Chapitre 35 - Léo

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J'ai reçu un appel de Léa en me disant que Kaithlyn me cherchait puis je viens de recevoir un de ses messages. Elle doit être rentrée. Je l'espère car je m'apprête à toquer chez elle. Il est plus de vingt-deux heures je vais les déranger, mais je ne peux pas finir la soirée de cette façon. Je me sens trop mal. Alayna m'ouvre et est surprise de me voir. Je lui demande si Kaithlyn est rentrée.

— Non pas encore. Tu veux l'attendre ici ?

— Si ça ne te dérange pas.

— Bien sûr que non, entres.

— Merci.

J'entre en disant bonsoir à Ethan et elle m'autorise à aller dans le chambre de Kaithlyn. Je retire ma veste et ma cravate et m'assois au pied du lit en prenant ma tête entre mes mains, patientant longuement...

Susan m'a conseillé de la laisser respirer. Et si moi je ne peux pas à respirer sans elle ? Et si je n'arrive plus à rien sans elle ? Je me sens démuni en la sachant en colère contre moi. Elle n'a peut-être pas autant besoin de moi que moi d'elle... Elle n'a pas assez confiance en moi, elle me croit capable d'aller voir ailleurs alors que l'unique fait de penser à toucher une autre femme me donne envie de vomir. Comment réussir à gagner sa confiance et lui faire comprendre que je n'ai d'yeux que pour elle ? Je n'en sais rien. Je ne connais rien à ces conneries d'amour, comment suis-je censé réagir ? Que suis-je censé faire ? C'est déjà bien trop difficile et ça se complique davantage.

J'entends du bruit dans le salon. J'espère que c'est elle. Je sursaute lorsque Kaithlyn pousse un cri en ouvrant la porte de sa chambre. Quel con, je n'avais pas besoin de lui faire peur.

— Tu es complètement dingue !

— Excuse-moi...

Je me lève en passant ma main sur ma tête. Je reste à quelques mètres d'elle, ne voulant pas la brusquer.

— Qu'est-ce que tu fais ici Léo ? Je croyais que tu étais chez ton frère.

— Exact. Lorsque Léa a appelé, elle lui a dit que tu avais été chez moi... Donc j'ai préféré venir ici en me disant que tu serais déjà sur le chemin du retour...

Je m'approche d'elle doucement.

— Je suis sincèrement désolé Kaithlyn... Tu me crois ?

— Tu ne m'as pas calculé de la journée.

— Je n'ai pas eu une minute à moi...

— Non, mais tu as eu le temps de draguer Alexandra dans l'ascenseur et de te balader une rousse au bras.

Je hausse un sourcil en la regardant avant de baisser les yeux et de frotter mon visage. Qui est cette Alexandra ? Je ne l'ai jamais croiser dans un ascenseur et encore moins draguer.

— Je ne sais pas qui t'a dit ça, mais je n'ai jamais parlé à cette fille. Et pour Catherine je suis désolé de tout ce que tu as pu entendre... Ils ne s'intéressent pas qu'à mon travail et ça m'énerve. Catherine n'est autre que la directrice de l'établissement où va se centraliser l'essai clinique. Elle dirige un institut de cancérologie pédiatrique et elle a été invitée et... C'est tout. Il n'y a strictement rien entre nous.

— Tu ne sais pas à quel point c'est blessant d'entendre à la télé ou par tes collègues que ton petit ami est soit célibataire, soit avec une autre, ou qu'il drague des nanas dans les ascenseurs. Et que tu ne dises rien.

Je m'avance et prends son visage entre mes mains et la regarde dans les yeux, ayant enfin réussi à capter son regard. Je la caresse doucement.

— Je l'imagine... Si j'apprenais qu'un autre homme s'approchait de toi je deviendrai fou... Je suis tellement désolé de te faire du mal inconsciemment. Je suis à toi Kaithlyn... Uniquement à toi.

Je la regarde avant d'embrasser son front, inspirant son odeur et elle pose ses mains sur mes hanches, se laissant aller contre moi et je la retrouve peu à peu... Je déteste la blesser et même inconsciemment ça arrive.

— Je ne vais pas supporter longtemps que l'on parle de toi comme ça...

— Dès demain je vais m'en occuper. Je te le promets. Je n'accepte pas que l'on te blesse comme ça.

Elle se blottit contre moi et je l'enlace, la serrant fort comme si elle allait s'enfuir encore... J'aimerais ne plus la lâcher.

