Chapitre 32: les courses en couple

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Drago avait fini par dormir une fois qu'il ait craqué, sorti sa baguette et jeté un sort d'insonorisation, le tout sous le regard moqueur d'Harry.

- Un cas de danger ? Railla-t-il doucement pour éviter de réveiller Narly.

- Oui. Danger d'aller stupefixer ton oncle, répliqua Drago au comble de l'énervement. Mais qu'est-ce que je fais là ? Gémit-il.

- Tu m'empêches de dormir, répliqua Harry, les ronflements d'oncle Vernon, j'y suis habitué, mais ton raffut lorsque tu n'arrives pas à dormir est insupportable !

- Je ne ferai pas autant de raffut, comme tu dis, si j'avais un peu de silence pour dormir … ou un corps chaud à serrer contre moi, ajouta-t-il doucement.

Harry ne sut que répondre à cela. Des … avances ? Il rêvait ou Drago lui faisait des avances ? Enfin, non, il ne pouvait rêver de cela, non ? Quoique … Quoique … Mais il était hors de question d'avouer cela pour l'instant … Mais la pensée de ces bras autour de lui …

Drago devait bien s'avouer qu'il redoutait la réaction d'Harry. Allait-il le prendre de haut ? La réponse lui parvint soudainement :

- Tu as le silence que tu voulais pour dormir, non ? Tu devras t'en contenter …

Drago grimaça. Bon Harry refusait de répondre, même timidement à ses avances ? Mais d'un autre côté, il ne l'avait pas encore envoyé sur les roses, alors … Il n'empêche qu'il avait bien raison encore une fois. Il allait se payer tout le travail de séduction !

Comme promis, le lendemain matin, Remus transplana sans autre forme de procès dans le salon après le petit déjeuner. Lequel avait été assez frugal pour Narly et inexistant pour Drago et Harry qui lui avait donné leur part. Ce qui expliquait leur impatience à commencer leurs courses.

Il provoqua bien entendu un hurlement horrifié de tante Pétunia qui était là et qui fit accourir oncle Vernon qui rugit immédiatement :

- Comment osez-vous vous introduire dans ma maison de cette façon ?

- Bonjour, M. Dursley. Je pensais que vous vouliez que j'évite de sonner, répondit courtoisement Remus. Mais la prochaine fois, je vous promets que je transplanerai devant chez vous et que je sonnerai ensuite …

- Je vous interdit de remettre un pied ici, hurla oncle Vernon.

- Ah, ça malheureusement, je ne peux vous offrir ce plaisir, répondit froidement Remus. Je viendrai voir Harry, Drago et Narly aussi souvent qu'ils en auront besoin. Et je veux voir Hedwige m'apporter des messages tous les deux jours. La chouette d'Harry, précisa-t-il.

- Il est hors de question que ce volatile se permette d'entrer et de sortir de ma maison à toute heure du jour et de la nuit !

- Tout comme il est hors de question que cette chouette passe les quinze jours des vacances dans sa cage. Donc un message tous les deux jours par Hedwige à mon intention, et un tous les deux jours pour Severus par le hibou de Drago. Et si vous tentez de les empêcher, Harry et Drago pourront considérer cela comme un cas de force majeure. Je me suis bien fait comprendre ?

Harry crut bien qu'oncle Vernon allait faire une attaque tellement il devint rouge d'indignation. Le visage de Remus avait durci. Oncle Vernon finit par grogner :

- Je ne veux pas que ces volatiles soient vus par le voisinage.

- Harry et Drago enverront leurs hiboux à la nuit tombée. Maintenant, je veux parler à Harry et Drago seul à seuls. Dès que vous aurez remis à Harry la somme nécessaire pour qu'il s'habille, bien entendu !

- Il est hors de question que je donne à ce sale môme un seul de ces penny que j'ai chèrement acquis à la sueur de mon front !

- Ca tombe bien, répliqua Remus avec aplomb. Je ne vous demande pas un penny, mais seulement cent livres. Et je les veux tout de suite !

Harry dut se mordre la lèvre pour ne pas rire et rappeler à Remus qu'un penny n'était qu'un centième d'une livre … Et donc il venait de demander froidement à Oncle Vernon une somme dix mille fois supérieure à celle que ce dernier n'était pas disposé à lui donner.

- Je n'ai pas cette somme avec moi, dit oncle Vernon avec une lueur de triomphe dans le regard.

- Ah ah, murmura Remus. Il sembla se concentrer un instant puis deux billets de cent livres voletèrent doucement dans le salon pour venir atterrir en douceur dans sa main. Comme c'est pratique, dit-il avec urbanité, au moment où Harry en a besoin, voici deux billets qui arrivent dans ma main

- Mais … mais …, balbutia oncle Vernon.

