Chapitre 15 - Léo

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 Je la plaque contre la porte de ma chambre en dévorant ses lèvres et son cou, ne sachant plus trop où donner de la tête. Mes mains se baladent sur son corps, caressant ses hanches généreuses avant d'agripper ses fesses et je me sens déjà trop à l'étroit dans mon caleçon. Sans décoller mes lèvres de sa peau, je défais rapidement les boutons de sa chemise et passe mes mains instinctivement sur sa poitrine. Mais je me calme instantanément et l'observe. Ça à l'air d'aller, elle ne me semble pas mal à l'aise. Elle me sourit en passant ses mains sur mon torse et vient retirer mon tee-shirt. Je dois me calmer pour ne pas la brusquer, je peux vite oublier que je suis avec elle et pas l'une de ses bimbos.

— Ne réfléchis pas trop Léo. Tout va bien.

Elle m'impressionne comme toujours. Je l'attire dans mes bras en happant ses lèvres à nouveau, passant ma main dans ses cheveux pour la maintenir contre moi et puis j'entreprends de la déshabiller entièrement.

Je l'allonge délicatement sur mon lit avant de me défaire de mon boxer. Elle est à moitié nue, ne portant plus que ses sous-vêtements et elle est sublime. Son corps entier va me manquer et la sensation de me perdre en elle à chaque fois encore plus. Je pose un genou sur le lit et embrasse le dessus de sa poitrine avant de descendre sur son ventre. Elle ne me semble plus du tout mal à l'aise, j'ai réussi à lui donner confiance en elle. Je retire sa culotte en déposant un baiser sur le bas de son ventre ce qui lui provoque des frissons puis je remonte à son visage, en traçant de mes doigts la ligne de mes baisers.

— Tu es magnifique, Kaithlyn...

Ses joues rougissent légèrement et un léger sourire apparaît sur son visage. Elle m'attrape et m'attire dans ses bras en m'embrassant avec passion. Ses mains passent de mes épaules à ma chute de reins et elle me fait frissonner. Ce que ça peut être agréable.

Je me colle instinctivement à elle, peau contre peau et je déteste ses trucs en latex qui m'empêcherait de la prendre là tout de suite à la dérobée et de la sentir pleinement. D'autant plus qu'elle se frotte à moi. Je n'en peux plus tandis qu'elle me supplie. Je la sens s'agiter sous mon corps et lorsque je me redresse, je vois qu'elle a attrapé le préservatif posé sur ma table de chevet. Elle le déchire avant de me le tendre. J'aurais imaginé qu'elle aurait sauté le pas de me l'enfiler, mais c'est trop tôt pour elle. Je me redresse sur mes genoux et le met en quatrième vitesse avant de rapidement retrouver son corps. Je me glisse en elle et c'est tout simplement exquis.

***

L'eau ruisselle sur nos corps alors que je ne peux me résigner à décoller mes lèvres des siennes. Prendre une douche avec elle est une bénédiction, mais j'ai horriblement envie d'elle, encore. Sauf que je n'ai pas prévu de capote. Ce serait une première de faire ça sous la douche, ça ne m'est jamais arrivé et j'adorerais faire ça avec elle.

Je décolle mes lèvres des siennes pour la regarder. Je me demande si elle prend une contraception. Je l'espère tout au fond car on serait un peu dans la merde. Pour ma part, j'ai toujours utilisé une protection et mon dernier dépistage date d'il y a moins de deux mois, je pourrais me fondre en elle. Elle caresse mes joues.

— Qu'est-ce qui se passe Léo ?

— Euh... Tu prends la pilule ? Elle acquiesce. Depuis quand ?

— Avant que je te connaisse.

Dieu merci. Je l'embrasse à nouveau la serrant dans mes bras. De ma main, je remonte sa jambe contre ma cuisse pour me laisser libre accès et je me glisse en elle le plus doucement possible pour m'imprégner de chaque millimètre de sa peau délicieuse. Oh bon sang ! Je pose mon visage dans son cou, me serrant contre elle. Elle me rend fou.

***

Je regarde mes messages, assis contre la tête de lit en l'attendant. Je relève les yeux pour la voir venir sur le lit. Elle est tellement excitante avec mon tee-shirt que je dois faire un effort monstrueux pour me contrôler. Recommencer serait lui montrer une partie des déboires de ma personnalité, il en est hors de question. Elle vient s'asseoir à mes côtés, tout d'un coup mal à l'aise et je me redresse. Elle parle sans me regarder.

— Merci pour cette nuit...

— Merci à toi, Kaithlyn.

— Tu m'appelleras Kaithy avant que je parte ?

— Mh.... Non !

Je ne peux m'empêcher de rire en m'allongeant. Jamais de la vie je ne me résoudrais à l'appeler comme tout le monde. Je viens caresser sa cuisse la voyant qui ne s'allonge toujours pas.

