Le monstre en Aizen

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Je me disais que ce texte méritait d'être posté alors je le mets ici ^^
GG à l'auteure d'Aizen ♥ 

« Mes mains tremblent. Mes doigts se ressèrent sur mon quinque. Le silence, je l'ai toujours apprécié, mais là, je le haïssais, plus que je me haïssais moi même. J'avançais, gettant les alentours, des corps; des cadavres. Une odeur de sang hante mes narines. J'en ai l'habitude pourtant. Je sais que je dois en avoir l'habitude, dorénavant.

Tandis que j'avance dans l'obscurité, je me remémore lentement toutes les étapes de l'opération, certains détails me paraissent toujours aussi flous et troubles. Mon imagination devra je suppose, se contenter d'en trouver une réponse..
Le silence est toujours présent. J'aurais aimé entendre ne serait-ce que la pluie tomber. Mais non. Un silence de mort règne, et un autre cadavre face à moi.

Mutsuki.
J'ai du mal à le croire, je l'avoue. Mais sa régénération n'a pas suivie. Ses cheveux verts sont tachetés de sang tandis que son visage est à moitié déchiré, ses yeux sont fermés. Des filets de sang s'échappent de sa tempe, de ses lèvres. Son corps est en bon état contrairement au reste. Le pauvre. Je savais qu'il était timide. Au début. Il a su se démarquer, pour une raison ou pour une autre, le passé nous rattrape toujours. C'est ce qui a dû lui arriver.
Je le regarde de nouveau. Peut être jugé moins bon que les autres, il maniait très bien ses lames, grâce à Juuzou d'ailleurs. Mais je ne peux nier qu'il a été quelqu'un de formidable qui m'a surpris jusqu'à son dernier souffle.

Mon coeur se déchire lentement, je sais qu'il sera détruit à la toute fin.
Je poursuis ma route. Parfois j'aimerai m'arrêter. J'aimerai me persuader de vivre un cauchemar, mais plutôt que de songer y sortir. Je m'y enfonce encore plus.

Urie.
Je n'y crois pas. Mon partenaire. Enfin, ce qu'il en reste.. Son visage et presque indicernable. Il est assis contre un mur, un trou béant se situant sur son ventre, me donne des frissons.
Mon ventre. Mon coeur. Mon esprit se noue. Ainsi qu'au plus profond, une certaine culpabilité.
Urie a toujours été, solitaire. Il ne parlait pas, ou très peu, c'est peut être ce que j'appréciais chez lui. Il râlait beaucoup, il n'avait pas ou peu de joie de vivre. Je me disputais souvent avec lui. Au fond, il me ressemblait. Je ne cernais pas trop pourquoi, mais j'en étais sûre.
Je lui souris tristement avant de me relever. C'est quand une personne n'est plus là qu'on comprend à quel point on a besoin d'elle, dit-on.

Mais au fond.. Pourquoi ?
Cette opération, plutôt que de voir se créer la paix, elle a créé la mort. Nous qui nous nous sommes battu pour. Pour un futur meilleur.
Je décide de laisser Urie et Mutsuki reposer en paix avant de me conduire dans une autre ruelle. Je manque de m'effondrer à cet instant.

Saiko.
Ses cheveux bleus me prouvent que c'est bien elle, dont les jambes sont pliées dans un angle impossible. Elle a perdu un bras, l'autre est salement amoché. Son visage est tordu de douleur et ses yeux ouverts me donnent la chaire de poule. Dans un tremblement de main, je les ferme.
J'avais l'impression que tout le monde aimait Saiko, joyeuse, adorable, geek.. flemmarde par moment, que demander de plus ? Sa présence était agréable. Elle était la douceur du château. J'ai tellement mal en la voyant comme ça.
J'avoue avoir eu du mal à cerner Urie et Saiko.
Urie, tout d'abord. Son pétag de plomb. Et le réconfort donné par Saiko.
Elle possède cette force que je n'aurais jamais.

Ici, le sol est truffé de dalles retournées, brisées ou parfois détruites, c'est un véritable cauchemar de marcher dessus pour atteindre le bout de la ruelle.
Le vent frappe mon visage, pour accentuer le choc je dirais.

