Chapitre 11: le rôle d'un père...

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Harry était trop énervé pour faire correctement ses devoirs. L'idée de devoir supporter Malefoy à tous les repas lui coupait aussi l'appétit. Il finit tout de même par sortir son livre de potions pour commencer son devoir : avec le professeur Slughorn, il devenait en effet plus agréable de commencer son devoir de potions !

Sans le savoir, Drago faisait de même. Il voulait absolument surclasser Potter et même Granger dans toutes les matières à partir de maintenant. Il était hors de question qu'une sang-de-bourbe soit meilleure que lui ! Et pour les potions, il savait que cela ferait plaisir à Severus. Il ne put s'empêcher un geste d'agacement lorsqu'il entendit frapper à la porte de sa chambre. Il préféra aller ouvrir en personne à l'importun et jeta un bref :

- Qu'est-ce qu'il y a encore ?

Il dut baisser les yeux pour rencontrer le regard vert de sa fille qui lui dit avec un grand sourire :

- On mange, Papadago !

Drago jeta un œil exaspéré sur sa montre qui lui confirma effectivement qu'il était dix-neuf heures. Il serra les dents et suivit la petite fille à table. Harry était déjà là et ils échangèrent des regards noirs, tout en tentant de sourire à Narly ce qui les fit grimacer tous les deux finalement.

Ni l'un ni l'autre n'avaient envie de parler, mais ils y furent contraints par Narly qui ne cessait de babiller sur tous les évènements importants de sa journée à elle. Elle demanda au moins dix fois à Drago si elle pouvait demander un nouveau balai à Tonton Sev, et dix fois à Harry si elle pourrait voler avec lui lorsqu'elle aurait son balai.

Harry qui avait l'habitude d'expédier son repas rapidement en fut pour ses frais : Narly parlait tellement qu'elle n'avait guère le temps de manger. Et lorsqu'il lui demanda de se presser un peu pour terminer, elle lui tendit sans façon sa fourchette en disant :

- Aider moi !

Harry avait pris la fourchette tendue dans un réflexe machinal pas très sûr d'avoir compris, et il tenta de protester :

- Ah non ! Tu es assez grande pour manger toute seule !

- Veux pas ! Pas faim !

Harry soupira longuement sous le regard narquois de Drago et jeta un œil à sa montre : plus qu'un quart d'heure avant son départ en retenue chez Rogue. Il s'arma donc de courage pour donner la becquée à sa fille qui n'en demandait pas tant ! Lorsqu'enfin le dessert arriva, il fut soulagé : encore deux minutes et il devrait partir. Il engloutit donc sa compote (apparemment les petites filles n'étaient pas censées pouvoir manger des pâtisseries à tous les repas …) dans les deux minutes imparties et alors que Narlye remarquait son manège et lui tendait à nouveau sa cuillère, il se leva rapidement et lui dit :

- Non, non, non, Narly. Tu demandes à Drago pour le dessert. Moi, je dois aller voir Rogue. Tonton Sev.

- Pourquoi ? Demanda-t-elle innocemment.

- Parce que … Drago s'est arrangé pour que je sois puni. A demain, Narly !

- Bisou !

Harry était déjà dans l'encadrement de la porte, mais il fit tout de même volte-face, pour aller planter un baiser léger sur la joue de Narly qui n'attendait que ça.

- Maintenant, soit mignonne, finit-il par dire, et termine ton dessert avec Drago …

- Potter ! Harry ! Mais …

- Aider moi, Papadago, l'interrompit Narly en lui tendant sa cuillère.

Drago regarda la cuillère comme si elle allait lui sauter à la gorge pour l'étouffer, avant de jeter un regard glacial à Narly. Il tenta encore un échappatoire :

- Po … Harry te l'a dit. Tu es suffisamment grande pour manger toute seule ! Alors, exécution !

- Veux pas, lui répondit violemment Narly en repoussant brutalement son bol de compote qui faillit tomber sur les genoux de Drago sans son réflexe de joueur de Quidditch.

- Narly ! Gronda Drago. Qu'est-ce que c'est que ces manières ! Tu manges ta compote, un point c'est tout !

- Noooooon ! Hurla Narly sous l'œil inquiet de Drago qui n'en menait pas large. Bon la compote était au menu, il fallait bien qu'elle la mange, non ? Sinon … Sinon, il n'en avait aucune idée, mais entre lui donner la becquée sans témoin et risquer de se faire accuser le lendemain de l'avoir privée de dessert en public … Il prit donc la cuillère en soupirant longuement et commença à nourrir Narly qui s'était aussitôt calmée. Il lui jeta un regard mauvais, presque certain de s'être fait avoir par ce petit bout de fille haute comme trois pommes. Que les journées à venir allaient lui sembler longues …

Matty apparut juste alors qu'il terminait de lui donner sa compote et il crut que l'heure de la délivrance sonnait enfin. Malheureusement, pour lui, elle lui dit d'un ton chantant :

- Maître Dumbledore a dit que vous deviez la coucher juste après le repas. Vous trouverez ses vêtements dans sa chambre.

- La coucher ? Mais ….

Elle disparut avec les reliefs du repas sans rien ajouter d'autre. Et Drago poussa un long gémissement de désespoir. Mais c'était le travail des elfes de maison, ça ! Pas le sien ! Jamais sa mère, à fortiori son père ne l'avait mis au lit lui, quand il avait l'âge de Narly ! Le cauchemar s'éternisait. Et ce maudit Potter qui s'était arrangé pour s'éclipser ! Bon, il allait devoir procéder avec méthode : il allait appliquer à la petite fille le rituel que lui avait pour se coucher.

- Direction la salle de bain, Narly !

- Les bras, Papadago ! Pleurnicha Narly en levant ses bras vers lui.

Drago n'eut pas la force de discuter et s'exécuta sans un mot. Il fut soulagé de découvrir une brosse à dent minuscule dans la salle de bain et la tendit à Narly sans rien ajouter.

- Mais je sais pas me brosser mes dents Papadago. C'est toi ou Papary qui brosse mes dents.

Le calvaire n'en finirait donc jamais ? Mais il n'était pas prêt à assumer une fille, par Merlin ! Il n'avait que seize ans. Il commença à cet instant à maudire copieusement son moi futur …

Néanmoins il s'exécuta sans broncher, mais assez maladroitement. Dans la chambre de Narly, il fut sauvé par deux bouts de tissu rose déposés en évidence sur le lit : un pyjama. Voyant que Narly s'était jetée sur sa peluche pour la prendre dans ses bras et sucer son pouce, il sentit qu'il était cuit. Il soupira à nouveau longuement et commença à se plonger dans les mystères de l'habillement féminin, taille trois ans. Il maudit à nouveau Potter à nouveau. C'était sûrement lui qui avait choisi un chemisier miniature avec boutons non moins miniatures. Franchement, lui aurait choisi une tenue bien plus pratique ! Heureusement, celui qui avait sélectionné le pyjama avait fait dans la simplicité !

Il tournait déjà les talons après avoir mit Narly enfin au lit et avoir déposé avec réticence sur sa joue un baiser, lorsqu'une petite voix le pétrifia sur place :

- Et mon histoire ?

- Ton … histoire ?

- Tu lis toujours une histoire avant que le dodo vient ! Toi ou Papary !

- Narly, je n'ai pas de livre à te lire, alors tu dors. Maintenant !

- Mais si. Il y a des livres dans le coffre à jouets !

- Narly !

Comme d'habitude, la semonce un peu plus prononcée était récompensée d'un torrent de larmes qui rendait Drago impuissant à se faire obéir. Bon, où était ce maudit coffre à jouets déjà ?

Une demi-heure après, Drago s'écroulait dans le canapé, vidé. Ce n'était pas une mais quatre histoires qu'il avait raconté. Des histoires stupides d'animaux qui avaient ravi Narly. Et le comble, c'était que l'un de ces livres était clairement moldu puisque les images ne bougeaient pas ! Et lui, digne héritier du sang Malefoy, avait été obligé de lire ce … livre, simplement parce que le chien qui était en couverture était mignon. Il allait tuer Potter à son retour. C'était une certitude. Il ruminait toutes ses idées permettant d'envoyer Potter rejoindre ses parents lorsqu'une petite voix intérieure lui murmura sadiquement que s'il tuait Potter, il allait devoir se charger seul de Narly … Il savait déjà que ce serait au dessus de ses forces …

Pendant ce temps, Harry était arrivé au bureau de Rogue avec deux minutes de retard ce que ne manqua pas de lui faire remarquer son professeur sous le regard compatissant de Ron :

- Potter ! Vous vous permettez maintenant d'arriver en retard à vos retenues ? Et quelle raison stupide allez-vous m'inventer cette fois ?

- Je suis désolé, professeur, Narly a traîné pour manger, soupira Harry.

- Et bien la prochaine fois, vous lui direz de se dépêcher !

- Ca ira peut-être plus vite la prochaine fois si vous vous dépêchez de lui offrir à nouveau un balai pour enfant, riposta Harry.

- Potter ! Pourquoi donc irai-je offrir un balai à votre fille ?

- Parce que vous êtes son tonton Sev adoré, que pour elle vous l'avez fait hier pour son anniversaire, et qu'elle n'arrive pas à assimiler le fait qu'elle a été projetée plusieurs années en arrière ! Hurla Harry. Voilà pourquoi !

Là, il savait qu'il était bon pour une semaine de retenue supplémentaire, mais la coupe était largement pleine. Si seulement il ne s'était pas levé ce matin !

- Et bien Potter. Vous me semblez encore atteint d'une crise de rage typiquement gryffondorienne ! Dépensez plutôt votre énergie à me nettoyer ces chaudrons à la main. Au moins, cela servira à quelque chose. Et bien entendu, j'enlève vingt points à Gryffondor !

Ron et Harry échangèrent des regards navrés, mais il n'y avait rien à faire … Alors autant récurer les chaudron le plus rapidement possible pour aller se coucher !

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