Chapitre 36 - Kaithlyn

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JEUDI 25 JUIN 2015

Nous sommes arrivés à New-York assez tardivement hier à cause du retard au décollage. Je viens de dormir plus de douze heures et je me sens bien. J'ai parlé à Léo hier soir. J'avais reçu un message fort désagréable d'Alexandra très certainement. Bien évidemment c'était un coup monté comme d'habitude. Mais ça m'a fait plaisir de l'avoir un peu au téléphone, il me manque déjà. Mais je vais profiter de ces jours ici. Pour faire quoi ? La relation avec ma mère est un peu tendue, je ne parle plus à Libby depuis son comportement très particulier. Qui me reste-t-il ici ?

Je m'étire sur toute la largeur du lit avant de me lever et d'aller prendre une bonne douche pour me réveiller. Je descends ensuite prendre mon petit-déjeuner sous forme de brunch. Alayna doit encore dormir et je suppose que ma mère est chez une voisine.

Je me retourne lorsque la porte s'ouvre et c'est elle qui entre, parfaitement apprêtée comme tous les jours. Elle me rejoint à la cuisine.

— Bonjour Kaithy. Tu t'es bien reposée ?

— Oui ça va, merci maman.

— Que vas-tu faire aujourd'hui ?

— Je ne sais pas encore. Je vais voir avec Alayna ce qu'elle aimerait faire.

— D'accord. Comment se porte ta sœur à Paris ? Elle a toujours son petit ami ?

— Elle va très bien maman ne t'en fais pas, elle ne regrette pas d'y avoir été.

— Et vous n'envisagez pas de revenir par ici prochainement ?

— Je ne sais pas, nous n'en avons pas parlé, mais sincèrement je ne pense pas. Elle s'y plaît et moi aussi. Et vous ? Vous ne retournerez en France ?

— Je ne crois pas, ton père adore ses nouvelles responsabilités et nous avons beaucoup plus de temps pour nous retrouver.

— Super alors.

Je termine mon petit-déjeuner et je suis étonnée par le naturel de notre conversation.

— Tu manges bien à Paris, Kaithy ? Je trouve que tu as perdu du poids. Fais attention.

Elle qui a toujours voulu me voir de cette manière me dit que j'ai perdu trop de poids. C'est le monde à l'envers.

— Oui je mange bien. Mais lorsque j'ai eu mon accident j'ai perdu du poids et là j'essaye de garder la ligne. Je suis bien comme ça.

— Oui c'est vrai, mais ne maigrit pas trop tout de même.

Elle tourne les talons et va au salon. J'hallucine elle ne m'a rien dit sur mon accident... Même pas si je vais mieux ou non. D'accord, ça fait presque un mois, mais tout de même. C'est habituel à vrai dire.

Je vais dans ma chambre m'allonger de nouveau en attendant qu'Alayna se réveille. J'ai envoyé un message à Léo lorsque je me suis réveillée, mais je n'ai toujours pas de réponse. Il doit travailler dur avec le début de sa recherche. J'aimerais être dans ses bras, contre son corps chaud après avoir fait l'amour avec lui. À peine plus de vingt-quatre heures sans lui et j'ai l'impression qu'une partie de moi me manque.

Lorsque Alayna s'est finalement réveillée, nous décidons d'aller faire un tour au centre commercial. Nous rentrons quelques heures plus tard, les bras chargés de vêtements, je ne sais même pas où l'on va mettre tout ça pour rentrer. Ce soir Alayna m'oblige à sortir. Je n'en avais pas la moindre envie, mais ça me fera du bien. Je n'ai pas envie car je sais que je vais y croiser une personne que je ne veux pas et je n'ai pas le moral pour sortir. Léo me manque tellement. Et il ne m'a toujours pas répondu. Et ça m'énerve. Il a dû finir le travail à cette heure-ci, il doit être trop occupé à autre chose. Il pourrait au moins m'envoyer un petit message. Je me prépare rapidement et nous allons dîner dehors.

— D'abord on va manger et après on va au Pub ok ?

— Je te suis Alayna.

— Tu n'es pas trop motivée.

— Non... Je n'ai pas envie de croiser Libby.

— Ah oui... Je n'y avais pas pensé à celle-là.

Nous nous installons à une table pour dîner et nous discutons tranquillement de choses et d'autres puis une fois le repas fini nous voilà parti vers le Pub. Il y a pas mal de monde comme lorsque j'y venais avec Libby auparavant.

Nous allons au bar et j'aperçois Alex. J'aurais pensé qu'il aurait abandonné ce boulot puisqu'il bosse pour mon père. Il nous aperçoit, il sourit et s'empresse de venir nous rejoindre.

— Kaithy ! Ma mère m'a dit que tu étais rentrée. Comment vas-tu ?

— Très bien et toi Alex ? Tu travailles toujours ici ?

— Oui de temps en temps seulement. Ça me fait de l'argent en plus.

— Tu as raison.

— Alors je vous sers quoi ?

