Chapitre 49: attaque et contre-attaque

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Mars s'écoula sur le même rythme, ponctué d'attaques diverses de Voldemort. De plus en plus violentes, mais le combat devenait équilibré grâce aux progrès accomplis par Harry. Tous les professeurs avaient désormais été au moins une fois témoins de ces attaques. Une sorte de routine avait été établie. Neville courrait avertir le directeur, Seamus fonçait à l'infirmerie prévenir Mme Pomfresh, tandis que Ron et Hermione soutenaient Harry. L'attaque la plus longue avait eu lieu pendant le cours de défense contre les forces du mal. Voldemort avait tenu le lien pendant un quart d'heure et chacun avait pu entendre Harry vitupérer après lui. Severus avait du lui confisquer sa baguette car il n'était pas sûr qu'Harry sache vraiment dans quelle réalité il se débattait. Mais chacun avait pu aussi mesurer à quel point Harry tenait tête à la face de serpent. Il subissait, certes, car il n'était pas maître des moments des attaques, mais commençait à rendre coup pour coup en terme de torture mentale.

La pluie de gallions faisait toujours son petit effet, ainsi que d'imaginer les mangemorts dans la prison d'Azkaban pour ceux qui avaient été arrêtés. Harry avait réussit à imaginer un mur dans sa tête qui enfermait ses souvenirs avec Drago et Narly pour les mettre à l'abri. Et ce mur avait l'air de fonctionner. Le château bruissait aussi des rumeurs les plus folles concernant sa vie privée qu'Hermione s'était empressée d'alimenter avec des petites phrases énigmatiques dont elle avait le secret. Ron avait adopté une tactique qui convenait mieux à son caractère. Dès que quelqu'un lui parlait à mi-voix d'une certitude, il ouvrait de grands yeux et chuchotait d'un air de conspirateur :

- Ah bon ? Il te l'a dit à toi aussi ?

La glace s'était bien rompue entre Ron, Hermione et Drago. Les deux gryffondors ne pouvaient que constater qu'Harry avait atteint un équilibre qu'il n'avait pas réussi à atteindre depuis la fin de la coupe de feu. Concentré sur ses études, il réalisait désormais les nouveau sorts aussi vite qu'Hermione. Il commençait aussi à afficher une puissance exceptionnelle, surtout visible dans les cours de défense contre les forces du mal avancé qu'ils suivaient tous depuis le début de l'année. Ces cours avaient lieu uniquement en présence de gryffondors, de professeurs, et parfois d'aurors comme Tonks. Le tout pour éviter que la rumeur de sa puissance ne se propage aux oreilles des serpentards.

Drago, de son côté, savait qu'Harry pouvait compter sur ses amis en dehors de l'appartement non seulement pour l'aider à se remettre des attaques de Voldemort, mais aussi pour vivre la vie de tout étudiant normal.

La réconciliation de ses deux papa, ainsi que le fait qu'ils lui aient avoué qu'ils dormaient à nouveau ensemble pour elle avait eu un effet bénéfique sur Narly. Elle grandissait relativement sagement, en tout cas sans manifestation ostentatoire de magie. Ils étaient maintenant rôdés pour faire face à ses crises de colère et se soutenir l'un l'autre.

La seule ombre au tableau consistait dans les vacances qui approchaient. Où allaient-ils bien pouvoir les passer ? Ils avaient bien posé la question à Remus et Severus, mais ceux-ci leur avaient répondu de ne pas s'inquiéter, qu'ils le sauraient en temps voulu, que rien n'était encore franchement décidé. Drago surprit de plus des regards inquiets de Remus vers Severus qui, il ne savait pas pourquoi, lui faisaient apparaître une boule d'angoisse dans la gorge.

Deux jours avant les vacances, au cours du déjeuner, la porte s'ouvrit brutalement sur Severus qui avait le visage encore plus dur que d'habitude. Il se tenait le poignet gauche sans pouvoir retenir une grimace.

- Harry, jeta-t-il brutalement, tu prends ta baguette, la cape de ton père et tu me suis. Vite !

Ils avaient atteint un certain degré de confiance entre eux pour que Harry obéisse sans discuter. Il plongea vers la chambre pour récupérer sa cape d'invisibilité dont seul Remus avait pu lui parler. Drago jeta un œil inquiet et Severus dit simplement :

- Barricade-toi ici pour l'après-midi Drago, avec Ron, Hermione et Ginny dès qu'ils seront là. Les mangemorts arrivent.

- Voldemort ?

- Là, c'est moi qui emmène Harry le voir dans son repaire. Il est soumis au gardien du secret et gardé en permanence par beaucoup de mangemorts. Sauf aujourd'hui où Voldemort les a tous lancé ou presque à l'assaut de Poudlard, préférant arriver pour la curie quelques heures après. On va profiter de l'occasion. C'est la première qu'on ait eu ...

- Vous avez travaillé là-dessus depuis plusieurs semaines ?

- Travaillé sur quoi ? Demanda Harry en revenant avec sa cape à la main.

- Comment te donner une opportunité d'être face à Voldemort sans trop de mangemorts autour de lui. C'est aujourd'hui et maintenant, Harry, répondit brutalement Severus.

- Les mangemorts ? Demanda-t-il âprement, pressentant le pire.

- Ici, Poudlard va livrer son combat et toi le tien ...

Harry jeta un œil paniqué à Drago, et soudain ce dernier sut pourquoi son parrain lui avait dit qu'il serait le bras qui tiendrait le bras d'Harry. Il se rapprocha vivement de son compagnon qui était pétrifié et lui prit le visage entre les mains :

- Bon, mon petit lion, maintenant tu m'écoutes bien. Tu fais ce que tu veux, tu utilises toute la magie que tu veux maintenant, mais tu nous débarrasses de l'autre abruti. Et tu vas me faire le plaisir de lui empoisonner le cerveau avec des images de notre vie intime, vu ? Il ne supportera pas ça et il te fichera la paix. Je t'attends de pied ferme avec Narly, et si jamais tu as l'audace de ne pas revenir vivant, je te jure que je retournerai la bibliothèque avec Hermione s'il le faut, mais je trouverai un moyen de te pourrir ton existence au delà de la mort, vu ?

- Drago, pressa Severus, on doit y aller maintenant !

Drago prit le temps d'écraser la bouche d'Harry avec la sienne avant de le relâcher quelques secondes plus tard.

- File maintenant, parvint-il à articuler d'une voix rauque, et n'oublies pas : tu reviens vivant, Harry !

Harry ne put qu'hocher la tête et quitta la pièce après un bref regard sur Narly, dont le petit visage reflétait toute l'angoisse. Ce fut elle qui tira Drago de sa torpeur en pleurnichant :

- Papa Drago ! Il va où Papa Harry ?

- Il va ... trouver quelqu'un mon ange. S'il le trouve, nous pourrons vivre tous les trois dans le château sans se cacher mon ange ! Viens, maintenant, tu dois terminer de manger, toi.

- Et toi, Papa Drago ?

- Je n'ai plus faim mon ange.

Quelques minutes plus tard, Remus faisait son apparition avec Ginny, Hermione et Ron. Drago n'avait jamais vu ce visage au lycanthrope. Dur, tendu. Il jeta un bref :

- Accio carte des maraudeurs.

Drago fit avec surprise un vieux parchemin parvenir de leur chambre dans la main de Remus.

- Je jure que mes intentions sont mauvaises, dit-il encore en pointant sa baguette vers le parchemin.

- Bien, reprit-il, maintenant vous utilisez la carte pour savoir qui est derrière la porte, et vous vous barricadez. A la demande de Dumbledore, quoi qu'il se passe, vous n'ouvrirez que lorsque Fumseck vous le dira à l'aide du plume. Vu ?