— Qu'est-ce qui te tracasses dis moi, elle hausse les épaules.

— Je n'ai pas envie de partir...

— Tu détestes être ici ma belle, tu vas retrouver ton pays, tes amis, tes habitudes.

— Mais je laisse des choses ici aussi et je sais que je n'y reviendrais jamais alors que je savais que je retournerais là-bas un jour. Et je ne déteste pas la France.

— Il ne faut jamais dire jamais. Tu pourras revenir pour visiter tout simplement.

Je lui serre la main pour la rassurer et elle acquiesce. J'espère au fond de moi qu'elle reviendra pour visiter et n'oubliera pas de passer me voir... Je donnerais n'importe quoi pour ça, je le sais. Je n'ai plus besoin de me mentir.

Elle s'allonge et je garde sa main dans la mienne, la câlinant de mon pouce.

— Dors bébé, tu es claquée.

Je passe ma main sur sa tête et elle ferme les yeux rapidement. Bébé... D'où je sors ça moi ? Avec elle je ne sais jamais ce qui va sortir de ma bouche, je ne contrôle pas grand-chose près d'elle.

Elle me tourne le dos rapidement sans me lâcher la main et elle se blottit instinctivement contre moi. Je retiens ma respiration le temps d'un instant... Et puis tout va bien. Je soupire doucement en collant mon torse à son dos, l'enlaçant de mon bras. Mes démons restent endormis et je peux moi aussi tenter de me reposer un peu.

***

MARDI 28 AVRIL 2015

Je me réveille à cause des rayons du soleil, mais c'est un tout autre soleil qui m'observe... Elle est si belle le matin. Elle me murmure un bonjour auquel je réponds, en venant me coller à elle, caressant son dos jusqu'à ses fesses.

— Tu es de bonne humeur ce matin.

— Toujours, lorsque je peux commencer ma journée comme ça.

— Je comprends mieux pourquoi tu es toujours de mauvaise humeur vu que tu ne dors avec personne, elle rit.

— Hum je n'avais pas vu ça comme ça. Aide-moi alors.

Je souris et elle vient m'embrasser et je la serre dans mes bras, venant glisser une main sous son tee-shirt.

Rapidement, je me retrouve allongé sur elle, dépourvus de nos sous-vêtements, mais je n'enlève surtout pas mon tee-shirt qu'elle porte. Ça m'excite davantage. Je mordille sa peau en descendant jusqu'à sa hanche et lui laisse une jolie marque violette puis remonte à ses lèvres. Je glisse mes doigts sur son corps délicatement pour venir les passer sur son intimité, déjà humide. Elle réagit aussi bien que moi et ça me plaît.

Je la regarde gémir et mordre sa lèvre, ses yeux se révulsent. Je ne veux pas qu'elle jouisse trop vite. Je stoppe mes caresses instantanément et elle me frappe, je ne peux m'empêcher de rire.

— Léo bordel !

Je ris à nouveau et elle m'attire dans ses bras, m'enlaçant pour que je ne bouge plus. Je la regarde en passant ma main dans ses cheveux. Cette fille va me manquer et je ne sais pas comment je vais passer au-dessus de tout ça.

Je viens la posséder une ultime fois, me glissant millimètre par millimètre en elle, sa peau contre la mienne. Je remercie intérieurement l'inventeur de la contraception. Elle se crispe autour de moi et s'accroche à mes épaules. Mes sensations sont décuplées et je n'ai jamais ressenti cela avec personne.

***

Nous finissons de prendre notre petit-déjeuner tous les deux. Je mets le tout dans lave-vaisselle et elle se lève. Il est l'heure qu'elle parte. Nous avons traîné ensemble au lit après nos ébats du matin et j'aimerais la retenir encore un peu... Elle veut venir m'aider et j'attrape ses poignets.

— N'y songes même pas. Rentres...

— Tu ne vas pas faire le con et me mettre dehors sans me dire au revoir, n'est-ce pas ?

— Merde comment tu as deviné ?

Je souris en la regardant. Elle fronce les sourcils.

— Ne t'avise pas, où je te frappe.

— Ouh j'ai peur !

Nous rions ensemble et je caresse ses poignets avant qu'elle s'éloigne de moi et aille se chausser. J'ai la poitrine qui se serre alors que je la rejoins dans l'entrée.

Je la regarde mettre son manteau et ses chaussures. J'ai envie de la retenir, mais je n'ai pas le droit. Si seulement je pouvais... Si seulement elle voulait rester avec moi. Mais pourquoi voudrait-elle être avec un imbécile dans mon genre ? Je n'ai rien à lui offrir et surtout pas ce qu'elle désire...

Je la regarde s'approcher de moi. Elle pose ses mains sur mes hanches et se relève afin d'atteindre mes lèvres. Son baiser est doux et timide, comme je les aime. Une bouffée d'air s'introduit en moi puis une douleur vive dans la poitrine me ferait presque étouffé.

