Chapitre 49 - Kaithlyn

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Thomas est arrivé il y a quelque minutes et il est reparti aussi vite avec Alayna. Notre voiture nous attend devant la maison. Léo me pose l'étole qui va avec ma robe sur les épaules puis m'ouvre la porte. Lorsque je sors, je remarque la limousine juste devant la maison. Wouah. Je monte la première et arrange ma robe imposante pour qu'il puisse s'asseoir près de moi et je viens prendre sa main immédiatement. Je ressens son stress, mais je n'ai pas envie de lui demander. J'ai l'impression de toujours lui poser cette question.

Nous ne tardons pas à arriver à destination. Nous sommes tout près de la Tour Eiffel et je souris sans m'en rendre compte, au doux souvenir que nous avons ici. Nous nous arrêtons devant un grand bâtiment ancien où je peux y lire « École Militaire » située sur le Champs de Mars. C'est là que va se dérouler le Bal ? Avec ce magnifique panorama.

Un tapis rouge est situé de la voiture à l'entrée et un petit groupe de photographes est présent pour l'évènement. Sans m'y attendre, Léo attrape mon visage qu'il tourne vers lui et ses lèvres trouvent les miennes, durement, passionnément puis il me regarde. Il sourit satisfait.

— C'est parti bébé.

Euh... Oui. Je suis encore toute retournée par son baiser, mais il faut que je bouge. Léo descend de la voiture tellement gracieusement et il se déplace jusqu'à ma portière, que le chauffeur ouvre puis Léo me tend la main. Allez Kaithy c'est à toi ! Ne te casse pas la tronche.

Je sors le plus élégamment possible en attrapant sa main et les flashs m'aveuglent. Je me crois à Hollywood ! Qui ne rêve pas secrètement d'être une star ? Léo arrange discrètement le bas de ma robe avant de me prendre la main pour avancer. Nous posons pour les photographes devant un panneau avec le nom de l'évènement et le logo de Martinez Company. Léo a son sourire professionnel et je tente de rester aussi naturelle que possible. Ne pas stresser. Surtout pas.

Nous nous dirigeons ensuite à l'intérieur. Deux serveurs nous accueillent en nous tendant deux coupes de champagne. Pourquoi toujours du champagne ? N'y a-t-il que moi qui ne boit pas ? Léo pose sa main dans mon dos tout en avançant dans le hall d'entrée. Le lieu ressemble vraisemblablement à une école militaire, mais nous nous dirigeons dans une très grande salle au premier étage. Les hommes portent de beaux smokings et les femmes de belles et longues robes dignes des vrais bals. Rapidement nous sommes assaillis de tous les côtés par des personnes que je ne connais pas du tout. Léo ne semble pas en connaître la moitié non plus, il serre poliment la main des hommes et salue galamment leurs femmes. Il me présente à chacun d'eux, mais je ne retiens le prénom d'aucun.

Après de longues minutes à dire bonsoir, je tire doucement le bras de Léo pour attirer son attention. Il me fixe de son beau regard bleu océan et si personne ne nous regardait, je l'embrasserais à lui en faire perdre les neurones. Je chuchote.

— Je vais changer mon verre, j'ai soif. Je reviens.

Il acquiesce avec son sourire timide, celui qui m'est exclusivement réservé et il fait une chose des plus inattendues. Il se penche et dépose le baiser le plus tendre qu'il existe sur mes lèvres. Pas du tout P-DG tout ça ! Et ça ne ressemble pas non plus à mon Léo réservé qui sait se tenir en public. Je sens mes joues chauffées et mon sourire doit m'arriver aux oreilles.

Je vais rapidement au bar de la salle où j'échange mon verre contre un jus d'orange et le bois aussitôt. Il est frais et refroidit mon corps instantanément. Je l'observe d'où je suis, il est parfait dans ce rôle-là. Même si médecin lui convient beaucoup plus, il fait tout comme il faut, il le fait tellement bien, il est si intelligent. Je repère Alayna et Thomas à l'entrée. Ils sont passés prendre Julia et Jérôme et ils rient tous les quatre.

