Concept inspiré par JusteViviana

Et jugez pas mon gif, je suis morte de rire.

Aujourd'hui est une belle journée. Des nuages blancs comme neige volent ici et là, rajoutant une touche de couleur au ciel d'un bleu azur. Le soleil réchauffe doucement la bitume et réchauffe les touristes qui se promènent dans les rues, totalement insouciants. Ils vaquent à leurs occupations, s'emparent de leur appareil photo et sourient à qui croise leur chemin. Ils ne soupçonnent nullement qu'un des plus grands évènements de tout les temps se déroulent non loin d'eux.

En effet, dans un bâtiment aux multiples fenêtres se déroule l'aventure de toute une vie. Dans la pièce la plus reculée se sont réunis une multitude de personnes qui ne se connaissent pas. Tous sans exception ont reçu une lettre qui les priaient de se rendre dans cette fameuse bâtisse et de se diriger vers la salle 234, grande pièce pourvue d'une grande table en bois et de quatorze sièges en cuir.

Sur ces mêmes sièges sont assis quatorze personnes inconnus de certains et connus de d'autres. Ils s'échangent des regards emplie d'incompréhension sans comprendre le pourquoi du comment. Ils sont tous sur leur trente et un : les filles se sont vêtues de longues robes qui effleurent le sol et qui mettent leurs courbes en valeurs.

Les hommes, quant à eux, ont enfilés des smokings qui leur vont à merveille. Ils semblent plus mûrs, moins cons. Même le blondinet aux yeux verts semble intelligent. La cravate autour du cou, la chemise bien lissée, ils sont tous coiffés de la même manière : cheveux plaqués sur le crânes. Malgré leurs beaux habits et la présence évidente de charisme, ils semblent tous perplexe, voire perdu.

Au bout de la longue table, une brunette aux magnifiques yeux bleu s'inspectent les ongles et soupire, lassée, avant de lever la tête. Son beau visage d'ange et ses pommettes hautes arrachent quelques exclamation de surprise. Quelques filles jalousent son teint naturellement halée et ses longs cils qui rajoute à sa beauté. Ashley Bloom a l'habitude de provoquer ce genre de réactions. Pour elle, c'est devenu quelque chose de normal. Alors, en ignorant les regards insistants sur elle, elle se remet à jouer avec ses doigts.

À ses côtés, une rouquine fixe ses genoux, le regard dur. Elle, elle ne veut pas être ici, entourée d'inconnus. Elle veut se lever d'un bond et s'enfuir en courant. Atteindre la porte, l'ouvrir et dévaler les escaliers sans reprendre son souffle. Elle veut disparaitre et souhaite que tout le monde l'oubli. N'aimait pas être le centre de l'attention, sa présence ici n'est en rien bénéfique. Son cœur bat à tout rompre et ses yeux s'écarquillent quand quelqu'un s'approche d'elle.

Un peu plus loin, une blonde aux étranges yeux roses joue avec la lumière. Toute collée contre son copain, elle lui montre l'ampoule qu'elle vient de sortir de son chignon. Elle babille, chantant les louanges de cet objet incongru. Elle a bien trop d'énergie, elle bouge trop, au plus grand malheur des autres invités. L'entourage, énervé et lassé par cette jeune fille, tente tant bien que mal de s'emparer de son bras et de la tirer vers la sortie. Néanmoins, quand ils voient une lueur meurtrière briller au fond de ses prunelles, ils changent d'avis. Rapidement, ils lui collent l'étiquette « fille stupide ».

Deux sièges plus loin, deux sœurs s'échangent des messes basses. L'une est assise sur l'un des fameux sièges en cuir tandis que l'autre est sagement assise sur un fauteuil roulant. Les deux jeunes femmes aux origines hispaniques sont d'une beauté à couper le souffle. Les yeux noirs comme la nuit se posent ici et là, leurs lèvres naturellement rosées bougent silencieusement et leurs mains graciles sont posés sur la table en bois.

Non loin d'elles, une brunette qui fixe l'horloge...

- On peut commencer la réunion? Je veux dire, j'ai un horaire assez chargé, je n'ai pas le temps d'écouter les descriptions de la narratrice, râle la rouquine aux yeux tristes.

À ses côtés, Ashley opine doucement du chef et pose à son tour ses mains sur la table :

- Et puis, pourquoi sommes-nous là? Je veux dire, je ne connais que Matthieu et Pénélope. Je ne vois aucune utilité à ma venue.

