrogea-t-il avec agressivité et maladresse. Au commissariat ? Vous en avez déjà assez de moi, hein !?

Je ne lui répondis pas.

Ça ne faisait que 2 jours que j'étais avec lui, quand même ! Me dis-je.

Du coup, il continua d'une voix tremblante et emprunte de sanglots :

- Vous..vous êtes tous les mêmes avec vos beaux discours..!! Geint-il comme un enfant. J'ai cru...j'ai cru en vous, moi..! J'ai cru en..
- Ça y est, vous avez terminé ? L'interrompis-je d'une voix froide et monotone.

À la vue de cela,

Il perdit complètement contenance.

- Oui. Dit-il le tein blême { pâle et livide. }

Je pris alors une grande inspiration, arrivée à un long feu rouge.

J'éteignis ma radio, mon portable, avant de sortir de mon sac un tout nouveau bijoux tout juste sorti de l'entreprise de mon frère : un brouilleur anti-mouchard.

Bien plus que tout,

Je crois bien qu'il avait peur que je l'abandonne tout comme M. Bruneaux l'avait fait auparavant.



- Je vous expliquerai tout. Une fois en lieux sûrs. Déclarai-je.

À ce moment, la panique qui s'était immiscée dans l'esprit de Lucas s'agrandit.
Cependant,
Il n'en montra rien.


Retrouvant ses yeux vides d'émotions, lassés de la vie, il s'enfonça dans son siège, comme si qu'il savait déjà tout.


- C'est fini, hein..



Je clignai des yeux, déconcertée.

- Sachez que,


Il se tut un instant, comme persuadé que je ne comprendrai pas :

- La vérité se trouve juste sous vos yeux...



Puis,

Il se " rendormit ".




Le feu passa alors au vert.




Je rallumai mon portable, ma radio, et rangeai le brouilleur anti-mouchard.


- Je vous laisse un temps de répit. Déclarai-je, complètement prise au dépourvue. Mais après ça, je vous reprendrai de suite en main. Le mis-je en garde.





Il ne prit même pas la peine de me regarder.


Il était de nouveau enfermé dans son monde...


Son monde emplie de tristesse et de désespoir...


Lui qui commençait à parler davantage...



~~


Je me plongeai dans mes pensées, silencieuse.


Récapitulons :


M. Bouvier est innocent = il a passé les minutes précédants et succédants le crime à jouer sur un ordi chez " Le Mécano " = il n'est lié à rien du tout + Comportement de M. Bruneaux étrange = stressé, irrité, énervé + M. Ledoux & M. Bruneaux = Fortes Tensions + Entourage de Mlle Roussel = choqué + triste + horrifié que M. Ledoux soit libre + Cousine de Mlle Roussel = Étrange = Se réjouit du meurtre Mlle Roussel ?



Je mis ma tête entre mes mains, saturée...


Tout cela n'était que du charabia !..
Me dis-je, découragée.



Et puis ce message laissé par l'auteur du crime....



Et ce message !!!


Nous n'avions même pas pu le lire..! Me décourageai-je.




Je reçus alors un mail de Rose.



" Cousine de Mlle Roussel : Claudia Roussel = Grande Femme d'Affaire épanouie et heureuse. "


À ce moment, et je ne sais comment..j'eus une effroyable intuition...

Je me levai de mon siège, tremblante.





" La vérité se trouve juste sous vos yeux "







Il y aura une prochaine victime......et très bientôt..!




Je me précipitai aussitôt vers M. Ledoux qui s'était avachi sur une chaise :


- Connaissez-vous des gens qui pourraient en vouloir à Mlle Roussel ? Qui serait jalouse d'elle ?



Il me regarda, surpris.


" Je ne pensais pas, qu'elle comprendrait aussi vite... "




- J'en sais rien.. Dit-il d'un air désinteressé, tournant sa tête à sa droite.



Nous nous étions trompées..


- S'il vous plaît..! Le suppliai-je, en m'accroupissant pour être un minimum à sa hauteur.

Il ne fallait pas savoir qui avait piégé M. Ledoux...


- C'est très important..! Repris-je, les sourcils froncés car soucieuse.


