Chapitre 52: l'amour selon Drago

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Le lendemain, Dumbledore vint voir Drago à l'appartement juste après le petit déjeuner.

- Les vacances sont avancées, M. Malefoy. Vous allez donc pouvoir veiller sur Harry à Londres directement. J'ai déjà averti Mme Weasley, le Square Grimmaud sera prêt pour vous, Narly, les enfants Weasley et Mlle Granger. J'ai expliqué aux Weasley la nature de votre relation avec Harry, ainsi que votre paternité commune. Vous trouverez avec eux le réconfort dont vous avez besoin, et Narly aura l'attention dont elle a besoin aussi.

- Le Square Grimmaud ?

- C'est le siège de l'Ordre. J'ai pu voir la marque de Severus cette nuit, elle s'estompe lentement, ils semblent avoir réussi. J'attends son réveil pour trouver le corps de Voldemort avec le ministère de la magie. Autre point positif, les mangemorts paniquent à la prison d'Azkaban, sûrement parce que leur marque s'estompe aussi.

- Quand part-on ?

- Les Weasley et Mlle Granger ne vont pas tarder. J'ai exceptionnellement fait relier la cheminée de votre appartement avec celle du Square Grimmaud. Attendez-les et allez-y. Les parents de Ron et Ginny sont déjà là-bas.

Drago réalisa avec horreur qu'il fallait qu'il fasse les bagages de Narly cette fois, travail qu'il avait soigneusement laissé à Harry à Noël. Narly voulait tout emporter, et lui ne voulait emporter que le minimum.

A leur arrivée, Ron, Hermione et Ginny les trouvèrent en pleine dispute sur l'utilité d'emporter une jolie robe rose. Ils pouffèrent de concert en les surprenant tous les deux avec rigoureusement la même mimique sur le visage. Narly ne pouvait renier son héritage, encore une fois.

- Ginny ! Papa Drago veut pas que je prenne ma robe rose. Je peux, hein, je peux ?

- Montre-moi ce que vous avez déjà mis dans ta malle, dit Ginny en riant.

Elle refit entièrement la malle de Narly sous l'air courroucé de Drago. Mais celui-ci fut soulagé lorsqu'elle annoncé qu'elle en avait terminé dix minutes plus tard.

Drago prit Narly dans ses bras pour prendre avec elle la poudre de cheminette. Il était ravi car Ron était obligé de porter sa malle en plus de la sienne. Narly ne broncha pas pendant le tourbillon dans la cheminée, preuve qu'elle avait eu l'habitude de ce moyen de transport. Il s'apprêtait à ouvrir la bouche pour au moins saluer la personne qui devait être Mme Weasley quand Narly le prit de cours en hurlant et en se tortillant dans ses bras pour descendre :

- Mamie Molly ! Je veux un bisou !

Mme Weasley le regarda d'un air effaré qu'il ne remarqua pas, tout occupé à faire de même avec Narly. Celle-ci s'était déjà jetée dans les jambes de Mme Weasley en tendant ses bras vers le haut. Une fois dans ses bras, il vit Narly jeter avec confiance ses bras autour du cou de la femme qui la serra contre elle par automatisme mais aussi avec surprise. En effet, bien qu'elle soit venue en début d'année pour leur donner son avis concernant son éducation, Mme Weasley n'avait pas eu le temps de voir la petite fille. Elles se rencontraient donc pour la première fois aujourd'hui, si on exceptait le futur ou le passé de Narly. Ron, Hermione et Ginny ne purent cacher leur stupéfaction en contemplant le tableau à leur arrivée.

- Bien, se reprit Mme Weasley, puisqu'il est évident que cette petite fille me connaît, elle n'aura aucun mal à rester avec moi quelques heures, d'autant que Ginny va rester avec moi. Ron, Hermione et Drago, vous allez à Sainte-Mangouste. Drago, voici un papier dont tu auras besoin pour pouvoir revenir ici, puisque la maison reste sous le sort de fidelitas. Et maintenant dépêchez-vous de me rapporter des bonnes nouvelles. Je vous attends pour déjeuner à midi, c'est clair ?

Drago fut poussé vers la sortie par Ron et Hermione sans bien s'en rendre compte. Il finit par dire :

- Elle est toujours comme ça ?

- Oh oui. Dès qu'Harry est en jeu, les ordres pleuvent encore plus qu'à l'habitude. Cela fait longtemps qu'on sait qu'elle le considère comme un septième fils, dit Ron simplement. Et avant de commencer à te rebeller, je te signale que c'est la seule à pouvoir encore faire obéir les jumeaux.

- Non, ils savent comment faire ? Demanda Drago interloqué.

- Face à maman, je ne vois pas bien qui n'obéirait pas. Et je ne suis même pas sûr que ton parrain y arriverai, rétorqua Ron. Bon, on y va ou on couche ici ?

A leur arrivée à Sainte-Mangouste, ils furent pris dans un tourbillon médiatique. Tous les journalistes savaient qu'Harry était là, et tous voulaient des nouvelles. Il y eut plusieurs mouvements de surprise lorsqu'il virent ce trio arriver, car Harry et Drago n'étaient pas réputés pour être amis. Drago prit ce que Ron appela par la suite son plus bel air hautain Malefoy pour passer les journalistes sans desserrer les dents. Ron baissa la tête mais le suivit sans hésiter, entraînant avec lui Hermione qu'il avait prise par les épaules. Plusieurs aurors avaient été placés à l'entrée de Sainte-Mangouste pour prévenir les débordement, mais ils ne firent aucune difficulté pour les laisser entrer, au grand dépit de plusieurs sorciers qui devaient faire la queue pour justifier leur entrée dans l'établissement. Arrivés au quatrième étage, Drago n'eut pas de mal à savoir dans quelle salle était Harry. C'était la deuxième à être gardée par deux aurors, l'autre étant celle où il avait vu Severus dans la nuit. Il se dirigea sans hésiter vers la porte, tandis qu'Hermione retenait Ron en disant à haute voix :

- Tu nous diras quand on pourra y aller.

Drago ne se retourna pas pour cacher son émotion, mais hocha la tête. Il était soulagé d'être seul pour voir Harry la première fois. Merlin, dans quel état pouvait être son petit lion ? Lorsqu'il entra, une infirmière qui était à son chevet se leva aussitôt.

- Ah, M. Malefoy. Le professeur Dumbledore nous a prévenu que vous viendriez le voir. Vous pouvez venir autant que vous le souhaitez.

- Co … Comment va-t-il ? Articula Drago avec difficulté.

- Je vais avertir le médicomage pour qu'il vienne vous expliquer, répliqua-t-elle doucement. En attendant, vous pouvez lui parler autant que vous voulez. Nous ne sommes pas sûrs qu'il entende vraiment, mais si oui, cela lui fera sûrement du bien.

Il fut content qu'elle s'en aille lorsqu'il découvrit Harry étendu dans on lit. Il n'avait jamais fréquenté Sainte-Mangouste et n'était pas du tout préparé à découvrir son petit lion inerte, aussi blanc que ses draps, sauf les cernes qui faisaient deux vilaines tâches noires sous ses yeux. Bon, il n'allait pas non plus pleurnicher, hein ? Son petit lion était toujours vivant, et il allait le houspiller jusqu'à ce qu'il ouvre ses beaux yeux émeraudes.

- Bon, reprenons mon petit lion, dit-il doucement d'une voix un peu tremblante en prenant la main d'Harry entre les siennes. Tu t'es encore débrouillé pour arranger mes ordres à ta sauce, ce qui te vaut d'être à Sainte-Mangouste. Dans ma tête, revenir vivant, ce n'est pas revenir cloué dans un lit d'hôpital, Harry. Heureusement, tu as apparemment réussi à faire la première partie du programme, à savoir tuer le responsable du fait qu'on soit obligés de se cacher. Que te dire d'autre ? Ah oui, ma chère tante Bellatrix était chargée de venir chercher Narly pour l'amener à Voldemort. Ils avaient réussi à comprendre qu'elle était ma fille et comme tu avais un peu agacé l'autre avec tes pluies de gallions, ils ont vu là une bonne occasion de mettre la main sur la fortune Malefoy. Seulement, ma chère tante s'y est tellement bien prise qu'elle a fait paniquer Narly encore plus que chez ton oncle et ta tante. Tu verrais la pagaille qu'elle a mis dans sa chambre en faisant tout voler partout ! Mais cela a eut deux bons effets : j'ai enfin pu la stupefixier ainsi que deux autres, et j'ai de quoi me payer la tête de Ron pendant plusieurs années rien qu'en me remémorant sa mine lorsqu'il est sorti de dessous le lit une fois que Narly s'est calmée. A hurler de rire tellement il était ahuri, mon petit lion. Dernière chose, Severus a réussit à te transplaner ici. Il n'est pas au mieux de sa forme, mais, bien entendu, il est en meilleur état que toi. Ce qui ne m'étonne pas, j'ai toujours dit que les serpentards étaient les plus forts physiquement. Encore une fois, j'avais raison ! Bien, maintenant, passons à la liste de choses que je vais faire avec toi dès que tu vas ouvrir une paupière.

Drago parla ainsi de longues minutes à Harry avant de lui dire simplement :

- Bon, maintenant, je vais te laisser avec Ron et Hermione qui doivent trépigner derrière la porte. Je vais aller voir Severus. Mais je te préviens, je vais revenir ici très souvent et tu as intérêt à rapidement m'ouvrir tes yeux. Comme cela je viendrai encore plus souvent. Et crois-moi, je vais être bien plus têtu que toi, tout borné que tu sois !

Il termina en l'embrassant doucement sur la bouche.

Il venait de sortir de la chambre lorsque le médicomage arriva.

- M. Malefoy ? André Pimkunt, médicomage, dit-il d'un ton pincé et hautain. Le professeur Dumbledore m'a recommandé de vous parler directement de l'état de santé de M. Potter, ajouta-t-il d'un ton dubitatif en jetant un regard en coin à Ron et Hermione.

- M. Weasley et Mlle Granger peuvent aussi savoir tout ce qui concerne l'état de santé d'Harry, dit Drago froidement. Que pouvez-vous nous dire ?

- Je vous passerai sur les termes techniques, dit-il pompeusement, ce que je peux …

- Ne passez pas les termes techniques, coupa Drago. Je veux comprendre exactement ce dont Harry souffre, combien de temps il va mettre pour s'en remettre et s'il y a des séquelles possibles.

- M. Potter a plusieurs nerfs lésés, principalement au niveau des jambes. Nous lui administrons une potion pour régénérer l'enveloppe autour de ces nerfs, mais cela prendra plusieurs semaines. Nous avons aussi diagnostiqué une lésion identique au niveau des liaisons nerveuses du cerveau, ce qui explique son inconscience actuelle. Mais nous n'avons aucune idée de savoir si la potion peut agir sur ces liaisons au cerveau ou non.

- Une potion ? Releva Drago.

- Oui. La recette nous en a été fournie par le professeur Dumbledore la nuit dernière, mais elle est extrêmement compliquée.

- Dans combien de temps va-t-il se réveiller ? Demanda âprement Drago.

- Je viens de vous le dire, nous ne savons pas si la potion agit sur les liaisons du cerveau, donc nous ne savons pas quand il se réveillera, s'il se réveille.

- Et ses jambes ? Demanda Hermione tandis que Drago serrait les dents pour ne pas montrer son émotion.

- Il faudra au moins plusieurs semaines pour qu'il puisse remarcher. Maintenant, vous m'excuserez, mais j'ai d'autres patients à aller voir. Dont le particulièrement irascible qui a amené M. Potter ici !

Ron et Hermione ne purent retenir leurs sourires malgré l'angoisse qui les étreignaient. Drago fusilla le médicomage du regard et dit d'un ton glacial :

- Celui qui a amené Harry Potter ici est mon parrain, Severus Rogue. Et vous avez intérêt à le soigner correctement au plus vite. Cela permettra à Harry d'avoir sa potion pour ses nerfs correctement faite, difficile ou pas ! Alors vous avez intérêt à vous dépêcher de le remettre sur pieds, sans quoi votre carrière à Sainte-Mangouste pourrait bien se terminer-là. N'oubliez pas que la charge de participant au conseil d'administration de l'hôpital est héréditaire chez, les Malefoy, que je suis majeur et mon père en prison, donc c'est moi qui siège au conseil d'administration, vu ? Alors, ouste, remettez Severus Rogue sur pieds rapidement, et dès qu'il en manifestera le besoin, vous transformerez sa chambre en laboratoire de fabrication de potions, vous lui donnerez la recette et vous administrerez ensuite la potion préparée par ses soins, et non pas un ersatz raté par vos collègues, vu ?

Le médicomage, Ron et Hermione étaient sidérés. Le premier par la mention du conseil d'administration. Les deux autres par l'aplomb de Drago. Le médicomage passa d'une attitude hautaine à une attitude servile ce qui outra Hermione qui le fit savoir rien que par l'expression de son visage. Mais il fila sans demander son reste vers la chambre de Severus après avoir fait une petite courbette devant Drago sous le regard ébahi de Ron.

- Une dernière chose, le rappela Drago froidement. Pas un mot sur les visiteurs d'Harry à quiconque, c'est clair ?

- Drago, siffla Hermione outrée. Tu n'as pas honte d'agir de la sorte ? De menacer ce pauvre médicomage ?

- S'il était sûr de ses compétences, il n'aurait pas détalé ainsi comme un lapin. Enfin tu l'as entendu Hermione. J'ai tout comme l'impression qu'ils donnent à Harry des potions à moitié raté ! Ce n'est pas comme cela qu'il va guérir. Alors si Sev est moins dur à guérir, ils vont commencer par lui, ensuite, Sev va lui concocter sa potion et Harry va se réveiller, par Merlin. S'il faut que j'use et que j'abuse de mon nom et de ma position pour que Harry ait le meilleur traitement du monde, je le ferai sans l'ombre d'un remord, Hermione. C'est les vacances ? Parfait, j'irai faire un tour au conseil d'administration là-haut pour être certain qu'Harry va bénéficier des meilleurs spécialistes pour le sortir de là !

Hermione et Ron avaient compris auparavant combien Harry pouvait être attaché à Drago. Ils comprirent en cet instant que l'attachement était totalement réciproque. Drago se servait de toutes ses armes, y compris les plus déloyales pour atteindre son but : soigner Harry au mieux.

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