Le camp d'entraînement s'était terminé. Ils avaient repris les cours. Chaque jour Akaashi et Bokuto se retrouvaient sur le toit pour la pause déjeuner.

Les week-ends Bokuto allait chez Akaashi pour bosser. Certes Akaashi avait un an de moins que Bokuto mais il était bien plus doué en études.

Un samedi, vers midi, Bokuto venait de finir un exercice de sciences. Akaashi corrigea sa feuille et alla s'asseoir sur son lit. Bokuto se leva et s'agenouillant par terre, il posa sa tête sur le torse d'Akaashi et enroula ses bras autour du noiraud qui enroula ses jambes autour du dos de son petit ami.

- Journée fatigante hein? Demanda Akaashi. (N.D.A. Sur l'image c'est dit : Mauvaise journée mais j'ai changé pour que ça corresponde à l'histoire)

- Mmmmh... On peut s'arrêter à là?

- Non on ne peut pas Kōtarō.

- Steupléeee!

- J'ai dit non. Tu dois travailler si tu veux avoir ta graduation.

- Mais je veux paaaas...!

- Fais pas l'enfant et comporte toi comme l'adulte que t'es censé être.

- Mmmmh... Je ne vais rien faire pendant un an.

- Qui t'a dit ça?

- Moi. Je ne sais pas ce que je veux faire. Je pense prendre une année sabbatique. Comme ça je peux jouer au volley encore pendant un an.

- Kōtarō.

- Quoi?

- Penses un peu à ton avenir.

- Mais c'est toi mon avenir Keiji.

Les joues d'Akaashi se tintèrent d'un rouge léger. Certes Bokuto lui disait souvent des choses comme ça mais jamais il n'allait s'y habituer. À chaque fois, le gris blanc posait sa tête sur son torse lorsqu'il lui disait ce genre de propos. Donc Akaashi savait qu'il entendait son cœur qui faisait des loopings.

- N'importe quoi.

- Mais c'est vrai!

- Bien sûr. Tu dis ça pour t'échapper à tes révisions.

- Akaaaashi!

Akaashi se permit un rire franc cette fois.

- Qu'est-ce qui te fait rire?

- Ça fait longtemps que tu ne m'as pas appelé comme ça. Ça m'a manqué.

- Jzzbiebsjkd...

- Hein?

- Ldjb...

- Kōtarō?

- ...

- Kōtarō?

Akaashi fit relever un peu la tête de son petit ami et vit qu'il dormait. Le passeur de Fukurôdani soupira, mais un sourire doux étirait ses lèvres. Il se pencha pour embrasser la tête de Bokuto. Il s'allongea en travers de son lit, tirant Bokuto avec lui dans un effort surhumain.

- T'es lourd. Bon allez repose-toi. Tu l'a mérité.

Il commença à caresser les cheveux gris blanc de son capitaine.

- D'un côté je n'ai pas envie de t'aider à réviser... Je sais que c'est égoïste de ma part mais... qu'est-ce que je vais faire pendant un an sans toi...?

La voix d'Akaashi s'était brisé. Il pleura silencieusement, continuant de caresser les cheveux de Bokuto.

Akaashi sentit une main sur ses cheveux. Il ouvrit doucement les yeux et vit Bokuto, allongé à côté de lui, sourire.

- Tu t'es endormi.

- Mmm... il est quelle heure?

- Quatorze heures trente.

- On a dormi deux heures?!

- Toi, tu as dormi deux heures. Je me suis réveillé à treize heures.

- Pourquoi tu ne m'as pas réveillé?

- Bah tu avais l'air fatigué et...

- Hm?

- Tu avais pleuré. Alors je me suis dit qu'il valait mieux te laisser te reposer.

- ...

- Quelque chose ne va pas Keiji?

- ... Je... Si. Si, tout va bien. C'est rien ne t'inquiète pas. J'étais sûrement très fatigué.

- Je suis si fatiguant que ça?

- Tu ne peux pas le savoir.

- ... Désolé...

- Non Kōtarō. C'est comme ça que je t'aime.

- Tant mieux alors! On va manger?

- Hmm.

Bokuto prit Akaashi dans ses bras et descendit les escaliers.

- Kōtarō! Lâche-moi.

- Non.

- Vas-y Bokuto. Lâche-le. Comme ça il va regretter de ne pas être resté dans tes bras. Dit une femme ressemblant à Akaashi passant sa tête derrière le mur cachant la cuisine des Akaashi.

- Maman!

- Rho allez fais pas ton rabat-joie. Depuis le temps que tu voulais sortir avec lui, franchement profites-en maintenant que c'est le cas. Tu me faisais des dépressions à longueur de journée en disant qu'il ne t'aimait pas, que c'était les filles qu'il aimait patati patata.

- Stop! Cria Akaashi rouge jusqu'aux oreilles.

- Les garçons, n'oubliez pas les préservatifs hein? Demanda le père d'Akaashi qui se trouvait dans la cuisine.

- P... papa...!

Cette fois, Bokuto rougit également. Il faillit lâcher réellement Akaashi mais il le rattrapa de justesse.

- Ne me dites pas que vous l'avez déjà fait? Demanda la mère d'Akaashi.

Akaashi mit ses deux mains sur son visage pour cacher sa gêne.

- Non mais vous êtes sérieux les gars? Et sans préservatifs?

- Arrêtes papa! C'est gênant!

- Et vous ne vous êtes même pas filmés?

Bokuto se retourna pour faire demi tour mais le père d'Akaashi se mit devant la porte.

- Allez, on vous taquine. Mangez tranquillement.

- Bokuto?

- Oui madame Akaashi?

- Sois doux avec lui s'il te plaît. Parce que je sais très bien que ce n'est pas Keiji qui sera au-dessus.

Le mentionné poussa son assiette et après avoir croisé ses bras sur la table, cacha sa tête.

- Ne vous en faites pas pour ça. Quand on le voit on a que l'envie d'être doux. Répondit Bokuto malgré sa gêne.

Le jeune couple se dépêcha de manger rapidement et remontèrent dans la chambre du plus petit.

- Désolé pour mes parents Kōtarō.

- C'est rien. Mes parents aussi n'arrêtent pas. D'ailleurs... demain, tu veux bien venir chez moi pour que mes parents me laissent tranquille s'il te plaît?

- Oui bien sûr.

- Merci.

Le lendemain, Akaashi alla donc chez les Bokuto pour officialiser leur relation auprès des parents de Bokuto qui l'adoraient depuis qu'ils s'étaient rencontrés. C'est-à-dire depuis les six ans d'Akaashi.

Leurs parents étaient très amis et donc leurs enfants également.

- Oh bonjour Akaashi! Comment vas-tu?

- Je vais bien. Merci madame Bokuto.

- Combien de fois je t'ai dit de m'appeler Kazuko?

- Oui.

- Tu dis tout le temps ça. Akihiro ne va pas tarder. Kōtarō! Ton copain est arrivé!

Akaashi entendit un bruit sourd à l'étage, puis il entendit une porte s'ouvrir et vit enfin Bokuto qui dévala les escaliers en un temps record. Sauf que, hyperactif comme il est, il loupa la dernière marche et atterrit donc lourdement dans les bras d'Akaashi qui avait bondit pour le rattraper.

- Keiji!

Le dit Keiji lui offrit un magnifique sourire et embrassa son amour. Ils se séparèrent en entendant le bruit d'une photo prise par un téléphone.

- Maman!

- Vous êtes tellement mignons tous les deux! Et Akaashi, on ne te voit pas sourire comme ça nous!

- Maman...?

- Oui Kōtarō?

- Pourquoi tu saignes du nez?

- Oh euh... je reviens. Faites ce que vous voulez. Mais quand même pas l'amour hein? Je ne vais pas survivre sinon.

La journée fut très gênante pour les deux amoureux. Mais cela ne les empêcha pas de s'amuser et de passer du temps ensemble.

Le lundi, à la pause déjeuner, ils se retrouvèrent comme à leur habitude sur le toit. Ils finirent de manger et restèrent adossés au mur. Les deux avaient trois heures de libre en plus de l'heure de déjeuner car certains professeurs faisaient grève.

Akaashi s'allongea en posant sa tête sur les genoux de Bokuto. Ce dernier, irrésistiblement, passa sa main sur les cheveux noirs et soyeux d'Akaashi.

Ils restèrent dans cette position un long moment. Bokuto sentit soudain son pantalon se mouiller au niveau de ses cuisses.

- Keiji?

L'interpellé crispa sa main sur le pantalon de Bokuto et se mordit les lèvres. Pourtant, le mouvement de ses épaules qui se secouaient n'échappa pas au capitaine de Fukurōdani. Il le fit se redresser et l'attira contre lui.

- Eh... qu'est-ce qui ne va pas?

- ... je... je... ne v... veux p... pas... K... Kōtarō...

- Qu'est-ce que tu ne veux pas? Eh Keiji... dis-moi ce qui ne va pas... Keiji. Keiji?

Akaashi venait d'éclater en sanglots sur le torse de Bokuto et il se cramponnait à son uniforme. Bokuto continua de caresser ses cheveux tandis qu'Akaashi était inconsolable.

- Eh Keiji... qu'est-ce qui ne va pas? Qu'est-ce qu'il se passe?

- ... j... eu... as... e... u... ad... eul...

- Shhh... ça va aller... calme-toi. Reprends-toi et dis moi calmement ce qui ne va pas. Je n'ai rien compris de ce que tu m'as dit. Si tu ne me dis pas je ne peux pas t'aider.

- M... lai... eul... tarō...

- Keiji... Là... respire.

Bokuto frottait doucement le dos de son petit ami, essayant de le calmer du mieux qu'il le pouvait. Pourtant Akaashi continuait de pleurer toutes les larmes de son corps. Bokuto le laissa pleurer parce qu'il savait que son petit ami avait gardé ses larmes pendant trop longtemps pour craquer ainsi. Lui qui était si impassible.

Lorsqu'Akaashi se calma un peu, Bokuto le garda tout de même contre lui, le rassurant. Le plus jeune fini par s'endormir et Bokuto le fit allonger sur ses genoux, sa tête du côté de son ventre.

Akaashi passa instinctivement ses mains sur le bas du dos de Bokuto pour avoir une meilleure prise.

Lorsqu'il se réveilla, il se retrouva le nez collé sur le ventre de Bokuto. Il releva la tête vers ce dernier qui avait la tête penchée sur le côté, les yeux fermés. Mais il avait sentit Akaashi relever la tête donc il ouvrit les yeux et sourit à son petit ami.

- Ça va mieux?

- Oui...

Akaashi se redressa s'assis face à Bokuto, à califourchon sur ses genoux. Ce dernier le prit dans ses bras, et en lui faisant poser sa tête sur son torse, réitéra sa question.

- Qu'est-ce qu'il ne va pas Keiji?

- ... Je ne veux pas que tu me laisses seul Kōtarō... Je... Je ne veux pas que tu partes... J'ai... p... peur de te v... voir gradué... je sais q... que c'est égoïste de m... ma part... J'ai tellement peur Kōtarō...

- Keiji... mais je ne vais pas te laisser seul... je viendrais souvent voir mon petit Keiji qui sera le nouveau capitaine de l'équipe de Volley. Et puis, on se verra tous les week-ends. Je t'accompagnerai même jusqu'au lycée. On habite en face en plus.

- Oui mais ce ne sera pas pareil... je... je serais seul pour manger et...

- On pourra manger dehors? Je t'attendrais devant le lycée. Ok?

- ...

Quelques larmes coulaient toujours sur les joues du passeur de Fukurōdani.

- Y a autre chose? Dis-moi s'il y a autre chose, Keiji.

- Tu... tu viendras à nos entraînements...?

- Oui bien sûr. Mais tu ne dois pas oublier que ce n'est pas avec moi que tu dois t'entraîner.

- Je... je le sais... mais... juste au début...

- Mais évidemment. Ne t'inquiète pas Keiji. Je serais là pour toi.

- Merci Kōtarō.

- Keiji?

- Oui...?

- Je ne veux plus t'entendre me remercier. C'est absolument normal entre nous. Ok?

- Ok.

.

Le jour de la graduation de Bokuto, ils étaient assis à côtés, dans le grand hall, se tenant la main. Les élèves de dernière année étaient appelés un par un sur l'estrade. Et Bokuto était dans les débuts.

- Kōtarō Bokuto.

Akaashi serra brièvement la main de Bokuto qui, après avoir rendu son étreinte et un sourire, se leva pour se diriger vers l'estrade sous les applaudissements des autres. Après avoir prit leur graduation, les terminales pouvaient sortir du hall s'ils le voulaient.

Akaashi sortit discrètement du hall et attendit que son petit ami sorte.

Bokuto prit sa graduation et sortit du hall, le cœur lourd. Il chercha Akaashi des yeux et le vit adossé à un arbre isolé dans la cour.

Il se dirigea vers celui-ci pour le prendre dans ses bras mais il fut arrêté par la main d'Akaashi qui se posa sur son torse.

- Keiji?

Akaashi, les joues rouges, sortit une tulipe rouge de derrière son dos et le tendit à Bokuto.

- Félicitations Kōtarō.

- ... M... merci Keiji...

Une larme coula sur la joue de Bokuto. Akaashi l'effaça avec sa main et Bokuto prit Akaashi dans ses bras.

- Aucune graduation ne peut rivaliser avec toi Keiji. Tu es la meilleure graduation que je n'ai jamais eu. Je t'aime.

- Moi aussi. Je t'aime Kōtarō.

- Keiji?

- Hmm?

- On ne se sépare pas. On reste ensemble pour l'éternité. Mais ça je te le redirai le jour où je te demanderai en mariage.

- Kōtarō! Gémit Akaashi, enfonçant sa tête encore plus dans le cou de Bokuto.

- Allez les gars! On va faire un dernier entraînement tous ensemble! Cria Konoha.

- On arrive! Répondit Bokuto. Tu viens Keiji?

- Évidemment. Je pourrais en profiter pour te remettre à ta place une dernière fois.

- Keiiiijiii!

Akaashi éclata de rire.

- Après les Akaaashi maintenant c'est les Keiiijii! Dépêche toi. Le capitaine ne doit pas être en retard quand même!