— Deux cocktails sans alcool.

Il nous offre les consommations et nous allons ensuite nous asseoir. Je touille mon cocktail avant de boire. Alayna me regarde.

— Il craque toujours pour toi le petit Alex.

— Ne dis pas de bêtises Layna.

— Si c'est vrai. Son regard envers toi en dit long.

— N'importe quoi.

Je sirote mon cocktail en regardant Alex. C'est un très gentil garçon, ça a été mon tout premier petit ami, mais je ne sais pas pourquoi mes sentiments se sont évanouis peu à peu. Il n'y avait plus aucune alchimie entre nous. Certes on avait vingt ans, mais il n'y avait pas d'étincelle, il ne me surprenait pas. Les sentiments que j'ai ressentis pour lui ne sont rien comparés à ceux que j'ai pour Léo.

Mon regard se pose un peu plus loin. Et je reconnais la silhouette. Libby. Elle discute avec un homme que je ne connais pas. Elle a beaucoup changé... Ses cheveux sont courts et roses, un de ses bras est presque entièrement tatouée, et un anneau brille à son nez. Qu'est-ce qu'elle a fichu en si peu de temps ? Où est passée la Libby que je connaissais ? Disparue avec son mec... Comment a-t-il réussi à lui faire tourner la tête aussi vite ? Je tourne la tête vers Alayna qui écrit un message.

— Libby est là... J'espère qu'elle ne nous verra pas.

Alayna regarde discrètement en sa direction et écarquille les yeux lorsqu'elle remarque sa dégaine. Je lève les yeux au ciel en buvant mon cocktail. Alayna regarde son téléphone à nouveau.

— Ethan me manque... Léo ne te manque pas ?

— À la folie... Je pensais que ça allait être plus simple que ça. Je suis trop dépendante de lui, mais je l'aime tellement... Heureusement que l'on rentre dimanche.

— Tu n'as pas peur d'être blessée plus tard Kaithy ? Si jamais il te laisse tomber...

— J'ai moins peur que de me retrouver toute seule là maintenant. Chaque seconde avec lui est bonne à prendre. J'aurais aimé qu'il soit là. Qu'il découvre ma vie ici...

— Eh bien tu vas pouvoir.

Ce n'est pas Alayna qui a parlé et c'est une voix que je connais beaucoup trop bien, qui pénètre dans mon âme et transperce mon cœur. Je suis étonnée de ne pas avoir senti sa présence plus tôt. Je vois Alayna sourire et me retourne puis lève la tête. Léo. Mon beau Léo. J'ai l'impression que c'est un mirage, il ne peut pas être là.

Mais il est bien là-devant moi. Comment est-il arrivé ici ? Quelle question, en avion bien sûr. Mais pourquoi ? Nous nous sommes quittés mardi et il est déjà là ? Il porte un pull avec une chemise en dessous dont je vois le col sortir par-dessus, il est beau à tomber.

Je mets un moment à réaliser qu'il est réellement devant moi. Il me ramène sur terre lorsque ses doigts touchent ma joue. Je me lève et le prends dans mes bras me blottissant contre lui. Je l'entends rire et il me serre contre lui après avoir déposer son sac sur le siège. Ma maison.

Ses bras m'enlacent fort et ses lèvres se posent sur ma tête. Je ne peux pas le lâcher, je ne veux pas. Il m'a trop manqué en à peine deux jours. Est-ce qu'il est là pour moi ou pour le boulot ? Qu'est-ce qu'il est beau, qu'est-ce qu'il sent bon. Je relève ma tête vers lui. Il caresse ma joue.

— Qu'est-ce que tu fais ici Léo ? J'ai essayé de t'appeler plusieurs fois...

— J'ai vu ça en atterrissant, j'étais dans l'avion. C'était dur sans toi là-bas... J'étais beaucoup trop de mauvaise humeur. Encore. Alors Susan m'a foutu dehors, il rit.

Je suis contente que tu sois là. Tu m'as manqué tu sais...

Ses lèvres prononcent un sourire et il les plaque délicatement contre les miennes exerçant une légère pression avant de les décoller. Je lui prends la main en me décollant légèrement de lui et je le fais s'asseoir à mes côtés sur la banquette. Je regarde Alayna qui est tout sourire.

— Tu savais qu'il venait Layna ?

— Bien sûr ! Sinon je ne t'aurais pas amené dans un endroit neutre, loin de la maison où tu ne te douterais de rien.

Je secoue la tête en souriant et en levant les yeux au ciel. Léo remercie Alayna en souriant et une serveuse vient lui demander ce qu'il veut boire. Elle le dévore des yeux et je me concentre sur mon verre avant de me montrer trop jalouse.

La main de Léo se pose sur ma cuisse après qu'il ait commandé., il la serre doucement et je le regarde. Il m'adresse un sourire timide en pressant ma cuisse puis remercie la nana lorsqu'elle lui apporte sa boisson. Nous buvons tous les trois et Léo s'approche de moi.