Shiragami.
Je dirai tout d'abord. Saiko numéro deux. Elle connaissait les risques de cette opération, elle était contre.. Ici, des morceaux de murets, des briques s'entassent sur son corps, d'où dépasse le buste. Des saignements de partout.
Shiragami est quelqu'un de naïf, mais elle est loin d'être bête. On savait qu'elle avait bon coeur.
Parmi les cadavres restant des goules autour d'elle, un tissu obtient mon attention. Il est grisé avec quelques lignes.

Shion.
Il est allongé non loin de Shiragami, son cou est entaillé violement si bien que la tête menace de s'en détacher je dirais. Seuls quelques détails moins appréciables se désignent.. À lui comme aux autres, sa régénération n'a pas su le sauver. Mais en combattant contre des goules, ca me paraissait normal.
Shion n'a jamais eu confiance en moi. Je le savais, il le montrait. En retour j'essayais néanmoins de rester telle qu'elle.
Je ne comprendrai jamais Shion, je ne comprendrai jamais ses pensés. Ni ce qu'il avait en tête. Mais à priori, il savait ce qu'il faisait.

Je commence à avoir froid. Mon quinque à la main. Je rebrousse chemin étant tombée dans une impasse.
Une grande place s'étend face à moi, des corps, des cadavres et du sang.
J'avance, tandis qu'un bruit métallique remue sous mon pied, Jason 13, la quinque de Suzuya. Elle est brisée ce qui m'étonne et m'effraie tout autant. Je prie pour ne pas voir ce sue je suis pourtant sûre de voir.

Juuzou.
Je n'osais pas imaginer sa mort. Mais là voilà, il a l'air d'avoir lutté de toutes ses forces mais son agilité semble avoir faillé. Le futur Arima, c'était ainsi qu'on l'appelait.
Il est couché mais ses genoux sont repliés étrangement, j'imagine qu'il devait être à genoux ou debout avant sa mort.
Je regrette à présent tout ce que j'ai fais de mal, comme jamais. Je regrette tellement à l'heure d'aujourd'hui. Si seulement j'avais pu sauver ma dernière famille. Surtout lui. Mais il restera à jamais mon frère. Comme je le considérerai toujours d'ailleurs.
Je ne pouvais plus le cerner à un moment. Lui qui souriait était devenu, l'ombre de lui même. J'avais peur pour lui, les gens deviennent vides à agir comme on leur demande.
Je suis fière en tout cas car il a accompli de grandes choses. C'est un inspecteur aguerri même si ... d'un côté son envie de massacre pour les goules lui a valu la vie.
Quand je regarde deux pas derrière ma vision change complètement.

Yuna.
Je tombe au sol, m'imaginant le scénario. Pire encore: J'ai l'impression d'y avoir assisté ! Sans rien faire.
Elle est allongée vers Juuzou, sur le dos, repliée sur elle même tandis qu'un bras se hisse vers le noiraud.
Je deviné un cri mort-née sur son visage. Le scénario m'est clair: Juuzou serait mort en protégeant Yuna. Mais celle-ci n'aurait pas survécu.
Mes larmes longent mes joues. Je n'y aurais pas cru. J'aimerai me persuader que je rêve. Je m'en veux. J'ai dû être un monstre, quelqu'un d'horrible alors qu'au fond je les aimais tous autant, j'ai été détestable et je ne compte pas toutes les fois où je leur ai mal répondu, où je les ai envoyés balader.. Oui je m'en veux.
Juuzou m'a toujours soutenu si je puis dire et même si parfois j'étais en mauvais contact avec les autres Quinx, je dois avouer que.. Tous m'ont aimé.. M'ont supporté.. Et, cette pensée fait couler mes larmes à flot. Je m'étais promise de ne plus verser de larmes. Mais c'était de trop, je priais pour ne plus trouver personne de mort.
Je recule de quelques pas, les yeux encore rouge et les joues fraîches de larmes. Cette scène était aussi jolie qu'horrible. Mais j'espère au moins que là où ils sont, ils sont heureux. Et ensemble.

Un peu plus loin, les escouades Suzuya et quelques membres des autres Quinx demeurent sans vie.
J'approche, mais rien n'est possible.
Je ne vois que Aura, sous sa touffe le visage caché. Mort.
Le reste est enseveli sont des débris de roches.