Elle m'invite à dormir avec elle et me pique ma chemise lorsque je l'enlève. Je souris en la regardant se glisser sous les draps, le corps nu sous ma chemise et je dois faire un effort monstre pour me contenir. Elle est épuisée et ce n'est pas du tout le moment. Je la rejoins et la laisse se blottir dans mes bras. Je caresse doucement ses cheveux pour l'endormir...

Je n'arrive pas à trouver le sommeil comme d'habitude, alors je l'observe. J'adore la regarder dormir. Elle est si belle, si jeune, si insouciante, si fragile. Je reste de longues minutes à la regarder sans qu'elle le sache. Cette fille a bousculé mon quotidien, ma vie depuis que je l'ai rencontré dans ce hall d'hôpital le dix-neuf février. Ça fait déjà quatre mois, le temps passe vite.

Je n'aurais jamais imaginé que cette fille, avec son accent américain serait devenue tout pour moi et que j'aurais peur de la perdre comme ce soir. En effet, je ne sais plus me passer d'elle depuis cette première nuit chez moi. Ou même avant, après notre premier baiser au club. Je pensais déjà différemment sans m'en rendre compte. Je ne pourrais plus jamais me passer de ses câlins, de ses baisers, de son sourire à m'en rendre fou, de son rire que j'entends trop peu. Je ne peux pas non plus imaginer qu'une autre femme me touche à nouveau de cette manière. Ou qu'un homme la touche elle. Il n'y a qu'elle.

Elle dort toujours paisiblement, elle s'est un peu écartée de moi et je sais qu'elle a chaud. Sa tête repose toujours sur mon bras et ses beaux cheveux bouclés me chatouillent. On dirait un ange lorsqu'elle dort, mon ange tombé du ciel pour me sortir de ma vie sordide, triste et vide d'émotion. Mais depuis qu'elle a débarqué ici, Kaithlyn m'a fait découvrir cette chose que je ne saurais pas exactement décrire. La première fois que je l'ai ressenti c'est lorsqu'elle est rentrée chez elle. C'était comme une bouffée de chaleur qui m'a envahi puis une grande douleur dans la poitrine. Cette douleur je m'en souviens si bien que j'arrive encore à la sentir lorsque j'y pense. Je n'ai pas pu l'anesthésier jusqu'à la retrouver à l'inauguration de la boîte de son père. Et puis lorsqu'elle a voulu me quitter la deuxième fois, samedi dernier c'était d'autant plus horrible. Autant que le soir de son accident lorsque je l'ai découvert au sol, impuissant.

Je lui ai dit le mot que je n'aurais jamais imaginé prononcer, c'était tout simplement impensable pour moi. Je n'aime personne, même pas moi alors encore moins une fille. Mais Kaithlyn m'a complètement fait dérailler. Je veux l'aimer et apprendre à l'aimer afin d'être à la hauteur de ses espérances et même plus. Pour l'instant, j'échoue lamentablement en continuant à la faire pleurer. Et c'est l'une des choses que je déteste le plus. Lorsqu'elle pleure c'est comme si on m'arrachait un bout de mon cœur inexistant.

Ma Kaithlyn... J'adore la manière dont elle soupire silencieusement chaque fois que je prononce son prénom, mais je ne peux pas me résoudre à l'appeler Kaithy depuis le premier jour. De l'appeler par son prénom me fait entrer dans une sphère beaucoup plus intime où même ses parents n'y sont pas. Je suis l'unique à l'appeler de la sorte et je sais qu'elle adore ça car elle a ce petit sourire, qu'elle pense discret à chaque fois. Je l'adore à un point qu'elle ne pense imaginer. Je n'arrive pas à lui dire, j'ai du mal à lui montrer, mais je veux qu'elle le sache. Je dois m'ouvrir un peu plus, pour voir ce sourire qui me rend heureux comme jamais je ne l'ai été.

En posant ma main sur sa joue, je prononce ces mots qui sont encore trop difficiles à cerner, à comprendre, mais je les découvre au fur et à mesure. Et je veux les lui dire parfaitement au moment le plus parfait pour la voir sourire, voir ses joues devenir rouges et ses yeux s'emplirent de larmes. Je les prononce une fois de plus lorsqu'elle dort comme un entraînement, mais je sais que mon apprentissage de l'amour a commencé, depuis le premier jour à ses côtés. Je caresse sa joue sans la réveiller et chuchote.

— Je... T'aime. Kaithlyn.