— Dis-moi, ce n'est pas ton ex-petit ami l'autre là-bas ?

Je suis son regard qui pointe Alex.

— Si, il travaille ici.

— Eh bien, il regarde toujours dans ta direction. C'est énervant.

— Nous ne sommes qu'ami, de toute manière. Et encore.

— M'ouais, ça ne l'empêche pas de te mater.

Je ris et viens passer ma main sur sa joue piquante.

— Tu es jaloux Léo ?

— Bien plus que tu ne le penses.

Il me vole un baiser et je ne peux m'empêcher de glousser avant de finir mon verre. Alayna nous regarde en levant les yeux au ciel.

— Je vais vous laisser ! Ou prenez-vous une chambre.

— Ni l'un ni l'autre, interrompt Léo. C'est moi qui me tape l'incruste alors on partira quand vous l'aurez décidé.

— De toute manière il se fait tard, on ne va pas tarder à rentrer.

Alayna hausse un sourcil en me regardant.

— Tu ramènes Léo à la maison ? Maman va nous faire un arrêt de te voir avec un mec à la maison, elle rit.

C'est clair... Mais en même temps elle était ok pour Alex, pourquoi ne le serait t'elle pas pour Léo ?

— Tu as raison, mais tu connais maman...

— Oui. Mais si je ne dors pas à la maison c'est presque aussi grave.

Il passe son bras autour de moi.

— Kaithlyn, je vais aller à l'hôtel et on se retrouve demain, ne t'en fais pas.

— Non... Je ne veux pas dormir sans toi. Tu viens à la maison et c'est tout.

Alayna explose de rire en me disant qu'elle a hâte de voir la réaction de ma mère et je ris également. Je ne sais pas ce qui est le pire pour elle entre découcher ou dormir avec un garçon à la maison. Si c'était Alex elle n'aurait jamais dit non. Puis Papa connaît Léo tout de même.

Nous finissons nos verres avant de nous lever pour sortir. Alex nous fait au revoir du bar et je lui adresse un signe. Aussitôt, Léo m'attrape par la taille pour marquer son territoire et sortir. J'adore le Léo jaloux. J'enfile ma veste une fois dehors et nous voici parti pour la maison.

Une fois arrivé, nous rentrons doucement et nous montons à l'étage. Alayna nous souhaite une bonne nuit avec un clin d'œil très peu discret. Je lève les yeux au ciel en entraînant Léo à ma chambre et referme derrière lui. Il pose son sac avant de commencer à inspecter ma chambre. Je retire ma veste en le regardant faire. Il s'assoit sur mon lit en souriant.

— Je me demandais à quoi ressemblait ta chambre ici.

— Et bien voilà, elle n'est pas extraordinaire.

— Mignonne. Comme toi.

Il attrape mes mains et m'attire entre ses jambes. Je reste debout devant lui et passe mes mains dans ses cheveux en lui relevant la tête vers moi. Je passe l'une de mes mains sur sa joue avec sa barbe qui pique et dépose un baiser sur ses lèvres.

— Tu es venu pour moi ou pour le boulot ?

Il fronce ses sourcils, oups.

— Uniquement pour toi Kaithlyn.

J'acquiesce avant de m'asseoir sur sa cuisse et passe mes bras autour de son cou.

— Tu vas voir mes parents demain...

— Je les ai déjà vu Kaithlyn.

— Oui, mais toi et moi on était pas encore...

— Oh si on l'était déjà. Souviens-toi sur le bureau de ton père...

Il sourit en glissant sa main sous mon tee-shirt remontant sur mon côté. Oh que oui je m'en souviens très bien... Le souvenir est encore frais et il me hérisse le poil. Sa bouche se pose dans mon cou, se connectant immédiatement avec mon bas ventre.

— Oui mais ça, personne ne le sait.

— Oh, et tu n'as pas envie qu'ils sachent.

— Pas du tout !

Je ris en penchant ma tête pour lui laisser libre accès à mon cou. Il me fait basculer afin de m'allonger sur le lit et ses lèvres se détachent des miennes puis il vient m'enlever mon pantalon. Heureusement que j'ai eu la bonne idée de mettre un ensemble de sous-vêtements assorti. Il se place à califourchon sur moi et ses mains remontent sur mes côtés emportant avec elles, mon tee-shirt. Ses yeux déferlent sur mon corps de haut en bas et il glisse son index de mon épaule à ma hanche en passant par toutes les courbes de mon corps. Il me fait frissonner et je me tortille à ce moindre geste. Son doigt continue sa descente jusqu'à glisser sous l'élastique de mon shorty et d'aller accomplir son miracle.

Au même moment il m'embrasse fougueusement et je me tortille sous les caresses de son doigt. Je me concentre pour venir défaire les boutons du haut de sa chemise sans pouvoir m'empêcher de gémir puis j'attrape le bas de son pull, empoignant sa chemise avec, la tirant du jean et je fais passer le tout par-dessus sa tête. Mes mains entrent en contact avec son torse chaud alors qu'il continue ses caresses. Je détache également son jean et le descends avec son boxer juste sous ses fesses, que j'agrippe sous le plaisir.

