Chapitre 14: une histoire de choupettes

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Harry arriva juste à temps pour se glisser dans les rangs avec ses camarades qui entraient dans la nouvelle classe de Rogue. Ils entrèrent en silence car ils doutaient que Rogue ait changé ses matières en même temps que de matière. C'est donc sans surprise que la porte claqua sur un glacial :

- Silence. Au vu des déplorables enseignements reçus les années précédentes, je vous préviens tout de suite que vous aurez de gros efforts à faire pour atteindre ne serait-ce qu'un niveau lamentable dans cette matière. Car pour l'instant, vous n'êtes même pas digne d'entrer en troisième année vu vos déplorables résultats aux buses. Mais vous ferez ce rattrapage sous forme de devoirs, nous allons immédiatement commencer par ce qui vous sera demandé aux aspics, à savoir les sorts informulés. Qui peut me dire quels sont les intérêts des sorts informulés ?

Après avoir encore sciemment évité Hermione qui tendait son bras avec lassitude, Rogue leur infligea un discours sur ces intérêts. Pour Harry, il n'en retint qu'un seul : arriver à lancer ses sortilèges de façon informulée permettait de surprendre l'adversaire en plein combat puisqu'il n'entendait pas le sort avant que celui-ci sorte de la baguette du sorcier. Ils se mirent deux par deux pour tenter cet exercice et la salle devint soudain remplie d'élèves rouges comme des briques à force de serrer les lèvres pour les empêcher de prononcer les mots. Mais de sort sans incantation, il ne fut pas question, sous les railleries bien formulées celles-ci de Rogue. Harry s'apprêtait à suivre Hermione et Ron vers le prochain cours, lorsqu'il fut retenu par la voix glacial de Rogue :

- Potter, restez quelques instants.

Bon, qu'est-ce qu'il va encore m'infliger, pensa en lui-même Harry assez désespéré. Bon, il n'avait pas plus raté les informulés que les autres alors quoi ?

Rogue prit soin de fermer la porte par un collaporta et d'insonoriser la pièce avant de reprendre froidement :

- Veuillez noter Potter, que je dînerai ce soir avec Drago, Narly et vous. Vous pouvez aller en cours …

Harry était tétanisé sur place : impossible, il avait mal entendu. Rogue n'allait pas venir lui polluer son dîner en plus de Drago … Malefoy, s'admonesta Harry, Ma-le-foy ! Hors de question de penser au serpentard avec son prénom lorsque Narly n'était pas dans les parages …

- Potter, si vous n'êtes pas sorti dans trois secondes de cette salle, j'enlève vingt points à Gryffondor pour refus d'obéissance …

Vingt points pour ? Harry reprit brutalement ses esprits, et lança brutalement et à haute voix un Alohomora sur la porte.

- Les informulés, Potter ! Les informulés ! Grinça Rogue dans son dos.

Il courut dans les couloirs pour rattraper Ron et Hermione qui avançaient doucement exprès, puisqu'Hermione ne cessait de se retourner et qu'elle lui fit un grand sourire lorsqu'elle le vit arriver.

- Harry, dit-elle chaleureusement, comment vas-tu ce matin ? Comment c'est passé le petit déjeuner ? Est-ce que Malefoy ne t'insupporte pas trop ? Est-ce que …

- Hermione ! Coupa brutalement Harry. On n'a pas le temps. J'ai des questions plus urgentes, moi. D'abord, qu'est-ce que c'est que des choupettes ?

L'air ahuri de Ron lui remonta un tantinet le moral : au moins son meilleur ami avait l'air d'être aussi ignare que lui sur le sujet.

- Des choupettes ? Mais Harry, à qui … Narly, bien sûr, elle veut des choupettes, c'est cela ?

- Oui, Hermione, mais moins fort, supplia Harry alors que plusieurs têtes s'étaient retournées à l'exclamation d'Hermione. Vite, dis-moi avant que Flitwick arrive !

- Elle veut que tu lui attaches ses cheveux Harry ! Mais elle veut une queue de cheval ou des couettes ?

- Mais je n'en sais rien moi ! Elle veut deux choupettes. Roses elle a dit.

- Alors elle veut deux couettes attachées avec un élastique rose, Harry. C'est tout simple !