***

MARDI 16 JUIN 2015

J'attends Kaithlyn près des vestiaires, je l'emmène dîner. Chaque fille qui passe me reluque et ça m'insupporte réellement. Je me redresse en voyant sortir Kaithlyn. Elle lève les yeux au ciel en entendant deux filles glousser derrière nous.

— Alexandra a déjà lancé le ragot. Tu sors avec une nana de pédiatrie qui n'est pas du tout à ta hauteur.

Je soupire en secouant la tête. Elle commence à me gonfler celle-là.

— C'est vrai, tu n'es pas à ma hauteur. Tu es plus petite et comme ça je peux faire ça.

Je souris en passant mon bras autour de ses épaules tout en déposant un baiser sur sa tempe et elle rit. Au moins je la fais rire, c'est ce qui m'importe.

— Tu es con Léo...

— J'excelle assez souvent dans ce domaine, en effet.

Elle rit à nouveau et je souris, victorieux. Pas de mauvaise humeur ce soir.

Je me dirige vers un restaurant près de l'hôpital qui est délicieux, tout en tenant la main de Kaithlyn.

— Léo... Réponds-moi sincèrement.

Je m'arrête subitement et elle manque de me rentrer dedans. Que va-t-elle me demander si soudainement ?

— Je... Ça ne t'embête vraiment pas de te montrer avec moi ? Je ne veux pas t'obliger à le faire uniquement parce que je me sens mal à cause des remarques et tout ça...

Je lâche sa main et prend son visage en coupe, plongeant mon regard dans le sien. Je caresse le coin de sa bouche tout en fronçant les sourcils. Garde ton calme, Martinez, elle a besoin d'être rassurer, c'est tout.

— Non Kaithlyn. J'ai envie que tout le monde sache que tu es à moi. C'est tout. Et tout semble plus simple avec toi. Alors non, ça ne m'embête pas de te tenir la main en public. Ni de t'embrasser d'ailleurs.

Elle acquiesce en pinçant mes lèvres l'une contre l'autre. Je viens l'embrasser pour assurer mes paroles puis je garde mon bras autour de ses épaules pour entrer dans le restaurant. On nous installe rapidement. Elle engage la conversation lorsque l'on nous apporte nos plats.

— J'ai demandé quelques jours à Susan pour aller voir mes parents. Elle me les a accordé la semaine prochaine.

Quoi ? Elle va encore partir à des milliers de kilomètres de moi. Je ne vais pas le supporter. Même si je sais qu'elle me reviendra.

— Tu as raison. Ça ne peut que te faire du bien.

— Si ma mère est de bonne humeur oui... Mais la connaissant ça va vite m'énerver et je vais regretter d'y être aller.

— Mais non, bébé. Tu as besoin de les voir.

Elle hausse les épaules en buvant son verre d'eau.

— Tu ne veux pas venir avec moi ?

— J'aurais adoré, mais malheureusement la semaine prochaine on commence les premières recherches en laboratoire.

Ça aurait été avec grand plaisir si ça peut me permettre de ne pas la lâcher d'une semelle. Mais je vais devoir survivre à cette longue semaine, tout seul.

***

Après avoir fait l'amour, nous sommes allongés nus et enlacés au milieu des draps. Je ne pourrais jamais me passer de ça un jour. Plus jamais. Et pourtant... Je ne veux pas penser à l'avenir, mais je ne peux m'en empêcher. Comment vais-je faire ? C'est impossible que ce soit pour toujours. Elle me détestera et me quittera un jour ou l'autre. Je péterai un câble et ça lui donnera une raison de partir. Je ne pourrais jamais lui donner ce qu'elle désire. Je ne veux pas imaginer ça, pas après ce genre de moment.

Elle m'embrasse les abdominaux avant de se redresser au-dessus de ma tête. Je passe ma main dans ses cheveux.

— Tu vas me manquer Kaithlyn.

— Toi aussi...

— Les retrouvailles seront meilleures. J'ai déjà hâte.

— Ne m'en parle même pas.

Je souris lorsqu'elle vient m'embrasser. Je l'enlace en laissant mes mains parcourir son corps. Rien que de la caresser, je suis au garde à vous. Mais je sais calmer mes ardeurs désormais. Elle n'a pas besoin de voir les profondeurs de mon âme noire tout de suite. Pas sur ce point, ou elle fuirait à tout jamais.

— Et en plus je ne te vois pas de la semaine...

— Nos plannings ne coïncident pas du tout pour une fois,.

— C'est un boycott. Je vais en toucher deux mots à Susan.

Je souris tandis qu'elle rit. Je ne vais pas tenir jusqu'à la semaine prochaine.

— On se croisera à l'hôpital quand même.

— Non. Je ne peux pas t'embrasser ou te faire grimper au rideau. Quoi que dans mon bureau ou dans une salle de garde, ça ne me déplairait pas !

— Léo !

Je ris en embrassant sa tempe. C'est un fantasme à réaliser en effet. Et avec elle, j'en aurais des milliers.

— Allez dors bébé. Tu es épuisée.

— Un peu.

Elle m'embrasse une dernière fois puis pose sa tête sur mon torse. Je la sens sombrer à une vitesse folle.

***

VENDREDI 19 JUIN 2015

Après un énième rendez-vous, je n'en peux plus ! Je desserre ma cravate et retire ma blouse. Cette tenue mi costard, mi blouse ne me plait pas du tout. Je travaille plutôt en jean, basket habituellement. Mais je vais devoir porter ce genre de vêtements plus régulièrement. Je regarde mon téléphone et j'ai un message de ma belle Kaithlyn. Je vais aller lui rendre une petite visite rapide. Elle dépanne aux urgences aujourd'hui, ce sera plus facile de la faire sortir un moment.

Je remets ma blouse et sors de mon bureau en resserrant ma cravate. Je me dirige jusqu'aux urgences et salue l'équipe sur mon passage. Je serre la main de Mark en lui demandant comment il va. Mais mon regard est attiré par quelqu'un d'autre. Ma belle brune. Elle installe un enfant sur une chaise. Je m'excuse auprès de Mark et je vais la rejoindre. Elle a un petit sursaut lorsqu'elle se relève. Je souris en la regardant.

— Bonjour Kaithlyn.

— Léo.

Elle sourit à l'enfant en l'assurant que sa mère va bientôt arriver et je la suis dans la salle de décochage.

— Tu as l'air fatigué.

— Et ce n'est que le premier de ma série de trois jours.

— Je ne suis pas responsable, on ne s'est pas vu depuis mardi.

Je souris et elle fait de même, gênée. On pourrait nous entendre et pour une fois c'est moi qui n'en ai rien à faire.

— Tu as deux minutes ? J'aimerais te montrer quelque chose sur ma recherche.

— Euh oui ça peut se faire.

Je sors de la salle après elle. Lorsque nous sommes hors du champ de vision de qui que ce soit, je passe mon bras autour de sa taille et la fait rentrer dans la première chambre de garde ouverte.

Je verrouille la porte tout en plaquant son dos contre. Je ne lui laisse pas le temps de rétorquer et l'embrasse passionnément. Ça va être trop long lorsqu'elle sera à New-York. J'ai déjà du mal avec uniquement trois jours. Je dévore ses lèvres tout en déboutonnant sa blouse pour glisser mes bras autour de sa taille au plus près de son corps. Elle me repousse en prenant mon visage entre ses mains.

— Léo... Ce n'est pas de ta recherche que tu voulais me parler, n'est-ce pas ?

— On peut expérimenter tout à fait autre chose en fait.

J'embrasse son cou, remontant près de son oreille, sachant que ça la rend folle. Et en effet, elle s'agrippe à mon bras, plantant ses ongles à travers ma blouse. Je la retire et la laisse tomber plus loin avant de lui retirer la sienne. J'embrasse le dessus de sa poitrine et j'aimerais la dévorer tout entière. Elle tire doucement sur ma cravate, je souris en voyant son regard coquin.

— Tu es beau habillé comme ça...

— Et toi tu es plus belle sans ça.

Je souris en venant baisser son pantalon et passe mes mains sur ses fesses. Je m'accroupis pour le lui retirer et j'en profite pour embrasser ses hanches généreuses.

— Léo. Dépêche-toi parce que je n'ai pas toute la journée ! On va se demander où je suis passé.

— Oui, chef.

Je remonte en souriant et l'embrasse en la prenant dans mes bras pour faire passer ses jambes autour de ma taille.