Il retire sa main beaucoup trop vite et je reste pantelante, reprenant mon souffle alors qu'il m'enlève mon shorty. Je me redresse et le prends par surprise en venant l'obliger à s'asseoir sur mon lit afin que je puisse me mettre à califourchon sur ses cuisses. Je glisse mes bras autour de son cou et l'embrasse à pleine bouche. Ses mains se posent dans mon dos et il m'attire contre lui. Je frotte mon bassin à lui et il est parfaitement prêt. De ses mains fortes, il me soulève par les hanches. Je l'aide en m'appuyant sur mes genoux et en me tenant à ses épaules, je me laisse glisser sur lui, le sentant lentement entrer en moi. Très lentement, ce qui m'arrache un gémissement lent et doux qu'il copie également. Nos visages se font face et nous ne nous quittons pas du regard. Nous faisons l'amour lentement, amoureusement, sans être pressé. Et je finis par jouir avec Léo, lui tirant les cheveux en arrière gémissant son prénom.

Nous sommes enlacés l'un à l'autre, mon dos contre son torse. Je trace des cercles sur le bras qui passe sur moi et je sens son souffle contre ma nuque. La couette couvre nos corps nus, encore transis par les dernières minutes. Je viens de faire l'amour avec mon petit ami dans ma chambre de jeune fille. Si ma mère savait, ça la rendrait folle. Mais il va falloir qu'elle comprenne que j'ai vingt-quatre ans et que je peux aussi avoir une vie.

Léo se met à ronfler doucement et je me tourne sur le dos sans le brusquer pour ne pas le réveiller. Il dort. Rare sont les fois où il s'endort avant moi et que je puisse l'observer. Il doit être fatigué du voyage et du décalage horaire. Je repense à ce qu'il m'a dit. Il dort mal à la nuit. Je dois avoir un sommeil lourd car je ne l'ai jamais entendu se lever, bouger ou quoi que ce soit. Je suppose que ça vient de la maltraitance de son enfance, c'est presque sûr. Quel enfant battu ne ferait pas de cauchemars ? Je n'imagine pas l'enfance qu'il a dû avoir, ballotté de famille en famille, toutes plus méchantes les unes que les autres. Comment peut-on grandir sans l'amour de parents ?

***

VENDREDI 26 JUIN 2015

Les rayons traversent mes volets et je me cache contre Léo. Son torse est chaud et j'ai envie de l'embrasser de haut en bas. Je relève la tête vers son visage et il dort toujours paisiblement. Il n'a pas bougé de la nuit, il doit être complètement exténué. Je me défais légèrement de ses bras, glissant hors du lit et j'enfile mes sous-vêtements éparpillés par terre. J'attrape sa chemise que j'enfile ainsi qu'un short de pyjama. Je passe les manches contre mon nez pour sentir son odeur et je suis aux anges. Il est ici, avec moi.

Je sors doucement de la chambre pour le laisser se reposer et descends à la cuisine me servir mon petit-déjeuner. Alayna est à table et elle me regarde avec son sourire heureux. Je pouffe de rire.

— Salut Kaithy !

— Salut.

Elle rit toute seule et je sais exactement ce qu'elle pense. Je me sers mon bol de céréales et ma mère entre dans la cuisine par la baie vitrée qui mène au jardin. Elle porte son tablier de jardinage et retire ses gants. Ma mère aime beaucoup jardiner, elle pourrait y passer des heures. Elle ne s'occupe que de ses fleurs car c'est un jardinier qui vient faire le reste.

Elle s'arrête en me voyant et me dévisage, beaucoup moins ironiquement qu'Alayna. Ses yeux s'écarquillent légèrement et sa bouche se crispe. Ça va chauffer.

— Kaithlyn. Peux-tu m'expliquer cette tenue ?

— C'est une chemise.

— Cette chemise n'est pas à toi. Et ce n'est pas une tenue pour venir prendre ton petit-déjeuner.

— Maman il n'y a qu'Alayna, je soupire.

— Ce n'est pas une raison. Montes te changer, dépêche-toi.

— Maman, je vais juste prendre mon petit-déjeuner, ce n'est pas grave.

— Ça m'énerve lorsque tu ne m'écoutes pas, si tu savais.

Ma mère fait tout un plat d'une si petite chose. Il faut savoir qu'avec elle, l'habit fait le moine. Si l'on est mal habillé c'est une catastrophe car nous pouvons recevoir n'importe quelle visite à neuf heures du matin bien évidemment.

Je m'installe pour manger mon bol de céréales et je l'entends soupirer. Elle commence à voir rouge lorsqu'elle me voit faire.

— Kaithlyn. Peux-tu aller mettre une tenue plus décente tout de suite ? Et d'ailleurs, que fais-tu avec une chemise d'homme sur le dos ?

— Léo est arrivé hier soir et je l'ai amené ici car il n'avait pas où dormir.

