Chapitre 21 - Kaithlyn

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Il est presque vingt heures et je n'ai qu'une hâte, me blottir dans les bras de mon homme. J'ai changé mon pull pour une de ses chemise à carreaux que j'ai trouvé dans son dressing. Elle est rouge et je ne l'ai jamais vu avec. Le rouge doit tellement bien lui aller, pourquoi il ne la met pas ? Et sous sa chemise et mon jean, j'ai assorti une parure de sous-vêtement rouge, neufs. Et c'est parfait pour fêter l'accomplissement de sa journée.

Je lis un des bouquins de Léo sur le cancer de l'enfant. Tellement intéressant et ça occupe mes longues minutes à l'attendre. Après l'incendie, il a refait sa propre collection de livres, mais je le suspecte de vouloir retrouver tous les anciens livres de sa mère.

J'entends la clé dans la porte d'entrée et je range le livre puis il passe finalement la porte. Ah, mon oxygène. Il est beau comme un Dieu dans son costard noir.

— Salut bébé.

— Léo !

Je souris bêtement en allant rapidement le prendre dans mes bras et je le serre. Qu'est-ce qu'il m'a manqué. Ses bras m'enlacent et il embrasse mes cheveux. Je m'imprègne de sa personne avant de relever la tête et d'embrasser ses lèvres.

— Qu'est-ce que tu m'as manqué !

— Toi aussi bébé... Ta journée s'est bien passée ?

Il câline mes épaules.

— Oui, j'étais avec Alayna jusqu'à seize heures et après je suis rentrée. Et toi alors ? Félicitations pour l'hôpital !

Je souris en m'accrochant à son cou pour lui offrir un long baiser bien appuyé avant de le regarder et de le voir sourire.

— Oui c'est super... J'ai hâte que ce soit fini.

— Et le terrain alors ?

— C'est bon aussi, j'ai les papiers que l'on va pouvoir signer et je les faxerais du bureau dès demain.

Il embrasse mon front, sort des papiers de sa sacoche et me les tend. Je les prends en les regardant rapidement. Je souris.

— Tu les as lu ? Je n'ai pas besoin de repasser derrière ?

— Oui j'ai tout lu, tu peux signer.

Je souris et je vais à son bureau où je prends un stylo et signe rapidement les papiers avant de les lui remettre en souriant.

— J'ai hâte d'habiter dans cette maison avec toi.

— Et moi donc.

Il se penche sur moi pour embrasser mes lèvres en caressant ma joue.

— On sera bien là-bas tu verras... Loin de tout ça et je pense que l'on pourra commencer notre vraie vie de jeunes mariés. D'ailleurs on pourrait faire la cérémonie religieuse là-bas, en début d'année si ça te convient.

Je souris en prenant sa main.

— Oh oui... Enfin, qu'on ait le temps de tout organiser tout de même. Là-bas ce sera superbe...

— Commence à réfléchir ce que tu aimerais pour la maison, on a rendez-vous jeudi.

— Tout ce que tu m'avais dit... Je m'y projetais déjà.

— Oui, mais tu peux apporter d'autres idées. Ce dont tu as envie, ce dont tu rêves.

— Je vais y réfléchir. Je n'ai que ça à faire en ce moment, je soupire.

— Tu t'ennuies en restant ici ?

— Oui beaucoup. Tout le monde travaille, les journées sont longues...

— Essais de trouver des vacations un peu partout, ça peut être sympa. Sinon je peux te trouver un truc à faire chez Martinez Company. Margaret aurait besoin d'un peu d'aide je pense. Mon autre assistante m'a lâché.

— Mais je ne sais même pas faire ça Léo... Je serais un boulet pour Margaret.

— Je suis sûr que tu te débrouillerais bien. Si jamais tu veux, il suffit de me dire.

Je hoche la tête en le regardant. Bosser pour lui ? Ce ne serait pas trop bizarre ? Tout le monde sait que nous sommes marié et je ne serais que son assistante. Ça va jaser dans les couloirs, mais ça me permettrait d'occuper mes journées. Faire des vacations n'est pas une mauvaise idée non plus, mais ils t'envoient partout, pas uniquement dans les services que tu veux. J'y réfléchirai demain j'aurais assez de temps. Pour l'instant j'ai une autre mission...

