✖ Chapitre 4 ✖ Moore VS Brown

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  - Bonjour, Miss Brown.

Au son de la voix inconnue, Ashley releva tranquillement la tête pour dévisager son nouvel interlocuteur. Un jeune homme, qui ne devait pas être plus vieux qu'elle et qui ne payait pas de mine au premier abord.

Une figure claire, constellée de tâches de rousseur, des pommettes saillantes et des joues creuses. Un petit nez retroussé, des cheveux rouges en bataille, et des yeux verts qui la dévisageaient sans émotion apparente. Voilà ce qui faisait face à la hackeuse, nullement impressionnée par le nouveau joujou que lui envoyaient ses gardiens.

- Alors c'est vous, le prochain cobaye du 1st Precinct ? railla la brune à l'intention de son geôlier. Ben j'espère que vous pigerez plus vite que le dernier. Je n'ai rien à faire ici, je ne veux parler qu'à 17.10.1.26 et je sais qu'il se trouve au FBI.

Le policier n'eut aucune réaction. Il se contentait de l'observer, immobile et imperturbable, semblait sonder chaque parcelle de son visage comme s'il y lisait sa vie. On aurait dit qu'il écoutait ses pensées les plus secrètes.

Ashley aurait pu en éprouver du malaise, et c'était probablement l'effet recherché. Mais c'était se croire plus malin qu'elle que de penser ébranler sa confiance par d'aussi ridicules tentatives de manipulation mentale. Elle connaissait ces tours de passe-passe pour imbéciles, dont le but était de déstabiliser les esprits faibles pour en faire plier la volonté et obtenir toutes les réponses attendues. Sauf que la détenue n'était pas un esprit faible, et elle commençait à en avoir plus qu'assez de passer pour si stupide aux yeux des policiers.

- Bon, écoutez, soupira-t-elle, faisant sursauter son adversaire par la même occasion, ça sert à rien de me faire votre truc de débutant. Vous pouvez vous taire et me fixer autant que vous voulez si ça vous amuse ou suffit à satisfaire votre ego de mâle dominant, en ce qui me concerne j'en ferai autant et on avancera pas sur le sujet. Or si j'ai tout mon temps, il ne me semble pas que ce soit votre cas, alors autant balancer vos questions qu'on en finisse au plus vite.

Vu le regard abasourdi qu'arbora un instant le rouquin avant de se ressaisir, la jeune femme devina qu'elle avait gagné le premier round. Souriant imperceptiblement, elle se pencha en avant et posa ses avant-bras sur la table, la tête inclinée sur le côté.

- J'attends, fit-elle simplement.

Le rouquin sembla enfin prendre conscience de la mobilité de ses membres, qu'il décida judicieusement d'employer à franchir la distance qui le séparait de la chaise vide. Il s'y assit lentement, déposa le dossier qu'il avait apporté devant lui et le consulta rapidement.

- Je lis ici qu'on a presque rien obtenu de vous. Félicitations, fit-il avec ironie, vous êtes têtue.

- C'est en effet l'une de mes grandes qualités.

La hackeuse n'obtint qu'un regard sceptique en retour. Parfait. S'il doutait encore de sa ténacité, il ne serait pas déçu.

- « Ashley Brown »... c'est bien votre nom ?

Non, c'est celui du pape. La brune commençait sérieusement à douter que son interlocuteur possède toutes ses facultés mentales.

- Ouais. C'est joli, hein ?

- Si tel est le cas, l'ignora-t-il encore, comment expliquez-vous que l'on ait rien trouvé sur vous qui remonte à avant l'année 2000 ? Vous seriez pourtant donc née en 1994 ?

La détenue hocha les épaules, se raidissant imperceptiblement. À ses yeux, si lui s'étendait en futilités, la discussion s'aventurait en terrain sensible, et elle n'avait aucune envie de vérifier à quel point le sol était glissant par ici. Fouiller dans son passé était la pire chose qu'aurait pu faire le 1st Precinct ; pour rien au monde, elle n'aurait voulu voir ses fantômes ressurgir...

- J'en sais rien. Peut-être que vous êtes juste incompétents. Pas mon problème.

L'homme, dont elle ignorait par ailleurs toujours l'identité, la fixa un instant avant de reporter son attention sur l'épais dossier.

- De ce que l'on sait, vous avez vécu jusqu'à ces cinq dernières années chez un certain « Oliver Brown », domicilié au 381 Richard Avenue, Tottenville, Staten Island, New York, confirmez-vous cela ?