Ma mère manque de s'étrangler et son visage change de couleur. Elle serre ses gants de latex dans ses mains en me foudroyant du regard et je vois l'envie de rire d'Alayna.

— Pardon Kaithlyn ? Tu as osé amener un homme ici ?

— Je ne savais pas quoi faire maman. Si je n'étais pas rentrée, tu serais aussi en colère alors au moins j'étais à la maison. Et j'ai offert l'hospitalité à un ami. C'est toi qui m'as inculqué cette valeur.

— Pas un homme dans ton lit ! Qui t'as autorisé ? Il ne me semble pas t'avoir éduquée comme ça !

— C'est toi maman. Lorsque j'étais avec Alex, ça ne te posais pas de pro...

— C'était Alex, Kaithlyn ! Pas ce Don Juan superficiel qui se pavane avec une femme différente chaque jour ! Nous avons aussi les informations ici aussi, tu sais.

— Tu n'as pas le droit de parler de lui de cette façon, tu ne le connais pas !

— Tu es complètement aveugle Kaithlyn ! Tu es d'une naïveté. Cet homme n'est pas sérieux avec toi, il te blesse quotidiennement et ce sera de pire en pire. Tu n'imagines pas la chance que tu as d'avoir Alex, Libby m'avait bien dit que tu étais repartie pour tomber dans ses bras, elle le savait déjà.

Les larmes me montent aux yeux.

— Stop maman ! Je n'aime pas Alex arrêtes un peu ! Je ne veux pas de lui, j'aime Léo tu seras obligée de le comprendre. Que tu le veuilles ou non. Et je ne vois pas pourquoi tu as parlé de ça avec elle alors que tu ne peux pas la supporter.

Son regard se pose derrière moi et j'imagine que Léo est descendu de la chambre en nous entendant crier de la sorte.

— Fais le sortir de ma maison Kaithlyn. Je ne veux pas de cet homme, qui trompe ma fille dès qu'il en a la moindre occasion, sous mon toit. Tu me déçois Kaithlyn. Encore. Je te croyais plus intelligente que ça.

Je sens sa présence et je sais qu'il s'est avancé, mais je ne peux pas me résoudre à le regarder.

— Je te déçois toujours. Quoi que je fasse. Je ne suis pas assez bien pour être ta fille. Tu me l'as toujours bien fait comprendre.

Je sens mes larmes roulées sur mes joues, ma voix tremble et je me retourne pour partir. Je passe près de Léo sans le regarder.

— Je ne vous permet pas de parler de Kaithlyn ainsi. Elle n'a rien fait de mal. Et je ne vous permet pas non plus de me traiter comme ça. Vous ne me connaissez pas. Je n'ai pas à me justifier auprès de vous.

— Je n'ai pas besoin de vous connaître, tout le monde parle suffisamment de vos exploits avec la gente féminine et...

Je monte dans ma chambre sans entendre la suite de la conversation.

Peu après, la porte s'ouvre lentement, mais je ne bouge pas. Je tiens mon oreiller et j'ai le visage enfoui dedans. J'essaye de ne pas penser à ce que ma mère vient de dire, mais voici toute l'histoire de ma vie. Je l'ai toujours déçue. Autant que je me souvienne. Mes notes à l'école ne lui convenaient jamais même si j'avais un seize, je pouvais toujours faire mieux. Le jour de ma remise de diplôme, elle ne s'est même pas déplacée pour venir me voir car pour elle je ne devais pas être infirmière, il fallait que je vise médecin si je voulais être dans la branche médicale. Quand Alex et moi avons rompu, je me souviens de sa crise de nerfs car sa mère est sa meilleure amie, et que ça gâcherait sa relation avec elle. Et maintenant ça. Et en plus, elle en a parlé avec Libby qu'elle n'aime pas du tout. Pourquoi ? Elle devait être du même avis que ma mère vu qu'elle était contre mon départ en France. Le lit s'affaisse et je sens la main de Léo glisser sur mon dos.

— Kaithlyn...

Il passe sa main sur mon côté et me redresse sans aucun effort pour me prendre dans ses bras. Je renifle et le laisse me serrer contre lui. Sa main passe sur ma tête et l'autre câline mon dos d'une manière rassurante. Je me calme doucement et m'essuie les yeux avec ma main.

— Génial comme rencontre avec ma mère...

— Euh... Il y a un livre de réclamations ? Parce qu'une belle-mère qui me déteste ça va être un peu compliqué.

Je lâche un rire et je le sens sourire contre ma tempe après qu'il y ait déposé un baiser. Il prend mon visage entre ses mains en le relevant vers lui.

— N'écoutes pas ce qu'elle te dit Kaithlyn. Elle va le regretter d'ici peu. Tu es une fille parfaite, tu n'as aucun compte à lui rendre. Même si elle préférait que tu sois avec cet Alex... J'imagine que je ne suis pas à la hauteur de ses espérances parce qu'elle veut ton bien. Mais ce n'est sûrement pas elle qui va m'empêcher d'être avec toi.