Je défais lentement sa cravate qui le rend affreusement sexy.

— Tu travailles demain Léo ?

— Oui... Je suis de journée à Roussy. Je ne serais que Pédiatre c'est parfait !

Je souris en détachant un peu sa chemise.

— Ça va te faire du bien d'être dans ton élément.

Il sourit et passe ses mains dans mon dos puis son sourcil se lève et il vient regarder l'étiquette de la chemise que je porte. Il me regarde en souriant.

— Je me disais bien que j'avais déjà vu cette chemise quelque part !

— Tu devrais la porter plus souvent ! Le rouge doit bien t'aller.

— À toi il te va parfaitement bien en tout cas

Il sourit en câlinant mes hanches.

— Tu ne fais pas si bien dire...

Je laisse sa chemise à demi ouverte et commence à détacher la mienne par le bas en regardant son regard s'enflammer. Je me retourne dos à lui et finis de la détacher en allant vers la chambre, la laissant tomber au sol avant d'y entrer.

Avant qu'il ne me suive, je retire rapidement mon jean et lorsque je me retourne, il est déjà là et je lui souris en lançant mon jean plus loin.

Il s'approche d'un pas animal. Il m'attrape par la taille, m'embrasse à m'en faire perdre la raison tout en reculant jusqu'à nous faire tomber au milieu du lit. Il relâche mes lèvres et se redresse entre mes jambes. Ses doigts suivent le contour de ma poitrine puis mes côtés et passent sur la dentelle de mon shorty. Ses dents se plantent dans sa lèvre inférieure, bordel.

— Qu'est-ce que j'ai fait pour être accueillis comme ça ?

— Tu n'as pas besoin de faire quelque chose pour que je veuille te faire plaisir... Mais l'occasion s'y prêtait pour que l'on fête l'acceptation de ton projet.

Il sourit en m'admirant et se penche pour poser ses lèvres au creux de ma poitrine ce qui me fait frissonner. Il m'embrasse partout et je glisse ma main dans ses cheveux en me cambrant légèrement lorsqu'il descend sur mon ventre. Je me redresse, l'obligeant à se faire de même et j'entreprends de finir de déboutonner sa chemise. Je glisse mes mains sur ses épaules pour l'en débarrasser. Il se laisse faire, un sourire planté sur ses lèvres, il est adorable. Je me redresse légèrement sur les genoux pour pouvoir embrasser ses lèvres tout en déboutonnant son pantalon. Je caresse le duvet de poil sous son nombril avant de glisser mes doigts à travers son boxer et de venir le prendre en main.

Je l'entends grogner dans ma bouche et sa main resserre son emprise sur mon bras. Je continue mes caresses tentant de les faire paraître le moins maladroite possible. Je resserre légèrement mon poing autour de lui tout en tirant sur sa lèvre inférieure. Il lâche un gémissement rauque au même moment et attrape mon poignet m'obligeant à m'arrêter. Je le regarde un instant pensant que j'ai fait quelque chose de mal.

— Stop bébé... Ou ce sera finit avant que je ne te donne satisfaction.

Je souris en lui offrant une dernière caresse du bout des ongles avant qu'il ne me fasse basculer en arrière.

Il agrippe mon shorty qu'il descend rapidement à mes pieds puis il embrasse ma jambe avant de les écarter et de venir se placer entre, à genoux. Il baisse son pantalon et son boxer, attrape mes hanches et rapidement il s'enfonce en moi. Je m'arc-boute lâchant un gémissement sous la rudesse de sa pénétration. Il s'allonge ensuite sur moi tout en débutant ses va-et-viens. Ses mains se glissent dans mes cheveux, ses yeux pénètrent les miens et sans me lâcher du regard, il accélère ses mouvements. Je gémis contre sa mâchoire serrant mes doigts sur ses hanches. Ses mouvements se font plus rapides, plus intenses, mes ongles imprègnent leur trace sur son dos lorsqu'il s'enfonce en moi. Il gémit en serrant ma nuque, je sens son dos se contracter sous mes doigts. Sa bouche se posent dans mon cou, ses mains parcourent mon corps et nous jouissons ensemble quelques instants plus tard.