- Ouais.

Nouveau coup d'œil à la pile de papiers.

- Précisément jusqu'à sa mort le 3 avril 2010, est-ce exact ?

- ... ouais.

Une demi-seconde. C'était le temps qu'avait duré son hésitation. Une demi-seconde de faiblesse, de souvenirs, de... sentiments. Une demi-seconde de trop. La police ne devait pas percer la carapace que s'était forgé la brune en cinq ans. Elle ne devait pas creuser suffisamment profondément pour découvrir les « émotions », concept aujourd'hui étrangrer à la délinquante, et qu'elle avait enfoui au plus profond d'elle comme le seul trésors que lui avait légué Oliver Brown. Les autres ne devaient pas retrouver ce que Ashley elle-même avait réussi à oublier... Et si cet enfoiré d'inspecteur continuait sur sa lancée, à tenter d'extraire des souvenirs tabous, elle ne donnait pas cher de la main délicate que le rouquin laissait négligemment traîner sur la table, à seulement quelques centimètre des siennes. Quelle imprudence. On ne repèterait jamais assez combien il était facile de briser quelques phalanges.

- Malgré tout, continua le policier qui ne semblait pas se rendre compte du bourbier dans lequel il s'enfonçait, il n'était pas vôtre responsable légal et n'a jamais déposé de dossier d'adoption officiel.

- Faut croire.

Mais qu'est-ce qu'il foutait, le con ? N'avait-il donc rien de mieux à faire que sa biographie ? De vraies questions à poser ? Un rapport à rédiger ? Un autre détenu à torturer peut-être ? N'importe quoi, pourvu que cela ne concerna pas sa vie à elle. Ils étaient ici pour parler de ses activités présentes et non passées.

- Pourquoi ne viviez-vous pas avec vôtre famille ?

- Monsieur Brown était ma famille, fit sèchement Ashley.

- Mais ce n'est clairement pas lui qui est à l'origine de votre naissance...

VLAN. La menace silencieuse avait finalement été mise à exécution. Les doigts fins du rouquins gisaient, épars, autour du poing serré aux jointures blanchies de la criminelle. Un horrible craquement rapidement suivit d'un petit cri assez habilement maîtrisé se répercuta contre les murs suintant de la salle d'interrogatoire, qui définitivement connaissait depuis trois jours les temps les plus animés qu'elle avait vu défiler depuis son aménagement.

- En quoi sa paternité est-elle en rapport avec le lien que nous entretenions ? Questionna la brune d'un ton glacial. Je vous répète, pour la dernière fois, que monsieur Brown était ma famille. Cela vous va, cela vous déplaît, je m'en contrefous. Si vous voulez boucler votre foutu dossier, il est dans votre intérêt et celui de votre médecin d'orienter votre interrogatoire vers des eaux plus propices à la navigation.

Sur ces mots elle libéra ce qui restait du membre de son interlocuteur, puis se redressa sur sa chaise. Dans son dos, la jeune femme entendit frapper sur le miroir qui longeait le mur. Les agents de l'autre côté voulaient s'assurer de l'état de leur collègue, mais ils n'avaient pas le cran d'entrer eux-mêmes. Quelle bande de lâches. Et ça s'auto-proclamait « gardiens de la paix », ensuite.

Une voix retentit dans le haut-parleur du coin de la pièce.

- Moore ? Tout va bien ? Désirez-vous qu'on mette fin à la session ?

Moore... intéressant. Nom de famille d'origine britannique. Le geôlier était-il anglais ? Il n'en avait pas l'accent. Famille émigrée du Royaume-Uni, peut-être. Ashley stocka ses théories dans un coin de son esprit, le visage toujours impassible. Toute information, aussi vague soit-elle, était bonne à prendre ; tôt ou tard, elle se révélerait probablement être un avantage stratégique.

- Non... siffla ledit Moore en grinçant des dents. Ça va aller. J'ai simplement été surpris.

Ce n'est en tout cas pas ce que disait sa main meurtrie ; Ashley lui avait certainement brisé deux ou trois os. Une solution assez radicale, certes - habituellement elle faisait plutôt dans la finesse - mais au moins le message était passé. L'inspecteur la dévisageait à présent avec méfiance, comme s'il prenait seulement conscience de la réelle dangerosité de la brune. Bien, les bases étaient posées. Quelle tournure allait donc prendre l'affrontement ?