— Au revoir Léo...

Je croise son regard et j'y vois des petites larmes perlées. Tu n'as pas le droit Kaithlyn, de t'attacher à moi et de souffrir. Je n'ai pas le droit de te blesser, ni de te retenir.

Instinctivement, j'attrape sa nuque et l'embrasse à pleine bouche, mémorisant chaque contact avec ses lèvres, avec sa langue, et toutes les sensations qu'elle fait à mon corps et à mon esprit. Comment a t-elle pu percer ma bulle, et retourner tout mon univers en si peu de temps ? Je relâche ses lèvres en soupirant avant d'embrasser son front, serrant sa nuque, tout en inspirant son odeur.

— Au revoir Kaithlyn. Prends soin de toi...

Elle se détache de moi et j'ai envie de la reprendre dans mes bras, de la plaquer contre le mur et de lui retirer tous ses vêtements. Je m'appuie contre la porte pour la regarder partir et elle ne se retourne pas. Je referme avant d'y appuyer mon dos. Je me sens vide tout d'un coup. Pas le néant habituel qui trône dans ma vie quotidiennement depuis des années. C'est un tout autre vide, au creux de la poitrine, un vide douloureux.

Je vais terminer de ranger la cuisine et Julia descend. Étonnant qu'elle ait passé la nuit ici, j'aurais pensé qu'elle serait partie dormir chez son copain. Elle me rejoint.

— Salut frangin. Elle est partie ?

— Oui.

— Elle est toute mignonne ! Très timide, mais adorable. Quand est-ce qu'elle revient ?

— Jamais. Elle rentre chez elle. Et puis nous ne sommes pas ensemble.

— Ouais, ça c'est toi qui le dis. Mais sa tête quand elle a cru que j'étais ta petite amie prouve le contraire.

— De toute manière, elle part demain. Alors sujet clos.

Je monte à l'étage en coupant court à la conversation. Je m'enferme dans ma chambre avant de m'allonger sur mon lit. L'oreiller où elle a dormi porte encore son odeur.

Comment ça va se passer désormais ? Je voulais l'oublier et qu'elle parte et maintenant que c'est le cas, je fais quoi ? Je reprends ma vie comme avant ? Le problème, c'est que je ne me sens plus du tout comme avant. Elle m'a changé à tout jamais.

***

MERCREDI 29 AVRIL 2015

Une vibration me tire de mon sommeil. Je soupire en me retournant sur le dos. J'ai dû m'endormir il y a à peine deux heures, je n'aurais pas dit non à une heure de plus avant d'aller bosser. Le rappel du message vibre et je tends le bras. Le nom de Kaithlyn apparaît sur l'écran et je me redresse aussitôt. Je suis certain de sourire comme un con juste à la vue de son prénom. Elle pense à moi. Je déverrouille l'écran afin de lire son message et mon sourire s'efface aussi rapidement.

Kaithlyn 05:15 : Je t'aime et je ne pourrais jamais t'oublier.

Je le relis encore et encore pour voir si j'ai bien lu. Ses deux premiers mots sont justes improbables. C'est impossible qu'elle m'ait dit les deux mots que je ne me résoudrai jamais à entendre. Je ne me souviens pas la dernière fois que l'on me l'a dit. Sûrement Thomas dans l'un des ses dessins lorsqu'il était enfant, mais depuis je ne suis pas certain d'avoir à nouveau entendu ça. Premièrement je ne les mérite pas, d'autant plus que je n'ai aucune idée de ce à quoi peut ressembler « l'amour ». Ce mot ne sonne même pas correctement dans ma bouche. Léo et Amour sont deux contraires, ils ne vont pas du tout ensemble et n'iront jamais.

Personne n'a le droit de m'aimer. Et surtout pas Kaithlyn. Elle est beaucoup trop adorable pour s'attacher à une personne comme moi, et elle ne peut pas aimer un connard de première tellement elle est pure. Elle doit ignorer la signification de ce mot également sinon elle ne me le dirait pas. Elle m'avait déjà prévenu qu'elle tenait à moi, mais elle n'avait pas prononcé ces mots. Elle va souffrir inutilement et je déteste cette perspective. La voir pleurer me tord le ventre. Autant je m'en contre fiche de voir les autres filles me supplier pour une nuit de plus ou qu'elles souffrent de mon refus. Autant Kaithlyn je ne peux pas la voir souffrir, c'est un poignard dans mon semblant de cœur. Même si malgré moi, je l'ai fait pleurer trop souvent.

Qu'est ce qu'elle a fait de moi en si peu de temps ? Il faut que je me reprenne rapidement. Kaithlyn appartient au passé, je dois l'oublier comme chacune de mes conquêtes et passer à autre chose. C'est terminé et loin de l'être en même temps.

Je me lève, enfile mon jogging et pars courir dans ma salle de sport. Je dois me vider la tête et ne plus penser à elle.

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