Chapitre 15: Narly découvre les cachots

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La fin de la semaine et celle qui suivit fut pénible pour Harry et Drago. Narly leur menait une vie infernale. Ils la découvraient capricieuse, colérique, désobéissante avec eux, alors que Matty ne semblait avoir aucun problème avec elle.

Ils avaient fini par trouver un terrain d'entente entre eux pour s'occuper de la petite fille : à Drago les habillages du matin et du soir (ceci avait été décidé lorsque Narly avait été une fois de plus habillée par Harry et que la robe s'avéra encore une fois avoir été mise à l'envers. « Mais je lui ai mis les boutons dans le dos cette fois ! » « Harry ! Mais celle-ci se boutonne par devant ! Regarde la forme du col ! » Regard ahuri contre regard exaspéré avait donc décidé de cette règle) et de la coiffure de Narly. En contrepartie, Harry se chargeait des douches du matin, car Drago n'avait pas supporté de devoir se changer après la première douche qu'il avait donné à Narly. Harry se faisait tout autant tremper, mais il le prenait avec philosophie et revêtait donc son maillot de bain et un tee-shirt pour l'opération. Harry lisait les livres moldus, Drago les sorciers. Ils étaient aussi à l'aise finalement l'un que l'autre pour les jeux des construction et aussi mal à l'aise lorsqu'il s'agissait de jouer à la poupée. Dans ces cas là, Harry finissait toujours par aller trouver discrètement Hermione ou Ginny, sous le regard furieux de Drago, mais bon ... tout plutôt que de jouer lui-même à la poupée !

Car Harry avait fini par bafouiller à Ginny les raisons de la présence de la petite fille à Poudlard. Elle avait ouvert de grands yeux et ses lèvres s'étaient étirées peu à peu en un large sourire.

- Heu ... Ginny ? Avait murmuré Harry à ce moment là. Pour Narly je te l'ai déjà demandé, mais ... Hermione pense que je dois le faire encore ...

- De quoi tu parles Harry, avait-elle demandé intriguée.

- Tu veux bien ... enfin, je veux dire, Narly pense que tu l'es déjà alors ... sa marraine ?

Ginny avait ouvert de grands yeux et demandé :

- Moi ? Tu veux dire moi ? La marraine de ... Narly ?

Harry lui avait adressé un sourire reconnaissant.

- Merci, Ginny. Je savais que je pouvais compter sur toi ...

- Mais je n'ai pas dit oui, Harry. Je n'ai pas dit non, non plus, avait-elle ajouté alors qu'Harry se rembrunissait. Mais ... Malefoy ?

- Il n'a pas sauté de joie, il a donné à Narly tous les prénoms de filles serpentard, mais soit Narly ne les connaît pas, soit elle a répondu avec des surnoms ... à mourir de rire de mon côté, comme « tas de graisse » pour Parkinson. Alors il a cédé. Il admet que tu dois bien être sa marraine !

- Si jamais Lucius Malefoy apprend cela ...

Ils avaient été gagnés d'un fou rire irrépressible. Harry avait remarqué à cette occasion que malgré les angoissantes perspectives que l'arrivée de Narly lui avait fait entrevoir, il avait plus ri depuis son arrivée que durant tout l'été.

Au fur et à mesure des jours, insensiblement, Drago et Harry se détendaient l'un avec l'autre. Au moins en présence de leur fille.

Harry admettait au fin fond de sa conscience que Rogue savait se faire obéir d'elle d'un froncement de sourcils. Sans qu'elle redoute pour autant son ton glacial, il parvenait à la faire obéir sur les points principaux tout en s'exaspérant de sa rébellion sur des détails. Dans ces cas là, il fusillait du regard Harry qui se faisait le plus petit possible sous le regard narquois de Drago. Lequel déchantait dans les secondes qui suivaient sous le savon de son parrain qui lui reprochait de ne pas savoir éduquer convenablement sa fille. Rogue venait en effet dîner deux fois par semaine avec eux pour le plus grand désespoir d'Harry. Ils étaient heureux tous les deux de voir le lundi se profiler pour ne plus subir les crises de Narly et retourner en cours. Même Harry étonnait ses camarades car il ne pestait plus avant les cours de DCFM avec Rogue. Il se contentait de soupirer :

- Ca pourrait-être pire ...

Les autres gryffondors, Ron en tête, ne voyaient pas ce qui pourrait être pire que d'avoir Rogue sur le dos deux heures d'affilées, avec ses railleries et autres injustices. Ce fut justement pendant l'un de ses cours, que le professeur Mac Gonagall fit irruption brutalement dans leur salle et demanda d'un ton paniqué :

- Severus. Il faut absolument que vous veniez aux cachots. La jeune Narly a tout mis sans dessus dessous et nous ne trouvons pas le professeur Slughorn !