Je l'assois sur le petit bureau en l'embrassant et m'empresse de détacher mon pantalon. Elle attrape ma lèvre inférieure entre ses dents et ça me rend fou. J'ai du mal à coordonner mes mouvements. Je suis dans une salle de garde en train de m'envoyer en l'air avec ma copine, ça ne m'était jamais arrivé ! Je passe mes doigts sous le fin tissu blanc et je m'introduis en elle rapidement en soupirant de plaisir. Elle geint mon prénom en s'accrochant à moi. Je la maintiens contre mon torse en commençant de rapides mouvements en elle. Elle crispe ses doigts sur mes bras au fur et à mesure que le plaisir grimpe. Je sens sa respiration qui s'accélère contre mon torse puis ses dents happent la fine peau de mon cou. Oh bon sang. Je la fais jouir rapidement et la soutiens dans mes bras tentant de rester debout suite à mon orgasme fulgurant. Avec elle c'est toujours magique, je n'en reviens pas. Aucune fois ne ressemble à la précédente. Je ne m'ennuie jamais avec. Et pourtant avant c'était monotone et ennuyeux.

Elle relève doucement sa tête pour me regarder et j'arrange ses cheveux en embrassant ses lèvres plus tendrement. Qu'est-ce qu'elle peut être belle à ce moment précis. Ma poitrine se remplit d'un sentiment étrange, mais elle ne me laisse pas le temps de l'analyser.

— Je te déteste Léo. Retourner travailler après ça, ça va être horriblement difficile.

— Tu y repenseras dans la journée, ça te fera du bien.

Elle sourit en secouant la tête et passe ses doigts sur ma cravate. Je me recule légèrement pour remonter mon boxer et rattacher mon pantalon. Elle se rhabille également et arrange ses cheveux pendant que je remets ma blouse.

Je la rattrape avant qu'elle ne sorte pour l'embrasser encore une fois. Le prochain baiser je ne sais pas quand est-ce qu'il sera. Je vais être insupportable, je le sais.

— Tu vas me manquer.

— Tu penseras à ce moment-là mon cher Léo !

Elle rit et je lève les yeux au ciel. Très drôle. Je lui vole un nouveau baiser et lui souhaite une bonne fin de journée. Je sors le premier pour qu'elle ne soit pas gênée et je lui fais signe que la voie est libre puis je retourne à mon bureau. Je me sens léger et je souris comme un con, mais ça ne me dérange pas du tout.

***

Mardi 23 juin 2015

Je discute avec mon collègue en attendant Kaithlyn. Je l'aperçois au loin avec Léa et coupe court à ma conversation en lui disant au revoir. Je la rejoins et salue Léa avant d'embrasser Kaithlyn lorsque nous sommes seuls. C'est notre dernière soirée avant son départ pour New-York. Nous avons réussi à nous caler un petit moment, ce fût assez simple car je la dépose demain à l'aéroport et je ne lui ai pas laissé le choix.

— Chez moi ou chez toi Kaithlyn ?

— Bonne question... De toute manière je dois me lever tôt. Donc c'est mieux chez toi comme ça tu restes tranquillement au lit.

— Je ne resterais pas au lit, tu le sais bien.

— Les au revoir dans les aéroports ce n'est pas ton truc Léo.

— Certes, mais ce n'est pas négociable.

— Bon bah chez moi alors.

Je lui ouvre la portière de ma voiture avant de monter au volant et de nous conduire à son appartement.

Elle referme la porte lorsque nous sommes entrés et elle accroche son manteau puis s'étire. Je pose le mien avant de la suivre dans sa chambre.

— Je vais prendre ma douche.

— Ça tombe bien, moi aussi !

Elle rit tout en prenant ses affaires et je la suis dans la salle de bain. Je l'enlace par derrière en embrassant son cou et la déshabille rapidement. Elle arrête mes mains et se retourne vers moi. Je hausse un sourcil.

— Quoi ?

— Tu es beaucoup trop habillé pour aller sous la douche... Alors grouille-toi.

Elle rentre rapidement sous la douche et je souris en la rejoignant après m'être déshabillé. Je rétablis le contact avec son corps et passe mes mains sur son ventre.

Je prends son gel douche et commence à la caresser en la savonnant. Et j'ai des idées peu catholiques pleins la tête. Je descends ma main le long de son ventre jusqu'à la glisser entre ses cuisses. Elle se cambre contre moi en lâchant un gémissement puis elle attrape mon poignet et arrête mon mouvement.

— Tu ne me laisses pas faire ce soir...

— Il faut bien te dire non parfois, n'est-ce pas ?

— Ton corps entier me crie le contraire.

