La panique

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Bannier courait d'un endroit à l'autre des coulisses du cirque, à la recherche d'un peu d'eau pour se débarbouiller.

Il voyait autour de lui les artistes du cirque rire de lui, avant de monter sur scène.

Pour la première fois depuis des années, Nicolas Bannier se sentait tout petit. Très petit. Ridicule, et tout honteux.

Pourquoi lui avoir fait ça ? Il était à leur guise. Ils auraient pu faire n'importe quoi de lui. le tuer, lui soutirer des informations, tout. Et au lieu de ça, ils ont décidé de le ridiculiser. De le déguiser en clown.

Il finit par trouver une petite fontaine à eau. Sans réfléchir, il se plongea la tête dedans. L'eau se colorait.

Bannier se passa plusieurs jets dans sur le visage, pour effacer le maquillage.

Il retira sa perruque, et la jeta à terre.

Après quoi, il voulut sortir son téléphone. Evidemment, ils l'avaient gardé avec le reste de ses vêtements. Son portefeuille non plus n'était plus là.

Il regardait furtivement derrière le chapiteau. Coup de bol, la voiture était encore là. Son chauffeur l'avait attendu.

Bannier embrassa du regard les alentours. Il n'y avait personne, mis à part ces quelques artistes moqueurs, dont il ne faisait plus attention.

Maintenant, il n'avait plus qu'à courir pour aller se réfugier derrière les vitres teintés.

En s'exécutant, il se mit, sans raison, à compter les secondes dans sa tête.

Un, deux, trois...

Et la voiture. En huit secondes. Bannier se sentait déjà essouflé.

-On rentre. Tout de suite.

-Vous allez bien, monsieur ? Demanda le chauffeur.

-A la maison. Tout de suite ! Hurla-t-il.

Nicolas se demandait où se trouvait Georges en ce moment. Il était parti en milieu d'après-midi, et ne l'avait pas revu depuis. Forcément, au moment où il avait besoin de lui.

Il avait intérêt à être là en rentrant.


                                                                                                 ***

Colin applaudissait, en regardant Dana.

-Tu sais à qui il me faisait penser, le premier clown ?

-Qui ça ?

-A Bannier.

-Tu trouves ?

-Ouais... Y avait un petit air, non ?

-Je sais pas, avec tout ce maquillage... Comment tu peux voir ça, toi ?

-J'en sais rien.

Dana regarda autour de lui.

-D'ailleurs, il est où Bannier ? Il n'est toujours pas revenu.

-T'en fais pas, on le cherchera après la représentation... Profite du spectacle !

-Ca m'inquiète... Cette interview est importante pour moi.

Colin posa sa main sur l'épaule de son amie.

-Il a dû s'installer ailleurs. Ne t'en fais pas, on le retrouvera à la sortie.

Un peu plus haut, sur scène, le trapéziste se lançait dans le vide.

Dans les coulisses, Carla le regardait, passionné. Ca lui manquait d'être sous les projecteurs. Elle en avait assez de vivre caché. Elle voulait revenir, tout là-haut.

-Je sais ce que tu ce que tu ressens...

Jacques se tenait derrière elle.

-Mais tant que vous mènerez cette vie... Tu comprends qu'il me sera impossible de vous faire revenir sur le devant de la scène.

-Oui, je sais...

Carla ne l'écoutait qu'à moitié. Elle restait, les yeux fixés, sur le trapéziste, qui semblait voler.


                                                                                      ***


Dana et Colin regardaient le public sortir du chapiteau. Bannier n'était pas là.

-Je comprends pas. On devait se retrouver juste après, pour l'interview...

-Je sais pas ce qui a pu lui prendre. Il y a peut-être eu un empêchement et a dû rentrer ?

Dana vérifia ses mails. Non, aucunes nouvelles.

-Peut-être... On se voit demain, au bureau ?

-D'accord. A demain.

Colin regardait Dana s'en allait. Il aurait pu lui proposer d'aller manger chez lui. Mais elle n'avait pas l'air d'humeur.

Il aurait dû la réconforter. Lui proposer un verre, la soutenir, lui dire que ce n'est pas bien grave, et qu'elle aura d'autres occasions de faire des interviews...

Il aurait dû... Comme toujours.


                                                                                     ***


Carla retrouva Matt et Lorenzo.

-Ca fait du bien de revoir vivre ce cirque.

Ils rentrèrent dans leur roulotte. A leur grande surprise, elle n'était pas vide. Un homme grand et large, était installé sur un fauteuil.

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