Je prends un autre verre de jus d'orange frais et me retourne pour rejoindre mon amoureux. Et je me stoppe net.

— Bonsoir Kaithlyn.

Sa voix me glace jusqu'aux os. J'ai eu peur en me retournant, je ne m'attendais vraiment pas à le voir ici, à la soirée que Léo a organisée. Vincent. Son regard me détaille beaucoup trop à mon goût et il a son sourire en coin mal-sain. Je n'arrive pas à dire un seul mot, ni même une syllabe. Il a ses deux mains dans les poches de son pantalon. Ne m'appelle surtout pas Kaithlyn. Jamais.

— Vous passez une bonne soirée, Kaithlyn ?

— Mon prénom c'est Kaithy. Que faites-vous ici ?

— Eh bien je profite de la soirée, tout comme vous je suppose. Je vous ai dit que l'on se reverrait très vite. Et peut-être que cette fois-ci vous accepteriez un verre avec moi, vous en avez déjà un dans la main.

— Je n'en ai pas l'intention. Veuillez m'excuser, je suis attendue.

Il me rattrape par le bras lorsque je tente de partir. Je tressaille, détestant ce contact et comme si nous étions connectés, Léo remarque la situation dans laquelle je me trouve et ses yeux interrogent les miens. Vincent reprend de sa voix glaciale.

— J'ai raison vous verrez, vous serez très vite malheureuse, trop vite. C'est dommage de gâcher ce si beau visage par des larmes inutiles. Léo ne vous convient pas.

— Et vous encore moins. Lâchez-moi !

J'ai parlé un peu trop fort et tout le monde me fixe. Léo est désormais à mes côtés et je n'ai pas remarqué son arrivée. Il a les yeux rivés dans ceux de Vincent qui a toujours son sourire salace, limite mesquin.

— Tu pourrais lâcher ma copine ou j'appelle la sécurité.

— Tu n'oserais pas, cousin.

Je me fige. Quoi ? Comment ? Je ne peux pas le croire. Je tourne la tête vers Léo et remarque ses sourcils beaucoup plus froncés que d'habitude et l'angoisse s'empare de son corps, de son regard. Oh non. Les secondes sont longues, beaucoup trop longues, tout se passe au ralenti. Vincent, le cousin de Léo ? Non. Impossible.

J'espère que personne ne nous regarde ou nous écoute, et ne remarque ce qu'il se passe. Léo et Vincent se regardent sans rien dire. Vincent semble fier de lui et Léo passe par toutes les émotions possibles et inimaginables. Et je n'imagine pas à quel point il doit se sentir mal, perdu, torturé. Vincent lâche un rire.

— Tu as perdu ta voix ?

— Je... Je ne comprends pas. Je ne te connais pas, comment peux-tu être de ma famille ?

— Tu ne contrôles pas tout, Léo. Tu peux contrôler tes employés, ton frère, ta sœur, tu peux manipuler celle qui te sert de copine pour tes magouilles et pour supporter ton caractère de merde. Mais pas moi.

Quoi ? Pourquoi tant de haine tout d'un coup ? Il y a deux minutes, il me draguait et là je suis une moins que rien. Je ne comprends plus rien à la situation. Et Léo fulmine. Comme chaque fois que l'on me touche. Sa mâchoire se serre, ses poings aussi et s'il n'y avait pas autant de monde, Vincent serait déjà à terre.

Les yeux de Léo lancent des éclairs, cela amuse l'autre fou. Sa voix est posée et beaucoup trop contrôlée.

— Je t'interdis de parler d'elle de cette façon. Ne l'approche pas.

— Ouh la j'ai peur ! Il rit. D'ici peu, elle ne sera qu'un lointain souvenir et tu pourras pleurer sur ton sort, tout sera de ta faute.

