Juste Un Oubli

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C'est fou comme je pouvais avoir une mémoire de poisson rouge lorsque j'étais mise sous pression, parfois.. Mais le plus amusant, c'était plutôt de se poser cette question : qui eut cru qu'un simple oubli aurait fait voler son masque. . ?

Le dîner que j'avais préparé après mes enlaçades avec Côme pendant qu'il terminait ses devoirs se déroula dans le silence le plus total.

Grand-frère, qui avait déjà un air moins renfrogné que tout à l'heure, mangeait sans jeter un seul coup d'œil à aucun d'entre nous.

Côme, lui, était bien trop nerveux pour m'observer longuement. En revanche, il me regardait lorsqu'il pensait que je ne le voyais pas. Moi, je ne montais mes yeux vers lui que quelques fois pour lui offrir un petit sourire rassurant. Mais comme je voyais qu'il ne manquait jamais de sursauter et détourner le regard tout en me souriant maladroitement, je me décidai de feigner l'indifférence complètement.

C'était comme s'il avait peur de se faire “prendre” par Grand-frère. . Pensé-je une fois le repas terminé.

Et c'est vrai ! S'enquit une voix dans ma tête.

Cette idée me fit mal au cœur.

À vrai dire, avant ce dîner, je ne m'étais jamais rendue compte à quel point Côme avait peur de mon frère.. Car s'il détournait sans cesse les yeux, j'avais bien peur que c'était bien pour vérifier qu'il ne nous voyait pas..

Je soupirai en arrangeant la chaise sur laquelle je m'étais assise lors du dîner. Côme, avec qui j'avais fait la vaisselle du soir, était en train de se mettre en pyjama. Enfin..euh.. vous avez compris. . Pensé-je en rougissant soudainement, alors que les souvenirs de notre dernière nuit me revenait.

Bon, Mila, toi aussi mets-toi en pyjama et veille à ne pas de nouveau te casser la figure, d'accord ?! Me réveille une voix dans ma tête.

Je secouai celle-ci pour me reprendre. Cela fait, je voulus me diriger vers la salle de bain lorsque l'on m'attrappa le poignet fermement pour m'attirer vers la cuisine.
Surprise et effrayée, je me laissai faire avant d'attérir face à Grand-frère doté un immense sourire sur le bout des lèvres.
J'en frissonnai. .

Qu'est-ce qui lui arrive.. ? Il a fumé ou quoi ? M'inquiété-je. Je suis presque sûre que son attitude était à cause de l'ami auquel il avait rendu visite. En effet, il était rentré à la maison pile au moment où je servais le repas à table. Or, on ne met pas dix ans à acheter un paquet de piles et des courgettes ! Me dis-je, prise d'un mauvais pressentiment.

Vous pensez que je suis ingénieuse ? Vous vous trompez.
Ce n'est juste pas la première fois que ça lui arrive.

Je regardai le sol tristement.

Je suis donc habituée. .

- Alors ? Me sort Grand-frère de mes pensées, tout excité.

Je haussai le sourcil et eut du mal à ne pas lui demander pourquoi il était dans cet état.

Mila n'aurait jamais osé. Me répétait une voix dans ma tête.

- Alors quoi ? Murmuré-je donc, les yeux grands ouverts d'interrogation.

Là, Grand-frère rit sans s'énerver. C'était la première fois, depuis l'arrivée de Côme. Remarqué-je.

- Eh bien! Il se pencha vers moi et chuchota : tu lui as demandé ? Que t'a-t-il dit ? Dis-moi! Continue-t-il avec une voix d'enfant le soir de Noël.

Je me maudis en remarquant que j'avais totalement oublié cela. .

Qu'allais-je lui dire, maintenant ?! Qu'est-ce que j'allais faire ?!! Paniqué-je lentement mais sûrement.

- Hum.. Fis-je maladroitement en glissant ma main dans mes cheveux.

Là, son visage gai et enjoué vira au rouge, une expression de colère froide et féroce collée dessus :

- Quoi ?! Tonna-t-il. Tu ne lui as pas demandé ?! Tu n'as pas fait ce que je t'avais demandé ?! S'emporte-t-il soudain.

La peur me prit par surprise et me noua le ventre. Je crois même que je devins toute pâle..

