Gryffindor

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- Gryffindor !

Est-ce que la salle était silencieuse ou était-ce lui qui n'entendait plus rien que son cœur battant ? Le souffle coupé, le jeune Black se releva du tabouret, tremblant. C'était comme s'il marchait en ralentit. Les regards sur lui : pourquoi lui souriait-on ? Personne ne comprenait ce que ce simple mot signifiait pour lui ? Quelqu'un avait-il déjà vu un Black chez les Gryffindors ? Il ne faudrait pas plus d'une semaine avant que sa famille l'apprenne. Un mot, un seul. 10 lettres qui avaient scellé son destin.

La gorge sèche, il descendit l'estrade et sa maison l'accueillit en applaudissant. Pour quoi applaudissait-il ? Ne voyait-il pas son visage, son teint pâle, sa mâchoire tremblante ? Il ne savait plus quoi faire. Il devait y avoir une erreur. Il avait souhaité atterrir à Slytherin. De tout son cœur. N'avait-il pas souhaité  assez fort ? N'y avait-il pas un deuxième tour, pour être sûr qu'il n'y ai pas d'erreur ? Définir les maisons pour autant d'élèves devait être épuisant. Tout le monde avait le droit à l'erreur.

Mais pas Sirius.

Il ne pouvait pas se tenir là, près des rouges et or, avec les lions alors qu'il était un vert et argenté, un véritable serpent. Il devait être de l'autre bout de la salle, pas ici. Le jeune garçon osa un regard vers la table des Slytherins. Il reconnu des enfants qui venaient aux dîners de ses parents le jugé. C'était comme s'il n'était plus des leurs, pour les élèves c'étaient peut-être une maison, mais pour lui s'était un gouffre. Comment en était-il arrivé là ? Qu'avait-il fait de mal, comment avait-il dérapé ?

- Hey, ça va ? demanda une garçon à ses côtés. Il venait d'être sorti dans la maison que la sienne, s'il se souvenait bien, il était une première année comme lui. Il avait des lunettes de travers, des cheveux étrangement volatiles et un sourire qui se terminait en fossette. Je suis James Potter, et toi ?

- ... Sirius. Sirius Black.

Sirius le dit avec douleur, sa salive lui semblait d'acide et ses lèvres scellées. Il porta ses yeux larmoyant sur James et sa mâchoire fut prise de petit tremblement. Il voudrait juste finir ce dîner sans pleurer.




Les maisons suivirent leurs préfets dans leur maison. Tous les jeunes sorciers se tenaient, nez en l'air à contemplé l'architecture incroyable de château, impressionné par les bâtiments. On distinguait ceux qui se déplaçait assez fluidement, les secondes années, ou ceux encore qui parlait à voix haute, racontant ce que leur parent leur avaient dit sur leurs meilleurs années. Tous le monde était rempli d'une baume d'aventure, il voyait déjà les longues soirées endormis avec leurs amis sur les devoirs, ou les longues soirées au coin du feu, les matchs de Quidditch, les bals et les sortis. Oui, ils allaient bien se plaire.

Alors que les Gryffindors s'apprêtaient à dormir, ou a retrouver leur ami, défaire leur valise, le jeune Sirius se mis dans un coin de la fenêtre. Il regarda dehors. C'était une nuit sans lune, et de ses yeux il fixait l'étoile dont il héritait le nom. Il aurait bien aimé voir l'étoile de Regulus, celle qui avait donné son nom à son frère, mais les nuages la recouvrait. Il ne s'était jamais sentis aussi seul.

Sirius avait passé ses bras autour de ses jambes et se balançait dans un rythme réconfortant. Il regardait les garçons de son vestiaire rigoler, tester les cravates et leurs robes, alors que, de son côté, il haïssait ce rouge provocateur, cette teinte était bien trop lumineuse et agressait ses yeux. Que faisait-il ici déjà ? Lui même ne savait plus. Tout le banquet semblait être un long cauchemar. Le garçon revint vers le ciel et il ne su combien de temps passa, mais il sentit une mains se poser sur son bras.