Il fallait plutôt savoir qui avait tué Mlle Roussel....! M'horrifiai-je, la boule au ventre, avec le sentiment de devenir totalement vulnérables et encore plus en insécurité tout d'un coup.


- Je vous en ai déjà trop dis.. Murmura-t-il en s'obstinant à regarder les grandes baies vitrées donnant sur le ciel assombri, comme si que s'il croisait mon regard, il craquerait. Beaucoup trop..


Mes yeux s'agrandirent d'inquiètude..



" Je suis déjà mort... "



Je me redressai aussitôt de tout mon long, encore plus soucieuse.


- Lucas, commençai-je, l'air grave, si quelqu'un, peu importe qui, vous menace de mort ou vous oblige à garder le silence, il faut A-BSO-LU-MENT me le dire.


À l'entente de mes mots ses sourcils se froncèrent aussitôt :


- Pas ici.. Grogne-t-il entre ses dents, soucieux à son tour.



À ce moment, et pour la 1ère fois devant lui, je me mis à trembler de tout mon long tant j'avais peur...



Cette peur qui vous ronge de l'intérieur..

Cette peur qui vous pourrit la vie...



Cette peur de l'inconnu..de l'insaisissable..


Cette peur...de ne pas savoir...





Lorsque je le remarquai, étourdie mais décidée, je remballai mes affaires aussitôt, avant d'emporter dans mon élan Lucas par la main.

Celui-ci se laissa faire sans même broncher ni râler..


Ma peur augmenta..



Nous montâmes dans la voiture, silencieux, avant que je ne démarre celle-ci avec précipitation.


Je nous conduisis à ma pizzéria préférée : " Luigi & Co " .

Une fois arrivée, je descendis de ma voiture avant d'ouvrir la portière de Lucas :


- Ici, ça vous va ? L'interrogeai-je.


Il ne prit même pas la peine de croiser mon regard :


- Non. Lâcha-t-il, indifférent.



Mon sourcil droit se mit à trembler.



- Très bien. Lâchai-je à mon tour avant de fermer sa portière pour ensuite retourner à mon siège et nous conduire à une Boulangerie-Pâtisserie que j'appréciais énormément : " Paradise " . Et ici, alors ? M'enquis-je, une fois garée à une place.


Il ne daigna même pas regarder à travers la vitre.



- Non.




Je sentis mes sourcils trembler une fois de plus.



Je nous conduisis alors devant un petit magasin à bons prix : Maxxxilots.



- Et..
- Non. M'interrompt-il carrément.





À ce moment, je craquai :


- C'est facile, hein, de refuser tout ce qu'on vous propose, mais j'aimerai bien vous y voir, moi, vous, à ma place ! Explosai-je en fermant violement sa portière.

Je rentrai ensuite dans la voiture, découragée et agacée.

Toutes les informations qui cogitaient dans ma tête me rendait déjà folle alors si en plus je devais assouvir les désirs impossibles d'un enfant capricieux...!



Et étrangement, à peine avais-je pensé cela que M. Ledoux me jeta un regard froid.





" Il lit dans mes pensées ou quoi....? ^^'  M'inquiètai-je. "



- Puisque vous me le demandez. Termina-t-il avant de rouvrir la portière que je venais de fermer. Suivez-moi.




Mais je ne bougeai pas d'un poil.


Le remarquant, alors qu'il commençait déjà à partir, il revint vers moi, agacé :


- Vous venez ou quoi !?



Je lui jetai un regard noir :




- Ne pensez pas être le seul à pouvoir montrer vos sautes d'humeur !


Il grimaça aussitôt, ne s'attendant pas à cela.



Je descendis de la voiture, devenant aussi nonchalente que lui.



Lui aussi il allait voir de quel bois je pouvais me chauffer !



Il me regarda, complètement déconcerté, ne s'attendant absolument pas à cela.


Il faut dire que je n'étais pas le genre de femmes qui s'énervaient " histoire de " !



Il se mit alors à marcher tout droit, dépassant le magasin Maxxxxilots, et sortant petit à petit du centre-ville.
Je regardai les alentours tout en le suivant de près, soucieuse.
Plus nous avancions ( ? ) et plus les parages s'assombrissaient, les murs se dégradaient, et se remplissaient de multiples tags à messages violents.