- J'arrive tout de suite, dit Rogue entre ses dents tout en fusillant Harry du regard. Allez, encore une fois, Harry allait payer pour les bêtises de sa fille ! C'était simple, dès que Narly faisait une bêtise sous le nez de Rogue ou lui désobéissait, c'était Harry qui perdait des points le lendemain et accumulait les heures de retenue le samedi et le dimanche ...

Il prit sa tête entre ses mains et gémit :

- Je vais devenir fou ... Complètement fou ...

- Harry, lui murmura Hermione. Il faut absolument qu'on se parle dans un coin discret. Juste après les cours, allons dans le parc, nous y serons tranquille pour discuter ...

- Mais de quoi veux-tu qu'on discute Hermione ?

- Dans le parc Harry, répondit Hermione en lui faisant des gros yeux.

De son côté, sans rien en laisser paraître, Rogue était inquiet de la situation qu'il allait trouver. Pour que Minerva soit obligée de le sortir d'un cours ... Elle lui avait confié que la respiration était devenue intenable aux cachots, que les sorts de purification n'avaient rien fait ou presque, que Narly toussait sans s'arrêter dans ce qui devait être son ancien bureau mais qu'elle refusait de pointer le bout de son nez, que le professeur Slughorn était introuvable, qu'elle n'avait pu faire appel à Albus qui s'était absenté pour la journée. En bref, un petit chaos avait été créé par la petite fille de trois ans. Le seule résultat qu'elle avait obtenu, était que tous les élèves avaient été évacués de la zone, donc Severus pourrait lui parler franchement sans trahir Harry et Drago :

- Ces deux-là, marmonna-t-il, si seulement ils éduquaient leur fille plutôt que de se chamailler pour des bêtises !

- Que voulez-vous dire Severus ? Demanda Minerva interloquée.

- Albus m'a ... obligé à les surveiller de près, Minerva, et ce que j'ai vu est consternant. Potter cède absolument tout à sa fille et Drago n'est pas loin d'en faire autant. Elle les manipule tous les deux avec une facilité déconcertante. Dès que l'un dit non, elle se tourne avec ses grands yeux pleins de larmes vers l'autre qui dit oui immédiatement, rien que pour contrarier le premier et arrêter le flot de larmes ! Affligeant, je vous dit Minerva !

- Mais vous leur avez dit Severus ?

- Mais enfin, Minerva, ce n'est pas à moi de leur dire comment éduquer leur fille ! Ils l'ont voulu, ils l'assument !

Le professeur Mac Gonagall pinça les lèvres, mais n'ajouta rien. Lorsque Rogue commença à arriver en vue des cachots, il grimaça à la vue de l'épaisse fumée âcre qui en provenait. Il fit rapidement un sort de tête en bulle sous le regard interloqué du professeur Mac Gonagall et avança déterminé vers son ancien bureau d'où provenaient des pleurs et une toux interminable.

- Narly, appela-t-il sèchement. Parle-moi que je sache où tu es !

- Tonton Sev, pleurnicha celle-ci. Je voulais faire comme tu m'as montré ! Une jolie potion rose et bleu !

Rogue serra les dents et ne dit rien. Merlin, qu'est-ce qu'elle avait encore inventé ? Et il repoussa fermement une petite voix intérieure qui lui susurrait « qu'avait donc fait son moi futur ? ».

Se guidant aux pleurs, il trouva rapidement la petite fille ainsi que la cause du désastre : un chaudron avec des choses dedans qu'il faudrait qu'il détermine ultérieurement. Plusieurs flacons d'ingrédients ouverts, renversés. Il lança un rapide Recurvite sur le chaudron et il entendit derrière lui le professeur Mac Gonagall lancer les sorts de purification. Celle-ci l'avait en effet suivi, protégée sur sort de tête en bulle également.

- Narly, gronda-t-il. Tu sais que tu n'as pas le droit de toucher aux affaires qui ne t'appartiennent pas ! Ces flacons appartiennent au professeur Slughorn.

- Mais non c'est les tiens, pleurnicha Narly. Je suis aux cachots, c'est les tiens ! Et puis dans ton bureau, tu me mets toujours sur une table mes affaires pour faire des potions comme toi !

Rogue soupira intérieurement. Son futur commençait sérieusement à l'agacer !

- Narly, dit doucement le professeur Mac Gonagall, cette année Tonton Sev n'est pas professeur de potions, donc ce sont les affaires du professeur Slughorn. As-tu vu le professeur Slughorn ?

Narly baissa les yeux et se mordit la lèvre. Rogue retint à grand peine un gémissement : il avait compris en quelques jours qu'il s'agissait des signes d'embarras de la petite fille qui était en train de se rendre compte qu'elle avait fait une grosse bêtise. Une énorme, même.

- Il voulait pas que je touche ...

- Et, dit doucereusement Rogue.

- Je l'ai poussé, souffla-t-elle en faisant un signe derrière elle.

Derrière elle se trouvait la porte qui menait aux appartements privés de Rogue, qui les avait conservé, bien qu'il n'enseigne plus les potions.