Et je vois Léo s'élancer vers lui et dans le quart de seconde qui suit dans un élan de confiance, je l'intercepte, me mettant entre lui et Vincent. Je pose mes mains sur ses hanches, tentant de le faire revenir à la raison. Il n'a pas besoin de gâcher sa notoriété pour un con pareil.

Ses yeux trouvent les miens et en un regard, je comprends que j'ai réussi à l'apaiser. Il lâche un souffle qu'il retenait depuis je ne sais quand, et Vincent glousse encore. Je le foudroie du regard et il a de nouveau son sourire en coin.

— Tu as vraiment l'air de tenir à elle dis donc... Je n'en attendais pas moins.

Je tiens toujours Léo et caresse sa hanche.

— Viens Léo. Il ne mérite aucune attention. Viens...

Je le tire doucement par le bras et l'éloigne au maximum de Vincent. Tout le monde nous regarde désormais, mais le maître de cérémonie commence un discours qui attire tout le monde.

Je me concentre sur Léo qui est tout pâle, comme s'il avait vu un fantôme. J'attrape un verre d'eau au bar et lui tends. Il l'avale avant de prendre un verre d'alcool et de l'avaler aussi vite. Je passe ma main sur son torse en le regardant avant de me blottir contre lui et de le prendre dans mes bras. Il est silencieux et se contente de me tenir contre lui.

— Et pour ouvrir la vingt-sixième édition du Bal de Paris, je vous prie d'accueillir comme il se doit, pour la première danse, le directeur général, et fils de Madame Martinez, Léo Martinez.

Les lumières se rivent sur nous. Merde. Je jette un coup d'œil à Léo et il reprend sa posture professionnelle, sérieux et imposant. Il étire un sourire des plus professionnels et me tend la main pour me demander de l'accompagner. Zut, qu'est-ce que je dois danser ? Le rythme ressemble à une valse, je ne sais pas danser ça moi. Je panique en lui donnant ma main, son regard me rassure... Un peu. Il m'emmène au milieu de la piste et tout en gardant une main dans la sienne, il m'attrape la taille avec l'autre et me murmure.

— Tu n'as qu'à suivre mes pas, c'est moi qui mène.

Je lui souris, peu rassurée, puis il commence à bouger lentement en rythme et à ma grande stupéfaction, mes pieds suivent les siens, s'accordant parfaitement. Nous sommes synchronisés et c'est magique de danser avec lui.

Il me regarde avec amour et de temps en temps l'anxiété prend le dessus. Rapidement, beaucoup de couples se joignent à nous. À la fin de la danse, nous nous applaudissons mutuellement et je suis Léo en dehors de la piste, Thomas et Julia nous interrompent et Thomas s'accroche au bras de son frère.

— Léo qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? Qu'est-ce qu'il te veut celui-là ?

— Je n'en sais rien. Ça va aller ne t'en fais pas. On en parlera en rentrant ok ? Pas ici...

— D'accord. Essaie de profiter de la soirée.

Léo hausse les épaules et nous allons vers le buffet pour manger un morceau ou plutôt pour que je mange, car lui ne touche à rien. Nous nous asseyons sur deux chaises de libres et je lui tends un petit four.

— Mange au moins un peu...

Il me regarde avant de prendre ce que je lui tends et de le manger à contre-cœur. Des personnes, plutôt importantes il me semble, viennent nous interrompre pour parler avec Léo. Je mange tranquillement et Alayna me rejoint, elle m'adresse un sourire plein de compassion.

Léo passe plus d'une heure avec des hommes en smoking. J'observe la piste de danse, et les couples qui y virevoltent. J'écoute plus ou moins la conversation de Thomas, Alayna, Julia et Jérôme en y participant de temps en temps sans grande conviction, observant Léo discuter avec, je crois, des hommes de la sécurité. La soirée n'est pas ce à quoi je m'attendais. Et lui non plus.

Après ce qui me semble être une éternité, une main se pose sur mon épaule. Ce contact me remplit d'un courant électrique qui se propage dans mon corps et je sais que c'est mon Léo. Ses yeux océans, un peu plus foncés ce soir, se posent sur moi et il me tend ses mains, que je prends volontiers. Il m'entraîne sur la piste. Il passe mes bras autour de son cou et m'attire contre lui en enlaçant ma taille, collant son front au mien. Et nous bougeons en rythme.