- Ils ne peuvent être à vous n'est ce pas, puisque vous venez de me dire que vous n'avez pas cette somme …

Oncle Vernon avait presque l'écume à la bouche de rage, mais il n'osa réclamer les billets. Il préféra abandonner le terrain, en l'occurrence le salon aux trois sorciers.

Remus et Harry se sourirent franchement en repensant à la façon dont Remus avait extorqué les billets à oncle Vernon.

- Les informulés, dit doucement Harry à Remus.

- Mmm, tu penses, taquina doucement Remus. Les billets de cent livres ne volètent pas comme cela dans toutes les maisons ?

Drago les regardait, stupéfait. Remus avait obtenu ce qu'il voulait avec des moyens discutables en présence de moldus. Et ils étaient à gryffondors ?

Remus finit par remettre à Harry et Drago les bourses emplies d'argent moldu puis se tourna ensuite vers Drago et Narly et leur dit :

- Vas sortir un jeu avec Drago, tu veux Narly. Je te rejoins dans cinq minutes, je veux parler à Harry.

- Mais j'ai faim, moi, protesta Drago.

- Cinq minutes, reprit patiemment le loup-garou. Je te promets, Narly, je passe la journée à jouer avec toi ensuite.

Drago céda en bougonnant.

- J'en conclu que vous n'avez rien mangé, soupira Remus.

- On a tout donné à Narly, rétorqua Harry, enfin, le peu qu'il y avait. Mais pourquoi il faut que je subisse encore cela, Remus ?

- Parce que moins il y aura de gens au courant, mieux nous nous porterons Harry. Albus pense qu'il est vital que nul ne sache le lien qui vous unit tous les trois avec Narly. Et on peut être à peu près sûr qu'il ne va pas venir te chercher côté moldu ! Alors tu vas faire des efforts pour que le séjour se passe le moins mal possible, d'accord ? Je sais que tu pourras t'en sortir avec la cuisine, laisse la surveillance de Narly à Drago. Une dernière chose : j'ai fait avouer à Severus les souvenirs qu'il avait perçu de ta vie ici pendant les cours d'occlumancie. Ne laissez jamais Narly seule, Harry. Les Dursley sont trop mauvais pour cela. Qu'il y en ait toujours un pour à la fois la surveiller et veiller à ce qu'ils ne lui fassent pas de mal.

- Fait avouer ? Le taquina gentiment Harry. Tu as réussi à lui faire avouer quelque chose ?

- J'ai … argumenté, avoua Remus tandis que ses joues rosissaient légèrement.

- Et … il était de quelle humeur ce matin ? Finit par demander Harry partagé entre la gêne et la curiosité.

- Massacrante. Jamais il n'avait envoyé Molly sur les roses avec une telle énergie … Merlin quel caractère de cochon ! Mais je sais que j'ai fait le bon choix pour moi, Harry, le rassura Remus alors qu'Harry affichait une mine inquiète. Malgré tous ses défauts, il est vraiment celui dont j'ai besoin. Celui qui, entre autres, ne me laissera pas l'ombre d'une seconde me lamenter sur mon sort de loup-garou.

- J'espère que tu arriveras à le faire revenir à de meilleurs sentiments d'ici la rentrée, répondit Harry en rougissant.

- Cela te gêne de savoir ce qu'on va forcément faire pour qu'il revienne à de meilleurs sentiments ? Demanda doucement Remus.

- Un peu, oui … répondit Harry rouge vif. Mais …

- Mais moins qu'il y a quelques mois, n'est-ce pas ?

Harry ne put qu'approuver de la tête. Il ne savait pas encore où il allait, mais il savait aussi que les minces changements que Drago avait apporté à son comportement faisait de lui quelqu'un de plus sympathique. Bien sûr, il se considérait toujours supérieur aux autres, mais Harry savait qu'il faisait déjà des concessions pour sa fille.

- Va à ton rythme, dit doucement Remus. Et continue à apprendre à le connaître. Je ne pense pas que Severus et lui seraient si proches si Drago avait vraiment le caractère de son père. Allez, filez maintenant, que je vois ce que Narly m'a réservé pour commencer …

Dès l'entrée dans le magasin, bien qu'il eut du mal à l'avouer, Drago se sentit totalement perdu. Il avait beau afficher un regard supérieur, il ne voyait pas par où commencer, ni quoi acheter. Heureusement, bien qu'Harry n'ait jamais pu faire des courses pour lui dans les magasins, il avait de bonnes notions de ce qu'il convenait ou pas de faire. Et les repas de Mme Weasley lui avaient donné certaines notions de base concernant la diététique. C'est pour cette raison qu'il parcourut méthodiquement tous les rayons de l'épicerie et entassa pêle-mêle tout ce qu'il leur fallait pour le petit déjeuner, ainsi que le déjeuner et le dîner pour trois jour et le goûter de Narly. Il mit d'autorité un panier dans les mains de Drago et souffla ironiquement en voyant sa tête :

- Tu vois les elfes de maison ici pour porter tes courses ?

- Harry ! Tu peux les porter toi-même non ?

- Drago, il y a deux solutions : ou tu portes la moitié des courses comme moi, ou j'achète la quantité nécessaire pour Narly et moi et tu te débrouilleras pour manger. Qu'est-ce que tu choisis ? S'emporta Harry.

Les autres clients commençant à les regarder de travers, Drago arracha presque des mains d'Harry le panier et marmonna :

- Je porte, mais tu as intérêt à faire correctement à manger, Harry !

- Sinon quoi ? Railla Harry. Tu feras la cuisine toi-même ?

Drago le fusilla du regard, mais il savait qu'il était à la merci d'Harry sur ce coup-là. Il n'avait aucune idée des sorts à employer pour faire la cuisine, il devait donc faire confiance à Harry. Il se contenta de regarder d'un air suspicieux tout ce qu'Harry lui mettait dans son panier. Il tenta bien de protester lorsque le légumes commencèrent à s'entasser mais Harry lui coupa le sifflet en disant simplement :

- Tu veux que Narly ressemble à Dudley plus tard ? Non ? Alors j'ai appris avec Mme Weasley que pour éviter ce genre de catastrophes on ne peut pas se contenter de lui faire des pâtes ou des pommes de terre. Et je te rappelle qu'elle veut manger exactement comme nous, et qu'il n'est pas question que je te mitonne des plats uniquement pour toi !

Il fit la moue, mais il devait bien avouer d'une part que non, il ne voulait pas que Narly se transforme en tas de graisse, et d'autre part, qu'il avait aussi toujours mangé, même et surtout à contrecoeur, ce genre de denrées chez lui. Il retrouva le sourire lorsqu'Harry finit par mettre des gâteaux secs dans le panier. Il avisa un gâteau sans chocolat qui lui semblait appétissant et lorsqu'Harry le regarda moqueur, il dit avec suffisance :

- C'est pour faire baver d'envie ton cousin …

- Alors tu pourrais au moins prendre aussi celui au chocolat … Pour Narly bien entendu et aussi pour faire baver Dudley qui adore le chocolat, répliqua vertueusement Harry.

Le regard vert affronta quelques secondes le regard gris et ils finirent par se sourire, complices.

A leur retour au 4, Privet Drive, sans se concerter, Harry et Drago énumérèrent à haute voix le contenu de leurs courses car ils savaient que Dudley et oncle Vernon enrageaient de savoir quelles denrées allaient être présentes chez eux sans qu'ils puissent y toucher.

Ils s'attirèrent d'ailleurs un regard amusé de Remus qui n'avait rien perdu de leur manège, mais il ne fit aucune remarque.

Drago dut bien admettre en son fort intérieur que pour peu qu'on donne à Harry des ingrédients en nombre suffisant, celui-ci était parfaitement capable de faire un déjeuner en quantité raisonnable pour son appétit, et qui plus est, parfaitement comestible et même bon au palais. Il continua donc à narguer sans relâche les Dursley tout le temps du repas. En revanche, il se défila pour la vaisselle, prétextant s'occuper de Narly pour sa sieste. Il ne fallait pas exagérer tout de même !

Un autre sujet de discorde vint lorsqu'ils partirent à nouveau faire les courses pour le couchage : Drago jetait son dévolu sur tout ce qui se faisait de mieux, pensait-il, donc tout ce qu'il y avait de plus cher, le tout sous les protestations d'Harry.

- Harry, finit par sermonner Drago, je te préviens que je ne dormirai pas dans n'importe quoi !

- Mais tu crois vraiment qu'ici tu as une bourse sans fin ?

- Remus nous rapportera bien de l'argent, dit Drago en haussant les épaules.

- Parce que tu crois vraiment qu'il n'a que cela à faire ? S'insurgea Harry. Apporter de l'argent pour satisfaire tes envies de gosse de riche ? Qu'il considérera cela comme une urgence ?

- Qu'est-ce qu'un loup-garou comme lui pourrait avoir à faire d'autre ? Demanda Drago dédaigneusement.

