The Black Brothers

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La ville s'endormait peu à peu. Les lampadaires étaient allumés depuis peu, et, la circulation ralentissait doucement. Des sorciers contents de passer du temps avec ses enfants pendant les vacances scolaires, des magiciens de rues, qui faisaient des sors pour l'amusement d'autrui, ou encore...Sirius Black.

Lui n'était pas si content, pour ne pas dire, pas content du tout. Il se retrouvait,  4 ans plus tard, devant l'entrée qui l'avait tant traumatisé. En voyant cette porte blanche qui n'était que le contraire de sa famille, il tremblait. Les images venaient comme des flashs, qui le tordait. Les portes qui claquaient, sa mère qui courraient après lui alors qu'il s'en allait, valise en main, un sortilège imprononçable qu'elle avait osée dire sur lui, son propre fils. La disparition de son visage sur la tapisserie : il n'était plus un Black. Et bien qu'il se disait content d'avoir coupé les ponts, il ne pouvait pas fuir à sa famille. Le sang le rattrapait toujours, même en temps de guerre.

Sirius Black inspira, si on pouvait bien l'appelé ainsi encore, vu le temps qu'il passait chez les Potter, et toqua grâce aux heurtoirs. Et il attendit. L'heurtoir représentait un corbeau, gueule ouverte et aux yeux fous. Juste à la vue, cela ne donnait pas envie de frapper, ou d'entrer.

Au bout d'un moment bien trop long pour quelqu'un qui retournait dans sa maison, Kreatur ouvrit. Et, dès qu'il le reconnut, referma aussitôt. Seulement, Sirius mit un pied, et, malgré que son elfe de maison force, le jeune homme parvint à entrer. Il replaça son costume. Il ne savait plus pourquoi il s'était vêtu ainsi ! Veste verte sombre en velours lourd, le col de sa chemise noire fermée jusqu'au cou, les cheveux plaqués...

- Tu n'as pas le droit d'entrer ici. lui rappela la créature.

- Je sais. Et pour toi, c'est le vouvoiement. Compris ?

Kreatur cracha au sol. Sirius se regarda dans la glace, il déboutonna deux bouton et jeta sa veste sur le petit canapé d'entrée, qui envoyant voler toute sa poussière. Il entendait les petits pas de son elfe de maison, sûrement partit prévenir la maîtresse de maison. Mais ce n'était pas ce qui allait arrêter Sirius.

Il tenta d'ignorer comment tout semblait figer, et il entra dans la salle à manger. Une légère mélodie au piano flottait dans l'air, les rideaux sombres verts plongeait la pièce dans l'obscurité, seule quelques rayons du soleil froid pénétrait, mais pour se perdre lamentablement dans le tapis en peau de licorne.

- Salut mon frère. dit Sirius en s'accoudant dans l'encadrement de la porte. Il vit Regulus reposer le mouchoir qui utilisait pour essuyer sa bouche et se lever précipitamment. Dans un fracassement de chaise, atténué par le tapis, le second réflexe du second frère Black fut de tendre la main vers la sonnette, religieusement posé à côté de son plat. Ainsi il mangeait seul dans la grande pièce, dans un silence encore plus ennuyeux et lourd que lorsqu'ils mangeait, jadis, tout les quatres.

- Inutile, Kreatur m'a laissé entrer. Regulus pencha sa tête dans une attitude qui ressemblait beaucoup à la sienne. Bon, d'accord, j'ai un peu forcé le passage. compléta Sirius.

- Qu'est-ce que tu fais ici. demanda le plus jeune.

Il chassa ses cheveux qui avait un peu poussé depuis le temps sur le côté. Il avait la silouhette mince, la peau pâle et les yeux vitreux. A différence de lui, il avait hérité des cheveux noirs lisses de leur père, et de ce teint cadavérique. Car si Sirius était pâle, c'était plutôt comme de la neige fraîche qu'un macchabée. Regulus se tenait là, debout dans ses chaussures cirée, et ce costume sans doute taillé spécialement pour lui. Si on imaginait quelques boutons desserrés à son cou, et sa douce chevelure libérée de ces liens de gel, il lui ressemblerait bien plus. Il était littéralement la version que sa mère aurait voulu qu'il soit. Et rien ne faisait plus mal que cela.