Les quatre hochèrent la tête difficilement.

- Une dernière chose. Ron, Hermione, Ginny. Je sais que ce n'est pas facile pour vous, mais il faut que vous soyez conscients de quelque chose. Narly doit absolument en réchapper, avec Drago pour l'élever, quoi qu'il vous en coûte. Elle porte en elle la protection que porte Harry, sûrement parce que c'est lui qui l'a porté dans le futur d'où elle vient. Donc si Harry échoue, peut-être pourra-t-elle y arriver d'ici quelques années. D'où l'importance qu'elle s'en sorte vivante.

- Et toi, demanda Drago, qu'est-ce que tu vas faire ?

- Je dois aller au combat, les forces sont déjà très déséquilibrées. Voldemort a vidé son manoir, ce qui donne sa chance à Harry, mais le prix à payer va être élevé ici.

Sitôt qu'il fut parti, Hermione ne perdit pas son sang-froid et commença à organiser leur défense. Elle chargea Ginny de s'occuper de Narly, tandis qu'ils déplaçaient à trois les meubles et plaçaient les sorts de protection sur l'ensemble de l'appartement. De longues heures d'attente les attendaient, les yeux rivés sur la carte du maraudeur d'où ils pouvaient suivre les combats.

Harry suivit Severus le cœur au bord des lèvres. Lorsque celui-ci jura en voyant les mangemorts déjà à la grande porte, il lui demanda :

- On va où ?

- En dehors du château pour que je te transplane.

- Près-au-Lard, c'est bon ?

- C'est loin, et de toute façon, il faut passer cette porte ...

- Non, viens, rétorqua Harry à voix basse en partant dans l'autre sens. Il me semble que tu veux m'emmener à Voldemort, non ? Argua-t-il alors que Severus hésitait. Alors tu pourras me mettre en retenue après si ça te chante, mais pour l'instant, je connais un chemin qui va à Près-au-Lard sans passer par la grande porte.

Severus fronça les sourcils mais le suivit. Ils courraient dans les couloirs, sans se soucier des élèves qui les regardaient passer, affolés. Arrivé devant la sorcière borgne, Harry chuchota le mot de passe et la statue pivota tandis que Severus grimaçait. Il s'engouffra néanmoins sans hésiter dans le passage derrière Harry qui commença à courir dans le tunnel. Il connaissait bien le chemin et Severus avait l'air d'être pressé. Arrivés à mi-chemin de Près-au-Lard, Harry sentit Severus le tirer par la manche et il dit simplement :

- On est suffisamment loin, maintenant, pour être hors des protections de Poudlard. Tu t'enveloppes maintenant dans ta cape, Harry, et tu tiens ta baguette en main.. Je vais nous transplaner directement devant Voldemort. Tentes de garder ton effet de surprise autant que tu peux pour voir où il se trouve exactement, et ensuite n'hésites pas, attaque directement. Utilises tous les sorts que tu connais. Et le mouvement pour le sectumsempra est le même que pour l'avada, vu ?

Harry hocha la tête devant cette permission implicite.

Il vit Severus vérifier soigneusement la position de sa cape, puis lui poser fermement la main sur l'épaule avant de transplaner avec lui. Cette sensation de compression fit grimacer intérieurement Harry. Il serra encore un peu plus sa baguette dans sa main. Dès qu'il sentit ses deux pieds au sol, Harry s'écarta vivement de Severus qui se retournait déjà vers Voldemort.

- Severus, siffla celui-ci, enfin tu ... mais ... Comment as-tu osé ? Hurla-t-il alors.

Harry sut que Voldemort ressentait sa présence, mais il n'en avait cure pour l'instant. Il avait vu qu'il restait tout de même quatre mangemorts, dont cet ordure de Pettigrew, dans la salle. Cinq contre deux, c'était tout de même dur ! Il décida de garder sa cape le plus longtemps possible. L'un des aurors avec qui il avait travaillé, lui avait indiqué qu'une bonne solution en combat était de toujours rester en mouvement pour éviter les sorts plutôt que de se fatiguer à les parer. Il commença donc son ballet mortel en ne sortant que sa baguette de sa cape. Sachant que ni Voldemort, ni les autres mangemorts n'auraient de pitié pour eux, il visa le premier mangemort et prononça brutalement sans hésitation :

- Avada Kedavra.

Il entendit la rage de Voldemort lorsque son serviteur se vit frappé par le rayon vert. Sa cicatrice commença à le brûler. Aussitôt, il contra avec les images de sa première nuit avec Drago, encore et encore. Il bougeait sans cesse, tout en pensant à Drago. Les éclairs rouges et verts fusaient autour de lui, mais il est difficile d'atteindre un adversaire dont on ne voit que la baguette ! Severus ployait sous un doloris de Voldemort dont le visage était crispé par la rage. Il fallait qu'il en élimine encore un avant de s'occuper de Voldemort. Pettigrew se tenait à deux mètres de lui avec un sourire mauvais sur le visage. Harry jeta en même temps sa cape sur Severus qui se tenait non loin de là, puis enchaîna :

- Avada Kedavra - Stupefix - Crucio - Incendio

Le premier rayon vert partit droit vert le dernier maraudeur, les trois sorts suivants en direction de Voldemort qui dut se jeter violemment en arrière pour les éviter, et ainsi libérer Severus de l'emprise du doloris. Harry eut ainsi le temps de pointer sa baguette vers Severus et la cape et de penser fort :

- Accio Severus et la cape ensemble.

Un raclement, un déplacement, et recommencer. La pluie de sort continuait autour de lui, mais maintenant, Severus était un peu plus hors de danger, invisible, il pourrait se reprendre et reprendre le combat.

Il sentit alors une vive brûlure sur le bras et sa tête se mit aussitôt à tourner. Pas bon, ce sort, pas bon du tout ! Il vit tout de même un éclair vert partir de nulle part, et fut soulagé. Ne restaient que Voldemort et un mangemort face à eux.

Il sentit ses jambes commencer à se dérober sous lui. Il ne savait pas ce quel était ce maudit sort qui l'avait frappé, mais il pressentait la mort à brève échéance s'il ne pouvait plus bouger pour se défendre. Il rassemble d'un seul coup toutes ses forces et hurla comme un damné en direction de Voldemort :

- Sectumsempra - Avada Kedavra.

Il n'avait presque pas fait de pause entre les deux mots, ce qui eut pour effet de faire partir de sa baguette un sort de deux couleurs enlacées : vert et violet se précipitaient en direction de Voldemort qui avait commencé à bouger pour s'y soustraire. Mais qui n'avait pas vu l'éclair blanc de pétrification partir de la baguette de Severus. Et donc il se figea en regardant arriver l'éclair bicolore qui le frappa de plein fouet. Ce double sort sembla faire voler en éclats la pétrification de Severus et Harry commença à voir Voldemort vaciller, tandis que du sang commençait à perler de son visage, de ses mains. Harry était en train de tomber par terre, ses jambes ne le portant plus lorsqu'il recommença en articulant le plus distinctement possible :

- Sectumsempra ! Avada Kedavra !

Les deux sorts partirent distinctement. Eclair violet suivi d'un éclair vert. Il sentit vaguement un nouveau sort le frapper par derrière mais ne s'en préoccupa pas. Il attendait les effets des sorts sur Voldemort. Le sang jaillit brutalement du corps de Voldemort une fraction de seconde avant que l'éclair vert ne le frappe. Il tomba à la renverse dans un hurlement qui s'arrêta net. Harry ne pouvait plus lutter contre la vague d'inconscience qui s'abattait sur lui. Il sombra.

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