We need to go deeper

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Oui, bon, ça va, hein. Vous finissez par avoir l'habitude du un-chapitre-par-jour-qui-en-devient-deux-en-fait. Disons que c'est pour m'excuser d'avoir tué Brioche. Même si non, rien de rien, je ne regrette rien.

Oh, et pour les 1000 lectures... MERCI ! ♥

**********

*Dortos*

- Frigiel, tu peux me dire où on va comme ça ?

Comme d'habitude, il marchait devant, à quelques mètres de moi, et lui seul savait où. Je trottinai pour arriver à son niveau, ouvris la bouche pour reposer la question ; mais il se retourna subitement vers moi, avec un sourire malicieux.

- Tu ferais quoi pour que je te le dise ?

- Heu... je t'en collerais une ?

- Tiens tiens, tu deviendrais violent, mon petit blond ?
Je réalisai trop tard qu'il s'était rapproché de moi ; sans me laisser le temps de reculer, il attrapa mon menton entre ses doigts, et avança son visage vers le mien avec une expression indéchiffrable. En état de choc, je balbutiai :

- N... 'fin... je... tu...

Il s'arrêta, ses yeux dans les miens ; puis d'un coup, il lâcha mon visage plus rouge qu'une pivoine et éclata de rire.

- Ah, je ne me lasserai jamais de t'embêter !

- Que... hein ? embê...

- Mon Dortos, t'es chou comme pas possible. Où est-ce qu'on pourrait aller, à ton avis ? On a appelé madame pavillon-plein-sud-et-trois-chats, on a exploré la grotte... et maintenant, comme tu me l'as promis, on va au Nether !

- J'ai... j'ai rien promis.

Ignorant ma dernière remarque, il retourna à sa distance habituelle, se remettant de son précédent éclat de rire. Encore une fois, je m'étais fait avoir comme un bleu. Toujours, toujours se méfier de Frigiel. Plus imprévisible que la trajectoire d'une boule de flipper.

Je fermai sagement mon clapet pour cette fois, et portai la main à mes joues brûlantes, juste là où ses doigts avaient touché ma peau. Je me sentais honteux et confus.

Pour lui, ce n'était qu'un jeu. Un jeu plutôt sadique, une blague qui marchait à tous les coups. Mais je ne m'y faisais pas. Je ne me faisais pas à son contact, à ses yeux qui me regardaient moi et uniquement moi, à sa voix grave toujours sérieuse quand il déblatérait ses idioties... et au tourbillon brûlant que la somme de tout ça générait dans mon ventre. Puis à ce moment où tout se brisait en fraction de seconde, où je me rendais compte que je m'étais encore fait avoir. Où je pensais à lui, à moi, puis à Tuneha, et je finissais par verrouiller ces foutues pensées pour ne pas devenir dingue.

Ce fut sa voix qui me tira de mes réflexions.

- Hé, on entend de la lave ! Viens voir !

- J'arrive.

Je m'avançai prudemment à côté de lui, et tendis l'oreille. De fait, j'entendis quelque chose. Et pas de la lave.

Superbrioche s'est fait écraser par une enclume.

Je pâlis, et mon compagnon de même.

- C'est horrible, dit-il d'une voix blanche.

J'acquiesçai faute de pouvoir dire le moindre mot. Frigiel, quant à lui, pencha la tête sur le côté, et ferma les yeux.

- ... Pepper, tu m'entends ?... oui, ça doit être dur pour lui... je voulais juste savoir s'il allait bien, c'est tout... de rien... où on est ? en route vers le Nether, vous ne comptiez pas y aller avec nous, de toute façon, si ?... mais non, ça ira, je suis avec Dortos, on est invincibles. Faites confiance aux pros... t'inquiète pas, va. On va gérer. Oh, et tu diras à Grim qu'il a tout notre soutien... c'est ça, au revoir.

Lorsqu'il coupa la communication, je m'étais un peu ressaisi, et demandai sans que ma voix tremble trop :

- Comment va Grim ?

- On s'en fout, de ça.

- Hein ? Comment tu peux dire ça ? m'indignai-je.