Ça y est.

Nous étions dans le " Quartier Peu Fréquentable " de la ville.


- C'est encore loin ? Lui demandai-je avec froideur.


Il tourna sa tête vers moi, se retournant de moitié :



- Oui.




Je fronçai aussitôt mes sourcils à l'entente de ses paroles.

Après ce quartier il n'y avait plus rien : nous ne serions plus dans la ville.


Pour autant, je n'ajoutai rien de plus pour ne pas le braquer.



Mais lorsque nous traversâmes une barrière magique brillant de mille-feux, je trésaillis, fermant instinctivement mes yeux, surprise.



Il s'arrêta aussitôt, et à mon plus grand étonnement il me demanda d'un air nonchalent :



- Quelque chose ne va pas ?




Lorsque je fus habituée à cette forte luminosité, je rouvris mes yeux :


- Non. Absolument rien. Lui répondis-je, avant de me remettre en marche.



Seuls les Demon pouvaient voir de telles barrières magiques de si hauts niveaux.



Je plissai des yeux pour analyser leurs compositions :

C'était une barrière d'illusion magique, du coup, tout ce qui se trouvait à l'intérieur de cette barrière était tout simplement invisible aux yeux des gens de l'extérieur. Me rappelai-je en avançant à pas hésitants.

Il faut dire que le sol était jonché d'ordures, les murs tenaient à peine debout, et on aurait juré qu'il faisait nuit ou presque... Remarquai-je, soucieuse.



Je grimaçai en voyant des hommes parler entre eux, certains armés de longs batons en bois semblables à des bates de basebals.


Je sentis alors le regard de M. Ledoux sur moi tandis qu'il ralentissait de plus en plus la cadence pour marcher à ma hauteur.


Je m'enquis :


- Vous n'avez pas besoin de vous inquiéter pour moi. Lui reprochai-je, agacée.


Mais il ne répondit pas, il ne réagit pas, et, au contraire, dans ses yeux se lit une folle colère :

- Je refuse qu'il vous arrive quelque chose sous mes yeux. Me gronde-t-il presque.

Je ne sus quoi lui dire, complètement déconcertée.

Pourquoi me disait-il cela tout d'un coup ?

Et puis pourquoi semblait-il en colère s'il s'inquiétait autant pour moi, alors ?!


- Nous sommes arrivés. Change-t-il complètement de sujet.

Nous nous trouvions devant une misérable barrière en bois qui séparait deux murs de barbelés à notre gauche et à notre droite.
Au centre de cette barrière, se trouvait une porte en bois qui peinait à tenir debout.



- Allez-y. Me dit Lucas d'un air nonchalent.

Mais je regardais la piteuse porte, sans rien dire, persuadée de complètement halluciner.

Oui, c'était ça :


J'hallucinais complètement...!




Il ouvrit la porte, voyant que je n'allais pas bouger, et lorsque je le vis ainsi partir, je me précipitai pour le suivre, faisant voleter mes cheveux noirs détachés en arrière.


Je fus alors frappée de stupeur.



- C'est moi. Dit Lucas indifférent, de sa voix froide et inintéressée.



Aussitôt des hommes s'enquirent :


- Lucas !
- Ça faisait un bail, dit-donc !


Mais ils se refroidirent en me voyant ainsi à ses côtés. Ils le prirent aussitôt à part :



- * chuchote * Je croyais qu'on avait été clairs.
- Il ne devait y avoir personnes d'autres !
- Pas d'amies, pas de petites-amies ! Rien ! Personne !



Mais Lucas grimaça :


- C'est mon avocate. Personne d'autre.



À l'entente de cela, il y eut un grand silence.


Un homme s'enfuit en courant :


- Lucas a appelé la POLICE !!!!




À la vue de cela, je pouffai de rire, amusée.

Les autres hommes me regardaient avec des yeux ronds.


- Lucas, pourquoi tu l'as amenée ici ?
- T'as vu, Patrick a fait une crise, là..!
- * détourne le regard * J'étais obligé. Déclara celui-ci, indifférent.
- Comment ça " obligé " ? S'enquit un autre.
- Si tu continues comme ça, ça finira par mal se terminer...!

Il avait dit cela en me regardant, moi qui analysait la barrière magique.

Celle-ci était transparente et d'une couleur blanche très claire. On pouvait y voir des sceaux à écritures magiques se ballader sur celle-ci dans les airs à cadence régulière.

Il fallait avoir un très bon niveau pour non seulement pouvoir remarquer l'illusion, mais aussi pour la désactiver. Remarquai-je.

- Regarde..! Elle est en train d'analyser la planque ! S'horrifie un roux.

Lucas soupira, agacé et en colère :

- Elle est COOL, ok ?!

Les autres le regardèrent, surpris et déconcertés.

- Bon, ça va pour cette fois. Cède un blond ; le plus calme de tous, sûrement leur chef. On vous laisse 10 minutes, pas plus.


Cela dit, ils se reculèrent tous dans le fond de la ruelle, nous laissant seuls, tous les deux.


- V's êtes, pas croyable..!  Déclara Lucas, appuyé sur une poubelle, la tête baissée, un sourire en coin.

Je mis aussitôt mes poings sur mes hanches :

- Moi ? Pas croyable !? Et qui est-ce qui m'a emenée dans une zone peu fréquentable !? M'indignai-je. Regardez, il fait sombre et il n'y a que des hommes ! Je suis une femme, tout de même !

Le sourire de Lucas laissa place à une expression soucieuse et inquiète.
Je repris mon sérieux.

- Alors, que vouliez-vous me dire ? Lui demandai-je.

Le concerné me regarda, intrigué..

- Vous ne vous plaignez plus ? S'étonne-t-il.

Il eut une illumination :

- À moins que..!
- Pfff, pour qui me prenez-vous ? L'interrogeai-je.

En effet,
J'avais arrêté de me plaindre tout simplement parce que ses " amis " ne nous écoutait plus.


- Eh bien.. Je pense que Maître Bruneaux est un espion...

Je le regardai droits dans les yeux, déconcertée :

- Connaissez-vous au moins la définition de ce mot ? Lui demandai-je. Cela implique de terrible choses, vous savez ?

Mais le concerné ne me regarda pas, effrayé..

Il se recroquevillait sur lui-même, la tête baissée, silencieux, terrorisé..

Je soupirai, les sourcils froncés, levant mes yeux au ciel :

- Bon, d'accord, c'est noté. Je ferai mon possible pour vérifier ça. Déclarai-je.


Que pouvais-je lui dire d'autre ?


- Vous aviez quelque chose d'autre à me demander ? Parce que c'est le moment, après ce sera compliqué.

Il resta silencieux...

Mes yeux froids et indifférents s'adoucirent aussitôt..

- Vous allez m'abandonner, hein..?

Je me mordillai ma lèvre pour ne pas craquer....ne pas m'engager....Mais c'était déjà trop tard.. : je l'avais regardé..

- Je ne sais pas combien de temps nous allons encore cohabiter ensemble, commençai-je, ni même qui vous persécute et vous a fait autant de mal, avouai-je, cependant, dis-je en le regardant droit dans les yeux, je vous jure que je vous protégerai Jusque-Au-Bout. Terminai-je en appuyant sur chacune des syllabes de mes derniers mots.

Devant autant de détermination et de dureté dans mon regard, Lucas détourna les yeux pour les baisser et regarder le sol.

Je terminai :

- Rentrons, il se fait tard.

Il resta un instant silencieux avant de déclarer :

- J'y vais, les mecs.

Ceux-ci se retournèrent, inquiets et soucieux tout en ayant un regard à la fois dur et féroce :

- En espérant qu'on te reverra, mec !

Mais Lucas ne sourit pas :

- Je ne crois pas...

Et, il m'ouvrit la porte sans même jeter un regard à ses " amis " .







* le suit * Le pauvre...

C'était une nouvelle ère, qui commençait...

Et elle n'avait rien de reposant ni de rassurant...

Au contraire...elle était plus dangereuse qu'elles ne l'avaient jamais été......!






Je regardai le ciel, une fois sortis de ce monde caché derrière cette barrière magique..

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