La sueur de Léo perle sur son front et se mélange à la mienne lorsqu'il pose sa tête sur ma poitrine. Nos respirations sont synchronisées et se calment progressivement. Mes doigts s'enroulent dans ses cheveux et j'hume son odeur délicieuse. Lorsqu'il relève sa tête, il est tout simplement adorable avec ses cheveux en bataille d'après baise, qui me font complètement craqué. Je souris en le regardant et je ne cesse de les caresser avant de venir embrasser ses lèvres.

Il nous retourne et je me retrouve allongée sur lui. Qu'il peut être beau et paraître tellement plus jeune et détendu après tout ça... Et je me permets d'imaginer qu'il n'est pas ce petit garçon brisé par son enfance et par l'irresponsabilité mentale de certaines personnes. Je me laisse à croire qu'il est pleinement heureux et comblé même si une partie de lui restera toujours incomplète et brisée. Je n'arrive pas à concevoir que l'on ai pu lui faire du mal... Ça me brise le cœur.

J'embrasse ses lèvres en me levant et je vais récupérer sa chemise pour la remettre, récupérant également mon shorty et je retourne me coucher près de lui qui a déjà enfilé son boxer. J'embrasse son dos en me rallongeant, posant ma tête face à la sienne et il sourit.

— Tu es fatigué mon chéri...

— Un peu, ces allers-retours ça casse.

— Dors alors.

Il me prend la main pour en embrasser les doigts et me regarde dans le fond des yeux.

— Je t'aime Kaithlyn... Ne l'oublie jamais.

Mon cœur se serre et j'ai envie de pleurer. Il m'a déjà dit ça une fois. Le matin du jour où il a récupéré son entreprise et où je me suis fait kidnapper. Je rêve ou ses traits sont légèrement tirés et il semble plus soucieux ? Je le tue s'il me cache encore quelque chose.

— Non Léo, je n'aime pas quand tu me dis ça... La dernière fois ça a mal fini.

— Je sais... Je ne disais pas ça par rapport à ça. Je ne veux juste pas que tu oublies que tu es tout ce que j'ai et que si tu venais à me laisser, je ne m'en relèverais pas...

Non mais merde, à quoi il pense ? Pourquoi il pense à ça maintenant ? Lui ai-je donné l'impression que je pouvais le quitter ? Je ne pourrais jamais le quitter.

Je me redresse et je suis certaine que mes yeux lui lancent des éclairs. Mais je crois que je vais pleurer rien que d'imaginer un quart de seconde ma vie sans lui.

— Léo ! Comment tu peux envisager cette hypothèse ? Je ne me vois pas sans toi, jamais. Je ne pourrais jamais te quitter. Je ne peux pas vivre loin de toi...

Les larmes me brûlent les yeux et je vois son regard se décomposer. Ce qu'il déteste le plus, à part sa propre personne, c'est de me voir pleurer. Il m'attire dans ses bras et embrasse mes cheveux.

— Excuse-moi d'avoir parlé de ça... Je ne voulais pas te vexer ou quoi que ce soit. Je suis désolé bébé.

— Et qu'est-ce que moi je deviendrais si toi tu me quittais, hein ? Si tu te rendais compte qu'ailleurs c'est mieux ou bien que tu ne veux plus rien de tout ça ?

Je renifle en essuyant mes yeux. Sa voix est sévère.

— Kaithlyn ! Je t'interdis de penser ça !

Et en plus il me gronde, c'est lui qui a commencé après tout. Oh ce qu'il peut être chiant parfois. Mais c'est mon chiant. Et je l'aime à la folie.

Je me blottis dans ses bras calmant ma petite colère des derniers instants et je me laisse aller, évitant de penser à tout cela. Imaginer ma vie sans lui m'est insupportable.

