Draft

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

- Mais regarde-moi !

La cri se perdait dans l'espace coffin des dortoirs.

- Qu'est-ce que tu veux dire par "regarde-moi" ? criait Sirius, sa gorge déchirée par son cri qui cachait un sanglot. Il avait l'impression que la douleur le transperçait comme une la fameuse épée de Godric Gryffindor.

Sirius ferma la porte derrière eux. Le soleil se couchait, une lumière orange forte comme les plumes d'un phénix entrait dans la pièce et étirait leur ombre.

- Sirius, tout cela n'a pas de sens. Tu sais très bien ce que je suis.

Sirius manquait d'air. Il ne pouvait pas lui dire ça, pas encore une fois. Ils avaient subis cette conversation de long en large, ils l'avaient même renversée, enterrée, ressuscitée, ils l'avaient traversé de long en large, mais rien n'y faisait, Remus revenait toujours dessus.

Sirius s'assit du un lit, et passa une main dans ses cheveux. Ils se releva, puis se rassit. Ses yeux fixaient le vide, quant à Remus ils se rongeaient les ongles d'anxiété. Sa voix raisonnait encore en lui. Il savait qu'il poussait le bouchon, il attendait que tout redevienne comme avant, que Sirius le prenne délicatement près de lui et l'enlace. Mais son cri raisonnait toujours dans ses oreilles, et il avait l'impression que cette dispute avait changé de disque, qu'elle ne suivra pas le scénario de d'habitude.

C'est que pour une fois, Sirius en avait marre. Chaque fois que Remus doutait de lui, il le repoussait au lieu de l'accueillir pour qu'ils traitent le problème ensemble. Ou encore, il en avait marre qu'il se dénigrait toujours, qu'il n'ait aucun respect pour lui-même. Ces disputes ressemblaient de plus en plus à des disques rayés. Remus se taisait, puis tout craquait, il lui répétait comment leur union était folle, qu'il ne fallait pas qu'il s'engage avec un loup-garou, sachant que l'univers n'était pas battit pour eux, c'est-à-dire deux hommes queer, un avec une famille déjantée, l'autre avec un mal incurable, en temps d'avant-guerre où on ne pouvait plus jouer la carte de l'insouciance.

Oui, Sirius en avait marre de jouer ce rôle. Alors il se taisait, il écoutait en vain les remarques, les arguments de Remus, ses oreilles n'entendaient même plus. C'était une faculté qu'il avait apprit à faire dans sa maison justement. Il ne voulait même plus essayer de le consoler en le prenant dans ses bras, le tenant contre lui, le berçant au rythme de ses sanglots. Non, il en avait plus envie. En toute franchise, il était juste très clairement saoulé. Des problèmes après problèmes, ils n'avaient que des problèmes à la suite. Et Remus pensait que c'était simple aussi pour lui ? Il ne pensait pas, non, là était bien le problème. Et il allait lui dire.

- Tu ne pense pas à moi, hein ? En t'insultant toi-même comme ça tu m'insulte moi aussi. L'autre jour, alors que tu étais en colère, tu m'as dis que peut-être j'étais aussi fou que ma famille pour m'engager dedans. Jusqu'à là tout va bien, tu insultes ma famille, d'accord, je le fais aussi, tu t'attaques à moi, ok, si tu veux te défouler. Mais à toi-même, Remus ? Tu te rends compte à quel point ça fait mal ? Tu insultes la chose, la personne que j'aime le plus au monde en ce moment ? Devant moi ? Tu te dis que personne ne pourra jamais t'aimer, et moi alors ? Qu'est-ce que ça fais de moi ? Tu m'as déjà pris une seconde en considération dans ton jugement ? Je suis juste fatigué Remus, fatigué de devoir toujours de rassurer. Un câlin, un baiser, combien de temps cela te rassure, te prouve que je suis sincère, et que, s'il fallait traverser tout ce qu'on a traversé encore une fois, je le ferais sans hésiter ? J'ai l'impression que mes mots perdent de la valeur à force de les répéter. Je crois toujours en toi, en nous, mais toutes mes phrases ne sont plus que des copiés collés de ce que je t'ai déjà dis. Tu désires toujours plus de mes mots, de mes bras, mais moi j'en peux plus, Remus. Plus ! J'ai déjà tout donné, j'essaye juste de survivre un jour au lendemain et tu me demandes plus, toujours plus ! Je suis déjà tout à toi, tu es la première personne à qui je pense en me réveillant et en me couchant, je rêve même de toi !




Rien.



Silence.




Vide.




Ce fut ce que ressentir Remis, lorsqu'il tomba sur son lit après que Sirius ait claqué la porte.

Il pris un sacré bout de temps pour arrêter de pleurer.















Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro