101 - Bizarre

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— Tu ne trouves pas que papa est bizarre, en ce moment ? fit remarquer Julien à Annie.

— Je le trouve plutôt facile à vivre, répondit-elle. On ne va pas s'en plaindre.

— Qu'est-ce qui lui arrive ?

— Cela te dérange tant que ça qu'il soit de bonne humeur ?

Julien ne répondit pas tout de suite, jouant nerveusement avec le coussin du canapé sur lequel il se trouvait.

— Il voit quelqu'un, hein ? finit-il par demander.

— Il ne m'en a pas parlé.

— C'est bon, je ne suis pas aveugle. Quand il s'en va, il revient tout content, et quand il est là, il est greffé à son téléphone !

— Et après ? Ton père n'a pas le droit d'avoir une vie sentimentale ?

— Tu crois qu'il pourrait partir vivre avec quelqu'un ? questionna Julien avec angoisse.

— Je ne pense pas qu'il ira quelque part sans toi, répondit lentement Annie.

— Oh, trop génial. Mais famille dispersée dans trois maisons ! On n'a pas fini de se disputer pour savoir avec qui je passe mon anniversaire !

— Julien, je crois que tu te fais des films, tenta-t-elle de temporiser. On n'en est pas là. Et en attendant, je suis plutôt contente qu'il voie quelqu'un. Ça le rend heureux, et je me réjouis pour lui.

— Mais pourquoi maintenant ?

— Et pourquoi pas ?

— Tu ne comprends rien !

L'adolescent se débarrassa de son coussin et se précipita dans l'escalier, avant de faire claquer la porte de sa chambre, bruit, ô combien familier.

Annie comprenait au contraire très bien ce qui préoccupait son petit-fils. Elle avait de bonnes raisons de penser que, si tout se passait bien, il se féliciterait du dénouement. Mais il était trop tôt pour en parler. Elle avait bien remarqué que François ne s'absentait ni ne téléphonait quand son fils était à Dijon, ce qui confortait ses espoirs. Mais Annie ne pouvait pas savoir comment cette relation allait évoluer. C'est pour cela qu'elle avait préféré ne rien laisser deviner Julien. Et puis elle voulait que son petit-fils médite sur l'idée que ton père avait le droit d'avoir une vie à lui. Julien avait tendance à tout ramener à lui ces temps-ci.

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