JEUDI 17 SEPTEMBRE 2015

Aujourd'hui nous avons rendez-vous avec l'architecte qui va s'occuper de notre maison. Léo a été libre cet après-midi alors nous en avons profité pour faire un peu de shopping. Je n'aime toujours pas ça, mais c'est tellement plus agréable d'être au bras de son mari. Il a insisté pour remplir ma garde-robe, beaucoup trop « pauvre » à son goût. Il est vrai que je n'ai pas des tonnes de vêtements, de chaussures et de sous-vêtements comme la plupart des nanas. Mais j'ai perdu beaucoup de poids et je n'ai pas eu le temps de refaire toute ma garde-robe. Et en plus j'avais un loyer à payer, des choses à droite à gauche et je n'avais pas assez d'argent pour m'en acheter. Mais avec Léo c'est vite réglé. Je choisis, il paye. Bien que je n'aime pas la deuxième partie, il ne m'a pas laissé la chance de dégainer ma carte bancaire. Et je n'avais pas du tout envie de l'énerver. Il n'était pas rentré de très bonne humeur du bureau ce midi, j'ignore pourquoi, alors il ne faut pas que j'en rajoute une couche.

En bref, je rentre à la maison, bien chargée avec de nouveaux vêtements, pas mal de robes que je pourrais porter tous les jours, j'ai un nouveau manteau bien chaud pour l'hiver. Léo a donné son avis sur tout, mais davantage sur les sous-vêtements qui lui plaisait énormément. J'ai également de nouvelles chaussures et connaissant mon amour pour les baskets, il m'a offert une nouvelle paire de Nike parmi les talons. Qu'est-ce que je peux l'aimer cet homme !

Il pose tous mes sacs dans le dressing et je retire mon manteau, l'accrochant au porte-manteau. Je suis complètement KO et j'ai mal partout, c'est l'une des raisons pour laquelle je déteste le shopping.

— J'ai le temps d'aller me changer avant que l'architecte arrive ?

— Oui vas-y ma belle, il n'arrive que d'ici une heure.

Je retire mes chaussures et regarde Léo s'asseoir sur le canapé avec son ordinateur. L'espoir pour qu'il vienne avec moi sous la douche est mort... Ses sourcils sont froncés et son humeur ne s'est pas améliorée. Je m'avance vers lui, me penche et embrasse ses lèvres rapidement avant d'aller à la salle de bain. J'ai entrevu un demi sourire. Il va devoir me dire ce qui le tracasse, car je ne suis pas tranquille.

Je prends une douche rapidement, j'enfile des sous-vêtements et je me rends au dressing pour choisir ma tenue. Qu'est-ce que je peux bien mettre pour recevoir un architecte ? J'enfile un jean ainsi qu'un chemisier noir fluide. Je me maquille légèrement et arrange mes cheveux avant d'aller retrouver mon mari qui est toujours sur son ordinateur sur le canapé. Je me serre un verre d'eau à la cuisine en le regardant. Qu'il peut être beau avec ses sourcils froncés...

— Tu veux boire quelque chose Léo ?

— Non merci.

Il ne relève pas les yeux et reste fixé sur son écran, il griffonne quelques notes sur un carnet. Je bois un verre d'eau en l'observant. Je le pose sur le bar et m'approche de lui. Il relève la tête et je tends mon bras pour passer ma main sur sa joue piquante.

— Tu as l'air préoccupé mon amour...

Il appuie délicatement sa tête sur ma main en fermant doucement les yeux avant de les rouvrir. Qu'est-ce qui peut bien lui arriver ? Ça me tord le ventre et je sens qu'il ne va pas me parler tout de suite.

— Léo, dis-moi ce qu'il se passe...

Il passe sa langue entre ses lèvres et ses dents se plantent dans sa lèvre inférieure alors qu'il redresse sa tête. Qu'est-ce qu'il va encore me sortir ? Je crains le pire. Mais on sonne à la porte et j'ai envie de tuer cet architecte.

***

Je referme la porte en souhaitant une bonne soirée à notre architecte qui en fait s'est avérée être une femme. À vrai dire ce sont deux architectes, Madame Diante, une Italienne qui collabore avec son frère également architecte et paysagiste. Je ne doute pas de ses compétences au contraire, je sais que nous allons avoir des plans magnifiques. Mais si elle pouvait poser ses yeux ailleurs que sur mon mari ça ne me déplairait pas du tout. Quand elle a passé la porte, j'ai cru que c'était un mannequin qui s'était égaré. De longues jambes fines et nues, son corps mis en valeur par une robe près du corps, mais pas indécente, de longs cheveux bruns, des yeux à charmer n'importe quel homme. Et aussi grande que Léo grâce à ses talons. Bon j'imagine qu'elle a un peu de silicone à certains endroits.

Je ne sais pas pourquoi je suis jalouse car Léo ne l'a pas vraiment regardé, à vrai dire il n'était pas très présent avec nous. Il a donné son avis, mais sans plus. Est-ce qu'il ne veut plus de cette maison ? Non ça c'est impossible sinon il aurait annulé le rendez-vous. Il m'inquiète...

Il n'est pas dans le salon, ni dans la chambre puis j'entends l'eau de la douche. Je m'assois au pied du lit pour l'attendre, mais je pense qu'il laisse l'eau coulée sur lui... Cinq minutes. Dix, Quinze... Au bout d'exactement dix-neuf minutes il éteint l'eau. Il est long dans la salle de bain aujourd'hui. Je frotte mon menton en réfléchissant à ce que je pourrais faire pour dîner. S'il décide de vouloir manger, ce qui n'est pas gagné j'ai l'impression. Je l'entends se déplacer dans la salle de bain, je regarde le plafond. Les minutes sont longues. La porte s'ouvre finalement. Je soupire.

— Enfin !

Je le vois sursauter et il pose la main sur son torse. Oups, il ne s'attendait pas à me voir l'attendre au pied levé.

— Putain tu m'as fait peur Kaithlyn !

Oh mon cher mari est grossier maintenant. C'est difficile de lui faire sortir un gros mot à lui. Je me lève. Qu'est-ce qu'il peut être sexy avec ses cheveux humides...

— Excuse-moi chéri.

Je m'avance vers lui avant qu'il ne m'échappe et je pose mes mains sur son torse à travers son tee-shirt. Je les remonte à son cou puis je prends son visage entre mes mains pour l'obliger à garder le contact visuel.

— Léo... Tu vas me dire pourquoi tu es si distrait et préoccupé depuis tout à l'heure ?

— Kaithlyn, ne cherche pas...

— Tu ne veux plus de la maison dans le sud ? Tu n'avais pas l'air très emballé...

Il fronce les sourcils.

— Quoi ? N'importe quoi, bien sûr que si je veux la maison. Plus que jamais...

— Alors qu'est-ce qu'il se passe ? Tu peux avoir confiance en moi tu le sais... C'est le boulot qui te préoccupe autant ?

— Non ce n'est pas le boulot. Laisse tomber Kaithlyn et allons nous coucher.

Je fronce les sourcils à sa manière.

— D'une je ne laisse pas tomber. Et de deux il n'est que dix-neuf heures.

Bien joué Martinez, mais ça ne marche pas. Je maintiens toujours son visage et je le regarde, mais il a détourné les yeux. Je glisse une main dans ses cheveux, la force n'est pas la bonne solution. Je me hisse sur la pointe des pieds et je dépose un baiser sur ses lèvres.

— Mon amour... Parle-moi. Je déteste te voir de cette façon sans comprendre et sans pouvoir t'aider...

— Tu ne peux pas aider Kaithlyn.

Il baisse ses yeux, retire mes mains de son visage et sort de la chambre. Je soupire et j'ai deux options. Ou je reste ici et je lui laisse le temps de se calmer ou je le suis et continue de le harceler de questions au risque qu'il s'énerve. Et le Léo Énervé je ne veux pas le revoir de si tôt ! Alors je préfère la première option même si ça m'est difficile. Je m'assois au bord du lit et j'attends... Encore.

