18- Je te jure que j'ai vu les Super Nanas!

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Quinze jours plus tard

Je suis assise dans un train, Philibert à ma droite et mon papa à ma gauche. Devant moi, ma sœur joue avec une poupée Voodoo, un sourire carnassier sur les lèvres. J'aimerais lui dire qu'une tracée rouge lui barre la joue, mais j'ai peur qu'elle se mette à pleurer. Madelina est si sensible! Une parole de travers et elle peut piquer une crise! Hier, par exemple, je lui ai annoncé que maman était tombée dans l'océan Pacifique. Évidemment, ma mère ne voulait que nager avec les animaux marins, mais ça, ma grande sœur ne le savait pas. Alors, comme toute personne pas normale, elle a éclaté en sanglots et s'est mise à détruire notre maison. Désormais, nous sommes SDF, mais ce n'est pas un problème! Je peux toujours faire des placements de produits pour gagner de l'argent.

Et puisque vous êtes là :

Avec la boisson Coca-Cola, vous serez cocasse et vous aurez une colation! 

(Je suis fière de cette trouvaille mdrrr)

Bon, j'ai gagné deux cent mille dollars, je pourrais m'acheter une barrette pour mes cheveux.

— Star, tu ne peux pas fermer ta gueule ?! Me demande Philibert en se tournant vers moi.

Je le fixe quelques instants sans parler. Qu'est-ce que je pourrais dire? Sa beauté me laisse muette, sa bouche m'ôte les mots de la mienne. Vraiment, il est beau. Il ressemble un peu à Johnny Depp, mais il n'a aucun point commun avec lui.

— Évidemment, Philibert! Je vais fermer ma gueule.

Je ferme la bouche et penche la tête sur le côté :

— Comment on fait pour fermer sa gueule ? demandé-je d'une petite voix en entortillant une mèche de cheveux autour de mon doigt.

Philibert se fait un face palm, rapidement suivit par mon daron et Madelina. Parce que je veux le faire aussi, je me fais un face palm, mais je suis tellement conne que je me gifle à la place. Et puisque je suis un peu maso, je continue à me gifler et rigole quand je sens ma joue devenir rouge.

— Je plains votre famille, monsieur, souffle Philibert en me pointant du doigt.

Mon père pousse un soupir et me regarde me baffer.

— On apprend à vivre avec, dit-il en se frottant le front. Elle est bête, mais elle est assez jolie pour devenir mannequin. Donc bon, tant qu'elle nous rapporte de l'argent, on accepte sa stupidité.

Devant ces gentils mots, j'offre un sourire à mon père et hoquète de surprise quand mon regard converse vers la vitre du train.

— Qu'est-ce qu'il y a, Agathe? Me demande Madelina quand elle s'aperçoit que je reste bouchée bée devant le hublot sale.

— J'ai vu les Super Nanas!

Le reste du trajet se fait en silence.

Ellipse de quarante-cinq minutes et vingt-deux secondes.

— Monsieur JUL vous recevra dans quelques minutes, nous apprend une jolie blonde en s'arrêtant devant nous.

Dans quelques minutes? C'est tellement long! Je pousse un grognement avant de m'approcher de la grande blonde qui me regarde approcher, les sourcils haussés. Postée devant elle, je la défie du regard et me mets à lui faire des grimaces. Elle me fixe sans comprendre et jette un coup d'œil nerveux à mon père. Celui-ci hausse les épaules derrière moi et articule quelques excuses.

Je vous vois venir : comment puis-je voir mon père qui est derrière mon dos? Pour connaitre la réponse, veuillez verser trois millions de dollars sur mon compte bancaire!

Bref, la madame finit par tourner les talons, abandonnant l'idée de jouer avec moi. Dommage, je voulais vraiment qu'elle cligne des yeux. Déçue, je retourne m'asseoir à ma place et glisse ma main dans celle de Philibert. Mon Bad Boy me regarde faire sans réagir. Nos doigts s'entrelacent et il serre même un peu plus fort ma paume dans la sienne. Je crois que je l'aime vraiment beaucoup, genre je suis amoureuse de lui, vous voyez? C'est mon oxygène, ma raison de vivre, je ne peux pas m'imaginer loin de lui. Je plonge mon regard dans le sien et esquisse un petit sourire tandis que mes joues se teintent de rouge. Mon dieu, je l'aime tellement. Je n'ai pas envie de le quitter, je veux passer le reste de mes jours avec...

— Monsieur JUL le grand est prêt à vous recevoir, annonce la même blonde de tout à l'heure.

Dès que j'entend ses mots, je gifle Philibert et me lève d'un bond, m'éloignant de lui.

— ON VA VOIR JUL !!! hurlé-je en sautillant partout.



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