- Alors, on reprend ? Ricana la détenue.

Elle cala sa tête entre ses mains, une lueur joueuse dans le regard.

- Je suis toute ouïe.

Les individus de l'autre côté de la vitre semblaient retenir leur souffle. Ashley ne pouvait les voir, ne distinguant que son reflet sur la surface luisante ; mais l'absence de tout mouvement que lui rapportaient ses sens aiguisés acheva de la mettre de bonne humeur. La colère déclenchée plus tôt par son interlocuteur s'était évaporée.

Celui-ci, comprenant qu'il perdait l'avantage, fit abstraction de la douleur et dissimula de son mieux son inconfort. Difficile, avec une fracture pareille ; la grimace qui déforma un instant ses traits pouvait en attester. Cependant le rouquin ne se laissa pas démonter et sauva la face avec brio.

- Vous pouvez faire la fière autant que vous le voulez, dit-il à l'insolente, accabler chaque policier qui voudra vous interroger et briser autant de doigts qu'il vous plaira, vous ne changerez rien à votre condition : vous avez été prise. Vous n'êtes donc pas infaillible.

- Bip ! Mauvaise réponse, désolée. Rétorqua joyeusement Ashley, qui n'avait pas l'air désolée du tout.

A vrai dire, elle jubilait, et son moral remontait en flèche.

- Votre signal a été localisé par le FBI, contra l'inspecteur. Vous ne l'ignorez pas, il me semble. Alors allez-y, expliquez-moi en quoi vous avez été meilleure que nous cette fois-ci.

La brune nota le « nous » avec un sourire. Enfin ! La cavalerie avait mis du temps.

- Vous êtes du FBI, donc. Alors vous devez connaître 17.10.1.26. Comme je l'ai dit à votre collègue, il n'y a qu'avec lui que je désire parler affaires. Alors vous êtes gentil, avec votre tête d'enterrement et vos menaces à deux balles, mais ça ne sert strictement à rien.

- Accéder aux requêtes des détenus n'entre pas vraiment dans la politique de l'interrogatoire, fit remarquer le jeune homme.

- Interroger en boucle sa prisonnière parce qu'on a peur qu'elle s'évade n'entre pas dans les habitudes du FBI non plus, fit-elle remarquer. Je ne pensais d'ailleurs pas que ses agents étaient suffisamment bêtes pour croire qu'une diversion si simplette fonctionnerait. Si je suis encore ici, c'est uniquement de mon plein gré.

Moore demeura un instant interdit. Pour se donner contenance, il se redressa sur son siège.

- Vous tenez donc tant que ça à parler à ce type ? Demanda-t-il.

- On est jaloux trésor ? Railla Ashley.

Le policier l'ignora superbement.

- Qui est-ce pour vous ? Poursuivit-il, impassible.

Brown soupira exagérément. Merde, les flics avaient-ils donc des connaissances informatiques si réduites que ça ? Pas étonnant qu'elle ait eu besoin de leur donner un coup de pouce pour provoquer sa propre capture !

- Les chiffres, rien de spécial. C'est une adresse IP, expliqua-t-elle lentement en détachant chaque syllabe, soupçonnant son interlocuteur d'être légèrement attardé. Mais derrière, y'a un ordi. Et encore derrière...

- La personne qui vous a trouvé, coupa Moore en hochant la tête. Je vois.

Affirmation qui sonnait bien creuse dans la bouche d'un pareil aveugle.

- Eh bien, si ce n'est que ça, nous pouvons reprendre.

Il sourit avec satisfaction et, semblait-il, un brin d'autosuffisance.

- C'est moi qui ait tracé votre signal.

- Vraiment ? Eh bien, je dois avouer être légèrement déçue.

Ce n'était même qu'un doux euphémisme ! Elle qui espérait trouver en son pisteur une personne avisée et un esprit vif, était plus que désappointée de découvrir la vérité. Ça lui apprendrait à espérer trop du FBI, tiens...

- Mais soit, fit-elle tout de même. Vous avez accédé à ma requête, je satisferai donc la vôtre.

Sur ce, elle se leva brusquement et commença à faire les cents pas dans la pièce, sous le regard méfiant du geôlier. Ce dernier avait d'ailleurs esquissé un réflexe devant le soudain mouvement de la délinquante, avant de se détendre.

- Je vous écoute.