Quelques longues minutes plus tard, il revient. J'ai tenu ! En rongeant deux, trois ongles... Je le regarde et il me vient à l'esprit une unique chose : m'excuser.

— Je suis désolé Léo, je ne voulais pas paraître si indiscrète, je...

Il lève sa main pour m'arrêter. Ok ça veut dire « ferme ta gueule Kaithlyn » ? Il vient s'asseoir à mes côtés et me tend des papiers. Je le prends et observe la première page en gros titre : « Suite à un accident de voiture, il laisse trois orphelins dont un bébé de deux mois... ». Ok donc son humeur est en lien avec ses parents, ça s'éclaircit un peu... La photo est en noir et blanc et mal vieillie, mais j'imagine que c'est une photo du lieu de l'accident. L'article de ce journal date d'il y a vingt-trois ans... Je ne lis pas tout le texte et tourne la page. Un compte-rendu de police du lendemain de l'accident indique que la voiture aurait percuté un camion et que les deux passagers seraient morts sur le coup. L'enquête n'a pas été plus loin. Sur la troisième page un rapport plus récent, mais pas de police... Je le lis rapidement et j'en suis choquée de ce que j'y lis... « Aucun des deux corps n'a été retrouvé », « aucune trace de la voiture ce qui expliquerait une possible combustion », « Pas de trace de freinage retrouvé sur les lieux »... Je saute plusieurs lignes et j'ai du mal à tout saisir puis je tombe sur « piste criminelle » et je n'ai pas besoin d'aller plus loin. Les parents de Léo ont été assassinés et pas tués dans le soi-disant accident.

Comment arrive-t-il à garder ça pour lui ? Moi je me serais déjà effondrée... Je tourne la tête vers lui et il regarde ses mains qu'il triture. Je pose les papiers et pose ma main sur les siennes pour l'arrêter avant de lui tourner le visage vers moi.

— Ne gardes pas ce genre de chose pour toi Léo... Ça te consume, je le vois bien. Je suis ta femme, pour le meilleur et pour le pire. Tu peux avoir confiance en moi, je ferais tout mon possible pour t'aider... Tu as reçu ça quand ?

— Ce matin... Au bureau. Mon avocat est passé avec le résultat d'enquête... Et ses soupçons se sont avérés exact. Il ne manque que le lien avec les fois où l'on a tenté de me tuer. Mais ça ne peut qu'être Martinez Company... Et il a bien peur qu'il ne tente à nouveau de me supprimer de la circulation.

— Premièrement je ne les laisserais pas faire ! Personne ne te touche ! Et ensuite pourquoi tu ne me l'a pas dit en rentrant ? On serait tranquillement resté ici à en discuter.

— Je ne voulais pas passer l'après-midi à ruminer et à tourner en rond cette histoire dans ma tête à m'en rendre dingue. Et en plus t'imposer encore un après-midi à la maison.

— Léo... Je ne sais pas quoi te dire...

Je câline sa joue et il soupire.

— Il n'y a rien à dire Kaithlyn.

Il se lève brusquement et mes bras retombent sur le lit. Je me disais qu'il n'avait pas piqué sa crise de colère après cette divulgation. Un souvenir de la soirée où il a découvert que Martinez Company lui appartenait me revient... Il passe ses deux mains dans ses cheveux qu'il tire ensuite.

— Et là tu vas te mettre en colère contre moi, on va crier tous les deux puis on se consolera plus tard. Ou bien tu vas te mettre en colère et ça va finir sous la couette immédiatement ou n'importe où ailleurs...

Je lève les yeux au ciel en soupirant. Je suis étonnée de ce que je viens de dire. C'est le genre de pensée que je devrais garder pour moi, mais quand mon cerveau a décidé de débiter des choses sans me prévenir, voilà le résultat.

Ses épaules s'affaissent légèrement et les muscles de son dos se détendent avant qu'il ne se tourne vers moi. Ses yeux sont remplis de culpabilité...

— Je suis si con que ça ?

Je soupire en me levant. Monsieur susceptible est de retour, il n'est jamais très loin et je ne l'ai pas encore compris. Je m'avance vers lui et prends son visage entre mes mains.

