Chapitre 41: annonce

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Le premier repas où Ron, Hermione et Ginny étaient là resterait gravé dans leur mémoire à tous les deux jusqu'à la fin des temps. Harry avait pourtant pris la précaution de choisir un jour où Drago avait entraînement de Quidditch, et demandé aux trois gryffondors de venir quelques minutes plus tôt. Il voulait être certain d'avoir le temps d'annoncer en douceur la nouvelle tournure de sa relation avec le serpentard. Malheureusement, il avait compté sans l'impossibilité de Ron d'être à l'heure, les buses de Ginny qui lui prenaient beaucoup de temps, et le temps particulièrement mauvais de janvier cette année-là. Poudlard essuyait tempête de neige après tempête de neige. Ce jour-là ne fit pas exception, et, pour la première fois depuis qu'il était avec Drago, Harry le vit avec horreur rentrer en avance de son entraînement de Quidditch. Et comme Ron, Hermione et Ginny étaient en retard, ils arrivèrent donc ensemble. Le vert et argent entra dans l'appartement en leur marchant presque sur les pieds, ce qui provoqua une remarque acerbe de Ron sur son impolitesse. Une fois que la porte eut été refermée, Drago y plaça un sort de silence, se retourna et dit simplement :

- Je te signale Ron qu'il y avait des serpentards dans ce couloir. Et qu'il est hors de question qu'ils apprennent tout ce qui se passe dans cet appartement.

- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe dans cet appartement, demanda Ron suspicieux.

- Drago, menaça Harry.

- Harry. Je sais très bien ce que tu voulais faire. Tu comptais passer une demi-heure avec des formules alambiquées pour tenter de leur annoncer ce que tu pressens qui va être un choc pour eux. Mais il était hors de question que je me gèle pendant encore une demi-heure dans cette tempête de neige. Alors on va faire simple, termina-t-il en s'approchant de lui

- Drago, dit à nouveau Harry d'un ton menaçant.

Drago le prit fermement par le cou et posa ses lèvres sans hésiter sur les siennes. Ce dernier tenta de protester, mais il ne put résister au regard gris qui pesa sur lui alors qu'il s'écartait de quelques millimètres.

- Tu es impossible quand tu es comme cela, dit-il doucement en prenant Drago par la taille pour le rapprocher de lui.

- Mais tu m'apprécies comme cela, mon petit lion, rétorqua Drago d'un ton amusé juste avant de reprendre les lèvres d'Harry pour un baiser partagé.

Quelques secondes plus tard, ils se séparèrent doucement et Drago dit avec un sourire :

- Je te laisse la tempête, Harry, moi, je vais me doucher.

- Tu te défiles comme une anguille, Drago ? Ma petite anguille … Je crois que cela va me plaire …

- Pas question ! Je t'interdis de m'appeler comme cela ! S'insurgea Drago en s'arrêtant net..

- Tu n'avais pas une douche à prendre ? Demanda Harry moqueur.

Il attendit que Drago ait passé la porte avant de se retourner lentement vers Ron, Hermione et Ginny. Ceux-ci étaient pétrifiés sur place, la bouche ouverte pour Ron.

- Harry, s'exclamèrent-ils en même temps. Mais depuis quand ?

- Mais enfin, Harry, c'est la fouine !

- Tu nous le caches depuis longtemps ?

Harry ouvrait la bouche pour répondre lorsque Narly fit irruption dans la salle.

- Tonton Ron, Tata Hermione, Marraine Ginny. Je veux des bisous, moi !

- Narly, commença Harry. Tu ne veux pas attendre avec Matty encore quelques minutes ma puce ?

- Ah non ! Pourquoi, papa Harry ? Commença à pleurnicher Narly.

- Parce que j'ai des choses à dire à Ron, Hermione et Ginny, ma puce. Allez, va vite s'il te plait !

- Non ! Je veux pas ! Qu'est-ce que tu veux leur dire ?