- Tout simple ? Se désespéra Harry. Mais je trouve où moi des élastiques roses ? Je n'ai jamais vu d'élastique rose, moi ! Des rouges, des verts, des jaunes, oui, mais des roses … Et lui attacher les cheveux en couettes, mais je fais comment ?

- Harry, ce sont des élastiques spécifiques pour les cheveux ! Ecoute, termina-t-elle rapidement, je demanderai à Ginny si elle en a et je te les apporte après le déjeuner d'accord ? Et je te montrerai comment lui attacher en même temps !

- Tu me sauves Hermione, soupira Harry soulagé alors que Ron riait sous cape d'imaginer son ami en train de faire des couettes à sa fille de trois ans. Harry lui jeta un œil blessé et il ne put s'empêcher de lui murmurer, vengeur, alors que le professeur Flitwick se rapprochait d'eux :

- Ne t'inquiètes pas Ron. Dès que vous aurez décidé de faire bébé Emma, les couettes n'auront plus de secret non plus pour toi …

Ron devint écarlate mais ne répondit pas et ils se concentrèrent sur leur cours de sortilèges.

Harry traîna des pieds pour aller déjeuner à l'appartement, mais il n'avait pas le choix. Drago … Malefoy n'était pas encore arrivé, mais Narly lui sauta au cou comme si elle ne l'avait pas vu depuis quinze jours. Elle l'attira immédiatement pour jouer avec elle et ses yeux s'illuminèrent en voyant les briques posées devant elle. Voilà qui avait l'air de ressembler aux légos sur lesquels il avait lorgné petit, mais auxquels son oncle et sa tante lui avait interdit de toucher, prétextant qu'il allait abîmer ces briques fragiles de leur cher petit Dudley. Lequel Dudley ne passait pas une séance de jeu sans en casser une petite dizaine au minimum. La construction de Narly était sommaire, mais elle lui annonça fièrement qu'il s'agissait d'une maison. Harry vit immédiatement les améliorations qu'il pouvait apporter à ladite maison, et se mit avec plaisir à genoux à côté de Narly pour entreprendre avec elle les modifications nécessaires. Dix minutes plus tard, l'air ambiant se rafraîchit avec l'arrivée de Drago.

Celui-ci embrasa la scène d'un coup d'œil : le gryffondor se complaisait dans un jeu de construction enfantin. Que pouvait-il attendre de mieux de la part d'un dégénéré de gryffondor ? Le seul point positif était l'immense sourire qui se peignait sur le visage de Narly. Laquelle s'empressa de quitter son jeu pour aller lui sauter au cou avec un cri de ravissement.

Les conversations du déjeuner tournèrent autour des activités de la matinée de Narly. Ils sursautèrent lorsqu'ils entendirent frapper à la porte et soudain Harry s'exclama soulagé :

- Hermione !

- Ah non, commença Drago furieux.

- Ah si, coupa Harry avec un sourire narquois, elle vient pour tout m'apprendre sur l'art des choupettes et aussi avec les élastiques qui vont avec ! Entre Hermione !

- Tata Mione, s'exclama Narly ravie. Tu viens me faire les choupettes ?

- Oui, ma puce, dit Hermione un peu crispée sous le regard plein de haine du serpentard. Je viens te faire, ou plutôt, montrer à Harry comment te faire des choupettes.

- Papary, l'arrive pas à me faire des belles choupettes ! C'est toujours Papadago qui fait des belles choupettes ! Ou toi quand je vais dormir chez toi quand Papary et Papadago veulent rester en amoureux.

Un regard vert et un regard gris fusillèrent ensemble la petite fille, mais celle-ci ne le remarqua même pas, trop occupée à tenter d'ouvrir la main d'Hermione pour y trouver les élastiques.

- Oh, dit-elle un peu déçue, il n'y a pas de princesse dessus !

- Ecoute Narly, répondit doucement mais fermement Hermione, non, il n'y a pas de princesse dessus, mais Ginny n'en a pas d'autres, alors, je …

- Marraine Ginny ? Elle est là aussi ? S'exclama Narly avec un immense sourire.

Drago poussa un gémissement avant de s'effondrer sur le canapé. Non. Il n'avait pas fait cela tout de même ? Donner comme marraine à sa propre fille une Weasley ? Mais il n'y avait aucune sang-pur digne de ce nom pour être la marraine de sa fille ? Mmm, Parkinson ? Non, le bébé aurait été traumatisé dès la première rencontre ! Bullstrod ? Un bébé n'aurait pas survécu au premier câlin de ces bras si … enfin comme un garçon quoi … Mais enfin, Weasley !