- Je suis venu pour te proposer quelque chose, cher frère. Alors essaye de ne pas me sauter à la gorge directement.

- Charmant. dit Regulus en contractant sa mâchoire. Kreatur !! cria-t-il.

- Tu ne me crois pas ?

- Je veux vérifier si tu ne lui as pas fais mal.

- Oh s'il te plaît, arrêtes ton jeu de Regulus-le-saint. Tu ne manquais pas de te moquer de lui quand nous étions plus jeunes.

Kreatur arrivas, le dos courbé en signe de respect. Sirius leva les yeux au ciel.

  - Non, tu te moquais de lui Sirius. dit Regulus en regardant les pieds de son elfe de maison. Il lui inspecta un par un les bras avant de le renvoyer avec sa commande pour le déjeuner du lendemain.

- Bref, je venais pour te demander si tu souhaitais venir vivre avec moi.

Le second frère Black rit.

- Attend t'es pas sérieux ?

On entendit l'horloge du salon sonner. Trois heures de l'après-midi. Mère allait bientôt rentrer de son thé avec Druella Black, leur tante.

- Si je suis sérieux Regulus. J'ai du mal à croire que tu veuilles rester vivre ici.

- Et qu'est-ce que tu en sais, hein Sirius ? Tu me demandes d'arrêter de jouer les saints, mais c'est exactement ce que tu fais en venant ici ! Pauvre Sirius, le martyre, qui reviens dans sa maison familiale après ne pas avoir donner de nouvelles depuis 4 ans ! 4 putain d'années Sirius ! Et tu souhaites vraiment m'acheter avec tes illusions de bonnes vies saines chez les Potter ? Mais que sais-tu, si j'ai envie de rester ici ou pas, hein ? Quelque pars où je ne manques jamais de nourriture, d'habits, où je n'ai jamais froid !

- Calme-toi ! Bon sang ! Je venais juste te proposer cela car je sais que tu as du mal à t'opposer à mère. Je voulais juste aider !

- Aider, aider... Tu veux toujours aider Sirius. Mais tu ne fais que détruire !! Tu es cette boule...incontrôlable, qui à constamment besoin d'attention, et j'en plus que marre, car j'ai aussi une vie, Sirius. Je ne suis pas juste là pour te faire briller plus fort dans le noir, où pour ramasser les dégâts que tu causes. Tu as toujours été le plus rebel, le plus intelligent, le premier à oser parler pour toi-même. Tu ne t'en rends même pas compte de ce que tu m'as fais ! Tu m'as donné cette...image, impossible à surpasser ! Tu m'as abandonné Sirius, alors que tu m'avais promis, tu m'avais promis que-

Sirius, resté dans l'encadrement de la porte oublia toute sa colère quand il vit les larmes de son frère jaillirent. La dernière fois qu'il l'avait vu pleurer c'était quand ils s'étaient écorchés les genoux dans une rivière, lorsqu'ils jouaient gamin. Kreatur avait aussitôt accourus pour le soigner alors que Sirius, lui, avait du rester sur le côté. Peut-être qu'il se rebellait plus souvent, criait contre ses parents. Mais c'était dans l'espoir que ce soit plus facile pour Regulus, et apparemment, ça avait fait l'effet inverse. Son petit frère, tout petit, qui lui avait attraper les doigts avec les yeux fermés, ce petit mioche qui avait peur des araignées dans sa chambre, ce même garçon... Et il se retrouvait là, devant lui, à trois pas de lui mais à des années lumières de distance.

Le brun avança tout de même et referma ses bras autour de lui. Regulus s'était appuyé sur ses doigts pour pleurer, il ne retourna pas le contact, mais ne s'en dégagea pas.

- Pourquoi n'es-tu pas revenu ? Je t'attendais moi. J'attendais un hibou, un coucou dans la rue. Mais même à Hogwart tu semblais m'éviter. Tu m'as laissé seul Sirius...

