- Psssst, James ! James !! POTTER !!! criait à mi-voix une rousse que nous connaissons bien.

- Lily ! dit se dernier en se retournant, peu discrètement. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'appel. Depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu, ils ne s'étaient pas parlé. Et la dernière fois n'était pas une journée comme les autres, Lily l'avait embrassé.

- J'ai besoin de te parler.

- Genre maintenant ? demanda l'homme aux lunettes. Il avait l'impression que le monde était inversé, c'était elle l'élève perturbatrice qui voulait l'emmener il ne savait où, et lui l'élève studieux qui voulait rester en cours. En même temps, c'était les cours de Slugghorn, Lily avait jouer stratégique, il ne lui en voudrait même pas si elle dormait sur sa table tellement il l'adorait.

Lily fit un signe de tête désignant la porte de la salle et James se leva discrètement, regardant une dernière fois le professeur pour s'assurer qu'ils ne les voyaient pas. C'était fou à quel point les élèves pouvaient oublier que les professeurs avaient des yeux, ou même, avaient été élèves avant eux. C'est ainsi que retentit la puissante voix de ce dernier :

- Lily ? James ! Où allez-vous ?

- Aux toilettes. répondirent-ils.

- En même temps ? continua le professeur pour montrer à quel point leur excuse était mal pensée. La classe renchérit par des 'ouhhhhh' bruyant, tapant des pieds pour les charrier. Particulièrement Marlène et Dorcas qui se firent une 'tap' m'en cinq'.

- Ha. Ha. Ha. dit Lily à l'attention de ses amies, en croisant les bras, la mine boudeuse.

Slugghorn allait reprendre la parole, pour, naturellement les retenir dans la salle quand tout un coup, Remus se leva. Le professeur, exaspéré se prit la tête dans la main, soupirant. Il n'en pouvait plus, dès qu'un était investi dans quelque chose, il entraînait forcément les trois autres avec lui. C'est ce qu'on pourrait appeler de la solidarité...ou des éléments perturbateurs.

- Mr Lupin. Quoi maintenant ?

Ce dernier avait agis en vitesse, surtout parce que Sirius l'avait forcé. Mais maintenant, il se trouvait debout, le regard sur lui. C'était bien sûr le but, pour que James et Lily puissent discuter dehors le temps que son remue-ménage soit calmé. Mais il fallait improviser, et ça, Remus ne savait pas trop faire. Alors il frappa Sirius.

Oui, vous avez bien lu, et non, ce n'est pas une blague. Il le frappa, peut-être un trop fort, ou alors Sirius maîtrisait l'art de l'effet car cela paraissait très convainquant.

Aussitôt la mèche embrasée, le feu entamé. Sirius se leva et renchérit. Il lui donna en revanche une claque, et Remus l'attrapa par les pans de sa chemise, le poussant sur leur table, l'encre se renversant partout. La classe les regardaient, profitant de l'animation plus qu'autre chose, sachant que tout cela était monté, les deux ne se disputant jamais, surtout qu'ils étaient les derniers à remédier les problèmes par la violence.

Les deux garçons alors jouait force sur force, les chaussures grinçantes sur le parquet, dans un silence bien trop gênant.

- Mesdamoiseaux, voyons...vous êtes ridicule !

Sirius réussit néanmoins à se dégager de l'emprise de Remus, et porta son poing dans la direction de son ami, qui, grâce sûrement à ses réflexes de loup se laissa porter par le faux combat et évita son coup, qui vint se loger à la place, dans la tête du professeur qui les approchait pour les séparer. Tout de suite la classe fut bien plus intéressé, mais le professeur se massa la mâchoire, le regard furieux. Sirius lui sourit, de son ton enjôleur mais cela ne les épargnera pas d'une détention.

De l'autre côté de la salle, James avait compris, par la médiocre mise en scène de ses amis, que c'était son ticket de sortie, et se retrouvait alors avec Lily, dans le couloir.

Elle garda ses bras croisés et James en profita pour s'imprégner de sa vue encore une fois de plus. Elle était si sublime qu'il n'en avait plus les mots, sa chevelure retombant à côté, ses cils filtrant le soleil et son sourire craquelant dans une fossette, ou encore ces tâches de rousseurs parsemées comme des étoiles, et ces grands yeux de biches...