- Que … enfin … que Drago et moi … bon, bref, ce ne sont pas des histoires pour les petites filles et …

- Que Papa Drago et toi vous faites des bisous sur la bouche comme avant ? Mais ils le savent papa Harry ! Tonton Ron, il bougonne toujours quand vous faites cela. Et du coup papa Drago rit toujours quand il fait pareil avec Tata Hermione. Dis, papa Harry, quand est-ce que vous dormez à nouveau dans le même lit avec papa Drago comme avant ?

- Narly ! S'exclama Harry avant de devenir aussi pivoine que Ron, Hermione et Ginny. Ce ne sont pas tes affaires !

- Mais si vous dormez pas dans le même lit, vous ne vous aimez plus alors ? Dit Narly en faisant la moue.

- Narly, gémit Harry. Cela n'a rien à voir.

- Mais si, insista Narly. C'est toi qui m'a dit que vous dormiez ensemble parce que vous vous aimiez. Comme tonton Ron et Tata Hermione.

Ron et Hermione ne savaient plus où se mettre à ce stade là, et Harry ne savait plus comment faire taire Narly sur ce sujet on ne pouvait plus sensible pour lui. Seule Ginny riait ouvertement silencieusement. Lorsque les trois autres s'en aperçurent, elle leva les mains devant elle et dit en riant :

- Il ne manque plus que Remus et Rogue et la boucle sera complète, pouffa-t-elle.

- Tonton Remus et tonton Sev ? Eux aussi ils font des bisous sur la bouche, reprit à nouveau Narly.

- Oui, enfin, tu les as vu une fois, Narly, corrigea doucement Harry.

- Mais non ! Je les ai vu encore aujourd'hui se faire des bisous. Même que tonton Sev a dit à tonton Mumus qu'il ne devait pas le tenter comme cela alors que j'étais là !

Ce fut la goutte d'eau qui fit deborder le vase de l'émotion pour tous : ils partirent tous les quatre dans un fou rire commun en imaginant leur redoutable professeur de DCFM, anciennement de potions, gêné d'être surpris en position délicate par cette petite fille espiègle. Merlin, si jamais il apprenait que quatre gryffondors savaient cela …

Lorsque Drago passa un œil prudent à la porte de la salle de bain, il poussa intérieurement un soupir de soulagement. Les quatre étaient pour une raison inconnue écroulés de rire. Pour ne pas changer, avait-il l'impression. Il leur enviait quelque part cette faculté à rire de tout et de rien. Il était heureux aussi qu'ils aient l'air de prendre la nouvelle tournure de sa relation avec Harry sans hurlements de protestation. Certes, il n'appréciait pas énormément ces trois gryffondors là, mais c'étaient les amis d'Harry. Et donc, il savait qu'il devrait bien les supporter en tant que tel. Car il savait que perdre l'amitié de Ron ou d'Hermione surtout serait un coup très dur pour Harry. Et Drago devait bien admettre qu'il ne supportait pas que son petit lion soit malheureux.

- Papa Drago ! S'écria Narly.

- Narly. Sais-tu pourquoi ils rient tous comme cela ?

- Non, répondit Narly en haussant les épaules.

- De quoi vous avez parlé ?

- Des bisous que tonton Mumus fait à tonton Sev !

- Je vois, dit Drago en commençant à sourire. Alors je crois que j'ai compris pourquoi ils rient, Narly.

Ainsi donc Remus était suffisamment avancé dans son opération de séduction pour se laisser aller à embrasser son parrain devant témoin par deux fois. Et sans que celui-ci ne le repousse, puisque Narly n'avait rien dit à ce sujet. Merlin ! Il était encore battu par un gryffondor. Car il était certain que si son parrain acceptait les baisers, il serait nettement moins prude qu'Harry et que les deux deviendraient rapidement amants.