Sirius pris la sage décision pour une fois de ne rien dire. Il pensait que Regulus était content de le voir partir, toutes les fois ou avec Lucius, Severus et d'autre ordures de Slytherin il l'avait insulté, lui, Moony, James et Peter pour être un Gryffindor, gay, et sans familles. Peut-être qu'au final, en puisant bien dans ses souvenirs, ce n'était pas lui qui l'insultait, mais il ne disait rien pour le défendre. Il l'avait toujours regardé avec ses grands yeux verts...

- Je- je suis désolé Reg...

Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas entendu ce surnom. Peut-être même qu'il ne l'avait jamais employé, qu'en rêve.

- J'avais toujours rêvé que tu m'emmènes sur ta moto, tu sais ? confessa Regulus, avec l'ombre d'un sourire.

Ce dernier rit et essuya les larmes argentés de son frère avec sa manche.

- Il n'est jamais trop tard, tu sais.

Un nouveau silence.

- Ok.

- Ok ? Vraiment ?! demanda Sirius, l'excitation montant en lui.

- Ok. dit en riant Regulus. Oui, je veux bien partir avec toi.

Sirius l'attira encore plus fortement contre lui. Son frère néanmoins le demanda qu'il le lâche s'il voulait aller faire ses bagages. Mais c'est à ce moment, alors qu'il venait de quitter la salle que Walburga Black apparu par la cheminée de la salle à manger.

- Sirius... dit-elle, vraisemblablement pas ravie de le voir.

- Vous. dit-il, avec la même haine.

- Qu'est-ce que tu fais, je pensais avoir été clair la dernière fois.

Sirius se sentit manquer d'air et passa une main rapide sur ses poignets, par laquelle elle l'avait tenu, à l'aide de lien magique, le traînant au sol, en humiliation publique, le jour de sa fugue. Il passa également une main dans son cou,juste sa présence semblait l'étouffer.

- Je venais proposer à Regulus de partir vivre avec moi. répondit-il, la tête haute, ne se laissant pas abattre par la domination de sa mère.

Mais elle éclata d'un rire qui rompit le sourire de Sirius qui se sentit stupide après coup.

- Mais il ne peut pas. Regulus revint à cet instant précis, par l'encadrement de la porte, il tenait sa valise, près à entamer une nouvelle existence, au près de son frère. Dis-lui pourquoi Regulus. DIS-LUI !!

- Regul...mais la suite de son prénom se perdit dans les murmures lorsqu'il vit la valise tomber de la main de son frère qui retroussait déjà sa manche. Sur sa peau pâle, comme de l'encre noir profonde absorbant toute la lumière jaillissait ce tatouage mouvant, ce symbole qui ne signifiait qu'une seule chose : Traître !! cria-t-il, les larmes jaillissantes, sincèrement blessé. Il y avait cru, il avait cru qu'ils pourraient partir, loin de cette famille abusive. Mais c'était trop tard, maintenant, et seulement maintenant Sirius se sentait vrai orphelin.

- Je ne voulais pas- désolé. tentais Regulus, mais rien ne pourrait lui racheter un frère.

- Ne t'excuses surtout pas, Regulus, continuait Walburga, Car quand le seigneur des ténèbres régneras, il t'épargnera, Regulus, de la disgrâce de gens comme ton frère.

Sirius ne savait plus ou regardé, déchiré de l'intérieur, déchiré de l'extérieur, tout se passa si vite. Sa mère pointait la baguette vers le ciel et l'appuya fortement sur le bras de son frère qui gémit de douleur, et alors tout devin fou. Alors qu'il migrait vers la cheminée, il prit de la poudre, et vers ce décors qui tourna au drame, Sirius arrivait là où sa pensée l'avait emmener. Dans une rue, en face de l'immeuble où habitait Remus.

Il faisait à présent noir, quelques mètres plus loin se trouvait un homme, la trentaine et avec une cravate, qui promenait son chien et qui le regardait, ahuris. Mais Sirius, lui, s'effondrait au sol. Il avait tout perdu. Et ce fus Remus, lâchant ses courses, qui le trouva, là, au sol, adossé contre un banc, pleurant toutes les larmes de son corps.


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