Rogue et Mac Gonagall se regardèrent d'un air inquiet et ce fut Rogue qui se décida à aller franchir la porte. Il en resta sans voix : le professeur Slughorn semblait assommé contre le mur du fond. Il se précipita vers son collègue et le secoua légèrement. Celui-ci ouvrit péniblement les yeux après quelques secondes et dit péniblement :

- Professeur Rogue ? Mais où suis-je ?

- Dans mes appartements, grommela ce dernier. Slughorn ! Que s'est-il passé ?

- Que s'est-il passé ? Attendez ... Ah, voilà, je me souviens. La petite fille est entrée dans mon bureau vous cherchant. Enfin, en cherchant tonton Sev.

A ces mots, Rogue grimaça, mais ne dit rien.

- Lorsque je lui ai dit que vous n'étiez pas là, elle m'a fait un grand sourire et m'a dit que ce n'était pas grave, qu'elle allait commencer sa potion sans vous ... J'avoue avoir mis quelques secondes à réaliser ce qu'elle voulait dire, mais lorsqu'elle a pris un chaudron et les pots qui se trouvaient sur la petite table, j'ai tenté de lui expliquer qu'il était hors de question qu'elle touche à ces ingrédients. Je ne connais pas bien les réactions des petites filles, alors je dois vous dire que ses hurlements m'ont un peu perturbé au départ. Mais elle avait beau hurler, elle continuait à toucher aux pots, ce que je ne pouvait admettre plus longtemps. Mais lorsque je l'ai soulevée pour l'empêcher d'aller trop loin ...

Il s'arrêta avec un air étonné sur le visage.

- Quoi ? S'impatienta Rogue.

- Je crois qu'elle m'a tout simplement poussé brutalement mais que sa magie s'est ajoutée à sa force, dit lentement le professeur Slughorn. J'ai traversé la pièce en ... volant et vu que la porte était ouverte, j'ai continué jusqu'au mur où je me suis clairement assommé.

- Mais la porte n'était pas ouverte, s'insurgea Rogue.

- Tu as raison tonton Sev, dit Narly fièrement.

- Mais ... alors ... comment ...., balbutia Rogue.

- Je lui ai demandé de s'ouvrir pour que le monsieur se fasse pas de bobo dessus, répondit Narly encore plus fièrement.

Pour la seconde fois en moins de quinze jours, Rogue était réduit au silence. Le professeur Slughorn et lui affichaient des mines tellement ahuries que le professeur Mac Gonagall ne dut qu'à sa grande expérience des farces d'élèves de ne pas partir dans un fou rire mémorable. Elle put juste articuler péniblement :

- Matty !

- Oui, professeur Mac Gonagall, dit celle-ci en ouvrant tout de suite des yeux ronds en découvrant Narly. Mais, Narly ! Que faites-vous ici ? Je vous avais dit de m'appeler lorsque vous seriez réveillée ...

- J'avais pas envie de dodo ! Je voulais voir tonton Sev !

- Mais, la porte de l'appartement n'était pas fermée, balbutia Rogue qui sembla retrouver sa voix.

- Je lui ai demandé de s'ouvrir, dit Narly en haussant les épaules comme si c'était l'évidence même.

Ce fut la phrase de trop pour le professeur Mac Gonagall. Elle tourna les talons brutalement et courut vers la première salle de classe qui était libre pour laisser cours à son hilarité. Merlin, elle savait pourquoi Poudlard n'accueillait les enfants de sorcier qu'à partir de onze ans. Avant, ils ressemblaient à des cataclysmes ambulants. Hilarants. Mais cataclysmes tout de même ! Avec le potentiel ajouté des Potter et des Malefoy ... L'inconscience de l'un et la ruse de l'autre ... L'innocence du premier et les talents de manipulation du second ...

Rogue n'était pas dupe du brusque départ de la directrice adjointe. Mais lui ne voyait en aucune façon le côté hilarant de la chose. Il sentait même une rage froide monter contre ce petit bout de femme qui menait son monde à la baguette sans même en avoir une ! Merlin, dans huit ans, armée de sa première baguette ... Non ! Surtout ne pas penser à cela !

- Narly, gronda-t-il à voix basse ce qui eut pour effet de faire se blottir Narly contre Matty. Je t'interdis formellement dorénavant de demander aux portes de s'ouvrir. C'est bien clair ? Et je t'interdis aussi de remettre un pied dans les cachots ! Tu m'entends, Narly ?

Narly ne répondit rien, mais hocha la tête.

- Je n'ai rien entendu, Narly, menaça Rogue.

- Oui ...

- Oui, qui ?

- Oui, tonton Sev.

- Et sois assurée que je parlerai à tes pères pour qu'ils ajustent la punition en conséquence ! Maintenant, file avec Matty à l'appartement et tu y restes jusqu'à leur retour. Matty, vous ne quittez pas cette péronnelle des yeux.

- Oui, professeur. Bien professeur.

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