— Viens on s'en va...

— Comment ça ?

Il hausse son sourcil.

— Je ne sais pas où, mais je ne veux pas rester ici une minute de plus.

Je me lève en me défaisant doucement de son étreinte et je fourre mes affaires dans ma valise.

— Tu veux rentrer en France ?

— Non... On va trouver un hôtel. Et profiter de nos vacances. Que tu ne sois pas venu pour rien.

Il acquiesce en me regardant faire et il va fermer son sac également. J'enfile un jean tout en gardant sa chemise. Nous descendons ensemble et ma mère est en grande conversation avec Alayna. Sur moi. Elles se précipitent au salon en nous entendant descendre.

— Où vas-tu Kaithlyn ? Et dans cette tenue qui plus est !

— Tu ne veux pas de nous ici maman. Alors on s'en va.

— Non, je ne veux pas de lui.

— Donc tu ne veux pas de moi. Et pour la tenue, ce n'est pas la peine de t'excuser auprès de tes amies. Elles auront de quoi discuter à leur prochain café comme ça. Layna je t'appelle plus tard.

J'ouvre la porte à Léo et sors rapidement après lui, claquant la porte sans laisser le temps à ma mère de répondre.

Je lâche un soupir et ouvre ma voiture avant d'y monter avec lui. Je me mets en route vers je ne sais où. Il attrape ma main qui est posée sur le levier de vitesse et je lui jette un coup d'œil avant de me concentrer à nouveau sur la route.

— Ça va bébé ?

— Oui... Je savais que ça se finirait de cette façon de toute manière... Tu l'as entendu, je la déçois comme toujours.

— Ne pense pas ça Kaithlyn. Tu as accompli ce que tu voulais. Tu ne lui dois rien. Tu ne vis même plus avec elle.

— Heureusement... Je soupire. Tu as faim peut-être ? Tu n'as même pas eu le temps de manger.

— Ne t'en fais pas pour moi.

— Si. Je vais t'emmener dans un endroit où j'adorais aller prendre mon petit-déjeuner avec ma m... mon ex-meilleure amie. C'est très bon là-bas.

Il acquiesce et je relâche délicatement sa main pour la reposer sur le levier de vitesse. Je me gare un peu plus tard devant une boulangerie. Je descends avec Léo et me dirige à l'intérieur. On passe prendre la commande et la patronne écarquille ses yeux en me voyant. Elle pousse un cri passant de l'autre côté du comptoir pour m'embrasser. Je ne peux m'empêcher de rire et elle me redonne un peu de bonne humeur.

Maria est adorable. Elle est mexicaine et travaille ici depuis que je connais ce lieu. Je discutais beaucoup avec, notamment lorsque je me disputais avec ma mère. Elle m'a toujours été d'une grande aide. Elle s'écarte de moi et me regarde.

— Dios Mio Kaithy ! Tu es magnifique ! Tu ne manges pas en France ? Que tu es jolie !

— Merci Maria. Tu as l'air en pleine forme toi aussi.

— Ah que je suis contente de te voir.

Ses yeux se posent sur Léo et elle le dévisage de la tête au pied.

— Hey bambina, qui est-ce beau garçon qui t'accompagne ?

— Je... Je te présente Léo. Mon petit ami.

Léo lui tend la main.

— Enchanté Madame.

— Guapo, chez nous on s'embrasse !

Elle l'attrape dans ses bras et lui colle deux baisers sur les joues, Léo se met à rire et je ne peux m'empêcher de faire de même. Elle s'écarte de lui en le regardant à nouveau puis se tourne vers moi.

— Dis donc, tu as touché le gros lot Bella ! Attache-le, ne le lâche surtout pas ! Il est beau comme un Dieu. Et il m'a l'air adorable. Allez vous asseoir je vous apporte de quoi vous nourrir ! Surtout toi Amor !

— Je ne meurs pas de faim en France, ne t'en fais pas. Mais j'avoue que ton pain perdu me manque terriblement.

Elle rit et nous allons nous asseoir l'un en face de l'autre à une table près de la baie vitrée.

— Elle est adorable cette dame.

— Oui je l'adore.

Maria nous apporte rapidement notre petit-déjeuner bien copieux et même si j'ai déjà mangé mes céréales, je ne peux pas me résigner à ne pas manger son pain perdu. Je la remercie et nous commençons à déjeuner tranquillement. Léo me regarde en buvant son café.

— En fait... Comment ça ton ex-meilleure amie ? Tu n'as plus de contact avec elle ?

— Quand je suis revenue en France avec Alayna, j'étais passée lui dire au revoir et elle m'avait lancé des choses pas spécialement gentilles alors je n'ai plus jamais eu contact avec elle. Elle a rencontré un garçon un peu bizarre je trouve... Ce n'est peut-être qu'une mauvaise impression.

— Pour quelles raisons aurait-elle été méchante avec toi ?