- James ! James !! Qu'est-ce que tu as aujourd'hui voyons ! dit-elle et passant une main énergétique devant ses yeux.

- Oui désolé.

- Je voulais inévitablement te parler de ce qui s'est passer la dernière fois, elle commença à faire les cents pas, C'était une erreur. Enfin non, c'était pas ça que je voulais dire. Ce n'était pas une erreur, j'avais...Envie de t'embrasser. Mais je me demande si ce n'était pas mieux que nous restions amis, enfin, je ne vois pas comment tout cela pourrait bien se terminer hahaha. En plus avec les examens qui vont arriver, tu risquerais de me déconcentrer et-

- Donc tu voulais m'embrasser ? demandais James, en faisant un pas en avant. Toutes les filles auraient déjà fondu, face à ce James, le plus jeune capitaine de Quidditch depuis 6 générations, issu d'une grande famille noble sorcière, et drôle en plus. Mais en voyant Lily, c'était bien la première chose qu'on retenait d'elle, c'est qu'elle n'était pas tout le monde. Alors elle le regarda dans les yeux, levant un peu la tête.

- C'est vraiment tout ce que tu as retenu. Pffff...les garçons.

James se pencha pour l'embrasser, et Lily soupira contre lui, fendant tout de même ses lèvres en un sourire satisfait. Elle aimait au final, qu'il n'avait d'yeux que pour lui bien qu'ils en auraient pu avoir des dizaines d'autres s'il l'avait voulu.

La rousse avait trouvé ça pendant de bonnes années agaçant, après tout, quelqu'un qui ne comprenais pas le mot "non" n'avait rien d'attirant. Mais malgré qu'elle avait résister à ses sentiments, refusant de s'admettre "vaincue'' et de lui fournir cette satisfaction, Lily était tombée amoureuse de James. Et la chute était bien plus violente que de tomber d'un balais. Marlène et Dorcas pouvaient témoigner, elle faisait souvent les cent pas à l'idée qu'il l'apprennes et qu'il la charrie de ce fait. Mais c'est qu'elle connaissait mal James Potter.

- Pour la trentième fois- veux-tu sortir avec moi Lily Evans ?

- Rajoute le triple et tu arriveras au bon compte.

- Sérieusement. dit James et passant ses bras autour d'elle.

- La question que tout le monde se pause est plutôt, veux-tu sortir avec moi, James Potter ?

- Oui et mille fois oui. dit-il en souriant, avant de l'embrasser encore.

- Touchant. Interrompis néanmoins une fois familière. Slugghorn. Je vous pris, si vous ne voulez pas vous prendre une détention le réveillon de Noël vous aussi, accomplissez votre devoir de préfet plutôt et accompagner ces deux zigotos chez le directeur. D'ailleurs, la prochaine fois, demander. Je préfères faire une exception que de devoir gérer un scène pareil une seconde fois.

Sur ces mots, le professeur claqua la porte et Remus leva le pouce en l'air pour dire à Peter que la mission était réussite. Après cela, ils sautèrent sur le nouveau couple, heureux qu'enfin ils soient ensemble.

Les deux préfets durent laisser leur deux bons amis en face du faucon dorés. Les deux se regardèrent et entrèrent, prononçant le mot de passe et étant emporté vers le bureau du fameux directeur de cet prestigieuse école.

- Par la barbe de Merlin, vous avez l'air effroyable. dit Dumbledore en les retrouvant.

- Bonjour Minerva dit Sirius, toujours aussi insolant en passant à côté du chat rayé qui éclipsait dans un coin. Le chat miaula, mécontent, en retour.

Dumbledore fit tourner son poignet, baguette en main, et leur cheveux défaits, et tâches d'encre noir sur leur chemise blanche furent volatilisée en un rien de temps. Il leur montra les chaises libres en face d'eux et les invita à s'asseoir. Une fois installée, Sirius déboutonna sa chemise de trois boutons, dévoilant un nouveau tatouage, celui des reliques de la mort. Albus loucha rapidement sur son tatouage et cacha son trouble, car ceci était une autre histoire, cher lecteur.

- Bon, que m'avez-vous concocté encore cette fois-ci.

- Et bien...on s'est battu. En cours. Et Slugghorn a pris un coup esquivé par Remus.

- Et c'est de ma faute maintenant ! dit Remus en se retournant vers son ami.