- Alors, par quoi commençons-nous ? Questionna la brune comme pour elle-même. Je lui fais ravaler ce petit sourire méprisant d'abord ou je commence par le pourquoi du comment ?

- Eh, fit Moore avec agacement, ses commissures s'affaissant instantanément – pour le plus grand bonheur de Ashley. Je vous entends, figurez-vous.

Celle-ci ne prêta aucune attention à l'agacement de l'inspecteur. C'est de bonne guerre, songea-t-elle avec amusement en se remémorant la façon dont il l'avait ignorée au début de l'interrogatoire.

- Puisqu'il me faut bien entamer quelque part, poursuivit-elle en tournant le dos au rouquin, apprenez, monsieur l'agent, que malgré les nombreux... divertissements, qui rythment ma vie depuis cinq ans, je commençais à me lasser de Radiance.

Moore tendit immédiatement l'oreille.

- Que voulez-vous dire par là ?

- Voyez-vous, répondit tranquillement la hackeuse, même si je ne nierai ni le confort ni le frisson que peuvent procurer une existence de vagabondage à vivre de ses méfaits, il me faut vous faire une confidence : depuis un certain temps, je m'ennuie.

- Vous vous ennuyez ? Répéta le policier en fronçant les sourcils.

- Oui, oui. L'esprit est un corps indépendant qu'il ne faut surtout pas négliger, et figurez-vous que le mien a besoin du changement et des rebondissements qu'apportent une situation instable. Or, si ce fut le cas de Radiance à ses débuts, ça ne l'est plus depuis longtemps.

La brune pivota sur ses talons et reprit ses allées et venues.

- Il me fallait de l'action, du suspens, du risque ; mais le gang a cessé d'en courir le moindre quand nos facultés ont été suffisantes à percer les pare-feux de l'Empire State Building.

Elle eu une petite moue contrariée.

- Depuis ce jour, j'ai compris que plus rien ne nous résisterait. J'ai alors commencé à échafauder un plan qui me permettrait de me tirer de ce quotidien monotone.

Moore eu un petit ricanement; l'idée que Miss Brown se faisait d'un « quotidien monotone » était loin d'être celle de tout le monde. Mais son rire mourut quand il croisa le regard de la détenue. Une lueur étrange y brillait, et l'inspecteur eut un mauvais pressentiment.

- J'ai donc planifié mon arrestation.

Le silence se fit dans la salle. Le policier fixait la délinquante, les yeux écarquillés, sa fierté comme la douleur de sa main complètement occultées.

- Que dites-vous ? Questionna-t-il, hagard.

- Je dis que c'est à moi seule et non à vos compétences que vous devez ce signal miraculeux, répondit Ashley avec amusement.

Elle passa sous silence le fait que le signal en question était infime et qu'elle s'était arrangée pour que seul un individu doté d'une grande finesse d'analyse ne puisse le détecter. Inutile de flatter l'agent déjà bien trop confiant à son goût.

- Si je n'avais pas laissé volontairement une faille dans la défense de notre serveur, jamais vous n'auriez pu y pénétrer.

- Vous vous surestimez, Brown, fit l'inspecteur en reprenant son air impassible – un peu tard, hélas pour lui. Avec quelques mois de plus, j'aurais pu moi-même–

- D'ici là, nous aurions encore disparu, vous le savez, coupa la hackeuse. C'est vous qui vous surestimez.

Le rouquin grinça des dents.

- Vous semblez accorder beaucoup d'importance à vos capacités, fit-il.

- Vous semblez ne pas vouloir les reconnaître.

L'ambiance était électrique. Les deux opposants, aussi têtus l'un que l'autre, ne cédaient pas la moindre portion de terrain, aussi le débat n'avançait-il pas d'un poil. Ils se contentaient de s'observer en chiens de faïence, droit dans les yeux, guettant le premier déclin d'attention, la première hésitation, la première faille dans la défense adverse.

Au bout de cinq minutes de ce petit jeu, Moore rompit le contact visuel en soupirant.

- Vous êtes décidément parfaitement inutile, fit-il, las. Je me demande bien pourquoi mes collègues se rattachent encore à l'espoir que vous nous serez d'une quelconque aide.

- Ils sont trop bêtes pour voir l'évidence, répondit Ashley en hochant la tête. Mais vous, reprit-elle en fixant le rouquin, vous êtes suffisamment malin pour comprendre que vous n'obtiendrez rien ainsi.