Akasha.
Elle se fait dévorer sur place, par une affreuse bête nommée goule. Son torse est déchiqueté si bien sue les organes en sortent. Ses membres sont arrachés et dur de la reconstituer pour trouver que c'était elle, le seul indice était ses multiples tatouages.
Akasha.. Après tout ce qu'elle avait vécu j'aurais espérée qu'elle meure sans trop de souffrance. Mais dévorée vive, du moins d'après la posture qu'elle avait..
Akasha détestait la saleté ou être sale. Elle ressemblait à Urie, elle aussi. J'aimerai aussi relater le fait que la mort l'a souvent ratée de très près mais je suppose que cette fois, la faucheuse ne l'a pas épargnée.
La goule m'a regardé avant de me sauter dessus, j'étais faible mais je réussis à l'esquiver à temps. Elle se fracassa contre le mur avant de filer. J'aurais aimé la tuer. Mais au fond je ne voulais plus. Tout ce que je pouvais à présent faire était regarder.
Néanmoins, j'ai appris de Akasha. Il est facile de faire peu d'effort, il est plus compliqué de résister, faire face. Plutôt que de fuir. On peut choisir la facilité, ou comprendre que le bonheur se trouve dans la difficulté, celui qui nous forge notre vraie force.
Toutes les personnes que j'ai rencontrée durant mon existence ont eu quelque chose à m'apprendre. Au final, j'ai mis quelque peu de temps à comprendre.
Mais, je m'en soucierai plus tard, puisque je devais laisser Akasha.
Toutes les Quinx et les Nouvelles sont mortes, il ne restait que moi.

Je remontais les escaliers. La pluie arrivait en lenteur, tandis que je continuais mon escapade. J'avais l'impression que Tokyo avait sombré. Que c'était fini, que tout était fini. La capitale elle même, était morte. Car l'être humain est idiot.
Des morts surgissaient. Aogiri, Parasites, CCG, et même civils.
Je ne voulais pas voir ces horreurs et pourtant.. C'est comme si mes yeux refusaient d'obéir. Mon corps faisait de même. J'évitais avec soin les corps. Mes chaussures devenaient rouge sang. Des organes. Des boyaux. Des membres. J'en avais des hauts-le-coeur.
Je débarquais encore autre part mais tout était à priori similaire. La pluie frappait mon visage. Elle se fondait avec mes larmes.
J'avançais toujours, je n'en avais pas le choix, mes cheveux et ma tenue se trempait lentement.
Il y avait au loin, une sorte de petit repère. Une sorte de maison. J'approchai lentement. Tout était plus sombre détruit. Sale.
Des corps avaient sans doute attaqué l'endroit. C'était petit, mais assez pour s'abriter un temps de combat. Mais visiblement pas assez. Pas assez.

Le lapin.
Ou devrais-je dire, Toka Kirishima. Je ne savais qu'en penser à vrai dire. Comment était t'elle morte ? Son masque n'était plus. Elle avait rejoint Haise. Enfin, Kaneki. Je ne sais plus comment le nommer. Le meilleur ami de Yuna.
Ces moments de bonheur qu'il avait passé avec Toka.. Ce n'était plus vraiment un secret. Mais je ne m'en préoccupait pas.
Elle avait été heureuse, je suppose elle ? J'espère. Elle le méritait. Ayato aussi, finalement. D'ailleurs, je ne sais pas si il est en vie. Je ne pense pas.
Je ne comprend pas la raison de la mort de Toka. Du sang rôde sur les murs, un peu partout. Elle est ensanglantée de même.
Je m'avance dans la maison.

Kaneki.
Je n'en crois pas mes yeux. Peut être que là aussi je ne veux pas le croire. Et pourtant. Le Roi borgne est mort.
Maman, Haise, Reaper.. Kaneki.
Il a été tout le monde.
Il a toujours su m'aider étant Haise. C'était une vraie mère. Il me conseillait, m'aidait, et même si je me disputait aussi avec lui.. Je ne saurais que dire. Merci peut être ?
Mais après. Je lui en ai voulu, il s'était remémoré son passé et luttait contre nous. Ou pour nous ?
Combien de fois avait-il pu me tuer ? J'étais. Un monstre. Même l'escouade de l'autre babouin aux grosses lèvres me traitait ainsi.
Finalement je ressemblais à Kaneki.
Je ressemble à beaucoup de monde en réalité. Je ne savais qu'en penser.
Notre passé en tant que goule artificielle était similaire.