- Est-ce que ça va ? demanda un garçon aux pupilles vertes olives.

- Où est tout le monde ? demanda Sirius en s'apercevant qu'il n'y avait personne, pas même dans les lits.

- Oh, il y a une sorte de fête dans la salle commune. Mais je n'aime pas trop les foules...

Et c'est à ce moment là que Sirius pleura. Toute la colère et la frustration lui faisait mal à la tête, les larmes triomphèrent. Génial, en plus d'être dans la mauvaise maison il se montrait comme faible.

- Ta famille te manque ? demanda le blond aux yeux verts.

Sirius faillit en rire.

- Au contraire, je peux me considérer comme orphelin maintenant. dit-il en essuyant quelques larmes mais elles continuaient à couler, silencieusement. La pauvre lumière du soir rendait ce spectacle encore plus touchant. On aurait dit une statue de marbre, à l'expression si gracieuse, à cette peine si communicante.

- Pourquoi ? demanda l'étrange garçon qui préférait sa compagnie à celle des autres. Il s'assit à ses côtés et sortis un emballage. Sirius le regarda faire : il sortit une tablette et cassa une texture assez résistante. Il lui tendit un carré de couleur marron profonde. Mange. Quand je suis triste, ça me console un peu.

Un ange passa et Sirius se sentait d'humeur sensible. Il avait envie de pleurer à la vu de ce garçon, si inconnu soit-il, il était bien trop gentil.

Un autre garçon passa et ses yeux louchèrent sur le chocolat que tenait le garçon entre ses mains. Il s'approcha, lui-même tenait un sachet avec des emballages de bonbons sorciers. Il était un peu rond et avait ce regard vide mais chaleureux. Il vint s'asseoir.

- Je ne pouvais m'en empêcher de remarquer, mais en échange de la friandise de ton choix je pourrais avoir un peu de chocolat ?

- Oui, bien sûr.

Sirius les regarda parler. Il apprit que le garçon aux yeux verts s'appelait Remus Lupin, et celui qui paraissait un peu gourmand Peter Pettigrew. Tous deux parlèrent de leur famille, et des cours qui allaient commencer. Puis, au bout d'un moment, une porte s'ouvrit et la lumière entra dans le dortoir sombre. Sirius reconnu James Potter, celui du banquet qui avait tenté de le consoler avant de trouver un autre camarade de conversation, un peu moins...triste.

- Oh cool ! Des chocogrenouilles ! dit-il simplement avant de s'asseoir. Les trois garçons étaient assis en demi-cercle autour de lui, dans l'encadrement de la fenêtre. Pendant un instant, ses malheur ne semblait plus si important. Il ne les connaissait pas, mais il avait l'impression que ça faisait déjà des années qu'ils se côtoyaient. Sirius ne voulait pas se l'admettre, mais ici, dans sa tristesse il se sentait chez lui plus que jamais.

- Alors, le ténébreux, pourquoi pleurer ? demanda Remus, et léchant un carré de chocolat comme une sucette.

- Sirius Black. dit James Potter. Il s'appelle Sirius.

- Enchanté Sirius. dit Remus en souriant doucement. C'est drôle, ton nom est le contraire de comment je t'ai appelé, tu n'es pas l'obscurité mais la lumière dans l'obscurité. D'où viens-tu ? continua-t-il.

- Je ne sais pas si vous connaissez la noble famille de Black, mais ça  fait des générations où nous sommes des Slytherins, et mes parents ont dit clairement que si je ne poursuis pas la lignée de notre famille je ne serais plus le bienvenu chez moi. C'est-à-dire qu'on tiens beaucoup aux traditions dans ma famille. Et-

- Oh cool ! dit Peter. Toutes les têtes se retournèrent vers lui. J'ai eu Albus Dumbledore !! dit le blond. Il releva sa tête et fit un sourire embarrassé. Étrangement, Sirius rit. Il s'était assez pris la tête toute la soirée, pourquoi ne pas en profiter un peu ? De toute façon, il ne pouvait rien changer. Et s'il devait passer ses prochaines années ici, autant s'habituer.