Elle sourit malicieusement et elle est horriblement sexy à ce moment même. Elle glisse ses mains sur mon torse puis viens se coller à moi en descendant ses mains sur mes fesses. Hum je vois... Elle se penche pour embrasser mon torse puis dans le creux de ma clavicule, ce qui me provoque des frissons. Elle poursuit jusqu'à ma joue puis mon oreille. Elle me rend fou.

Je la plaque délicatement contre la paroi de la douche en venant l'embrasser. Je dévie ma bouche dans son cou, sur sa poitrine en happant son téton entre mes dents ce qui la fait gémir. Je joins ses deux mains au-dessus de sa tête dans l'une des miennes tandis que je descends mon autre main entre ses cuisses. Je commence à la caresser ce qui intensifie ses geignements de plaisir. Elle est magnifique. Elle pousse un cri de plaisir lorsque je butte en elle, en se crispant autour de moi. Elle tire mes cheveux alors que j'accélère mes mouvements, les rendant plus rapides, plus bestiaux. Je remercie la cascade d'eau au-dessus de nos têtes de couvrir nos gémissements. Je m'enfonce une dernière fois en elle, nous faisant atteindre le Nirvana mutuellement et c'est la meilleure sensation que je connaisse.

***

Je suis allongé sur le lit de Kaithlyn et je l'observe boucler sa valise... Le fait qu'elle porte uniquement ma chemise me distrait et pourtant on vient tout juste de faire l'amour sous la douche. Je ne peux pas me passer d'elle et en réalité je peux recommencer tout de suite. Mais voilà qu'elle ferme sa valise... Je n'ai pas envie qu'elle parte. Ou alors j'aurais voulu l'accompagner.

Je la regarde qui vient sur le lit, venant se mettre à califourchon sur moi et elle embrasse mon torse avant de poser sa tête sur moi. Je ne peux m'empêcher de sourire et de l'enlacer en embrassant sa tête. Ma douce.

— Si je t'attache au lit et que je t'empêche de partir ?

— C'est assez excitant comme idée... Mais je préférerais te mettre dans ma valise et t'emmener avec moi, je ris.

— C'est moins excitant ta valise.

— Ouais je sais, mais je m'en fiche, elle sourit. Par contre toi tu feras attention à la blonde-là. Elle a dit qu'elle se pointerait chez toi ce week-end comme je n'étais pas là.

— Quoi ? Pour quelles raisons ? Et comment sait-elle où j'habite ?

— Je doute qu'elle le sache vraiment vu les mensonges qu'elle dit dans les vestiaires sur toi et elle.

— Qu'est-ce qu'elle raconte ?

— Que tu n'as pas cessé de la draguer aujourd'hui.

Elle rit nerveusement et je m'assois pour que je puisse la regarder en face.

— Tu ne l'as pas cru Kaithlyn ? Je te promets que je n'ai pas chercher à la...

Elle me coupe.

— Je sais Léo, ne t'en fais pas. J'ai compris son jeu maintenant.

Je soupire intérieurement alors qu'elle caresse ma joue et m'embrasse de façon rassurante. Je vais me la faire l'autre-là, elle n'osera même plus me regarder en face. Je commence à en avoir marre, sérieusement. Kaithlyn me pousse pour me rallonger et elle nous couvre en se blottissant dans mes bras.

— Allez, je dois dormir un peu sinon demain matin ça va être très dur.

— Bonne nuit ma belle.

J'embrasse ses lèvres et la garde blottit dans mes bras. Elle s'endort peu après que j'ai commencé mes caresses dans ses cheveux.

Mercredi 24 juin 2015

Je conduis à travers les rues de Paris. Alayna dort à l'arrière et Kaithlyn caresse distraitement ma main.

— Comment tu peux être si bien réveillé alors que l'on a peu dormi ? Il faudra que tu me donnes ton secret.

— J'ai l'habitude. Je dors très mal donc très peu et depuis pas mal d'années. Quand j'arrive à dormir trois, quatre heures de suite, je suis bien content.

— Ah... Mais quand on est ensemble, tu dors mal aussi ? Parce que je ne t'entends pas.

— Non, je dors beaucoup mieux avec toi. Mais lorsque tu t'endors, je reste encore un bon bout de temps éveillé.

— Ah bon... Mais pourquoi tu dors mal ?

Elle et ses questions... Mais j'adore sa curiosité. C'est rafraîchissant. Elle devrait deviner pourquoi je dors mal, mais je sais qu'elle préfère que je lui raconte car ça lui laisse penser que je lui dis une nouvelle chose sur moi. Cependant il est quatre heures du matin et c'est beaucoup trop pour parler de ça.

