Chapitre 12: fin de journée

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Ils en finirent à onze heures, sous l'œil suspicieux de Rogue qui ne trouva rien à redire pour une fois. Il leur montra la porte sans un mot et ils s'exécutèrent aussitôt. Ils remontèrent des cachots en silence. Harry faillit gémir tout haut lorsqu'ils arrivèrent au couloir qu'il devait prendre à droite pour rejoindre ses nouveaux appartements, alors que Ron devait continuer de monter les escaliers pour aller à la tour des gryffondors. Ron ne savait pas trop quoi dire à celui qui était son ami depuis cinq ans. Mais Hermione l'avait sérieusement chapitré sur le soutien qu'il devait à Harry dans ce moment délicat, et il entendait déjà sa voix dans sa tête lui hurler dessus s'il ne tentait pas quelque chose.

- Alors, Narly a eu du mal à manger, demanda-t-il péniblement.

- Il a fallu que je lui donne la becquée, soupira Harry, le tout sous l'œil goguenard de l'autre fouine, tu imagines ? Mais sinon, j'y serai encore. Cela dit, il ne va pas l'emporter au paradis, car il a bien du se débrouiller avec la compote ! Oui, elle n'avait pas encore entamé la sienne que j'ai couru aux cachots pour ne pas être trop en retard … Donc je l'ai laissé en tête à tête avec Narly et la compote …

- Tu crois qu'ils y sont encore ?

- A cette heure là, j'espère bien qu'elle est couchée quand même ! S'exclama Harry. Je n'y connais rien aux enfants, mais bon à trois ans et à onze heures du soir, les enfants sont au lit, non ?

Ils écarquillèrent les yeux de concert lorsqu'ils prirent tous les deux conscience de ce que Harry venait de dire. Il avait raison, mais qui l'avait couchée ? Pas Harry puisqu'il était en retenue, alors …

- La fouine, pouffèrent-ils ensemble.

- Finalement, cela a du bon les retenues, finit par hoqueter Harry.

- Enfin, ne te retrouves pas non plus tous les jours en retenue, grommela Ron, sinon tu vas entendre Hermione !

Il s'était empourpré en disant cela.

- Ron ? Dit doucement Harry. Ce n'est pas totalement une surprise pour toi, non ? Ce que Narly a révélé sur votre futur ?

- Mais … Harry … Enfin … Je ne vois pas de quoi tu parles, bafouilla Ron.

- Tu es sûr, Ron ? Tu es sûr que tu ne vois toujours Hermione que comme une amie ?

- Non … Enfin, si ! Si c'est une amie, c'est tout ! Harry, je te signale qu'elle n'arrête pas de me casser les pieds pour un oui ou pour un non !

- Oui, mais il n'empêche que dès que vous vous faites la tête, vous êtes plus malheureux que si on la privait elle de bibliothèque et toi d'échiquier …

- Tu te fais des idées, là Harry !

- J'espère pas pour toi, dit Harry sombrement. Attends, tu t'imagines faire la même stupidité que moi d'ici quelques années ?

Ron ne put retenir une grimace dégoûtée à cette idée.

- Je suis désolé Harry, murmura-t-il du bout des lèvres, mais je ne te vois vraiment pas avec … Et moi avec aucun garçon …

- Mais moi non plus, Ron, moi non plus ! Gémit Harry. Tu imagines le cauchemar ? Préférer les garçons ? Avoir une fille avec l'autre fouine et savoir que ce bâtard des cachots nous a aidé en plus ? Remus ! Il faut que je lui dise !

- Mais Dumbledore ne veut pas que tu le dises à quiconque, Harry !

- Remus, ce n'est pas pareil, s'insurgea Harry. Il faut absolument que je le prévienne pour qu'il fuit loin de ce bâtard immonde avant de commettre l'irréparable lui aussi !

- L'irréparable ? S'enquit Ron d'une voix blanche. Tu veux dire qu'il y a une autre petite fille ici ?

- Mais non, Ron ! Tu as bien vu ce matin qu'il n'y avait qu'une seule petite fille. Mais rien que de se mettre en couple avec Rogue, c'est une erreur irréparable !

- Tu savais que Lupin … enfin …

- Qu'il préférait les hommes ? Non, avoua Harry.

Ils furent interrompus par des miaulements qui les firent détaler avant de se laisser surprendre par Rusard et Miss Teigne.

Harry fit attention d'entrer sans bruit dans l'appartement. Bon la porte de la chambre de Narly était close. Parfait, il allait donc pouvoir se faufiler jusqu'à son lit et prendre une nuit de repos bien méritée. Mais alors qu'il ouvrait sans bruit la porte de sa chambre, il entendit un sifflement qui le fit se retourner :

- Potter !

- Qu'est-ce que tu veux encore à cette heure, Malefoy, chuchota Harry adoptant naturellement un volume sonore destiné à ne pas, surtout pas, réveiller sa fille.

- Je te préviens qu'il est hors de question que tu me laisses encore une fois seul avec Narly pour se coucher. Et demain, tu te débrouilles tout seul avec elle !

- Et bien, il ne tient qu'à toi que je n'ai pas de retenue Malefoy ! Ferme ta bouche de serpent et retiens ta langue de vipère lorsque tonton Sev est dans les parages. C'est bizarre, il n'y a que lui qui m'en donne des retenues ! Principalement lorsque tu es à moins de cinq mètres de moi …

- Si tu avais deux neurones de jugeote, jamais tu ne te retrouverais en retenue espèce d'idiot ! Mais évidemment, c'est trop te demander de ne pas sortir ta baguette à tout bout de champs ! Franchement, je dois être devenu fou dans le futur pour avoir songé à te prendre comme amant !

