La Vérité Sur Côme

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Comment faire, avec mes inquiétudes, pour continuer d'écouter ses plaintes ? Comment rester concentrée sur ce qu'il disait avec toutes ces pensées qui trottaient dans ma tête ?

Impossible me répondait ma conscience.

Pourquoi pas, déclarait mon masque..

- Dans les différents groupes de la rue.. Me sort de mes pensées Côme en déposant timidement son regard sur moi, de la peine se lisant dans ses prunelles.

Mais je ne le remarquai pas, trop occupée à observer mes mains tremblantes. .

J'étais définitivement blessée et perturbée!

- .. il y a des Informateurs.. Poursuit-il malgré tout. Chaque Informateur rapporte des faits qui divergent avec ceux des autres et en fonction de quel groupe auxquels ils appartiennent, cependant.. S'arrête-t-il brusquement. Ils s'accordaient tous sur une chose : c'est que"Les Araignées " , le seul groupe qui a un nom d'ailleurs, se renforçaient à un rythme fou.. D'ailleurs, durant ma première année à errer dehors, mon Chef ne croyait aucune de ces rumeurs, comme un peu tous les autres groupes, en fait. Surtout que ce groupe si particulier n'était pas composé de SDF comme nous mais plutôt de délinquants, qui, pour certains, n'étaient là que par période..  M'explique-t-il un peu confusément ; il avait du mal à faire des phrases cohérentes et dans un sens, ça se comprenait.

- C'est étrange.. Murmuré-je dans un souffle, la tête toujours baissée ; oui, on pouvait dire que j'avais du mal à lui pardonner..

- En effet.. Murmura-t-il à son tour.

Je vis ses mains trembler, puis il les serra l'un contre l'autre, pour calmer cela.

Il était angoissé par moi.. ? M'interrogé-je, perplexe.

- Mais le début de cette année civile.. nous secoua violemment.. Déclare-t-il, des larmes dans la voix.

Mon ventre se noua et mes sourcils se fronçaient.

Je m'attendais au pire.

- Des viols..sur des gamins, des gens de quinze ans soit mon âge que ce soit des filles ou des gars, déclare-t-il avec colère, avaient eu lieu dans la nuit du trente et un Décembre au premier Janvier..

Mon corps fut alors parcouru de violents tremblements.

- Vous avez prévenu la police ? M'enquis-je aussitôt. Les coupables ont été arrêtés, hein? Ils ont été arrêtés ?!

J'avais relevé ma tête d'un coup, horrifiée, terrifiée, apeurée.. 

Je crois que ma rancune avait été oubliée d'un coup. 

Côme me regarda tristement.

- Certains d'entre eux furent arrêtés grâce à une enquête qui eut lieu, mais..ce ne fut qu'une minorité.. Murmure-t-il.

Il baissa les yeux.

- Le reste de cette bande continuait de nous faire trembler, tous autant que nous étions.. Surtout moi..le seul jeune du groupe.. Me confie-t-il honteusement. Mon ami essayait bien de me rassurer, mais, je me rendais bien compte que même lui.. qui était pourtant le plus fort et le plus vaillant de tous..ne pouvait pas me protéger de cette bande de sal*uds.. Se désole-t-il dans un souffle.

Mes sourcils se froncèrent vers le haut en voyant de la haine animer le regard de Côme, pourtant d'habitude si apaisé et calme. 

J'en frissonnai.

- Chaque matin..on se réveillait en se demandant quelle serait la victime du jour..

- La victime du jour.. ? Répété-je, inquiétée.

- Chaque matin.. Quelqu'un manquait à l'appel. Me dit-il. Il revenait soit des coquards tout plein le visage, soit choqué..et souvent.. Il ferma les yeux en appuyant sa main sur son front. ...cette personne choquée s'était faite violée toute la nuit entière..

Mes larmes coulèrent.

- La police ne pouvait rien pour nous. Disait-elle. Elle nous accusait même d'avoir une taupe qui laissait Les Araignées agir.. Quelle honte! S'exclame-t-il en fronçant vivement ses sourcils, soudain révolté dans sa tristesse. Mon Chef n'y croyait pas et moi non plus d'ailleurs, cependant.. cela divisa une bonne partie des autres groupes.. 

Je baissai les yeux, soucieuse.

- Ils se séparaient pour en créer de nouveaux..tout en restant au même " QG " .. M'explique-t-il. Et évidemment..à chaque fois qu'ils se croisaient..une discorde qui menait bien souvent à des affrontements éclatait.. Se désespère-t-il en soupirant. C'était ennuyeux de les voir se décimer alors que Les Araignées, de l'autre côté, continuaient de faire des victimes !.. S'exclama-t-il en faisant de grands gestes. Mais..

