La rumeur

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Dana venait tout juste d'arriver au bureau. Elle avait le nez collé dans des papiers. La journée s'annonçait chargé.

Elle s'installa sur sa chaise de bureau, et déposa sa paperasse avec tout le reste.

-Bien dormi ?

-Colin ! Tu es déjà là !

-Je suis venu un peu en avance pour pouvoir faire un peu de tri.

-J'ai bien dormi, merci. Et toi ?

-Alors ? Il t'a dit quoi Lucien ?

-Tu vois qui c'est Nicolas Bannier ?

-Le banquier ?

-Il parait que les Invisibles sont venus chez lui il y a deux jours.

-Vraiment ?

-Ouais...

-Il n'a toujours pas fait d'annonce aux médias... Tu sais qui la balancé ?

-Nan... Lucien n'a pas dévoilé ses sources.

-Tu vas écrire un article dessus ?

-Non... J'attend d'avoir des infos plus concrètes à proposer dans mon article.

-Ouais, je comprends...

-Au fait, je voulais te remercie pour le restaurant hier soir. C'était vraiment gentil de ta part...

-C'est normal... Ca fait longtemps qu'on travaille ensemble, mais on se voit qu'au bureau, c'était l'occasion de se voir ailleurs...

-T'as du nouveau de ton côté ?

-A propos ?

-Du journal.

-Ah... Hum... Je vais déjà finir mon article. Après je pourrais aller jeter un coup d'œil aux archives si tu veux.

-Merci Colin.

Dana se concentra sur ses papiers. Elle sentait qu'il lui manquait un détail qui la mènerait sur la piste.

Bannier est une nouvelle piste. Peut-être qu'elle saurait tiré quelque chose ? Elle devait lui envoyer un mail.

Elle l'ajouta à sa liste de choses à faire dans la journée, avant de se mettre à son article.


                                                                                     ***


Le cœur de Nicolas Bannier battait à tout rompre. Il était en pleine réunion par visio-conférence avec son avocat, et avec Roger Pamlion, son plus gros client.

Cette réunion ne devait être qu'un simple bilan de fin de semestre. Il n'avait rien à craindre. Mais avec ce qui s'est passé il y a deux jours...

Bannier n'avait pas envie que cela s'ébruite. Pas maintenant en tout cas. Il risquait beaucoup.

Elle touchait à sa fin, et Bannier pensait qu'il serait tiré d'affaire.

-Au fait Nicolas... Ne pense pas que je prenne au sérieux toutes les rumeurs qui circulent en ce moment... Tu me connais, ce n'est pas mon genre. Mais une idée circule comme quoi tu aurais été toi aussi victime des ces Invisibles dont la presse parle.

-D'où tu sors cette idée ?

Bannier transpirait. Il avait les mains moites.

-De nulle part... Tu sais, les gens parlent beaucoup, et tout ce qui est susceptible de m'intéresser finit dans cette oreille. Alors je voulais juste avoir ton avis sur le sujet.

Massart prit la parole.

-Tu n'as pas à t'inquiéter de nos affaires, tout se passe bien.

-Massart, ce n'est pas à toi que je causais, mais à Nicolas. Ensuite, tu oublies que ses affaires, ce sont aussi mes affaires. Je prendrais ça comme une atteinte personnelle si Nicolas Bannier ne tenait pas ses promesses, et qu'à cause de lui, je devais passer devant un juge.

-Je comprends tes inquiétudes. Aussi, tu ne devrais pas passer autant de temps avec des rumeurs entre les mains, tu sais bien mieux que moi que c'est mauvais.

-Je sais bien.

-On se retrouve bientôt au casino. Ca fait un moment que je n'y suis pas passé.

-J'ai hâte de t'y retrouver.

Bannier se déconnectait enfin. Ses mains tremblaient. Mais comment... Ils n'auraient tout de même pas déjà... Ou alors il y a une taupe... Non impossible.

Il devait prendre les choses en mains. Il avait déjà prit suffisamment de retard comme ça.

Ces Invisibles avaient de la dynamite entre les mains, et personne ne savait quand ça allait exploser.

Il retrouva Georges dans le salon.

-Est-ce que tu sais où ils en sont ?

-Non, absolument pas. Mais je peux aller me renseigner de suite si vous voulez.

-Oui... Oui. C'est une bonne idée.

Georges s'éclipsa, et Bannier se laissa tomber dans le canapé, prit d'un énorme coup de fatigue.

Il n'avait pas dormi depuis qu'il avait appris le braquage. "Personne n'est infaillible" se répétait-il pour se rassurer. Maintenant, il fallait être plus malin et plus rapide. Il bu d'une traite le café que lui avait préparé Georges. Il avait besoin de dormir.

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