Je me gare dans le parking souterrain et me tourne vers elle après avoir coupé le moteur.

— Je t'expliquerais une prochaine fois bébé, maintenant on y va.

Je me penche pour l'embrasser avant de descendre de la voiture et je m'occupe de leurs bagages. Kaithlyn prend mon bras et je les accompagne à l'enregistrement.

Nous nous rendons ensuite jusqu'au contrôle de sécurité. Et ma route s'arrête ici. Je déteste les au revoir dans les aéroports, et maintenant c'est à mon tour. Je la tire doucement juste avant la barrière de contrôle.

— Je m'arrête là ma belle.

— Ah oui...

Elle se blottit rapidement dans mes bras, serrant ma taille. J'enlace ses épaules et embrasse sa tête. Je déteste ce que je suis en train de faire, c'est loin de me ressembler... Mais depuis que je la connais, je ne fais plus rien qui me ressemble. Alayna nous réprimande.

— C'est bon les amoureux, vous vous revoyez dimanche rho !

Je lève les yeux au ciel en souriant et relève la tête de Kaithlyn pour atteindre ses lèvres. Je la relâche délicatement avant de la regarder dans les yeux. Ses beaux yeux vont me manquer.

— Allez va-t'en rapidement avant que je ne te ramène avec moi, je souris.

— Oui... Je t'appelle dès que j'arrive.

— Profites bien, et ne fais pas de bêtises.

— Je n'en fais jamais. Mais ça vaut pour toi aussi. Ne t'approches pas trop de tu sais qui.

— Oui Madame.

Je souris en l'embrassant de nouveau et je dis au revoir à sa sœur avant de les regarder partir. Je soupire en passant ma main sur ma tête. Je déteste cette sensation de dépendre de quelqu'un... Mais je l'adore tout autant.

Je regarde autour de moi et il n'y a que des couples qui se disent au revoir et qui s'enlacent et pleurent. Je secoue la tête en soupirant avant de m'éclipser d'ici.

***

La journée a été longue est difficile depuis que j'ai déposé Kaithlyn ce matin. J'ai eu une humeur pourrie toute la journée, du coup je suis sorti boire un verre rapidement avant de rentrer à la maison. Et Mark m'accompagne. Je vais commander nos verres au bar et m'y appuie. Kaithlyn est bien arrivée un peu plus tôt dans la journée et je me retiens pour ne pas la harceler de messages.

Une main se pose dans mon dos et je m'écarte en regardant la personne à mes côtés. Certainement la blonde dont Kaithlyn m'a parlé. Elle me regarde d'une façon qu'elle croit aguicheuse, mais elle en est loin. Elle passe sa main sur mon bras.

— Qu'est-ce que tu fais ici tout seul mon beau ?

Je retire rapidement mon bras. Personne n'a le droit de me toucher.

— Je ne suis pas seul. Bonne soirée.

— Tu as peut-être besoin de compagnie pour cette nuit ?

Elle tente de toucher mon visage et je l'arrête en attrapant fermement son poignet, ce qui la fait grimacer.

— Ne me touche pas. Si tu crois que je vais coucher avec toi tu te trompes. Va voir ailleurs. Et arrêtes d'embêter ma copine sinon je te promets que je vais te rendre la vie infernale au travail si tu t'avises de mentir encore à mon sujet.

Elle me regarde sans rien dire, surprise par mon accès de colère. J'attrape les verres et rejoins Mark.

— Qu'est-ce qu'elle te voulait la bonde là-bas ?

— Me faire chier.

— Elle est célibataire ?

— Elle bosse à l'hôpital, Mark.

— C'est ta règle pas la mienne !

— Eh bah vas-y alors, elle arrêtera de me faire chier comme ça.

Il enfile d'une traite son verre et me laisse là. Bon beh comme ça je rentre plus vite.

Je finis mon verre et mon téléphone vibre. C'est un message de Kaithlyn et on doit me prendre pour un fou à sourire tout seul.

Kaithlyn 21:15 : Fais attention à toi, tu as des paparazzis dans le coin, ou plutôt des fans. ;)

Qu'est-ce qu'elle me raconte ? Je l'appelle aussitôt, espérant ne pas la déranger.

— Oui Léo ?

— Kaithlyn, qu'est-ce que tu me raconte ?

— Je viens de recevoir une photo de toi au bar en train de parler avec une fille et un message pas très sympa, je soupire.