- Parce que tu penses vraiment qu'il n'a pas de vie à lui ? Qu'il ne travaille pas ? Qu'il n'a pas de vie personnelle ?

- Enfin, il pourra bien prendre une petite heure pour me rapporter de l'argent !

- Ah oui ? Et d'où il va le sortir cet argent ? De sa poche ?

- Ne sois pas idiot ! Vu son habillement, il doit avoir autant d'argent que les Weasley ! Il suffira qu'il demande à Severus et …

Drago s'interrompit de lui-même. Demander à Severus. Mauvais plan, ça. Car il savait que Severus lui demanderait des comptes, puisqu'il s'agissait de son argent à lui, et non celui des Malefoy auquel ni l'un ni l'autre n'avait encore accès …

- Un souci pour demander à Severus ? Railla Harry en s'attirant un regard noir de Drago.

Drago soupira longuement, puis regarda le prix de ce qu'il avait choisi par rapport à ce qu'avait choisi Harry. Il n'avait absolument pas retenu le taux de conversion entre ce fichu argent moldu (qui ne ressemblait à rien puisque les morceaux de papier valaient plus cher que les pièces d'après ce qu'il avait retenu) et l'argent sorcier, mais il n'en avait pas besoin pour faire les additions et constater qu'Harry avait plus de choses que lui pour trois fois moins cher …

- Mais il me reste plus d'argent, tenta-t-il, puisque je n'ai rien payé ce matin !

- Et à ton avis, qui va payer la prochaine fois qu'on va à l'épicerie ?

- Toi ! S'exclama Drago.

- Dans tes rêves ! Si je paye, je prends juste pour Narly et moi …

Mais qu'il était agaçant, pesta Drago en son for intérieur, à le menacer ainsi toujours de le mettre à la diète.

Il finit donc par prendre la même chose qu'Harry pour se loger convenablement, ainsi il pourrait s'en prendre à quelqu'un si cela ne convenait pas !

Dans le magasin de vêtements, il se sentit immédiatement à l'aise contrairement à Harry qui détestait essayer des affaires pour lui. Il avait aussi retenu la leçon des prix. Au vu de l'expression d'Harry dans le magasin, il sélectionna rapidement les pantalons, chemises, pulls et un blouson chacun pour résister au froid. Il eut un choc lorsqu'il vit pour la première fois Harry sans son uniforme d'école mais dans des vêtements à sa taille. Il avait parfaitement eu l'œil pour les mesures et une taille de moins que lui allait parfaitement à Harry. Sauf que pour le repos de son propre corps, le jean choisi lui allait bien trop à la perfection. Devant cette tête, Harry finit par dire timidement :

- Quoi ? Ca ne va pas ?

Oh si, pensa Drago intérieurement. Un peu trop bien justement !

- Ca peut aller, se contenta-t-il de dire à voix haute pour ne pas faire fuir Harry à toutes jambes, je me contentais de me féliciter pour le choix de la taille pour tes vêtements !

Harry lui jeta un regard noir en posant ses mains sur ses hanches.

Au secours, gémit Drago intérieurement. Il se mordilla inconsciemment la lèvre en détaillant Harry de la tête aux pieds. Et lorsqu'il croisa le regard d'Harry, la lumière sembla soudainement se faire dans son cerveau :

- Drago ! Mais … attends … mais … comment tu me regardes là ?

- Comme j'ai du te regarder dans le futur à un moment ou à un autre, Harry ! Rétorqua Drago en s'engouffrant à son tour pour essayer ses vêtements.

Harry resta stupéfait. Est-ce qu'il avait bien compris ce que Drago venait de lui dire ? Est-ce que ce regard voulait bien dire ce qu'il pensait ? Ce qu'il espérait ? Lui susurra sa petite voix intérieure. Il était … désirable aux yeux de Drago ?

Ils terminèrent leurs courses dans un relatif silence pour rentrer à Privet Drive. Harry ne voulait pas risquer une conversation sur un sujet qui continuait à être sensible pour lui, et Drago, de son côté, se demandait par quelle façon il allait bien pouvoir séduire Harry. Merlin, il n'allait pas falloir qu'il se déguise en gryffondor romantique et bêtifier avec des déclarations ronflantes, non ? Drago soupira à nouveau en contemplant la maison.

- Courage, marmonna-t-il, déjà une journée de faite …

- Sauf qu'on a pas d'habits pour Narly, grommela Harry.

- Parfait ! Une bonne occasion pour sortir de cette cage à elfes, avec Narly, pour aller lui acheter des vêtements ! Merlin Harry ! Comment va-t-on s'occuper pendant quinze jours ?

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