Chapitre 6: rencontre

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Harry avait assisté hébété à l'échange. Merlin ! C'était son professeur de potions qui les avaient aidés dans cette … aventure ?

- C'est un piège ! Hurla-t-il. Ils m'ont forcé à la boire cette potion ! Ils sont de mèche tous les deux ! Qu'ils se débrouillent maintenant !

- Quoi ? Eructa Drago sortant de sa transe. Et pourquoi donc je me serai abaissé à faire cela Potter ? Tu ne crois tout de même pas que c'est pour tes beaux yeux, non ?

Non, mais qu'est-ce qu'il sous-entendait par là ? Qu'il trouvait les yeux de Potter beaux ? Merlin, qu'on l'enferme immédiatement à Sainte-Mangouste pour ce genre d'idée. Cependant Harry hurlait encore plus fort :

- Parce que si tu m'avais demandé mon avis, ma réponse aurait été toujours la même ! Non, non et NON !

La dispute fut brutalement stoppée par une voix enfantine qui hurla :

- Papary ! Papadago ! Tonton Sev !

Harry était le plus près de la petite fille, ce fut dans ses genoux qu'elle se précipita d'abord. Au delà du choc d'avoir deux bras menus qui se pendaient aux siens, une bouche qui hurlait à plein poumons Papary, il fut ébranlé de voir sur dans petit visage deux grands yeux émeraudes. Effectivement, il regardait bien ses yeux dans ce petit minois fin qui lui souriait à pleines dents. Et la petite fille semblait heureuse de le voir.

Il la prit assez maladroitement sur ses genoux et reçu un bisou mouillé sur la joue en récompense. Et avant qu'il ait pu dire un mot, la tornade blonde dégringolait déjà de ses jambes pour aller se jeter dans celles du serpentard tant haï avec le même ravissement dans la voix lorsqu'elle cria Papadago que lorsqu'elle l'avait clairement appelé lui Papary.

Drago était encore sous le choc et même s'il manqua de ricaner ouvertement lorsque la petite fille se jeta sur les genoux de Potter, il fit nettement moins le fier lorsqu'elle abandonna les genoux dudit gryffondor pour se jeter dans ses jambes et tendre désespérément les bras vers le ciel. Elle n'espérait tout de même pas qu'il allait s'abaisser à la prendre dans ses bras, non ? Mais alors qu'il la toisait sans ménagement, il sentit pour la première fois son cœur s'arrêter de battre lorsque les yeux verts de la petite fille s'embuèrent de larmes et qu'elle balbutia :

- J'ai fait tout ce que tu m'as dit. J'ai pris Souricette quand tu as lancé le Pototemps, j'ai même pas eu peur dans le tourbillon qui a duré longtemps longtemps, j'ai cherché tonton Sev et je l'ai trouvé. C'est bien, dis ? J'ai pas fait de bêtise ?

Il fit alors ce que son père n'avait jamais fait avec lui, mais il était poussé par il ne savait quel instinct contre lequel toute son éducation se rebellait. Il se pencha pour prendre la petite fille sous les épaules et ainsi l'asseoir à califourchon sur son ventre. Son bras trouva immédiatement sa place sous la petite fille pour la maintenir plus aisément. Ces yeux verts … Pour un peu il se noierait dedans !

Il finit par croiser le même regard vert qui émanait du gryffondor stupidement avachi sur sa chaise. Il avait encore le visage colérique et en même temps il semblait retourné lui aussi par le contact avec … elle. Il n'avait même plus le cœur à lui lancer d'insultes, cela lui semblait inapproprié avec cette petite tête posée sur son épaule ! Cette petite fille venait de poser dans son cœur la graine du doute même s'il n'en avait pas encore conscience.

La vision de Drago portant dans ses bras la petite fille, il n'arrivait pas à employer son prénom, le regardant sans l'insulter, sans ce regard habituellement méprisant ou arrogant, fit réagir Harry. Il se remit debout et demanda d'une voix lasse :

- Bon, et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

- Tout d'abord, dit lentement Dumbledore, nous vous avons aménagé un appartement pour vous trois. Non, il est inutile de me regarder comme cela, messieurs, Narly doit rester près de vous. Elle a besoin de vous deux. Et vous n'allez pas passer votre temps à courir du dortoir des gryffondors à celui des serpentards. D'ailleurs, afin d'éviter toute jalousie, cet appartement, situé au premier étage, est à égale distance des salles communes des deux maisons. Cet appartement dispose de trois chambres, une pour chacun de vous qui ouvrent sur la chambre de Narly.

- Mais Papadago et Papary dorment dans le même lit, demanda Narly avec de grands yeux, comment ils vont faire ?

Harry se sentit rougir d'une façon qu'il n'avait jamais ressenti auparavant tandis qu'il voyait pour la première fois le serpentard prendre aussi une belle teinte rouge brique. Drago de son côté faillit hurler toute sa rage d'être coincé dans cette situation, mais malheureusement, il semblait s'y être mis lui-même quelques années dans le futur.

- Narly, dit-il un peu brutalement, de là où tu viens, je dors peut-être avec Po … enfin … Harry.

Il dut prendre une profonde inspiration pour effacer le goût amer du prénom du gryffondor. Il s'apprêtait à continuer, lorsque la voix rauque d'Harry prit le relais à son grand étonnement en fixant la petite fille du regard :

- Narly, tu dois comprendre que Mal … bon, Drago a lancé un sort sur ta peluche qui t'a fait revenir quelques années en arrière. Au moment où … Drago et moi n'avons pas les mêmes relations que ce que tu connais. Donc, non, nous ne dormons pas ensemble. Donc l'appartement …

- sera bien pour toi Narly, termina Drago péniblement. Tu pourras venir nous voir chacun dans notre chambre, d'accord ?

Harry eut la sensation une très bref instant de voir un éclair rusé passer dans les yeux verts qui le regardaient. Avant qu'une expression enfantine ne recouvre le visage. Il en garda une impression bizarre.

Dumbledore reprit la parole en camouflant un sourire :

- Le professeur Rogue va vous montrer vos nouveaux quartiers. Vous déménagerez vos affaires dès ce soir. Vous continuerez vos cours normalement, mais vous aurez à vous occuper de votre fille pendant vos temps libres. Nous vous avons affecté une elfe, Matty, qui s'occupera de Narly pendant vos cours et lorsque vous aurez besoin d'un peu de calme pour faire vos devoirs. Mais je veillerai personnellement à ce qu'elle ne soit pas à seule à s'occuper d'elle. Et bien entendu, vous prendrez vos repas avec elle.

- Mais … Dans la grande salle ? commença Drago en balbutiant. Là c'en était trop. Tout le monde allait être au courant de son infortune ?

- Non, M. Malefoy, vous prendrez vos repas dans votre appartement. Ne mettez que vos plus proches au courant. Et cela te concerne aussi Harry. Je n'ai pas la moindre idée de la raison qui vous a poussé ainsi dans je ne sais combien d'années à vous séparer ainsi de votre fille, mais tant que nous ne le saurons pas, il sera prudent que le minimum de personnes soient au courant de vos liens de parenté avec Narly. Je trouverai une explication pour l'ensemble des élèves.

Drago et Harry étaient pétrifiés : ils n'allaient pas devoir manger en tête à tête avec la petite fille matin, midi et soir, non ?

- Je suis sûr messieurs que cela vous permettra grandement d'apprendre à vous connaître.

Le directeur s'éloigna sur ces dernières paroles qui résonna comme une marche funèbre à leurs oreilles. Rogue leur fit le signe impératif de le suivre.

Drago aurait bien voulu poser la petite fille pour suivre son parrain, mais celle-ci était fermement accrochée à son cou. Et lorsqu'il se pencha pour tenter de l'obliger à se mettre sur ses jambes, elle se contenta de s'accrocher encore un peu plus, le mettant au défi de la faire marcher.

Harry était tout à la fois amusé et horrifié du comportement de la petite fille. Car il ne doutait pas que si pour l'instant elle s'était réfugiée dans les bras du serpentard, son tour viendrait aussi, sûrement bien trop vite à son goût. Il se rappela tout à coup l'arrivée brutale de la petite fille dans l'infirmerie. « Tontonsev », il n'avait pas rêvé, non ? Il regarda avec appréhension son professeur de potions qui le fusillait du regard tout en pointant son doigt vers la sortie de l'infirmerie. Merlin, il n'allait pas se retrouver avec les deux serpentards sur le dos, non ?

- Venez, dit brutalement Rogue, je vais vous montrer vos appartements.

- Severus, gémit Drago. Tu me fais une blague, hein ?

- Drago ! Cracha celui-ci en retour. Tu hésites encore à savoir si tu préfères les filles ou les garçons. Tu devrais être heureux de savoir que tu vas te décider finalement !

- Mais … mais …

- Mais quoi ? Grinça encore le maître des potions. J'ai encore une bonne nouvelle pour toi, tu as aussi fait ce que tu veux faire actuellement. Tu es devenu mangemort. Sauf que selon … elle … tu es tellement emballé du résultat que tu renvoies ta fille ici pour t'éviter de faire cette abomination. Avec la bénédiction de ton cher et tendre !

Le ton était on ne peut plus insultant et ironique envers Harry.

Celui-ci ne comprenait guère l'attitude des deux hommes qui semblaient être bien plus proches que d'habitude. Devant son air ahuri, Rogue lui jeta un œil encore plus exaspéré que d'habitude :

- Potter ! Pour votre gouverne, et bien que cela ne vous regarde pas. Enfin, que cela ne vous regardait pas, sachez que je suis le parrain de Drago !

- C'est tonton Sev, pépia la petite voix de Narly dans le cou de Drago. L'est gentil tonton Sev. Dis, tonton, tu me montreras le cachot où tu as embêté Papary quand tu lui apprenais tes potions ? Et le sablier rouge où tu t'amusais à enlever des pierres pour l'énerver ? Tu me montreras dis ?

Harry la regarda avec horreur. S'il en doutait encore, Rogue se faisait donc un malin plaisir à lui enlever des points et cela constituait pour lui un amusement ?

Pour une fois, Drago faillit pouffer de rire devant l'expression gênée de son parrain qui venait d'être pris la main dans le sac, ou plutôt le sablier. Le tout sans même arriver à le cacher, un comble pour le maître des cachots !

- Potter, grinça l'intéressé, une seule remarque et je vous mets en retenue jusqu'à la fin de l'année, c'est clair ? Quant toi jeune fille, tu vas me faire le plaisir de …

- Mais pourquoi tu grondes Papary, il a pas fait de bêtise !

Rogue lui jeta un regard polaire que la petite fille ignora superbement pour la plus grande admiration d'Harry. A son grand désappointement aussi, car le fait même qu'elle tienne tête de la sorte à son professeur suggérait une complicité future qui était loin de lui plaire …

Ils terminèrent le trajet en silence jusqu'à un tableau composé de plusieurs enfants qui jouaient ensemble et qui virent arriver Narly avec ravissement.

- Souricette, grogna Rogue et le tableau pivota lentement. Le professeur Dumbledore a choisi ce mot de passe pour que … Narly puisse entrer facilement également.

Il avait prononcé son prénom avec une petite moue de dégoût et en secouant la tête.

Drago s'engouffra rapidement car il était déjà heureux de n'avoir croisé personne dans les couloirs. Il voulait retrouver ses salles de classes, ses camarades le plus rapidement possible pour oublier ce cauchemar.

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