— Je suis désolé de ne pas te faire passer une meilleure soirée ma belle...

— Ce n'est pas de ta faute. Il y a toujours une chose qui gâche nos soirées de toute manière...

— Et bien j'aimerais que ça s'arrête, surtout ce genre de spécimen.

— Tu l'as mis dehors ?

— La sécurité l'a cherché, aucune trace. Il a dû partir.

— Tant mieux.

Je me love contre lui, respirant son odeur. Nous dansons tous les deux, comme si nous étions seul au monde, pendant plusieurs chansons. Je ne vois pas le temps passé dans ses bras.

Je redresse ma tête lorsque deux personnes nous interrompent, je ne les reconnais pas et ils parlent à l'oreille de Léo. Il fronce ses sourcils et s'approche de moi pour murmurer à mon oreille.

— Je reviens tout de suite, un souci technique à ce qu'il parait.

Et il m'offre un doux baiser avant de me laisser sur la piste. Un vague souvenir amer d'une situation semblable remonte à la surface, mais je le ravale. C'était avant. Je retrouve Alayna et Thomas et m'assois avec eux. La fête ne se déroule pas trop mal autour de nous.

L'instant d'après, je vois réapparaître Léo qui arrange son nœud de papillon et se dirige vers moi. Je me demande ce qu'il se passe, il a l'air complètement vidé, je pourrais parier que ses mains tremblent légèrement. Je ne me trompe pas lorsqu'il me tend la main et que je la saisis. Il m'entraîne de nouveau sur la piste et je n'ai pas croisé son regard pour tenter de deviner ce qu'il se passe. Il m'attire dans ses bras, sa bouche près de mon oreille, je sens sa respiration, rapide, trop rapide. Il est anxieux. Pourquoi ? Je m'accroche à lui et murmure.

— Léo, qu'est-ce qu'il se passe ?

— Je t'en parlerais plus tard. Écoute-moi bien et n'ai pas de réaction à ce que je vais te dire. Tu restes calme. Compris ?

Je hoche la tête. Il me fait peur, je resserre mon étreinte. Pas d'émotion.

— Il faut que l'on s'en aille Kaithlyn.

— D'ici ? Il n'y a pas de soucis, quand tu veux chéri.

— Non Kaithlyn. Il faut que l'on s'en aille. Au plus vite et le plus loin possible. Je t'expliquerais en route.

— Pourquoi Léo ? Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est grave ?

Il me gronde tout en gardant un visage neutre.

— Pas d'émotion Kaithlyn ! Il faut que l'on s'en aille c'est tout. Mais il ne faut pas que l'on nous voit partir d'ici, ensemble.

— Je ne comprends rien... Comment ?

— Je n'en sais rien, j'essaye de réfléchir rapidement. On nous surveille. Et la dernière chose que je veux c'est que l'on te blesse. Mais je ne veux pas non plus te laisser.

Qu'il me laisse ? Qu'on me blesse ? Qu'est-ce que ces deux gars ont dit à Léo ? Une nouvelle menace c'est ça ? J'en tremble. Je me ressaisis. Pas d'émotion.

— Je pourrais... Sortir avec Julia et Alayna par exemple et toi seul comme si rien n'était puis on se retrouve quelque part. Je ne sais pas...

— Je n'en sais rien, je n'ai aucune autre idée. Je vais t'abandonner sur la piste et on se retrouve sur le parking dans quinze minutes.

— Tu adores m'abandonner sur les pistes de danse j'ai l'impression...

Je souris doucement et il reste sérieux.

— Je t'aime Kaithlyn.

Ses yeux sont des plus sincères, mais ça sonne faux en moi. Comme s'il me quittait, pour toujours. Comme si c'était le dernier... J'ai des frissons lorsqu'il me lâche et je referme mes bras autour de moi. Non c'est juste pour faire croire à je ne sais qui qu'il me quitte c'est tout. C'est du cinéma.

