Chapitre 1 - Léo

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Voilà le premier chapitre du tome 2 réécrit ! Pour ceux qui n'ont pas fini le tome 1, ne lisez pas ce chapitre qui vous donnera beaucoup trop d'indication sur la fin du tome 1 ! Le premier tome est toujours disponible sur Amazon en e-book ou broché. Si vous l'avez acheté n'hésitez pas à me laisser un commentaire sur Amazon, c'est grâce à vous que plus de monde pourra le connaître. Pour la suite, je suis en pleine correction du tome 2 qui si tout va bien paraîtra pour l'été ! J'espère au maximum pour le mois de juillet, mais comme d'habitude je vous tiens au courant sur les réseaux sociaux ! Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne re-découverte de ce premier chapitre du tome 2. 

****

MERCREDI 5 AOÛT 2015

Quatre jours. Quatre longs jours sont passés depuis ma fuite à la sauvage. Je contemple le plafond de mon nouvel appartement comme chaque seconde qui se sont écoulées depuis samedi soir. Ou plutôt dimanche matin où j'ai atterri ici. Quatre longs jours où je n'ai vu que la nuit malgré mes yeux constamment ouverts. J'ai tenté de les fermer, j'ai voulu dormir, mais à chaque fois, son beau visage pleins de larmes, que j'aurais pu effacer, me hante. Qu'est-ce qu'elle me manque.

Je me recroqueville, la douleur est insupportable. Avant elle, toutes ces émotions m'étaient inconnues, je ne sais pas quoi faire, j'ai du mal à les comprendre et à les supporter. Je sais que j'ai mal car la douleur est vive et réelle comme de réels symptômes. J'ai mal au cœur.

Je ne veux pas me lever et affronter le monde sans elle à mes côtés. Je n'ai plus rien sans elle, mes journées sont noires et tristes. Son sourire me manque, son regard, ses yeux, ses joues qui rougissent au moindre compliment ou alors lorsque je lui faisais l'amour. Ses mains sur moi, ses cheveux, son accent qui me donne envie de la croquer chaque fois qu'elle me parle. J'aurais aimé l'embrasser une dernière fois et mémoriser le goût de ses lèvres encore et encore.

Où est-elle ? Comment va-t-elle ? Elle ne doit pas comprendre mon comportement, elle doit se sentir perdue. J'aurais tant aimé lui expliquer, tout lui dire, mais ce serait la mettre en danger, encore... L'essentiel est qu'elle m'ait cru et qu'elle ne me cherche pas. Si seulement je pouvais tout lui dire sans craindre la suite, si seulement je pouvais la retrouver... Et si je la retrouvais me pardonnerait-elle ? Bien sûr, dès qu'elle connaîtra la raison... Elle savait bien que nous allions fuir, peut-être même se doute t'elle de la raison pour laquelle j'ai fuis.

Espèce de con tu l'as rejeté et lui as dit que tu ne pouvais pas lui donner ce qu'elle voulait. Mais je ne veux que ça ! La remplir de rêves et les réaliser avec elle. Bon d'accord, le fait qu'elle était enceinte m'a complètement pris de court et j'ai paniqué. Mais j'aurais pu gérer je le sais, j'aurais essuyé ses larmes et nous n'en n'aurions plus parlé. Mais j'ai préféré prendre cela comme prétexte à notre rupture. C'était plus simple...

Je grimace une fois de plus lorsque ce poignard entre en contact avec ma poitrine et je serre si fort ma chemise, comme si je voulais me l'arracher. Je n'ai jamais eu de cœur, jamais. Avant de rencontrer la plus merveilleuse des femmes. Et aujourd'hui ce cœur me fait mal et j'ai envie de me l'arracher. Je lui appartiens tout entier. Et j'ai peur qu'elle ne me pardonne jamais. J'ai rarement eu peur dans ma vie. La dernière fois j'avais dix-huit ans et j'ai cru que mon petit frère allait mourir. Mais c'était une peur totalement différente. Ils sont la prunelle de mes yeux, mais Kaithlyn...