— Con tu l'es toujours un peu mon amour...

Je souris pour détendre l'atmosphère.

— Ça n'a rien à voir avec ça... Tu réagis toujours comme ça quand tu n'arrives pas à exprimer ta tristesse, ton incompréhension ou ta colère. Tu te mets en colère et on finit par faire l'amour. Non... Baiser est ton terme plutôt. Non pas que ça me déplaise, mais la partie colère est parfois difficile à supporter même si je sais que tu fonctionnes comme ça. Et là si j'avais dit un mot de plus, tu m'aurais gueulé dessus... J'ai raison n'est-ce pas ?

Je caresse sa joue pour adoucir la conversation sans lâcher son regard, mais il baisse ses yeux. Bon et bien c'est à moi de prendre le dessus et de le détendre pour une fois.

Je me hisse sur la pointe des pieds en enlaçant son cou et embrasse ses lèvres, mais il ne bouge pas. Wake up Léo... J'attrape le bas de son tee-shirt et je le fais passer par-dessus sa tête avant de m'avancer pour embrasser son torse chaud. J'embrasse ses pectoraux et le creux de sa clavicule. J'observe des frissons sur le haut de son torse et je souris doucement. Je dessine les muscles de son dos et je descends sur ses fesses à travers son jogging.

— Kaithlyn qu'est-ce que...

— Chut Léo. Laisse-toi aller.

J'embrasse ses lèvres en attrapant sa lèvre inférieure, que je tire doucement et je me colle à lui, frottant ma hanche à son érection naissante. Ouf il n'est pas insensible ! Je m'écarte doucement de lui et retire mon chemisier par la tête découvrant un soutien-gorge bleu marine en dentelle fine. Je vois ses yeux descendre sur ma poitrine et j'en profite pour également retirer mon jean laissant place à la culotte qui va avec. Eh bien c'est plus difficile que ce que je pensais de le faire penser à autre chose l'histoire d'un instant... Il est capable de me dire qu'il en a pas envie et me laisser ridiculement ici.

Je passe derrière lui pour embrasser son dos et mes mains se promènent sur son torse. Il replie un bras et glisse ses doigts sur mon poignet. L'une de mes mains descend dangereusement vers son nombril, passe la barrière de son jogging ainsi que de son boxer et je le sens frémir sous mes doigts. Il dit quelque chose que je ne comprends pas et m'attrape le bras, me fait passer devant lui et je me retrouve plaqué contre le mur près du lit. Ses mains attrapent mes poignets qu'il relève au-dessus de ma tête et sa bouche est impitoyable.

Il m'embrasse, sa langue jouant avec la mienne puis il descend dans mon cou en me mordant et j'adore d'avance les petites traces qu'il va y laisser. Il serre mes mains dans les siennes avant d'en glisser une sur mon corps, jusqu'à ma culotte. Je suis haletante et mon corps brûle, tous mes récepteurs sont à vifs. Comme si nos corps n'avaient pas été en contact pendant longtemps...

Il fait tomber ma culotte au sol et je l'enjambe. D'un seul coup, il me soulève dans ses bras et passe mes jambes autour de sa taille. En un simple coup de rein, il entre tout entier en moi. Je laisse échapper un long gémissement appuyant ma tête contre le mur. Ses dents mordent ma chaire alors qu'il fait claquer son bassin contre le mien. J'appuie mes talons sur ses fesses pour l'encourager à aller plus loin. Il me serre contre lui comme si nous pouvions être davantage plus proche. Je tire ses cheveux, l'orgasme gagnant du terrain, heureusement qu'il me tient car je sens que je vais m'écrouler.

Il libère toute sa tension dans chacun de ses va-et-viens, toute sa colère dans chacune de ses morsures et je me demande si je ne vais pas avoir des bleus vu la force avec laquelle il serre ma cuisse. Ses lèvres remontent à ma bouche et il m'embrasse passionnément. Je suis à bout de souffle et sur un dernier coup de reins et sur le « putain » qui lui échappe des lèvres, je m'écroule sous un orgasme tellement puissant.

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