En s'engageant dedans, Spock l'avait su : ce serait compliqué.

Mais il n'avait pas pensé à ce point là : dans la cuisine de leur appartement, Jim mélangeait une pâte trop épaisse de crêpes, avec beaucoup trop du grumeaux. La pièce était dans un état pas possible et de la pâte résidait même dans les cheveux bruns du cuisinier.

Spock se forçait à ne pas soupirer, ni à montrer des émotions humaines, tel que le désespoir qui le prenait.

Puis, maintenant, il le voyait prendre une poêle et verser un peu du liquide pâteux dedans, puis, vite fait et maladroitement, agripper le manche pour faire tourner la texture à l'intérieure.

- Elle est ratée mais c'est pas grave, c'est la première. disait le blond, le point sur les hanches, un sourire satisfait sur les lèvres. Malgré le piteux état de l'endroit, il semblait rayonner. Comment pouvait-il avoir de la farine sur les lèvres !?

- Jim. Tu es très capable dans le domaine de commander, je ne reprocherais aucune de tes actions, mais laisse-moi te reprendre, la cuisine n'ai pas ton domaine. Toutes des proportions sont mal calculée d'environ un huitième, et la dose de pâte que tu mets dans la poêle doit correspondre à  80 mL. Tu es à 11 mL en dessous, et-

Jim pinça des lèvres en écoutant le récit des reproches de son compagnon. Ça faisait deux mois qu'ils avaient emménager ensemble, et ce jour-ci était la première fois qu'ils cuisinaient ensemble. Et apparemment,  il avait réussi à exaspérer un Vulcain.

- Allez Spock, détache toi de toute cette logique, et essaye "the human way". Tu verras c'est amusant ! Et puis, la première fois est toujours ratée.

Comme vous auriez pu le deviner vous-même, Spock souleva un sourcil alors que Kirk tenta une nouvelle crêpe, aussi ratée que la première.

- Fascinant... L'espèce humaine continue de faire les même erreurs, bien que j'ai avertis les défauts de la conception. C'est...illogique.

- J'ai pas eu de chance, c'est tout ! dit Jim, optimiste dans le cœur.

- Je ne vois pas ce que la chance a à faire ici-

- Shhhhh, laisse faire le professionnel.

- Jim, je ne veux pas t'offenser mais-

Le-dit Jim lui plaça un doigt sur la bouche et continua sa chute culinaire.

****************

- Alors ? lui demanda Jim, les yeux grands ouverts d'espoir.

Spock mâchait doucement, et quand le goût se répandit dans sa bouche, il eu du mal à conserver ses émotions vulcaine. Le sel était ce qui ressortait en premier. Il te tordait l'estomac avant de te serrer la gorge, rendant l'avalement de la nourriture bien trop difficile. Il ne pu s'empêcher de lever un sourcil, tout en essayant de refouler les larmes qui lui montait au yeux. Même leur chat trouvait sa supercherie trop évidente. Mais lors qu'il ouvrit la bouche pour parler, il vit les yeux hazels de son capitaine, alias petit-ami, alias ami, qui le regardait tout simplement implorant.

- C'est...intéressant.

Il y eu un moment de silence où Spock cru avoir convaincu son ami, mais il le vit juste s'asseoir.

- Oh mon dieu, c'est horrible, et je te l'ai fait manger !!

- Jim, les Vulcains ne mentent pas.

Jim souleva sa tête et attrapa une crêpe au grand désarrois de Spock qui pinça des lèvres. Il le regarda donc prendre une bouchée avant de recracher le tout. Le capitaine se leva vers son petit-ami, les yeux pleines de larme.

- Non, Jim... Pourquoi pleures-tu ? T'ai-je insatisfait ? demanda le vulcain, inquiet pour son autre moitié qui venait cacher son visage mouillé et fariné dans les épaules de son second officier.

-  Tu-tu étais prêt à manger mes crêpes, même si elles sont, je suis sure, pas comestible, juste pour pas me blesser ?

Le capitaine s'écarta pour regarder son petit-ami qui évitait le contact direct.

- Spock ! disait Jim, le cœur fondant de tendresse. Il fonça dans ses bras jusqu'au moment où la voix grave sortit de leur étreinte, rauque comme s'il avait oublié comment parler.

- Je vais aller nettoyer et il servait favorable de commander à manger. Tu es métabolisme est clairement épuisé.

Le cusinier hocha la tête et l'embrassa, mêlant à ce baiser tristesse, amour et farine. Il attrapa ensuite leur chat et partit attraper leur communicateur de ligne externe.

****************

Bien que personne ne l'admettrait, il y avait plusieurs chose qui rendait Spock humain. La première étant que Spock était toujours soucieux du bien-être de Jim, et que la première chose qu'il avait voulu faire en emménageant dans l'appartement, c'était de prendre un chat. Spock adorait ces créatures, on pouvait même penser qu'elles égalaient l'amour qu'il portait envers son compagnon.

Finalement les deux finirent leur journée confortablement dans leur canapé, une pizza végétarienne pour deux et un blond endormi sur l'épaule du brun, avec un chat ronronnant.

J'aurais aimé l'écrire en anglais, mais je n'ai pas le niveau 😭😭😭

J'espère que vous avez aimé !

11/04/2021