- Ah mais je ne t'en demande pas tant ! S'insurgea Harry. Je te laisse Narly et je repars à mon dortoir gryffondore !

- Ah pas question Potter ! Je te signale que tu es autant que moi le père de cette espèce de bourrique qui dort enfin ! Alors il est hors de question que tu te défiles !

- Ne traite pas ma fille de bourrique, ragea Harry. Il ne savait pas pourquoi mais entendre Malefoy dénigrer sa fille lui était insupportable.

- Et comment veux-tu que je la traite, espèce de gryffondor dégénéré ? Elle est têtue à un point incroyable ! Elle ne peut tenir cela que de toi ! Et en plus, il a fallu que je lise un livre moldu parce que cette bourrique n'en démordait pas !

- Le grand Drago Malefoy en train de céder à une petite fille de trois ans ? Voilà qui ferait bien rire l'école si cela se savait !

- Et qui lui a cédé en premier pour l'aider à manger ?

- Comment voulais-tu que je fasses ? Je te signale que j'avais un charmant rendez-vous ce soir. Avec un sadique qui me retire des points à la moindre seconde de retard …

- Ne parle pas de Severus comme cela, gronda Drago.

- Alors arrête de dénigrer ma fille comme cela ! Et tant que tu y es ajoute Ron et Hermione à ta liste !

- Quoi ? Granger et Weasley ? C'est la plus grande plaisanterie de la journée, ça Potter ! Et dire que je laisse Narly les fréquenter ! Enfin, maintenant, c'est terminé. Je t'interdis de lui laisser voir la sang-de-bourbe et la belette, tu entends ?

- Dans tes rêves Malefoy. C'est plutôt de la présence d'un mangemort dont elle va se passer, et pas plus tard que maintenant ! Je te garanti que je vais vite lui faire oublier son tonton Sev !

- Il est hors de question que tu prives ma fille de son tonton !

- Toi aussi, je te signale !

Ils se regardaient aussi furieux l'un que l'autre, mais conscient d'être dans une impasse.

- Oh, la barbe à la fin ! Pesta Harry. Bon, de toute façon, elle dort maintenant et je suis fatigué.

- Et bien, mauvaise nuit, Potter ! Quoi, dit Drago sur un ton ironique, tu ne crois tout de même pas que j'espère que ta nuit va être bonne, non ? Et je te préviens tout de suite, demain matin tu t'occupes de Narly puisque je me suis occupé d'elle ce soir ! Et n'oublies pas de la doucher !

Drago tourna les talons assez content de sa dernière inspiration. A Potter de se débrouiller avec cette petite peste aux yeux verts adorables pour la douche ! Non, mais, une minute là ! Depuis quand il trouvait les yeux verts adorables ? Mouais, sûrement parce que c'étaient ceux de sa fille, hein ? Rien à voir avec le fait que son autre père avait les mêmes, hein ? Non, non, non, rien à voir du tout …

Malgré l'heure tardive, Drago et Harry mirent du temps, beaucoup de temps pour trouver le sommeil. Ils ruminaient sur le mauvais sort qui s'était abattu sur eux. Ils maudissaient copieusement leurs moi futurs, et encore plus le moi de l'autre. Ils étaient proches de la panique tous les deux lorsqu'ils se demandaient comment élever Narly : Harry parce que le modèle donné par la tante Pétunia et l'Oncle Vernon était tellement cauchemardesque qu'il en était inconcevable, Drago parce que le modèle de son père et les révélations de Severus de l'après-midi ne faisaient pas bon ménage. Et la petite fille avait trois ans ! Comment savoir comment ils l'avaient éduqué auparavant ? Ils pestaient contre leur imprévoyance future qui ne leur donnait aucune indication. Chacun accusait l'autre silencieusement de n'avoir fourni aucune indication sur le « mode d'emploi » de la petite fille ! Et franchement, ils pensaient tous les deux le moment très mal choisi, enfin !

Drago était remué par le fait qu'il voulait devenir mangemort, il l'avait fait dans le futur et que c'était la raison pour laquelle son futur avait renvoyé sa fille ici. Pour s'en empêcher lui-même ! Et Severus qui était d'accord avec cela ! Et lui, arriver un jour à s'accorder avec Potter ? Mais qu'est-ce qui lui avait passé par la tête ? Bon, il voulait bien admettre, mais juste à lui hein ? Même pas à Severus, que le gryffondore était … intéressant, oui c'était le mot juste, physiquement, mais enfin … il y avait des tas de sorciers intéressants physiquement, alors pourquoi lui ? Et pourquoi pas une gentille fille qu'il pourrait mener par le bout du nez à sa guise, hein ? Et concernant sa fille, il s'était laissé surprendre aujourd'hui, mais maintenant, il laisserait l'entretien de sa fille à Potter ou à l'elfe Matty. Il était hors de question qu'il en fasse plus que ce qu'il avait fait ce soir !

Harry était de son côté assez ébranlé de son homosexualité future. Bien qu'il sache les sorciers plus large d'esprit que les moldus, il ne l'avait jamais franchement imaginé pour lui-même … Mais ces yeux gris, froids le plus souvent, mais qui semblaient s'enflammer maintenant à l'évocation de sa fille … Non, pas de pensée de ce genre là. Il allait éduquer sa fille avec la fouine comme des parents séparés, point final.

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