- Je dis ce que je pense. M'en fous de l'état de Grim. Il va s'en remettre de toute façon. La question, c'est qui est le salaud qui a tué Brioche. Et qui est le salaud qui a tué Brioche juste après la mise à jour. Parce que je sais qu'il est pas doué, le p'tit biscuit, mais pas au point de se lâcher une enclume dessus pour se péter le crâne tout seul.

- Oh... tu as des suspects en tête ?

- ... pas vraiment.

Trop lent à répondre. Il mentait. D'ailleurs, il fut prompt à prendre sa pioche et commencer à creuser en direction du lac de lave proche, mettant fin à la conversation. Bien tenté, Fri', mais cette fois-ci, je ne m'étais pas fait gruger.

Pourtant, s'il ne voulait pas dire ce qu'il avait en tête, je ne voulais pas l'y forcer. J'allais devoir réfléchir par moi-même.

Et la réflexion ne fut pas longue. Si c'était une affaire d'enclume, et si en plus la victime était l'ami Brioche...

C'est Siph', le suspect numéro un.

Absurde en soi. Pourquoi, alors que nous étions tous dans le même pétrin cosmique, s'amuserait-il à tuer ses alliés ? Ça n'avait aucun sens.

Une idée m'effleura soudain l'esprit. Si nous étions dans ledit pétrin en ce moment... c'était à cause de lui, de base. À cause de son mail. Je contins un tremblement à cette pensée. Non, pas possible qu'il ait tout planifié depuis le début...

... n'est-ce pas ?

Maintenant, je comprenais pourquoi Frigiel avait tu ses hypothèses. D'une, parce que c'était purement abracadabrant et que ça relevait en soi d'une théorie du complot. Et de deux, parce que Siphano et lui étaient de proches amis ; raison de plus pour ne pas pouvoir le soupçonner. J'espérais de tout cœur avoir tort, mais mon raisonnement tenait étrangement la route.

- J'ai trouvé le lac, annonça Frigiel d'une voix éteinte.

- On moule le portail ici ?

- Pas la peine. J'ai assez d'obsidienne pour faire un portail.

- Hein ? T'as miné ça quand ?

- Quand on est partis chacun d'un côté de cette grotte, là, au début... j'avais la flemme d'explorer, du coup j'ai récupéré de l'obsidienne en attendant que tu reviennes. Fallait bien que je m'occupe.

- Non mais toi alors...

Il me tira la langue et se mit à construire son portail. Trois blocs sur trois blocs, en plus ; c'était de la provocation !

- Par contre, Dortos, tu n'aurais pas un briquet sur toi ?

- Un briquet ? Alors tu as profité du fait de j'aie le dos tourné pour user ta pioche sur de l'obsi', mais tu n'as même pas cassé un bloc de gravier ? T'es le comble de l'inutilité, Frigiel.

- Merci chéri, ça me va droit au cœur. Donc, tu as un briquet ou pas ?

Chéri ?

- Je... heu... oui, j'ai, m'embrouillai-je.

Et zut, ça recommençait. Je m'étais promis de ne plus perdre à ce jeu-là pourtant...

Pour ne rien arranger, Frigiel se rendit compte de mon trouble, et vint juste en face de moi ; il prit le briquet que j'avais pris en main, mais au lieu d'allumer le portail avec, il garda mes mains entre les siennes, et murmura :

- Dortos ?

- Lâche-moi.

- Seulement si tu me fais une promesse.

Mon esprit est sur le point de lâcher.

- Quoi ?

- Promets-moi que tu ne vas pas mourir dans le Nether.

Je considérai la demande avec le peu de lucidité qu'il me restait, et finis par sourire :

- Bien sûr que je ne mourrai pas. À nous deux, on est invincibles, c'est toi qui l'as dit.

- Oh... c'est vrai que j'ai dit ça. Mais faut pas me faire confiance, tu sais.

- C'est pas toi qui vas me l'apprendre.

Il eut un petit rire un peu plus gêné qu'à son habitude, puis finit enfin par lâcher mes mains ; mais avant de se détourner, il plaqua un rapide baiser sur mon front.

Et mon dernier neurone flamba joyeusement.

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