- Je-je.. Essayé-je, complètement effrayée.
- Et moi qui voulais sortir avec toi dès demain! S'exclame-t-il en tapant son front avec consternation.

Il me dépassa et me planta là, sans me regarder.

- Dommage. Murmura-t-il en s'en allant.

Ce fut son dernier mot. .

C'est ainsi que je restai seule, le corps parcouru de tremblements spasmodiques et les yeux grands ouverts par l'effroi et la culpabilité.

Qu'avais-je donc fait.. ? M'horrifié-je alors que mes larmes ne demandaient qu'à couler et que déjà, je grimaçais comme une enfant car assaillie d'une douleur incommensurable.
Je sursautai cependant en entendant la porte de la salle de bain grincer.

C'était Côme qui avait sûrement terminé de se changer..! Me dis-je en paniquant. Je devais lui cacher mon état ! M'enquis-je en me donnant des petites tapes sur les joues pour me reprendre. Car me voir dans cet état...accenturait son impression de tout-à-l'heure.. par rapport au fait qu'il y a eu quelque chose avec Grand-frère.. Et je ne veux pas ça ! Pensé-je, catégorique.

- Mila ? M'apostropha ce dernier d'une voix grave.

Je réprimai un sursaut avant de me retourner vivement comme je l'aurais fait en temps normal, un énorme sourire aux lèvres.
Je remarquai cependant qu'il semblait épuisé mais surtout vouloir dormir.

- Oui, Côme ! L'apostrophai-je à mon tour le plus naturellement possible.

J'étais tellement absorbée par mon rôle que je ne le vis pas sourire pensivement comme se demandant s'il y avait quelque chose avec moi ou pas.

À moins qu'il ne soit encore gêné de n'être qu'en sous-vêtements devant toi! Propose une voix dans ma tête.

- Hum..on peut aller dormir.. ? Me sort de mes pensées le concerné.

Ses yeux semblaient creusés, ses cernes encore plus importantes et on aurait dit qu'il allait s'effondrer d'une minute à l'autre s'il ne se reposait pas.

Alors, un véritable sourire étira mes lèvres ; plus petit et moins prononcé mais surtout teinté de tristesse.
La réalité c'était que je remarquais vraiment à quel point les conditions dans lesquelles il avait vécu était terribles.. et la chance que j'avais de l'avoir près de moi.

Et voilà que de nouveau les larmes me montaient aux yeux.. Remarqué-je honteusement. Je n'étais vraiment plus que l'ombre de moi-même.. M'horrifié-je ou du moins essayé-je.

- Tu peux dores et déjà aller au notre lit.. Déclaré-je en essayant de contenir mon émotion. Moi, je me change et je te rejoins! D'accord ?

Ma voix était plus posée, moins forte et insouciante.. Il le remarqua, interloqué, mais il ne fit finalement aucun commentaire là-dessus.

- D'accord.. Termina-t-il.
- Je ne serais pas longue! Lui promis-je en me dirigeant vers la salle de bain à pas vifs.

Mais juste avant, dans un éclair de folie, je m'étais approchée de lui pour me mettre sur la pointe des pieds et, lui voler un baisounet sur la joue gauche. Côme ouvrit grand les yeux, le feu aux joues, avant de m'interroger du regard, perdu.
Moi, je laissai échapper quelques rires, amusée, avant de déclarer :

- Tu ne te souviens pas ? Hier, je t'avais dit que si la tarte était bonne..je t'oublierai! Et..

Mon sourire redoubla, je me souvins alors que les dernières parts que nous avions terminé dans la journée étaient délicieuses.

- C'est le cas! Terminé-je, aussi rayonnante que le soleil.

Il m'esquissa un petit sourire malgré ses rougeurs qui ne le quittaient pas..

Je le lui rendis, pas trop dans mon assiette, puis m'enfermai dans la salle de bain.

Et ce n'est que lorsque j'entendis les marches de l'escalier grincer, signe qu'il les gravissait, que je me laissai tomber à terre, et fondis en larmes.

Je me demande combien de temps allais-je à mon tour continuer ce jeu.. ce jeu auquel Côme dut..si cruellement jouer..et ce, pendant des années..

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