Je n'avais plus l'impression d'être Humaine. Étais-je née pour être scientifiquement modifiée ?
Cette chose entre mes jambes. Cette faiblesse qu'on appelle goule qui vivait en moi..
Qui étais-je réellement? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne suis pas moi, ce n'est plus moi, je n'ai jamais été moi ! Il faut que je change, si je veux survivre, je le dois. Est-ce que je pourrais t'accepter ? Toi ?
Est-ce que tu poursuivrais ta vie en moi ? Que recherches-tu ? Qu'attends-tu de moi ? Je ne suis qu'un être sans importance, toujours détesté.
Je poursuivais ma route près d'un lieu semblable à une salle de bain, je ne savais pas mais en ramassant des multiples objets au sol me vînt un couteau. Moyen de défense je suppose. Du combat avait aussi eu lieu ici. Je sursautais en me voyant dans la glace. Était-ce toi, Aizen ? Es-tu moi ? Est-ce que c'est vraiment moi, toi.. Nous ?
Évidement. Mes cheveux d'un noir presque pâle longeaient mes épaules s'étalant de partout. Hideux. Hideuse personne que je suis.
Saisissant l'arme tranchante dans mes mains, je coupais. Tranchais, et de longs cheveux noirs s'étendaient au sol. Avec le sang comme compagnie. Il ne restait plus qu'une coupe mi-longue voir courte pour eux. Je souris.

Dernier combat.
Dernier battement de coeur.
Dernier souffle.
Dernière bataille.
Je sortais.
Mes poings se serraient. J'y arriverai.
J'avance rapidement, défilent les cadavres, je devais retourner sur le champ de bataille.
Réentendre les cris. De douleur ou de détermination. Les morts ou les vivants, la mort ou la vie.

__ Tu te bats encore ?
Évidement, je dois faire face à mes peurs les plus profondes pour d'avoir leur faire face.
__ Pauvre Zezen.
Le visage du blond est situé plus bas, sur le sol.

Ginshi.
Allongé au sol, j'ai l'impression de revoir la scène contre les Roses.
Je me mets à sa hauteur.

__ Pourquoi tu te bats ? Me questionne-t'il.
__ Pour l'espoir. Répondis-je en souriant.
__ L'espoir n'est plus.

Je lui fais signe de la tête.
Il va mourir. Lui aussi ? Ses yeux me font signe que oui, il me fait comprendre la douleur.
__ Tu as tellement porté de masques que tu ne sais plus lequel est le vrai.
Il a raison, c'est vrai.
Ginshi, que dire de toi.
Je ne sais pas. Je ne sais pas vraiment non. Encore cette fois tu t'éteins face à moi. Dans ton regard je vois que tu ne veux pas de mon aide.
__ Merci Poussin.
Tandis qu'il souriait et fermait lentement ses yeux, je vins à genoux face à lui.
__ On se reverra.. Si jamais le paradis veut bien de moi.
Je dépose un baiser sur sa joue. Pour le remercier de nouveau et me relever.

Mutsuki..
Urie.
Saiko.
Shiragami.
Shion.
Juuzou.
Yuna.
Akasha.
Toka.
Kaneki.
Et Ginshi.
Tout ceux qui m'ont aidé,supporté.. tout ceux qui ont été mes amis. Mes camarades. Tout ceux qui ont été ma famille sont désormais morts.
J'essuie mes larmes d'un revers de la main, mes courts cheveux noirs volant au vent tandis que mon manteau vole encore au bruit du vent. La pluie c'est calmée. Un grand soleil et désormais dans le ciel.
__ Il fait beau. Fis-je avant de saisir Tora. Mon kagune dévoilé. Pour partir sur le champ de bataille une dernière fois, avant de pouvoir tous les rejoindre.

Je suis Aizen Hanko, et je suis la dernière plume de l'espoir. »


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