Il y eut un instant silencieux.

- Que comptez-vous faire à présent ? Questionna l'inspecteur.

La délinquante réfléchit un instant, puis dit avec flegme :

- 'Sais pas trop. Je vais sans doute rester ici un petit moment, puis quand je me serai lassée du 1st Precinct, j'irai chercher aventure ailleurs.

En réalité elle comptait bien plier bagage le soir même. Mais inutile d'affoler la garde déjà largement surmenée.

- Hum, acquiesça le geôlier.

Il semblait plongé dans une profonde réflexion. Brown pouvait presque sentir son pauvre petit cerveau surchauffer à cet afflux soudain d'informations.

Puis il sortit en coup de vent, laissant une fois encore la brune en plan. Elle commençait d'ailleurs a trouver la manie qu'avaient les policiers de la planter sans explication assez irritante.

- Eh ! 'Faut vraiment que vous perdiez cette manie !

Résignée, elle s'avachi sur sa chaise avec un soupir. C'est qu'elle avait d'autres choses à faire de sa journée, elle. Sa valise quoique minime n'allait pas se faire toute seule, son évasion non plus. Ah, et peut-être faudrait-il aussi qu'elle pense à pirater un site de critiques touristiques pour y faire part de son mécontentement, car le service au commissariat laissait franchement à désirer.

En plus, elle sentait qu'elle allait devoir patienter ainsi un bon moment. Or attente et cerveau trop rapide faisaient rarement bon ménage. Déjà, elle avait cru virer folle lorsque Cain l'avait abandonnée pendant le premier interrogatoire. Mais peut-être était-ce là justement le but de la manœuvre, et les agents s'étaient-ils passé le mot.

Et comble de la frustration, derrière la vitre, elle devinait aisément ses geôliers en pleine conversation. A son sujet. Et donc, en son absence. Décidément, si elle avait su, elle n'aurait pas choisi le 1st Precinct.

✕ ✒ ✕

Yo, ici Miss les-dates-limites-c'est-le-mal !

J'vous avait manqué ? Vous m'avez bien maudite durant ces... quoi, trois mois ?
Déjà, vous pouvez remercier Crimslow sans qui ce chapitre serait certainement sorti encore plus tard (vu qu'elle a eu la bonne idée de me mettre un coup de pied au cul et de me donner une deadline).
Bon, du coup j'aurais voulu le sortir avant les résultats des Wattys (ce qui me semblait parfaitement envisageable vu que le QG et moi semblons avoir la même définition de "soon"), mais finalement l'élève a dépassé le maître et j'ai réussi l'exploit d'être encore plus en retard qu'eux, c'qui n'est pas rien.
Donc vous savez déjà que Mad Queen et l'heureux perdant. Enfin, je n'ai rien perdu, mais rien gagné non plus.
Pas grave : je présenterai cette histoire pour la sélection 2017 ! Bah oui, le grand avantage à mes retards phénoménaux, c'est que j'y serai encore dans trois ans, donc j'ai pas mal d'essais.
Plus sérieusement, j'ai téléchargé une application qui aide à se fixer des objectifs dans l'écriture, afin de finir ce livre d'ici septembre 2017. Malheureusement ma procrastination semble être la plus forte et l'appli m'aide uniquement à culpabiliser encore plus. Cependant, elle m'a appris quelque chose d'intéressant : Mad Queen compte (avec le brouillon de ce que j'ai écrit du chapitre suivant) plus de 12 000 mots. C'est pas énorme, mais pour moi c'est pas rien.
Je pense que l'une des raisons pour lesquelles Mad Queen n'a pas gagné les Wattys est qu'elle n'en est qu'au stade préliminaire ; ni revu, ni corrigé, et très peu de chapitres disponibles : difficile de se faire une idée du résultat final.
Je pense donc sérieusement avoir plus de chances l'an prochain (si j'ai sorti plus d'un chapitre d'ici l'été).
En attendant, merci de votre patience inouïe, de vos commentaires, conseils et soutien. Et merci même aux lecteurs fantômes, ou à ceux qui n'auront pas la patience de parcourir cette NDA qui n'en finit pas. Merci d'être là et de me lire, enfin mon histoire, c'est tout.
Et à la prochaine !

P.S. : En guise d'excuses, je crée cette ligne dédiée à vos réactions sur mon absence. Toutes formes de violence verbale, menaces de morts, idées de tortures, sont les bienvenues.

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