Comme la lune et les étoiles, comme un loup solitaire et un chien jovial.

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(en quelques sorte, le petit chapitre d'hier était un aperçu de celui-ci. Je n'avais pas la force d'écrire hier. S'il y a donc une impression de déjà vu sur certaines phrases, c'est normal. Enjoy your lecture :) ((p.s je suis assez fière.er de ce chapitre !!))



Tant de personnes dans une salle de bal. Les corps si pressés l'un contre les autres que l'air était condensé sur les grandes vitres. Les pas pas de dances sur le parquet et la musique si dense. Les discussions s'envolaient dans les airs, joignant dans un accord joyeux la musique magique se dégageant d'une bande sorcière.

Quoi de plus triste que d'être seul parmi tant de gens en duo, trio, quatuor... Ce sentiment si larmoyant se logeant dans votre poitrine, c'était à occire le cœur. Bien que Remus avait promis, mais il promettait toujours, de venir. Ils n'étaient plus jeunes à présent, et ce moment, ce bal pour le mariage d'un lointain cousin devait être leur instant de répit.

Alors Sirius désespérait, il regardait sa montre à gousset, la rangeait dans son veston puis la resortait pour voir que seulement dix secondes s'étaient écoulées. Quelle chose abstraite, le temps ! Il semble si capricieux, si dangereux et futiles. Il glisse entre les doigts lorsque l'on a le plus besoin, et il s'incruste, comme du sable dans les chaussures, lorsque l'on a besoin qu'il s'en aille. Jamais là au bon moment... Comme Remus.

Sirius alla s'asseoir lourdement sur une chaise haute près du comptoir du bar. Le col de chemise, la cravate et les colliers semblaient menacer la gorge serrée de désespoir et d'impatience de Sirius. Sans parler de sa bague qu'il tenait ornée autour de son doigt. Il la tournait, et retournait, comme si sa soirée était une nuit sans sommeil, où l'on tentait désespérément de trouver sommeil dans diverses positions, dans divers souvenirs.

Le sorcier passa une mains tremblante sur son visage. D'ailleurs, il ne savait même plus s'il dormait la nuit. Le pauvre homme terrorisé se levait en sueur suite à un moment de son existence qui était devenu son pire cauchemars. Avant, lorsqu'il avait été enfant, les souvenirs de ses amis et de leur drôle de manie le faisait sourire et l'aidait à survivre les vacances. Mais maintenant le sourire de James, la confiance de Peter, les rires de Lily... Tout appartenait à une époque révolue qu'il n'avait jamais quitté, qu'il n'avait jamais voulu quitté. Et, en soit, il aimait que ces songes viennent le torturer, car il ne voulait pas les oublier, non, il ne voulait pas oublier leur visage, il ne pouvait pas, il ne voulait pas.

Sirius attrapa d'une main lasse sa tasse et bu du thé. Il ne voulait pas saouler et se montrer en spectacle encore. A la place, il regardait la piste de dance et serrait les dents, esquissant des grimaces.

Voilà alors ce qu'il avait loupé, sa jeunesse pleines de dances et confidences, de joie et de lois que l'on refoulait au fond de son sac. De l'amour pendant les jours et des sentiments à minuit. Danser jusqu'en avoir mal au pied, rigoler jusqu'à crever. Vivre pleinement, avec son âge... Lui n'avait connu que la tristesse, il avait oser espérer emporter avec lui à Azkaban des souvenirs joyeux de sa familles d'amis, mais la vie en avait décider ainsi. Il partait avec un creux béant dans la poitrine et revenait avec la moitié de lui même. Comment Remus pouvait même l'aimer...s'il l'aimait toujours bien sûr.

Il était fou, la nuit il hurlait en se réveillant, secouer par les bras de Remus qui pleurait en essayant de le délivrer de sa souffrance de sommeil. Ils pleuraient ensemble. Bien trop souvent. Ils ne parlaient même plus, leur rides à leur si jeune âge, leur souffrance, leur larmes, corps, esprits et cernes... Tout dissimilait la fatigue. Comme la vie pouvait-elle leur demander de vivre quand leur moitié de vie s'était décimé.

Il suffisait d'un homme, assez salaud pour qu'il ne comprenne pas le principe de la magie et du respect, qui soit assez nombrilistes pour penser à ses seules pensées. Il suffisait d'un sorcier sans nez (désolé j'étais obligé.e) pour tuer tout ce que la vie avait de bon. Comme un jardinier qui couperait un rosier et le déracinerait, c'était le vide. C'était comme si on amputait une partie de nous même, une partie qui était partit avec ceux qui étaient enlevés. Si Voldemort avait des horcruxes dans des objets, Sirius en avait dans des personnes. Ils étaient sa force, mais maintenant, on les avaient détruits en trop grand nombres pour que son âme soit pleine.

Il restait Remus, mais il n'était pas là. Et la fête battait son plein. La musique se dégageait toujours mais Sirius en faisait abstraction. Il avait froid. Alors, il se leva et pensa à partir. Il ne manquerait pas, et, à attendre comme cela, il ne faisait que perdre son temps. Il prit son manteau dans le vestiaires et s'avança vers la sortie. A croire que cette soirée ne se démarquera pas des autres, il rentrera chez lui, n'y sortira plus pendant des mois, sauf sous la forme d'un chien, et boira seul, au son d'un piano désaccordé. A croire qu'il était bien tombé bas, la force même de prononcer un sort pour réparer les objets l'avait quitté. A quoi bon réparer autrui quand on ne pouvait réparer son cœur. Il était délavé, saoulé, énervé. Sirius ressentait tellement de chose, trop de chose à la fois...

Dans les couloirs solitaires retentissait ses pas. Il arriva à l'entrée, de jeunes futiles riaient en se tenant la main, gravissant les escaliers menant à la salle de bal.

- On part si tôt, monsieur ?

Sirius se retourna brusquement. Il sentait encore l'air frais de la nuit lui piquer ses joues réchauffées. Et son cœur arrêta de pomper. C'était comme si les douceurs d'étés étaient revenus, comme si les joies d'autrefois retentissait de nouveau dans sa tête comme quelque chose de nostalgique.

C'était Remus.

Avec sa veste marron de velours, et ses cheveux brillant. Ses yeux intelligent et ses cicatrices craquelantes sous son sourire. Il était beau, il était si beau. Sirius couru presque, comme l'enfant qu'il n'avait jamais été, vers Remus et vint se loger entre ses deux grands bras mielleux. Il sentait la sueur, les salles pleines de personne ne l'avait jamais rendu ravi. Les années passés seul l'avait transformé en un vieux loup solitaire. Mais il était venu.

- Oh ! Mais qu'est-ce qu'il y a ? demanda Remus en chuchotant lorsqu'il sentit sous sa main le dos de Sirius tressaillir. Il repoussa doucement son amant par les épaules, et le contempla comme un marin qui cherchait chemin dans les étoiles. Des petites perles de lune glissait sur ses joues et venait se perdre dans ses mains. Sirius pleurait. C'était la tension, sa morosité, tout redescendait d'un seul coup. Il voulait parfois tellement les oublier...

- Tient, j'avais ramener ça pour toi. dit-il, toujours calmement. Il était si prêt, sa grande taille et pourtant ce caractère si évasif, il laissait toute la place que Sirius voulait, il ne brillait que parce que son étoile riait. C'était l'homme parfait.

Sirius sécha ses larmes et rit. C'était un bouquet de camélias rosées. Elles étaient bien sûr enchantées, et ne semblait jamais faner.

- Comme notre amour. chuchota Remus.

Sirius se souvenait et sourit, fendant sa tristesse à coup d'épée. Il y a vingt ans de cela, déjà !, ils avaient fait leur premiers bal ensemble, à Hogwart. Sirius avait porté une camélias enchantées par le même sort à la pochette de sa veste, et lui avait murmuré au creux de l'oreille lorsqu'ils valsaient cette même phrase.

- Je me disais que l'on pourrait aller danser..

- Devant autant de gens ?

Remus inclina sa tête pleine de bonté sur le côté. Il n'aimait pas les foules, en fait, il n'aimait même pas danser. Mais avec Sirius, tout devenait clarté, et toutes ces activités qu'il n'avait jamais apprécié devenait ses préférées.

Alors, comme il y a vingt ans, leur rides, leur souvenirs, tout partit. Comme si ce sort d'anti vieillesse avait marché sur eux. Comme avant, Remus tendit sa main et Sirius l'a prit. Ils marchèrent, yeux dans les yeux, sentant les années remonter dans leur dos. Soudainement, le hall se transformait en couloir d'école où ils avaient tant fugués pour bâtir une maison à leur amour. Ils entrèrent dans la salle, et, peut-être la seule différence avec le passé était que personne ne se préoccupait du fait qu'ils dansaient ensemble. Deux hommes, comme la lune et les étoiles, comme un loup solitaire et un chien jovial, comme des sorciers meurtris.

Ça avait été Remus et Sirius, et ça aurait été toujours Sirius et Remus..

... si la suite n'était pas arrivée.

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