— Qu'est-ce que tu as reçu ?

— Qu'il ne t'a fallu que quelques heures pour me remplacer. Et que tu ne resterais pas longtemps avec une fille comme moi. J'aimerais plus de précision sur le comme moi...

Je soupire à nouveau.

— Mais quelle connasse, putain.

— Dis donc je ne t'ai jamais entendu parler comme ça, elle rit.

— Excuse-moi. Ça me gonfle. C'est l'autre-là, Alexandra, qui est venue m'accoster au bar et l'une de ses potes à sûrement trouver le moyen de nous prendre en photo et de te l'envoyer. J'allais juste chercher à boire. Rien de plus.

— Je me suis doutée que c'était l'une d'elle...

— Je suis désolée qu'on t'emmerde, même à distance.

— Bah justement je suis loin, elle en profite. Mais bon, voilà je voulais juste te tenir au courant.

— Merci. Je suis désolé tu sais...

— Ne soit pas désolé ce n'est pas de ta faute Léo. Allez, je te laisse profiter de ta soirée.

— Tu me manques Kaithlyn...

— Toi aussi Léo. Bonne soirée.

Et elle raccroche. Je prends ma veste et sors rapidement de ce bar avant qu'on m'emmerde davantage. Et je rentre à la maison... Je me sens horriblement seul dans cette immense maison, surtout après lui avoir parlé. La nuit va être horrible et je n'ai même pas envie de me coucher.

Jeudi 25 juin 2015

Je m'affale sur mon fauteuil dans mon bureau en soupirant. Cette journée aura raison de moi. Je l'ai commencé par la réanimation d'un prématuré et ensuite c'était le bazar dans les services. En plus, quand je commence ma journée en néonatalogie ça plombe mon moral directement, ce n'est pas du tout mon fort. Pour couronner le tout, les nouveaux internes me prennent la tête et je leur ai répondu comme des merdes. C'est méchant de ma part, mais malheureusement c'est mon caractère. Et il est incontrôlable sans elle près de moi. Je m'en rends davantage compte aujourd'hui. Ce n'est que le premier jour.

Je regarde l'heure en soupirant et me lève en prenant mes dossiers. Je les range et croise Susan en retournant vers mon bureau. Je m'arrête en voyant sa mine assez en colère. Comme lorsque j'avais dix-huit ans et que je m'énervais pour rien.

— Tout va bien Susan ?

— Non j'ai entendu dire que l'un de mes médecins était infernal aujourd'hui.

— Je suis désolé. Ça ira mieux demain. J'ai mal dormi la nuit dernière.

— Non. Tu vas me faire fuir les internes et ils vont te détester. Et je doute que ton problème soit le sommeil. Kaithlyn n'est pas là, c'est ça ?

— Non. Elle est partie hier retrouver sa famille. Pour une semaine.

— Eh bah merde, on en est qu'au début ! Vas la retrouver Léo. Ou à la fin de la semaine tu seras devenu complètement taré.

— Non, elle est partie pour profiter de ses parents.

— Fiches le camps et va la retrouver.

— Susan je...

— Je m'occupe de te faire remplacer. Tu es détestable sans elle ! Mais je suis heureuse qu'elle ait cet effet sur toi. Tu me promets de prendre soin d'elle ?

Je soupire en me grattant la nuque. Elle est repartie dans son truc.

— Susan nous ne sommes qu'un couple. Rien ne nous dit que l'on sera encore ensemble demain.

— Non. Je suis sûre que vous serez ensemble pour la vie Léo. Ce qui se passe entre vous ne ressemble à rien d'autre, même si tu ne le sais pas encore. Tu ne peux déjà pas te passer d'elle, alors qu'est-ce que ce sera plus tard ? Allez Léo va la voir et profites.

Elle sourit en partant sans me laisser le temps de répondre et elle me laisse sur le cul. Je suis tout à fait d'accord sur le fait que je ne me passe plus d'elle, mais dire que nous deux c'est pour la vie c'est juste insensé... On vient à peine de se rencontrer. Je ne pense pas au futur, surtout que je crois toujours être incapable d'assumer une vie de couple normale. D'autant plus que Kaithlyn ne sait rien de moi. Elle ne connaît pas encore le Léo profond et tarit sous ses démons intérieurs... Elle ne connaît pas cette facette de ma personnalité et une fois qu'elle la verra, elle fuira me détruisant sur son passage...

Susan a raison je ne suis plus rien sans elle.

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