- Ça ira avec ta famille ? lui demanda Remus discrètement, alors que les deux autres discutaient des meilleurs joueurs de Quidditch qui étaient à Gryffindor.

- Je ne pense pas, mais je n'y peux rien. On ne décide pas d'où on naît.

Sirius tenta de rejoindre la conversation. Il voulait, ce soir, être un innocent petit enfant, discutant avec ces personnes qui deviendront peut-être ses amis, et profiter de James, pour se sentir comme lui, avec des parents aimant et fier de qu'il soit atterris chez les lions. Ou encore Peter, qui ne se prenait pas la tête et qui souriait pour juste avoir eu Albus Dumbledore dans une chocogrenouilles. Ou encore Remus qui souriait aux goûts doux et chaleureux du chocolat. Oui. C'était cela qu'il voulait. A travers les conversations joyeuses, il sentait les regards un peu plus inquiet sur lui, mais personne ne disait rien.

- Pourquoi t'as ces cicatrices si c'est pas indiscret ? demanda soudainement Peter en toute franchise. Sirius s'étonna lui-même qu'il ne les avaient pas même remarquées. Était-ce l'obscurité ou juste sa personnalité qui avait pris le dessus ? Sirius ne savait pas et il ne voulait pas le savoir, ça lui donnait ce charme.

- Je-

- Alors tu vois, il allait petit dans la forêt et il a vu un immense dragon. Il n'avait pas sa baguette sur lui alors il a du courir, mais tu sais, quand tu as peur, tu t'enfuis comme tu peux, et malheureusement, c'était une forêt épineuse. Comme il était petit, il pouvait se faufiler, mais il a quand même eu ces cicatrices. Alors que ces fourrés d'épines on bloqué le dragon, elles étaient si liées et serrées qu'il ne pouvait pas passer. Grâce à son génie, il a su rester en vie, je te conseil de prendre exemple sur lui, c'est hyper impressionnant ce qu'il a fait. Surtout à son âge ! Il devait avoir...je ne sais pas, 4 ans ?

Sirius regarda à son tour d'un œil inquiet Remus. Il souriait, mais c'était comme si derrière chacun de ses sourires se cachait une tristesse. Il était heureux mais malheureux à la fois.

C'était qu'en fait, à peu près à cette époque, il lui était bien arrivé quelque chose, mais ce n'était ni dragon ni épine. Quelque chose de bien plus grave et sombre.

- Noooon ! dit Peter crédule.

- Vous avez eu qui dans vos chocogrenouilles ? demanda Sirius, coupant la conversation voyant Remus pas tout à fait à l'aise.

- Mc Go !

- Mac qui ?

- Mac Gonagall !! redit James en se levant. Il fit une imitation de la professeurs dînant au banquet. Les lèvres pincées et les lunettes sur le bout de son nez, ils en rirent pendant de longue minute avant que l'authentique Mc Gonagall se montra dans leur dos.

- Hilarant Potter. J'espère qu'au cours de cette année vous apprendrez le respect, d'autant plus à l'intention de votre professeure de maison.

James sursauta et se rassit. Ses trois amis se retinrent de rire alors que le pauvre était pris d'une peur terrible. Comme quoi il allait être renvoyé ou ses parents allaient l'apprendre ou qu'il serait privé de Quidditch. Remus le consola avec un autre carré de chocolat et la soirée passa tranquillement.

Quelques heures plus tôt, Sirius Black pensait sa vie terminée, orphelin sans famille, avant qu'il ne rencontre ces personnes incroyable. Ce n'était peut-être que pour une soirée, mais il s'en souviendrait toute la vie.

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