Métamorphe

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Lentement, j'ouvris un œil, puis l'autre. Je ne voyais qu'un plafond, recouvert d'un fresque superbe représentant un arbre d'or entouré d'une multitude d'oiseaux. L'œuvre n'étant assurément pas de style angélique, je levais la tête pour voir dans quel lieu farfelu j'avais encore atterri. Soudain, une violente douleur à la base du crane m'obligea à me rallonger. Reprenant petit à petit mes esprits, je me remémorais difficilement les événements de la veille. Ah oui. La cérémonie, la femme masquée, et... Ah oui ! Je me souvins du coup qu'elle m'avait donné, d'où le mal de tête. Dis donc elle n'y allait pas de main morte celle là ! Arrivant en même temps que les souvenirs, une forte angoisse me prit. Une angoisse qui noue le ventre et vous fait une boule sèche dans la gorge. Affolée, j'appelais, quelqu'un, n'importe qui. Personne ne venant, je me mis à crier puis, ( et j'ai honte... )à pleurer. Doucement, je sombrai dans une sorte de léthargie, je ne voyais pas le temps passer et mes yeux se fermèrent malgré moi. Lorsque je me réveillais, je n'avais pas rêvé. J'étais toujours dans la même pièce, ou du moins, le plafond était le même. levant légèrement la tête, je remarquais un repas posé sur une table basse dans l'angle de la pièce. Instinctivement, je me levais pour m'approcher. Je mis plusieurs minutes avant de m'apercevoir que ma douleur au crane avait totalement disparu. Je m'avançais vers le plateau, mon ventre criait famine. Depuis combien de temps étais-je ici ? Mais la vue des petits pains chauds, du fromage tendre, de la corbeille de fruits et du plat de viande juteuse m'ôta cette question de la tête. Soudain, mon regard fut attiré par une jeune femme dans un coin de la pièce. Elle avait deux longues tresses qui tombaient de son abondante chevelure blanche, des tatouages à l'encre bleue qui lui couvraient les bras, le visage et les jambes et des yeux bleus qui me dévisageaient avec intensité. Mais par dessus tout, elle portait une longue tunique orange à motifs... Exactement comme la mienne ! C'est alors que je réalisais que cette femme, c'était moi.

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