— Parce qu'elle pensait que je retournais en France pour courir derrière un mec qui ne voudrais jamais de moi autrement que pour... voilà quoi. Si je me souviens bien de ses mots, elle m'a dit quelque chose comme « tu as de la chance qu'il veuille te sauter » un truc dans le genre. Et du coup voilà...

Léo tient son morceau de pain devant sa bouche sans croquer dedans et il me regarde surpris puis il hausse son sourcil.

— C'est quoi cette folle encore ? D'où elle sort ça ?

— Bah à ce moment, tu ne voulais rien du tout avec moi. Et comme moi je suis toujours beaucoup trop naïve, j'imagine qu'elle a voulu me protéger, mais au lieu de ça elle m'a profondément blessée en me rappelant que je n'étais pas assez bien pour un homme comme toi.

— Je ne voulais rien, c'est vite dit... J'avais quand même fait le voyage jusqu'ici prétextant l'inauguration, mais j'ai préféré la partie où... Comment tu m'as dit déjà ? Où je t'ai baisé sans sentiment sur le bureau de ton père.

Il a son sourire en coin magnifique et moi je dois être rouge tomate. Je lui donne un coup sous la table pour le faire taire et il explose de rire. Je suis obligée de rire en l'entendant. J'adore son rire, je mourrais pour l'entendre rire encore et encore. Il me regarde plus sérieusement en croquant dans son pain.

— Elle ne mérite même pas que tu penses à elle alors laisse tomber.

— Oui mais on fréquente les mêmes endroits ici donc c'est difficile.

— Tu t'en fiches, tu n'as aucun compte à rendre.

Je hausse les épaules. Nous terminons notre petit-déjeuner et il est d'accord avec moi pour dire que c'était délicieux. Maria nous l'offre et nous embrasse à nouveau lorsque l'on part. Je me tourne vers lui avant de monter dans la voiture.

— On va aller se trouver une chambre d'hôtel... Que je puisse me doucher et me changer car je traîne avec ta chemise encore.

Il sourit sans montrer ses dents et m'attrape par la hanche.

— J'adore te voir avec. Et ça me donne envie de te faire des tas de choses.

Je pouffe de rire et il pose sa seconde main sur ma joue et vient presser ses lèvres contre les miennes. En pleine rue, à New-York. En même temps on s'en fiche, on ne connaît personne. Il attrape ma lèvre inférieure entre ses dents, et merde !

— Stop Léo... Ou je te saute dessus tout de suite.

— Oh non, ce serait un trop beau spectacle ici.

Il rit en m'offrant un autre baiser avant que l'on monte dans la voiture. Il me tend une petit carte de visite du Four Seasons. Un hôtel cinq étoiles de New York, je le regarde sans comprendre.

— J'y avais réservé une chambre pour hier soir donc on peut y aller.

— Ça doit coûter horriblement cher là-bas.

— Je ne te demande pas de compte. Juste de nous y conduire.

Il sourit et je ne rechigne pas pour y aller, c'est lui qui gagnera à ce jeu-là. J'ai toujours rêver de dormir dans un hôtel de luxe.

Un voiturier nous attend à l'entrée. Il m'ouvre la portière et j'attrape mon sac avant de sortir. Il va rapidement garer ma voiture après que Léo ait donné son nom. J'attrape la main qu'il me tend pour entrer dans l'hôtel. Le hall d'entrée est somptueux et je suis comme une enfant, je regarde partout. Je le suis machinalement à l'accueil, où il demande sa chambre et un homme habillé comme le voiturier nous conduit à la suite qui se trouve au dernier étage de l'hôtel. Il nous ouvre la porte et Léo le remercie avant de me laisser entrer.

Je regarde autour de moi et c'est grandiose. La chambre doit faire deux fois notre appartement en France et il y a une grande baie vitrée qui donne sur la ville. Il y a également une terrasse extérieure et c'est sublime. On dirait un appartement.

— C'est immense Léo, c'est de la folie.

— C'est parfait. Tiens la salle de bain est juste là et il y a une baignoire. Alors j'exige un bain avant que l'on rentre, je ris.

— Tu exiges en plus ?

Il s'approche de moi en enlaçant ma taille.

— Tout à fait et ce n'est pas négociable.

— Dans ce cas...

Il sourit et je fais de même glissant mes bras autour de son cou. Il me vole un baiser avant de m'attirer dans la salle de bain. En plein milieu, il y a la baignoire encastrée au sol, la baie vitrée donne sur New-York. Comme dans les films... Depuis quand ma vie est devenue un film ?

***

Je suis allongée dans ses bras dans la baignoire et je me sens tellement bien. Il me masse délicatement les épaules depuis quelques minutes tandis que moi je suis perdue dans mes pensées. Le début de la journée a été chaotique.

Léo passe sa main sur mon menton pour tourner mon visage vers lui et me fait sortir de mes pensées. Il caresse ma lèvre.

— Kaithlyn... Ça va ? À quoi tu penses ?

Je soupire.