Il n'y a pas de mot pour décrire sa place dans ma vie. J'ai peur de l'avoir perdue pour toujours, qu'elle ne me pardonne jamais une fois que tout cela sera fini, qu'elle trouve un autre homme qui lui donnera ce dont elle rêve... Je suffoque et je m'assois d'un coup. Je me lève rapidement pour aller dans la salle de bain et vomir. Je n'ai rien à vomir, si ce n'est de la bile.

JEUDI 6 AOÛT 2015

Je la vois. Elle pleure. Elle pleure toutes les larmes de son corps. Et puis elle n'a plus de larmes. Elle sourit. Le plus beau des sourires. Elle sourit et une petite fille brune aux grands yeux bleus sourit sans dents. Elle sourit, mais ce n'est pas pour moi, c'est pour son mari, qui l'embrasse, les enlacent et les emmènent. Loin. Très loin. Elle sourit et elle est heureuse.

Mon cri me réveille et je suis désormais assis dans mon vaste lit, en sueur et le rythme de mon cœur ne ralentit pas. Je me prends la tête dans les mains et essaie d'effacer ce cauchemar de ma tête. Mais impossible. Je ne cesse de la voir heureuse avec quelqu'un d'autre que moi. Non. C'est moi qui dois la rendre heureuse et la voir sourire. C'est le cinquième jour. Et je n'en attendrais pas un de plus.

Je me lève enfin de mon lit avec un but. Mais je trébuche légèrement. Je pense que mon corps a brûlé tout son stock de graisse et je crois qu'il va falloir que je mange un peu si je veux pouvoir conduire. Je me rassois et allume mon iPhone, que j'ai éteint juste après avoir quitté la femme de ma vie. Oui elle l'est, j'en suis certain...

Il se met à vibrer dans tous les sens, je n'aurais peut-être pas dû l'allumer, mais j'ai le numéro d'Alayna dedans. J'espère qu'elle me répondra. Je ne tente même pas d'appeler Kaithlyn, je sais d'avance que c'est mort. Alayna ne répond pas. Elle est peut-être avec Thomas. Je l'appelle rapidement. Et j'ai une pointe de culpabilité. Je ne lui ai pas donné de nouvelles depuis samedi soir, ni à lui ni à Julia. J'ai fui lâchement. Il décroche et sa voix est enrouée. Je remarque l'heure, merde il est à peine six heures du matin.

— Léo ?

— Salut. Désolé de t'embêter si tôt... Est-ce qu'Alayna est avec toi ?

— Euh non.

— Tu sais où elle est, s'il te plaît ?

— Je crois qu'elles n'ont pas envie que tu saches où elles sont.

— Thomas... Je t'en supplie.

Je l'entends soupirer.

— Chez elles.

— Mais elle ne répond pas au téléphone.

— Non chez elles. À New-York. Léo tu vas nous dire ce qu'il se passe ou pas ?

— J'aimerais pouvoir te le dire... Restez bien tous les deux près de vos agents de sécurité, je vous en supplie.

— Oui Léo on a compris. Écoutes... Fais attention à toi.

— Ne t'en fais pas. Je t'appelle le plus vite possible.

Kaithlyn est rentrée chez elle... Elle a voulu me fuir, si loin. Sa mère doit s'en donner à cœur joie de m'enfoncer à nouveau. Mais je ne peux pas lui en vouloir.

Mon iPhone vibre encore, c'est mon agent de sécurité, aussi matinal que moi. Peut-être a-t-il des nouveautés ? Je l'espère, comme ça je pourrais retrouver ma Kaithlyn sans craindre quelconque danger.

— Allô.

— Monsieur Martinez. Nous avons reçu le rapport de police ainsi que celui de votre avocat. Puis-je venir vous en parler ce matin ?

— Oui dépêchez-vous, je n'ai pas beaucoup de temps. Je vous attends d'ici un quart d'heure.

