Dorian Gayyyy (part II)

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L'appartement de Remus se trouvait au dernier étage d'un immeuble de 4 étages. Il y faisait sombre et une sorte draps sale semblait séparer la pièce en deux. Sirius compris que ce qui ressemblait à un atelier de peinture était aussi le logement de ce dernier et que derrière ce draps se trouvait sa couche ainsi qu'une malle où était rangé par çà et là ses habits. Pour faire court : il vivait dans la débauche, et Sirius dû admettre pendant un instant regretter d'avoir accepté son offre et d'être monté avec lui.

Quant à Remus, le pauvre artiste  manqua de glisser sur ses propres pinceaux, délaissés au sol. D'une table placée sans soin dans un coin de son appartement, il tire un tabouret, et chassa les écailles de peinture séchées. Il plaça le tabouret au milieu de la la pièce, vide, avec juste devant une toile blanche, et des ustensiles à côté. Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait, comme s'il avait préparé chaque action dans sa tête plusieurs fois avant de les exécuter.

Pendant qu'il préparait le terrain, l'autre faisait un tour de la pièce. Étonnement, bien qu'ils se trouvaient sous le toit, il ne faisait pas si froid. Partout se trouvait des pinceaux, plus ou moins gros avec leurs manches colorés de peinture éclaboussées, des toiles entreposées les unes sur les autres, une maquette en argile ou encore des flacons avec des échantillons pour fabriquer ses couleurs. Distraitement, son regard se promenait, lorsqu'il trouva du papier, jaunâtre mais avec quelques traits gracieux au fusain qui l'intriguait.

Sirius était un homme qui aimait l'intrigue. C'était peut-être pour cela qu'il avait été assez fou pour accepter de le suivre ici. Il chassa alors les autres feuilles au-dessus de celle qui l'intéressait, avant de reconnaître le visage : c'était le siens ! Il était dessiné, si simplement et légèrement... Et pourtant il y avait quelque chose d'original, de beau, et presque d'émouvant... Une vraie beauté vulgaire, à la hauteur de tous les cœurs. Cette hâte se retranscrivait à travers les nombreux petits traits. Mais cela ne donnait pas un air bâclé, au contraire. On avait une vraie impression de mouvement, de réalité. Comme si le lui dessiné allait bouger à tout mouvement.

- Alors, commença la voix profonde de Remus, soudainement près de lui, comment vous trouvez-vous ? J'étais en train de m'entraîner à essquisser un tableau au musée lorsque vous êtes entré. Heureusement que j'avais mon matériel avec moi, j'ai pu vous recopier. Vous aviez cette tristesse seyante ce jour-là... Vous m'avez touché comme personne avant vous. Je savais que je devais vous retrouver et vous faire un portrait propre.

Sirius se retourna et fit face au buste de Remus. Il leva sa tête, les lèvres entrouvertes. Voir ce dessin était comme s'il ne s'était jamais vu dans un miroir avait. Il avait la chance d'apercevoir comment quelqu'un extérieur à lui pouvait le percevoir. C'était presque comme si l'exemplaire était plus beau que réel.

- Que dois-je faire ?


Les mois passèrent et Sirius passait régulièrement chez le peintre. Parfois ce n'était juste pour lui parler après avoir posé pour lui. Le peintre ne parlait pas beaucoup lorsqu'il peignait mais, il aimait qu'on lui parle, pour avoir un fond sonore. Alors, parfois Sirius lui lisait quelque chose. A ce moment là, il pouvait lui raconter sa journée, s'extrapoler sur la circulation londonienne ou annoncer la mort d'un parent, rien ne se mettait en travers de le peintre et son art. En échange, Sirius le regardait peindre. Cela lui permettait surtout de l'observer sans qu'il ne s'en rendre compte.

Ainsi les temps passèrent, et c'est en quelques mois seulement que Remus le convivia avec un enthousiasme grandissant. La peinture était enfin prête.

Sirius enleva sa chemise, et posa pour la dernière fois. Le regard concentré du peintre passa une dernière fois de son model à sa toile, puis, il ne lui laissa pas même le temps de se rhabiller et le tira vers son chef-d'œuvre, comme il l'appelait depuis quelques temps. Le peintre avait tenu à ne pas lui montrer la progression du tableau avant le jour où il serait fin prêt. Alors quand Sirius le découvrit, il en eu le souffle coupé.

- Il te plaît ? Demanda anxieusement le jeune peintre.

Si le tableau lui plaisait... Par où commencer... C'était une toile, grandeur nature.  Sirius se tenait, assis. De ses boucles brunes fines et brillantes, au reflet dans ses yeux, tout était parfait. Il se tenait à la place du pauvre tabouret un fauteuil rouge pourpre, à la place du pantalon se trouvait un tissu blanc, cachant d'une façon provocante son entre-jambes et le haut de ses cuisses. Sur l'accoudoir du siège, présenter comme un trône, Sirius avait son visage tourné de trois-quarts, révélant sa mâchoire et sa pomme d'Adam. Il regardait droit dans l'âme du spectateur.

Le vrai Sirius bascula légèrement de gauche à droite, le regard du tableau le suivait peut importe où il allait.

Sa chevelure de boucles longues tombait gracieusement sur ses épaules, cachant un peu de son torse dénudé à la grecque. Sirius se pencha et y vit les détails, des petits cheveux rebels aux courbes de ses boucles touchaient délicatement sa peau en une onde fervente. Si Sirius ne ne savait pas qu'il s'agissait de lui, il aurait pu croire voir un dieu, ou un héros de ces tragédies grecques que l'on apprend l'existence en étant éduqué.

Sa posture ne semblait pas rigide. Oh non, le Sirius du tableau semblait dominer la pièce. Son visage était appuyé sur sa main, avec une bague en or. Sa peau doucement rosée au niveau des joues se plissait, et se teintait d'ombres.

Malgré sa mâchoire et sa pomme d'Adam nettement dessinés, et sa poitrine dénudée, il avait cette beauté androgyne. Était-ce ces longs cils à la lumière délicate, ou la courbe de ses bras. Il ne savait pas, mais le tout était...

- Sublime. Dit Sirius au bout d'un moment. Ton tableau est sincèrement sublime. Et je ne dis pas ça parce que c'est un tableau de moi. Sa remarque fit rire l'artiste de soulagement, puis, Sirius se tourna pour lui faire face. Est-ce vraiment comme cela que tu me vois ?

Remus sourit au tutoiement mais ne répondis pas. Il inspira mais son souffle était tremblant. Il attrapa le menton de Sirius entre deux de ses doigts et inclina sa tête légèrement sur le côté, comme s'il voulait faire jouer la lumière sur sa pâle chair.

Il était amoureux de son œuvre, de son modèle et tout ce qui s'apprêtait à Sirius Black.

Pourtant c'est ce dernier qui se pencha en premier et l'embrassa. Il ferma ses paupières le temps du contact, puis, aussitôt qu'il recula, il les rouvrit. À travers son regard bleu perdu on pouvait voir le doute qui était monté en une fraction de seconde en lui : avait-il mal interprété les signes ? S'était-il trompé ? C'était agir par intuition encore qui l'avait fait changer de ville. Et il n'avait aucune envie de quitter Londres, encore moins Remus.

Le peintre sondait son regard, le souffle haletant. Il ne s'était pas attendu à ce que le jeune homme l'embrasse. Tout cela semblait si irréel, et pourtant, les lèvres de Sirius sur son cou n'avait rien de plus exquis.

Remus passa ses mains sur le torse nu de sa muse, de son amant, alors que ce dernier continuait de descendre et de le couvrir de baisers. Le peintre passa ses mains dans ses boucles noires, qu'il avait passé tant de temps à peindre, il parcouru encore sa peau de ses mains rugueuses, goûtant la fraîcheur de son teint et embrassant la courbe de son dos.

Encore debout, alors qu'il se livrait à une explosions de sensations retenues, Remus porta un regard au tableau qu'il avait peint : le portrait semblait lui sourire.















Voilà, j'espère que ça vous a plu !!

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