Les questions fusent de tous les côtés, devant peu à peu un véritable charabia. Tous les mots se mélangeant, formant des phrases étranges aux sonorités désagréables. Le caste d'Oupsy, assis à l'écart, regarde la scène et hésite à réagir. Eux, contrairement aux autres, savent la raison de leur venue. En fait, ils sont la cause de toute cette mascarade. S'ils sont là, c'est à cause d'eux.

Elsa Walt, jolie brunette aux yeux bleus, lève doucement la main, prête à prendre la parole, quand la blondinette aux yeux rose pousse un cri guttural :

- OHMONDIEU OHMONDIEU, JUL M'A CONTACTÉ !

Interloqués, tous se tournent vers la jeune fille, les yeux écarquillés. Ils ne comprennent pas son enthousiasme, ne voyant rien de positif à tout cela. Qu'y a-t-il de bon à se faire contacter par un piètre rappeur incapable de former des paroles sensées? De plus, outre sa voix toute cassée, il n'est pas très beau et n'est pas normal. Avec ses mains, il forme un signe bizarre - sûrement pour invoquer le diable.

À nouveau, Elsa lève doucement la main, tentant tant bien que mal de calmer les battements de son cœur. Elle n'est peut-être plus très timide avec ses amis, elle est tout de même intimidée pour toutes ces personnes qui la surplombent. Elle s'apprête à se rassoir quand la main de son petit ami se pose sur son épaule. Il la presse gentiment et lui souffle quelques paroles réconfortantes. Elle opine du chef, balaie ses cheveux d'un geste tremblant et prend une grande inspiration :

- Si on vous a réunis aujourd'hui, c'est pour fêter quelque chose d'immense.

- Qu'est-ce donc? demande la brune qui fixait l'horloge.

- Ma venue, bien sûr! surenchérit Star en clignant des yeux, cachant ses étranges iris.

Ashley Bloom secoue vivement la tête, rapidement suivit par Alexia Leblanc et Justine Wallé.

- Si on devait fêter une venue, ça serait soit celle d'Ashley ou de Justine, crache Alexia en posant sa tête sur l'épaule de son petit copain.

Xavier Johnson fait craquer ses phalanges, signe qu'il est impatient. Depuis le début de cette pitoyable réunion, il s'ennuie fermement, ne voyant pas l'intérêt de sa venue. Contrairement aux autres, il fait partie d'une histoire qui ne se déroule pas dans le même univers qu'Oupsy. Les chances de rencontrer ce caste est inférieur à zéro et il vit très bien comme ça. Outre le buffet gratuit, il ne voit rien d'intéressant. Contrairement à son caste, les autres sont mornes, sans vie, étranges. Certes, les personnages de Six Mois semblent normaux, mais bien moins que lui et ses amis. Étant la toute nouvelle création de Sarah, il est normal qu'ils soient plus performants et plus parfaits.

- Vous faites chier, les jeunes, soupire-t-il en se frottant le front.

Les deux hispaniques et la fille blasée hochent vigoureusement la tête, approuvant les propos du jeune homme. Dans la salle, ils sont les plus vieux et les remarques enfantines qui ricochent jusqu'à leurs oreilles ne les intéressent pas plus que ça. Ils ont beau ne pas être très mâtures eux aussi, ils ne tolèrent pas les conneries de Star qui fouille dans son chignon à la recherche de son Bazooka.

- Je propose qu'on se dépêche de finir cette réunion, murmure la plus vieille des sœurs en passant une main dans sa longue chevelure noire.

Cette proposition est vite approuvée par le caste de Six Mois et celui de Ma vie en chronique. Ils ne veulent pas être méchants, loin de là, mais ils n'aiment pas être enfermés dans cette vaste salle. Ils veulent sortir, profiter de cette jolie journée et retourner dans leur histoire respective. Pour eux, mélanger tous les univers n'est pas une bonne idée. Ils sont tous si différents, ils finiront par briser quelque chose. Le quatrième mur, peut-être?

La star hollywoodienne se lève et lisse sa robe rose qui met sa silhouette en valeur. En voyant les formes de la jeune fille, Star explose et pousse un cri de guerrière. Elle refuse que quelqu'un soit plus belle qu'elle, c'est tout simplement impensable. Elle doit être la plus belle, la plus bête, la plus bizarre et la plus cliché, c'était ça qui était convenu lorsqu'elle avait signé le contrat.

En sentant la tension monter dans la salle, Alexia et Justine décident de réagir. Elles ont préparé cette réunion pour qu'elle soit parfaite, pas pour qu'elle devienne un champ de bataille. Elles posent les mains à plat sur la table et se penchent toutes d'eux en avant. Les yeux émeraudes de la blonde fusille toute l'assistance et la bouche de la brunette se tord en un magnifique rictus malfaisant. À ses côtés, son petit copain, qui semble avoir compris ce que Justine trame, pose ses mains sur ses oreilles.

- Vous allez vous fermer la bouche pour une fois et remettre votre cul sur les chaises qu'on a payé une fortune ! hurle la fille aux yeux noisette.

La blondinette aux cicatrices étouffe un ricanement devant la réaction si prévisible des autres personnages : yeux écarquilles, ils s'exécutent rapidement et n'esquissent plus aucun mouvement. Ils ont tous été surpris par la jeune femme, ne s'attendant nullement à une aussi grande force. Pour eux, elle était inoffensive comme une gazelle. Ils n'ont jamais cru raisonnable de la comparer au le lion, ce majestueux animal qui détient une force monumentale.

- Je t'avais dit que Xavier était moins parfait que moi, chuchote Justin en montrant son téléphone à son meilleur ami, Carl.

Les deux protagonistes masculins ne s'intéressent nullement à la conversation, préférant lire les œuvres de leur créatrices et juger les divers personnages. Après avoir dressé le portrait psychologique de chacun, ils n'arrivent qu'à une seule et unique conclusion : ils sont la seule réussite de Sarah, ses autres créations sont des échecs cuisants. Aucun n'a su, comme eux, toucher le cœur des lecteurs et leur arracher de vraies larmes. Ils sont les seuls à avoir réussi à les faire rire et pleurer en même temps, un exploit que peu de personnes réussissent à atteindre.

De plus, ils sont les seuls à avoir réussi à atteindre le million de vues. C'est pour cette raison que cette réunion a lieu : ils veulent l'annoncer aux autres, montrer qu'ils sont les meilleurs. Ils ont en marre de voir que les lecteurs se tournent vers la nouveauté, oubliant complètement leur existence. Au fond, c'est plus une histoire de jalousie qu'autre chose.

- Peut-on recommencer la discussion? Demande Alexia en croisant ses bras dénudés sur sa poitrine.

Tous hochent la tête sauf Star.

- Je ne veux pas qu'on parle d'autre chose que moi. Je suis fantastique, je devrais être le sujet de conversation! Ma vie est fabuleuse et tout simplement folle. Moi, contrairement à vous, j'ai un Bad boy à portée de main. Vous vous avez quoi? Un mec trop narcissique, un qui a peur des rongeur, un autre qui jongle entre deux filles et un qui est con !

- Je ne suis pas un Bad boy, Star, soupire Philibert en lissant son blouson en cuir.

Sa copine se tourne vers lui et le gifle de toutes ses forces pour lui prouver son amour. Le caste de Six mois pousse un cri de surprise et Ashley se colle à Pénélope. Cette dernière râle et tente de l'écarter du mieux qu'elle peut. La fille à l'horloge, elle, soupire et s'empare de son téléphone portable pour flâner sur ses réseaux sociaux.

- Mais vous êtes malades! S'écrie Xavier.

- Ah non, c'est Star qui est conne. Je refuse qu'on me mette dans le même cas qu'elle, couine Elsa en se frottant le nez.

Excédée, Alexia pose son front sur la table et lâche divers jurons étouffés par l'épaisseur de la table. Elle ne s'attendait pas à un tel fiasco, certaine que tout allait fonctionner. Avec l'aide de Justine, elle avait mis en place tout un programme, ainsi qu'un buffet succulent. Elles s'étaient arraché les cheveux avec les préparatifs. Elles avaient été trop ambitieuses, elles voyaient trop gros. Alexia voulait faire connaissance avec les autres personnages et peut-être, éventuellement, devenir amie avec eux.

Carl, son petit ami, lui frotte affectueusement le dos et grogne quand il sent la petite silhouette de Justine grimper sur lui. Elle lui tire les cheveux et tente tant bien que mal de se hisser sur ses épaules.

- Qu'est-ce que tu fous, Justine? Crache-t-il.

- Je monte sur toi, ça ne se voit pas?

Elle lui fait un clin d'œil, malicieuse, et pose ses pieds sur les épaules de son ami. Elle chancèle quelque peu et son cœur cesse de battre quand elle se sent glisser. Heureusement, Carl a eu le réflexe d'enrouler ses mains autour des chevilles de la jeune fille pour la soutenir. Même s'il ne le laisse pas paraitre, Carl tient énormément à la chanteuse bien qu'elle le victimise très souvent.