Je regarde autour de moi et Julia et Alayna sont désormais seules m'interrogeant du regard. Je m'avance vers elles. Elles vont me poser trente-six mille questions auxquelles je n'ai pas de réponse à apporter. Je sais juste qu'il faut que l'on s'en aille, loin. Mais ça veut dire que je vais tout laisser ici ? Pour combien de temps devons-nous partir ? Alayna est inquiète.

— Ça va Kaithy ?

— Oui... Est-ce qu'on peut aller prendre l'air deux minutes ?

Elles acquiescent ensemble et Alayna me prend le bras et nous sortons côté jardin. Nous avons la Tour Eiffel juste en face, qui brille de mille feux et j'aurais bien voulu embrasser Léo ici même.

Nous marchons dans les allées du Champs de Mars et lorsque nous sommes assez éloignées du lieu de la fête. Je murmure.

— Vous savez où se situe le parking ?

— Euh oui c'est par là-bas.

Julia me l'indique de la main.

— On y va.

— Tu veux rentrer Kaithy ?

Je chuchote.

— Je dois partir avec Léo, je n'en sais pas plus...

Elles ne m'interrogent pas plus et me dévisagent toutes les deux. Nous tentons de marcher comme si rien n'était jusqu'au parking, cependant j'ai l'impression d'être constamment suivie. Je dois être paranoïaque, il n'y a que nous.

Alayna nous emmène jusqu'à la voiture de Thomas et nous y retrouvons les garçons. Je m'élance dans les bras de Léo comme si je ne l'avais pas vu depuis une éternité et il me serre contre son torse. Je peux entendre son cœur battre d'où je suis. Léo est angoissé. Il parle tout bas.

— Je vous appellerais dès que l'on sera en sécurité. Ne dîtes à personne que vous nous avez vu partir ensemble. Tout le monde doit croire que nous nous sommes séparés. Faites attention à vous.

Julia soupire et je crois qu'elle a les larmes aux yeux. Elle le prend dans ses bras et je m'écarte doucement.

— Léo non... Ne t'enfuis pas encore.

— Je n'ai pas le choix, je ne veux pas vous abandonner.

— Fais attention à toi Léo.

— On reviendra aussi vite, lorsque tout sera réglé.

Je vois la moue d'Alayna puis je la prends dans mes bras et l'embrasse. Elle me serre contre elle.

— Tu es sage Layna d'accord ?

— Tu m'appelles le plus vite possible.

— Bien sûr ne t'en fais pas.

Je lui souris et l'embrasse sur la joue. Léo me tend la main et je vais dans ses bras. Il m'offre un petit baiser et m'ouvre la porte arrière de la voiture de Thomas. J'y monte en lâchant à contre-cœur sa main. Il referme et je n'entends pas ce qu'il dit. J'ai le cœur qui va sortir de ma poitrine si l'on ne s'en va pas très vite.

Il monte enfin dans la voiture et je n'entends plus que nos respirations dans l'habitacle puis le moteur de la voiture. Léo sort de la place de parking. Je lâche un soupir que je retenais depuis de longues minutes.

— Où va-t-on aller Léo ? On a rien du tout.

— Je ne sais pas. Aux États-Unis. Ou sur une île. Je n'en sais rien.

— On pourrait aller en République Dominicaine. J'ai toujours rêvé d'y aller.

Je m'avance légèrement pour poser ma main sur son épaule. Il vient m'attraper les doigts et je sais qu'il sourit.

— Restes tranquillement assise. Je ne veux pas que l'on te vois.

Tout en s'engageant dans la circulation, il embrasse mes doigts avant de les relâcher et je me réinstalle au fond de mon siège pour attacher ma ceinture. Et au lieu d'entendre le « clic » de la ceinture, j'entends le cri étranglé de Léo suivi d'un énorme « boum » qui me projette dans tous les sens, accompagné de bris de verre.

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