- Du calme, je n'accuse personne. continua le barbu.

- Mais vous comprenez, monsieur, avec tout mon respect, c'est ma famille. J'ai du mal à garder ma colère, et j'ai du me défouler. Malheureusement, c'était Remus à mes côtés et-

- Ce que j'ai entendu c'était que Mr Lupin ci présent a été le premier à attribuer un coup.

Les deux échangèrent un regard.

- Je ne suis peut-être plus si jeune, mais j'ai, jadis, été tout aussi fougueux que vous. Vous serez surpris de nos ressemblances. dit-il avec son sourire mystérieux. Je me fois que vous attribuez une détention. Ce soir même.

- Mais monsieur ! C'est le réveillon de Noël !! Vous avez pas le droit ! dit Sirius, toujours en position d'opposition, pensant à toute la bonne nourriture à laquelle il serait privé.

- C'est mon école, j'ai tous les droits. Et cachez-moi ce tatouage, je vous pris Sirius. Un peu de respect pour mes vieux yeux.

Les deux élèves comprirent que c'était la fin de leur entrevue. Ils partirent, profondément dégoûté de manqué le repas de Noël. Avec un peu de chance, il resterait de la nourriture pour le petit-déjeuner suivant.

- Qu'est-ce qu'il a contre mon tatouage... chuchota Sirius en shootant dans le vide.

- Tu n'es pas au courant ? Grindelwald, il en avait fait son symbole. Et apparemment, ils avaient une liaison !

Sirius leva haut ses sourcils.

- C'est pour ça qu'il parlait de ressemblance avec nous ! fit-il, en allusion au fait qu'il soit gay.

- Quoi ? dit Remus qui sentit une sueur froide couler le long de son échine.

- Quoi ? répondit du tac au tac Sirius.

Et alors que les portes du bureaux se refermaient derrière-eux, Mc Gonagall se retransforma en sorcière et ils se checkèrent.

Le plan Wolfstar était en route.

Les heures passèrent et Remus et Sirius se dirigèrent, à la lumière couchante, vers la salle de Slugghorn, qui leur donnerait les ordres de leur punition.

- Vous nettoierez la salle, sans magie bien sûr.

Le vieil homme tendit ses mains où les adolescents durent rendre leur baguette en soupirant.

- Bien.

Il sortit de son armoire le matériel muggle pour récurer le sol, les vitres, dépoussiérer les lieux et etc, etc... Avant de sortir de sa salle, Slugghorn renversa une table, avec de l'encre pas fermée, histoire de salir un peu la salle comme il l'avait fait avec son visage. Si Remus rit, Sirius fus choqué. Et le professeur les enferma.

- A clef, ils nous à enfermé à clef Remus !! C'est un psychopathe ce type !! dit-il avec une voix aigüe.

- Quoi, tu as peur d'être enfermé avec moi ? demanda Remus en s'approchant dangereusement de Sirius.

C'était difficile de les voir agir ainsi de se dire qu'ils n'étaient pas ensemble. C'était des temps où des relations de même sexe n'était pas trop appréciées, mais eux deux, personne ne pourrait s'y objecter. Tout le monde serrait soulagé, à un tel point ! Il fallait qu'ils s'embrassent un fois pour toute, car à la place, ils devaient subirent ce type de scène, et devaient faire semblant de ne rien remarquer, histoire que ça ne soit pas plus dérangeant.

Quand soudain un petit cri vint ramener Sirius à la réalité, loin des belles lèvres rosées de Remus. Se dernier avait porté ses mains à sa tête et lui présentait son dos.

- Moony ! Moony !! Qu'est-ce que t'as !!

- Je crois que- que je vais me transformer en, loup-garou !!! A-HOUUUUU ! gueula-t-il en regardant vers le plafond, le visage déformé par les rires.

- Ha. Ha. Ha. Bien joué, c'était drôle, t'as réussis à me faire peur, hahaha. dit Sirius en lui administrant un petit coup gratuit et imitant un faux rire.

- T'aurais dû voir ta tête.

- Sauf que je peux pas, c'est dommage hein. répondit-il, maintenant de mauvaise humeur.

- Oh Siri, on dirait que t'es... de mauvais poil ?!

Le lycanthrope tomba littéralement au sol, se tordant de rire.

- Bravo Remus, c'est pitoyable, littéralement. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, je dois retourner à mon travail, balayer les ordures. En commençant par la plus grande-

Sirius attrapa un balais et se mis à balayer Remus, toujours au sol, qui rit encore plus fort. Et tout deux, ils rirent jusqu'à ce qu'un calme hilare ne les regagnât, et qu'ils se mirent véritablement au travail.

Remus récurait le sol, avec une brosse dans les mains, il avait retroussé ses manches, et retiré sa cravate ainsi que son pull. Il avait chaud à présent, alors qu'à la sueur de son front, il tenté d'enlever la tâche noire créer par le professeur avec du savon.

Sirius, de son côté, était torse nu, cheveux attachés avec sa cravate, quelques mèches rebelles, plus ou moins laissées là volontairement, sortant de sa coiffure. Il appuya son coude sur le haut du balais et pris quelques secondes pour respirer.

- J'espère que James n'est pas allé au réveillon sans moi. Ou alors, qu'il ait gardé du pudding pour moi. Il sait à quel point j'aime le pudding.

- Je pense qu'il a autre chose dans la tête, Sirius. dit Remus en s'essuyant les mains sur son pantalon et sortant la carte du Marauder d'en dessous sa chemise.

Sirius vint s'accroupir, suivant la direction du doigt de son ami qui lui montrait que.

- Oh. Beurk, oh non. Non ! Trahison, aaaaaahhhh !! fit-il, un peu trop dramatique au goût de Remus. Celui torse nu se laissa tombé sur son ami. Remus passa automatiquement ses mains sur ses cheveux et commença à jouer avec. Il eut un temps comme ça, où ils étaient juste tout les deux, dans la salle de classe, les tables empilées sur les côtés, le sol fraichement récuré et sentant fortement le savon.

- Est-ce que ce serait mal placé si je te demandais de m'embrasser. demanda Sirius, en le regardant droit dans les yeux.

- Non pas du tout.

Un silence s'installa.

- Bah vas-y. dit Sirius alors que Remus ne bougeait pas. C'est qu'il était trop stupéfait. Toute les fois où il s'était imaginé cette scène, car ce n'était pas la première fois qu'il pensait à son ami d'une manière...et bien...peut amicale, jamais il n'aurait parié pour un tel contexte. Néanmoins, lorsqu'il se pencha un peu et que les douces mains de Sirius vinrent se loger derrière sa chevelure, il oublia tout autour.

Il décolla ses lèvres, délicatement, et compris aussitôt qu'il en voulait plus. Et ça tombait bien, car lui aussi.

Ainsi, ils se retrouvaient à s'embrasser, encore et encore, jusqu'à ce que leurs lèvres deviennent mièvres. Sirius mordit sans faire exprès dans le fruit défendu qu'était les lèvres de Remus. Si roses, si fragiles et craquelées. Il avait envie d'être sa baume.

Doucement, Sirius l'accompagnait, et Remus se retrouva au sol, à ses côtés. Un par un, les habits disparaissaient dans le décors, mais pourtant Sirius ne se sentait pas nu, il se sentait habillé de son regard, de l'amour. Et c'était le plus bel habit qu'il n'eut jamais porté.

Malgré tout, le froid les toucha, et ils s'approchèrent du foyer, toujours sans relever le regard de l'autre, où le feu vif s'enflammait, d'une ardeur nouvelle...

Voilà !! C'est la fin pour ce chapitre, j'espère qu'il vous aura plu, et que vous passez un bon moment, ici, devant votre écran à me lire. Peut importe si vous  fêtez Noël ou non, j'espère que vous êtes entourés de gens bien attentionnés, qui comptent pour vous, et que vous aimez. Au cas où si je ne sors pas d'autres chapitres d'ici 2022, merci pour cette année merveilleuse. J'ai commencé ce recueil en août 2020, et maintenant, en un an et quelques mois plus tard, on est presque à 11k de lectures et 1k de votes. J'aime beaucoup écrire ces récits, et j'espère que ça vous plaît tout autant. Merveilleuse soirée et bonne année, prenez soin de vous, vous êtes aimé :)

<3

(P.S. Désolé pour les fautes d'orthographes, mais j'ai souvent la flemme de me relire et donc je ne me corrige que quelques jours voir semaines/mois (ou même jamais) plus tard.)