Justine repousse ses cheveux caramel et pose ses mains sur ses hanches. Sur les épaules de Carl, elle semble plus imposante et dangereuse. Parfait. Il ne lui manque que ça pour qu'on les écoute enfin, elle et ses amis. Elle refuse que les autres protagonistes gâchent tout ce qu'elle avait mis en place. C'est tout simplement impensable.

Elle demande à son amie de lui tendre un verre et Alexia s'exécute presque immédiatement. Elle ignore ce qui se trame dans la tête de Justine et ne cherche pas à le savoir. Elle sait que son plan les aidera à se faire entendre, elle ne voit donc pas l'intérêt de questionner la brune. Après avoir donné le verre à Justine, la blondinette se poste derrière Elsa et se met à jouer avec ses cheveux, les yeux rivée sur la petite silhouette de son amie...

... et les écarquille quand Justine envoie valdinguer le verre qui se fracasse sur le mur droit, non loin de Xavier qui somnolait quelques instants plus tôt. En entendant l'énorme fracas, les divers castes relèvent vivement la tête et fixent leurs regards sur la brunette qui semble fière de son coup. En effet, un énorme sourire flotte sur ses lèvres et elle sautille sur les épaules de son ami.

- Oh, super! Vous vous intéressez enfin à nous. Bordel, vous êtes tous cons, en fait ! On vous invite chez nous, on se fait chier à envoyer des invitations et vous n'êtes pas fichus d'être respectueux. On doit se colmater trois castes différents, vous savez que c'est stressant? Merde! Vous n'êtes que des salauds égoïstes.

Tous soufflent un désolé à peine audible et Ashley lève timidement la main. Il est assez rare de voir une star internationale demander la parole.

- Je tiens à m'excuser de la part de tout le monde, on a vraiment fait n'importe.

Touchée par le petit discours de la brunette, Justine se détend un peu et demande à Carl de la redescendre. Il le fait rapidement et bouscule un peu sa meilleure amie, rayonnant de fierté.

Touchée par le petit discours de la brunette, Justine se détend un peu et demande à Carl de la redescendre. Il le fait rapidement et bouscule un peu sa meilleure amie, rayonnant de fierté.

- Quelle est l'immense nouvelle que vous voulez nous annoncer? questionne la plus jeune des sœurs.

- C'est vrai, ça, renchérit Matthieu en passant une main dans ses cheveux châtains. Que voulez-vous nous dire?

Éric, qui n'a pas pris la parole jusqu'à maintenant, se lève d'un bond et bouscule Alexia. Il s'empresse de s'excuser avant de se tourner vers l'assistance :

- Oupsy vient d'atteindre son million de vues !

Toute la salle, exceptée le caste d'Oupsy, le regarde avec les yeux ronds, tentant de voir s'il est sérieux. Ils ne sont pas choqués, loin de là. Ils ne sont ni fébriles, ni heureux. Seulement en colère. Oui, ils sont fâchés. Fâchés d'avoir perdu leur temps pour une réunion aussi bête. L'algorithme de Wattpad est trop complexe, nos chers amis n'ont pas atteint le million de vues, loin de là. En enlevant les relectures et les vues de l'auteure, la nombre de vues n'atteint même pas les neuf cents milles vues.

C'est n'importe quoi.

Rembrunis, tous les personnages se lèvent d'un bond, faisant tomber les chaises en cuir, et se ruent vers la sortie, sous le regard estomaqué du caste d'Oupsy. Impuissants, les jeunes adolescents regardent leurs invités partir, faisant claquer l'imposante porte. Ils ne comprennent pas pourquoi ils s'en vont, la mine sombre.

Vidés de toute énergie et de toute motivation, ils regardent la salle se vider, les épaules basses. La fête est terminée avant même d'avoir commencé.

Ainsi se termine cette magnifique journée.

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Vous vous doutez bien que je ne ressens pas la même choses que les autres castes, hein? C'est tout simplement malade! Je ne sais pas comment m'exprimer, vraiment. C'est un chiffre exorbitant, le genre qu'on ne croit pas atteindre. C'est celui qu'on voit de loin et qu'on rêve d'avoir. Cependant, on ne croit pas qu'on soit digne de l'avoir, bien que de mauvaises chroniques ont en 80 fois plus. Comme quoi, les fautes d'orthographes et les clichés sont aimés de plusieurs !

Bref, je ne vais pas m'éterniser ici, je veux simplement vous remercier. Tout ça, c'est grâce à vous et je ne vous remercierais jamais assez.

Merci un million de fois.