100 - Fête

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Leurs rencontres suivantes se passèrent un peu de la même manière : Tamara et François entretenaient le lien par SMS, se retrouvaient avec un film à voir ou une visite à faire, discutaient de tout et de rien, et de leur vie actuelle.

François trouvait que cela se passait plutôt bien. Tamara restait encore réservée la plupart du temps, mais il ne s'en inquiétait pas. Elle venait, c'était le principal. Il avait compris sa retenue n'était pas un reproche muet, mais une manière de se protéger. Il avait remarqué que certains sujets la mettaient à l'aise et s'arrangeait pour les aborder le plus souvent possible. Sa passion pour la mécanique et la moto en faisait partie. Parler de Julien était un bon choix également.

François racontait des anecdotes sur l'enfance de leur fils et commentait les bons moments ou difficultés qu'il avait avec lui. Tamara lui rapportait aussi ce qu'elle faisait avec l'adolescent quand il venait la voir et le jeu en ligne qu'ils partageaient. François appréciait ces échanges. Pour la première fois depuis quinze ans, il appréciait l'idée que Tamara soit la mère de son fils.

Lors d'une de leurs sorties, ils tombèrent par hasard sur une fête foraine. François gagna une peluche dans un stand de tir, mais Tamara passa son tour, car elle avait une aversion marquée pour les armes. Par contre, elle l'entraîna vers les manèges à sensation qu'il évitait généralement. Il ne voulut pas se dégonfler et la suivit. Il était clair qu'elle adorait le vertige que cela provoquait mais ce n'était pas son cas. Un looping audacieux l'amena à s'agripper à la main de sa compagne. Elle ne se déroba pas et l'encouragea d'une pression amicale et une moue amusée.

Jusque là, ils avaient évité tout contact physique, se méfiant de leurs réactions et ne désirant pas retomber dans le piège qui avait empoisonné leur relation durant l'automne. Mais l'étourdissement donna à François une bonne excuse pour garder la main de Tamara quand ils redescendirent sur la terre ferme. Elle accepta ensuite de partager avec lui une pomme d'amour et ils retournèrent à leur véhicule assez proches pour que leurs épaules se frôlent.

Au moment de se séparer, François se décida et posa un baiser rapide sur les lèvres de sa compagne. Il se recula ensuite, et analysa ses sentiments. Il éprouvait du désir, bien sûr, mais autre chose aussi. De la tendresse, le bonheur d'avoir passé du temps avec elle. Ils avaient encore du chemin à faire, mais étaient dans la bonne direction.

Elle avait rapidement baissé les yeux quand il s'était écarté. Il l'aurait préférée plus expressive, mais il comprenait qu'elle ait besoin de temps pour lui faire confiance. Ils avaient passé un bon moment et ils avaient ri ensemble. C'était déjà un grand progrès par rapport à leur première discussion, six semaines auparavant, où elle s'était montrée méfiante et sur la défensive. Inutile d'aller trop vite.

— À bientôt, dit-il.

— À bientôt.

Elle leva les yeux vers lui, et il y lut une promesse.

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