- Et bien c'est une bonne nouvelle, finit par dire Harry. Hermione, tu pourras peut-être la prévenir ?

- Harry ! S'exclama Hermione. C'est à toi de le faire !

- Ah ? Répliqua Harry un peu gêné. Compte-tenu des circonstances, je pensais que …

- Non, Harry. Tu lui a déjà demandé, enfin tu le feras, enfin peut-être plus puisque Narly est là, sauf que si Dumbledore la renvoie dans le futur, mais que sa présence a altéré le futur, vos relations ne seront peut-être plus les mêmes, et alors …

- Stop ! Finit par dire Drago agacé. On a compris l'idée Granger ! Au moins moi, continua-t-il narquois en voyant l'air ahuri d'Harry, parce que celui-là ... Tu devrais faire des phrases simples pour eux Granger, avec juste sujet, …

- Pourquoi tu appelles tata Mione « Ganger » Papadago ?

- Et pourquoi tu m'interromps ? Répliqua Drago outré de ce manque d'éducation de la part de sa fille.

- Mais parce que je veux te poser une question, répliqua Narly avec ingénuité.

- Narly, on n'interromps pas une personne quand elle parle, alors …

- Pourquoi ? Le coupa à nouveau Narly.

- Narly, s'offusqua Drago, ça suffit maintenant. Va dans ta chambre si tu ne m'obéis pas !

- Mais, commença Narly.

Ils virent tous le petit visage commencer à se contracter et Harry dit rapidement :

- Drago ! Tu ne vas pas l'envoyer dans sa chambre parce qu'elle te pose des questions quand même ! Ne t'inquiètes pas, Narly, tu peux rester avec nous.

Hermione les regarda tous les trois avec un air concerné qui n'appartenait qu'à elle.

- Bon, Hermione, tu me montres les choupettes, s'il te plait, finit par demander Harry alors que Drago se renfonçait dans le canapé d'un air mauvais.

Il bataillait depuis cinq minutes avec les cheveux fins de sa fille sous l'air goguenard de Drago et l'air désespéré d'Hermione, lorsque Narly finit par pleurnicher :

- Tu vois, Tata Mione ! J'avais raison ! Papary sait pas faire les choupettes ! Papadago ! Sipepait ! Mes choupettes !

Drago grimaça, mais ce regard vert suppliant … Comment faire pour y résister ? Merlin, pourvu que jamais Har … enfin Potter … ne le regarde avec ces yeux là ! Mais il se leva avec souplesse du canapé et prit d'autorité la brosse et l'élastique des mains d'Harry qui le regardait désormais d'un air à la fois désespéré et narquois.

Drago avait, malgré lui, écouté les explications d'Hermione. Il ne pouvait pas en être autrement puisque celle-ci avait du rabâcher ses instructions plusieurs fois à Harry, sans aucun résultat. Il se concentra donc sur les cheveux de sa fille. Ils étaient aussi fins que les siens. Heureusement, elle n'avait pas hérité de la tignasse de Potter. Il n'eut donc aucun mal à séparer les cheveux en deux parties à peu près égales. Et noua l'élastique sans effort autour d'une moitié. Il avait tellement vu son père effectuer ce geste sur sa propre chevelure que sans l'avoir jamais réalisé lui-même, ses doigts avaient trouvé la façon de procéder. Il tendit la main vers Hermione d'un air supérieur. Et noua sans plus d'effort le deuxième élastique. Il conclut d'un ton sarcastique :

- Et bien, Granger, tu peux arrêter de polluer l'air de cet appartement. Maintenant.

Harry et Hermione le regardaient bouche bée et Narly pépia gaiement :

- Je t'avais dit Papadago que tu savais faire les choupettes et pas Papary. Mais je veux des choupettes avec des princesses.

- Narly, ça suffit, gronda Harry. Ginny t'a donné des choupettes, cela devrait te suffire !

- Mais, Papary, commença encore Narly en fronçant sa frimousse.

- Si tu veux des choupettes avec des princesses, je t'en trouverai, dit brutalement Drago narquois.

Hermione secoua la tête en soupirant et en les regardant tous les deux.

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