Il réussit à les faire venir à table en titillant l'estomac de Ron. A la stupéfaction et au soulagement de Drago, personne ne revint sur cette annonce et le repas se déroula comme à l'habitude. Simplement Ron évitait clairement son regard, tandis que Hermione et Ginny conversaient avec lui comme si de rien était. La seule qui y fit une allusion voilée fut Ginny, lorsqu'ils les quittèrent pour rentrer à la tour. Elle regarda Drago droit dans les yeux et dit :

- Je pense que tu n'as pas oublié mon sort de chauve-furie ? Alors je te préviens que je l'ai encore perfectionné. Et que je vais immédiatement donner ma technique d'amélioration à Ron et Hermione …

Drago grimaça mais hocha la tête sans rien répondre. La menace était claire. Lorsque la porte fut refermée, il prit Harry dans ses bras et lui dit simplement :

- Tu as de la chance d'avoir des amis qui se préoccupent autant de toi …

Pour toute réponse, Harry resserra son étreinte.

La reprise des cours marqua un certain tournant pour Drago et Harry. Sans se concerter, ils avaient pris le parti de s'éviter dans les couloirs pour ne pas avoir à changer de comportement. Mais maintenant ils prenaient d'autant plus de plaisir à se retrouver le midi et le soir à l'appartement. Drago rentrait le plus souvent le premier en fin de journée, tandis qu'Harry passait de bons moments dans la salle commune des gryffondors ou à la bibliothèque avec Hermione et Ron. Ils travaillaient ensemble sur les matières comme la métamorphose ou les sortilèges qu'ils n'avaient pas en commun avec les serpentards. Harry gardait toujours le devoir de potions pour l'appartement, pour le réaliser avec Drago.

Au début, ce dernier avait été réticent à utiliser les annotations du livre d'Harry, mais le bon sens finit par prendre le pas sur l'orgueil, et il commença à annoter son propre manuel pour s'améliorer.

L'amitié entre Ron, Hermione et Harry avait cependant pris un léger tournant, dans le bon sens. Leur complicité était renforcée par le fait qu'Harry souhaitait garder le secret sur sa relation avec Drago. Ron et Harry prenaient malgré tout du temps pour discuter Quidditch ou jouer aux échecs tandis qu'Hermione se plongeait avec délectation dans un de ses livres somnifères comme les appelaient Ron.

Du côté de leur relation, leurs emplois du temps ne les aidaient guère à trouver du temps à passer à deux : les devoirs, les entraînements de Quidditch, les divers dîners avec les uns et les autres pour que Narly profite de tous ne leur laissaient guère d'intimité. Drago finit par maudire exceptionnellement le Quidditch dans son ensemble. Il reconnaissait qu'après un entraînement, il n'était pas au mieux de sa forme pour séduire Harry, et que celui-ci était moulu après son propre entraînement ce qui ne l'incitait guère à avoir envie d'aller plus loin avec lui. Le seul point positif de ces jours qui filaient sans aller plus loin était la totale détente d'Harry en sa présence, y compris lorsqu'ils étaient enlacés sur le canapé.

Les cours de DCFM étaient devenus un peu plus durs encore pour eux si c'était possible. Harry devait bien reconnaître que Severus ne l'accablait pas de sarcasmes pour un oui ou pour un non, mais les sorts qu'il leur enseignait étaient redoutablement complexes. Sorts d'attaque dont il savait qu'ils étaient au programme de l'école des aurors, sorts de défense enseignés pour certains dans la formation de médicomage. Lorsqu'il s'était étonné, Severus avait eu une réponse à laquelle il ne s'attendait pas :

- Si tu peux soigner en combat quelqu'un de ton camp rapidement, cela peut surprendre tes adversaires et te donner un avantage. C'est pour cela que tu dois apprendre à reconnaître très rapidement les symptômes et savoir lancer les sorts de guérison entre deux sorts d'attaque ou de protection.

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