19 - Tu m'as tellement manqué

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Ça fait longtemps, j'avais carrément oublié cette histoire lol

Un sourire béat sur les lèvres, je m'empare de la main de Philibert et l'oblige à entrer dans le bureau de JUL, même s'il semble peu ravi à l'idée de le rencontrer. Il reste immobile et je soupire. Je plonge mon regard rose bonbon trop beau dans le sien avant de lui écrabouiller la main pour partager une partie de mon courage. Il laisse échapper un cri de douleur et recule d'un bond, les yeux écarquillés par la douleur.

— Espèce de folle ! Tu as détruit ma main ! hurle-t-il, attirant l'attention de la madame qui sert de secrétaire à mon petit JUL d'amour.

Je lève les yeux au ciel et écarte une mèche de cheveux blonde de mon visage. Putain, je vais revoir JUL. J'arrive pas à y croire. Genre, vraiment. Genre j'ai envie de pleurer. Genre je crois que je vais faire une petite story pour qu'Ariana Grande soit jalouse de ma chance.

Je bascule la tête vers l'arrière, mon téléphone rivé vers mon magnifique visage :

— Coucou, mes petites bananes plantins ! J'espère que vous allez bien, moi oui, parce que je vais voir JUL. Vous savez qui c'est, non? Évidemment, tout le monde le vénère, impossible de ne pas le connaitre. C'est le meilleur artiste au monde, sa voix est juste... quand je l'entends, j'ai envie d'égorger un vieux papi et le lui donner en offrande. (Je souris, toutes dents dehors.) Bref, plein de bisous à vous, mes fans intergalactiques !

Je termine ma story et la publie, peu surprise lorsque je reçois un milliard de message privé par la suite. Je vais tous leur répondre quand j'aurais cinq minutes. Je range mon portable et vais rejoindre mon Bad boy chéri qui, accoté à un mur, joue à Candy Crush. Pff, ridicule, c'est ça, la nouvelle génération ? Des gosses qui restent scotché à leur écran, totalement ignorant de la vie qui les entoure ? Rapidement, je le prends en photo et la poste sur Twitter avec un hashtag très court et qui résume très bien la situation :

#lolmenbadeboyahpadeuxvietrosuresentailéphone

— PHILIBERT ! On va voir JUL et c'est ainsi que tu te comporte ? Comme une... personne du peuple ?

Il lève la tête et croise mon regard rose bonbon trop beau que oh my god :

— Star, je ne vais pas voir JUL, j'en ai rien à foutre de lui, d'accord ?

Je pousse un soupir amoureux et m'approche de lui en sautillant. C'est vraiment un Bad boy, ce sont les seuls qui parlent avec autant de sincérité. Je lève la main vers son visage et lui effleure avec douceur ses pommettes avant de m'emparer d'un bout de sa peau que je tire vers moi.

— Je t'aime, tu es l'amour de ma vie, mais ne parle pas mal de JUL, sinon tu peux dire adieu à ta peau.

Avec force, je le pince et cherche de ma main valise quelque chose dans mon chignon. Les lèvres pincées et un œil fermé sous la concentration, je tâtonne l'intérieur d'un trou noir et finis par trouver ce que je cherche : du scotch. Lentement, je le sors de ma chevelure et Philibert écarquille des yeux, les joues rougies par la douleur de la prise que j'aie sur sa peau.

Je le lâche et coupe un morceau de scotch avec mes ongles signées Coco Channel.

— Qu'est-ce que tu fais avec ça ?

— Avec mes ongles ? Ça dépend, des fois je coupe de la viande, parfois des légumes, parfois je scie du bois. Pourquoi ? demandé-je en clignant des yeux.

Il hausse un sourcil et soupire :

— Je parle du scotch, Star.

— Ah. C'est pour que tu te fermes la gueule.

Aussitôt dit, je me hisse sur la pointe des pieds et dépose un généreux morceau de scotch sur ses lèvres aussi pulpeuses que la pulpe d'une orange. Il se débat mais je suis plus forte que lui : je mets du papier collant sur la totalité de son visage, mis à part autour de ses yeux. Il doit quand même voir. C'est la base de la vie, après danser avec JUL.

— Voilà ! On peut enfin aller voir mon bébé !

Il grogne et se débat quand je m'empare de sa main. Toute légère, je le tire derrière moi et ouvre la porte du bureau de JUL. Nous débouchons dans une salle toute rose, avec des licornes et des posters de Philippe Etchebest collés un peu partout sur les murs. Une odeur d'essence flotte dans l'air et Barbara Palvin dessine dans un coin de la pièce. C'est si beau, ici. C'est le paradis, ici. C'est la vie, ici.

— JULINOUNET ! m'époumoné-je en m'engageant plus profondément dans la salle.

Surprise, Barbara Palvin écarquille des yeux et se tourne vers moi, délaissant le tableau qu'elle était en train de peindre. Je me mets sur la pointe des pieds et tente de distinguer ce qu'elle est en train de dessiner. Oh, c'est JUL en train de chevaucher un ovni rose. Je hoche la tête et lui sourit : en plus d'être splendide, elle a beaucoup de goût en termes d'art.

— Il ne pas être ici, il être en train de brûler une de ses verrues dans toilettes, m'apprend Barbara en levant vers moi son regard bleu.

— Merci beaucoup, je vais aller l'aider ! sourie-je en m'approchant de ladite toilette.

Derrière moi, Philibert commence à s'agiter, peu ravi à l'idée d'aider JUL à retirer ses verrues. Je me tourne vers lui et le dévisage froidement, l'intimant de se taire. C'est mon Bad Boy, je l'aime, mais il doit apprendre à être poli. Si quelqu'un a besoin d'aide, il faut toujours être là pour l'épauler, verrue ou pas verrue. Les lèvres pincées, je lui administre une gifle phénoménale pour le calmer et, comme convenu, il s'immobile, les yeux écarquillés par la surprise.

— Bon Philibert, chantonné-je en poussant la porte en or qui mène à la salle de bain.

Désormais, Philibert geint faiblement alors que la joie me gagne. Je lui lâche la main, les larmes aux yeux, et commence à courir vers la personne qui, debout devant son miroir, tente de brûler un truc vert tout gluant avec ce qui semble être un briquet Gucci. Même de dos, je le reconnais immédiatement. Sa calvitie et son manque de pilosité sur l'intégralité de son corps ne me trompent pas : c'est JUL. Mon JUL.

— JULINOUNET !

Ni une ni deux, je lui saute dessus et me cramponne à son dos, mes jambes enroulées autour de ses hanches flasques. Le géni du rap pousse un cri de surprise et laisse tomber son briquet qui atterri dans les toilettes et commence à brûler l'eau. Paniqué, il s'agite dans tous les sens et tente de me donner des coups de coude, mais je tiens bon. Je resserre ma prise sur lui et dépose ma tête sur sa calvitie qui rappelle le crâne d'un T-rex.

— Tu m'as manqué, ronronné-je, rayonnante d'être à nouveau à ses côtés.

En reconnaissant ma voix, il s'étrangle. Sa respiration s'accélère et il commence à courir dans la salle de bain en hurlant. Ses bras s'agitent comme des spaghettis et il supplie mon petit ami de l'aider à se débarrasser de moi. Il est mignon, mon petit JUL. Il fait semblant de ne pas m'aimer.

— Dégage-la de moi, je t'en prie, crie-t-il en s'arrêtant devant Philibert alors que je frotte ma joue contre sa nuque, lui arrachant d'exquis frissons. Elle est folle, putain, elle croit que je l'aime.

— Je ne le crois pas, murmuré-je en relevant la tête, tu m'aime. Tout le monde m'aime, tu m'as vue ? Je suis magnifique.

JUL agite la tête et son double menton fait une vague.

— Je t'en prie, débarrasse-moi d'elle, elle a essayé de me tuer.


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