— À ce que ma mère a dit. À ce qu'elle a toujours pensé de moi.

— Hé... Ça va s'arranger bébé. Ça lui a fait un choc de te voir avec moi. Et je suis sûr que tu ne l'as pas toujours déçue.

— Oh si... J'en suis certaine. Depuis que je suis gamine elle n'a jamais su me donner confiance en moi.

— Je trouve que tu as confiance en toi. À cause de ta mère ou non, tu es une fille pleine de courage.

— Ce n'est qu'une façade Léo. Je suis meurtrie à l'intérieur chaque fois que je fais quelque chose. Que ce soit au boulot ou non. Même avec les personnes. Je me pose toujours trente six milliards de questions... J'ai peur, constamment.

Il me regarde et sa main a glissé sur mon cou, son pouce caresse le bord de mon visage et je n'arrive pas à lire son regard. C'est toujours comme ça lorsqu'il réfléchit. Je me redresse légèrement.

— Tu... Tu as peur avec moi Kaithlyn ?

— De moins en moins... Tu n'imagines pas comment j'étais angoissée au départ... Je n'arrivais même pas à te regarder dans les yeux. La première fois que l'on a couché ensemble, j'étais tellement nerveuse. Je ne m'aimais pas du tout, et tu as su m'aider peu à peu à avoir un peu plus confiance en moi. Je t'en remercie.

— Ah ça, je me souviens de notre première fois. Tu étais si fragile, si innocente, si belle. Je devais être l'homme le plus heureux à ce moment d'être ton premier. Qu'est-ce que c'était bon !

Il lève les yeux au ciel avec son sourire d'ange, ou de démon, et je lui donne un coup de coude en pouffant de rire, rougissant légèrement, comme d'habitude. Il rit en grimaçant et passe ses doigts sur mes joues.

— Et quand tu rougis... Tu as la même tête que lorsque je te fais jouir. Et ça me donne envie de te prendre là tout de suite dans la baignoire.

— Léo ! On peut changer de sujet s'il te plaît ?

Je ris nerveusement en passant mes mains sur mon visage.

— Non je t'aide à prendre confiance en toi ! Et ça passe par parler ouvertement de sexe ! Qu'avec moi bien évidemment.

Je lève les yeux au ciel en soupirant, il sait que je déteste aborder le sujet de façon aussi cru que lui et il le fait exprès pour me taquiner. Il rit à sa bêtise et me serre dans ses bras. Et sa main prend dangereusement une direction plus au sud.

— Par contre mon idée de te faire l'amour est d'actualité...

Sa bouche trouve ma nuque puis mon oreille, un frisson me parcourt et ma boule de feu dans le bas de mon ventre s'anime. Ses doigts me rendent dingue et la sensation dans l'eau est encore différente de ce que j'ai connu. J'en découvre toujours avec lui et je sais qu'il a beaucoup plus à m'offrir.

Ses lèvres se promènent sur mon cou. Tout se contracte en moi et je gémis son prénom en mordant ma lèvre sous le plaisir, ma main resserrant sa cuisse. Sa main remonte finalement sur ma hanche et de son autre main, il tourne mon visage vers le sien, me coupant le souffle en m'embrassant fougueusement.

— Vas sur le lit, j'arrive.

— Hein ?

Je respire rapidement. Je le regarde en fronçant les sourcils.

— Je ne te fais pas l'amour n'importe où, tu es encore fragile bébé.

Je pouffe de rire et me redresse.

— Laisse-moi te rappeler la douche ou encore le bureau de mon père ou le tien. Ou encore dans ta cuisine mon cher Léo. Alors je n'irais pas sur le lit ! Finis ce que tu as commencé Martinez !

Il explose de rire en penchant légèrement sa tête en arrière puis il m'offre un baiser rapide et fugace en me serrant contre lui, comme jamais il ne m'a serré dans ses bras.

— Qu'est-ce que je t'aime Kaithlyn !

Je me redresse un peu trop vite pour le regarder. Il a prononcés les mots. Ces mots que j'attendais tant. Il les a prononcés d'une façon si simple, comme si c'était acquis et normal, comme si... Il les a dit et j'ai le cœur qui bat la chamade.

Je lis dans son regard qu'il ne s'attendait pas à les dire. Les mots ont dû lui sortir de la bouche sans qu'il le veuille. Je crois lire un peu de panique au fond de ses yeux et s'il vous plaît, faites qu'il ne retire pas ces mots si parfaits dans sa bouche. Faites qu'il le pense vraiment. C'était encore plus qu'un simple je t'aime. Il est venu si spontanément, du fond du cœur, comme son rire. Ses mots étaient parfaits.

L'excitation du moment à laisser place à une toute autre sorte d'excitation pour ma part. Mais pour lui c'est autre chose j'ai l'impression... Je le regarde dans les yeux et il s'apprête finalement à parler, à peine quelques secondes après avoir dit les mots que j'attendais tant. Va-t-il me briser le cœur à nouveau ou bien ? Mon cœur bat à tout rompre.

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