Il fronça les sourcils vivement.

- L'insécurité fut à son paroxysme..quand.. au nouvel an de cette année.. Il reprit difficilement son souffle. Il y eut le premier meurtre..

- Le premier meurtre..? M'horrifié-je, complètement anéantie, les yeux grands ouverts.

Je ne comprenais pas.. ce ne pouvait être possible !

- Alors, des tours de garde s'organisèrent bien rapidement, et ce, tous groupes confondus.. M'explique-t-il en serrant ses doigts les uns contre les autres.

Je déposai mes mains sur ceux-ci en levant mes yeux vers lui. Il croisa mon regard et.. lui qui jusque là était resté fort et de marbre, éclata en sanglots en croisant mes prunelles dorés.. Il pleurait, il pleurait et était secoué de spasmes... Ses sourcils étaient si froncés.. et les veines de son front ressortaient tellement..! 

- J'avais si peuur, Mila, j'avais si peur..! Gémit-il, les yeux grands ouverts. Léo.. Léonard m'assurait sans cesse qu'il me protégerait mais.. mais..mais dès qu'il tournait le dos, je fondais en larmes tant j'étais terrifié..! Balbutie-t-il, effondré. Et..et pourtant..! Se presse-t-il tandis que je resserrais doucement mon étreinte autour de ses doigts. Et pourtant.. Se répète-t-il pour la énième fois. ..avec notre système de ronde.. plus aucun incident n'arriva.. mais.. 

Sa voix se brisa dans les aigus ce qui me serra le cœur :

- Mais cette peur.. cette p*tain de peur n'en finissait pas ! Craque-t-il alors que de nouvelles larmes affluaient. Nos Informateurs nous disaient que dans les " QG " alentours d'autres meurtres, viols et agressions se faisaient, je.. ! Bafouille-t-il, tremblant. Et puis il y a eu cette fo*tue dispute! S'écrie-t-il en levant brusquement sa main droite, agacé et en pleurs. Ah!.. Geignit-il tristement. J'ai fait la c*nnerie de quitter le groupe à cause d'une stupide querelle, je..

Il se recroquevilla soudain sur lui-même en courbant le dos. Ses larmes ruisselaient sur le tapis sous mes yeux agrandis par l'effarement.

- J'étais mort de froid..à la porte des HLM qui était le seul endroit où l'on ne m'avait pas chassé.. Me confie-t-il. Au QG, au moins.. Il y avait du feu.. des couvertures peu fameuses mais des couvertures quand même..!.. S'emporte-t-il avant de mordre violemment sa lèvre inférieure pour se calmer. En tout cas, reprit-il une fois sa respiration retrouvée, je les ai sentis, ces moins dix degrés.. Susurra-t-il en se redressant lentement.

Il leva ses yeux hagards vers moi et les plongea dans les miens. J'en fus déstabilisée..

- Heureusement.. Le lendemain tu m'accueillais chez toi.. Murmure-t-il avec la petite lueur d'espoir que l'on a lorsque l'on voit enfin, après des années, le bout du tunnel.. 

Il me sourit tristement.

- Voilà..d'où je les tiens, ces infos..mais..

Il hoqueta, reprenant soudain ses pleurs, oppressé par quelque chose.

- À..à..aucun moment je..n'accusais ton frère..de faire partie de cette horrible organisation, je..!.. Je.. Jamais..jamais!!..je..ferai..çaaa.. M'assure-t-il foudroyé par la peur. 

Il hoquetait et pleurait tant qu'il ne remarqua pas que de la bave avait dégouliné de sa bouche. Ça m'acheva et mit définitivement de côté la rancune que j'avais vis-à-vis de lui.

- Je sais, Côme, je n'en doute pas.. Murmuré-je en me levant de mon fauteuil pour m'approcher de lui et l'entourer de mes bras. * murmure* Ne t'inquiète pas pour ça...

Un cri soudain lui échappa alors qu'il entourait mes hanches de ses mains et me forçait indirectement à m'asseoir sur lui. Je ne bronchai pas et me laissai porter pour le serrer toujours plus contre moi... Il se noya dans mon buste sans pouvoir calmer ses plaintes hurlant parfois si fort que ça lui faisait mal, la voix brisée par ses sanglots. Je resserrai toujours plus sa tête contre mon cœur à chaque fois..à chaque fois qu'il en avait besoin..

- Je suis là.. Tout va bien.. Côme.. Murmuré-je, les lèvres plongées dans ses cheveux. Je suis là..

Je le serrai un peu plus contre moi en retroussant mes sourcils vers le haut.

- * murmure * Je suis là. . .

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