Et je raccroche. J'espère que les nouvelles sont bonnes et que j'ai de quoi incriminer quelqu'un, n'importe qui. Je me lève et je vais prendre une douche. J'en ai besoin, je n'en ai pas pris une depuis six jours. Je me regarde dans le miroir et je déteste celui que j'y vois. Je déteste ce qu'il a fait à Kaithlyn. Je me dis que je n'ai pas eu d'autre choix... Mais peut-être j'en avais, je n'en sais rien. J'aurais pu lui dire tout simplement. Écoutes, il faut que l'on se sépare pour ta sécurité et je reviendrais dès que j'aurais foutu le con qui me menace de te tuer en prison. Ça aurait été peut-être moins grave ? Ce qui est fait est fait de toute manière.

Ma barbe a beaucoup trop poussée, mais je n'ai aucunement le temps de la couper. J'enfile le jean préféré de Kaithlyn. Je sais que c'est son préféré car dès que je le mets, elle me regarde comme si elle allait me sauter dessus et elle mordille sa lèvre. Ses lèvres... J'enfile un tee-shirt basic et mes baskets. Je fourre deux, trois trucs dans mon sac et prends ma veste que je vais déposer dans le salon avec mon sac.

Je me fais un café, l'unique chose que j'ai dans cet appartement. Par la baie du salon, ouvert sur la cuisine, je peux voir Paris. Kaithlyn aurait adoré vivre ici, au quinzième étage, sur les toits de Paris. Cela me fait penser à la vue de mon bureau chez Martinez Company dans lequel nous avons fait l'amour. Je ferme les yeux et je ressens presque la douceur de ses lèvres sur mon torse.

On toque à la porte et je vais ouvrir, c'est Derek, mon agent de sécurité et homme de main depuis le renforcement de sécurité chez Martinez Company. Je l'invite à entrer et il me dévisage. Oui j'ai une sale tête, une bonne barbe et des cernes qui sont bien noircies. Il me fait un résumé sur les derniers résultats pendant que je bois mon café et que je me réserve un billet d'avion. Elle va me détester, mais je dois la retrouver et lui parler. Je dois lui dire à quel point je l'aime et à qu'elle me manque. Je dois lui demander pardon pour l'avoir fait souffrir et lui dire que sa fausse couche m'a touché. Je dois lui dire ce qu'il s'est passé à cette soirée... Ce qui m'a fait changer subitement d'avis lorsque je suis parti. Je dois tout lui dire, le plus vite possible.

Je ne veux pas d'enfant, c'est un fait. Non pas parce que je n'en ai pas envie, mais parce que j'en suis tout simplement incapable. Et pourtant je rêve de bébés depuis samedi soir. Je ne sais plus quoi penser. Mais je n'ai pas envie de penser pour l'instant. J'ai à peine écouté ce que Derek m'a dit, mais il me donne le compte-rendu papier.

— Merci. Pouvez-vous me conduire à l'aéroport s'il vous plaît.

— Vous ne devriez pas sortir d'ici pour le moment.

— Ou vous m'accompagnez ou j'irais tout seul.

— Très bien. Je vous attends.

— Merci.

Je vais finir de me préparer rapidement et je rejoins Derek qui m'attend devant la porte de l'immeuble. Je mets mes lunettes de soleil pour cacher ma gueule déconfite et je monte à l'arrière de sa voiture. Il me conduit jusqu'à l'aéroport et m'accompagne même à l'intérieur. J'ai l'impression d'être un gosse.

— C'est bon Derek, vous pouvez partir.

— Monsieur Martinez, vous m'avez engagé pour assurer votre sécurité et vous me demander de vous laisser partir à des kilomètres sans moi.

— C'est moi qui donne les ordres n'est-ce pas ? Eh bien je vous rappelle quand je rentre. Prenez des vacances.

Je mets mon sac sur mon épaule et me dirige vers les contrôles de sécurité. Il a l'air de connaître son boulot et d'être très consciencieux, mais ça va vite me gonfler s'il me colle autant. Je sais que c'est pour mon bien, mais peu m'importe.

****


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro