106 - Voyage

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Le premier soir ils prirent possession de leur chambre dès qu'ils se retrouvèrent, remettant le dîner à plus tard. Cela faisait trois mois qu'ils se fréquentaient assidûment mais chastement, et ce n'est pas la nourriture qui leur manquait le plus.

Ensuite, ils ne voulurent pas mettre fin à l'enchantement. Cela faisait trop longtemps qu'ils ne s'étaient pas lovés contre une personne aimée, qu'ils ne s'étaient pas laissés allés à dire des mots d'amour et abreuvés de tendresse. Ils n'arrivaient pas à se lâcher, comme si tout pouvait disparaitre et qu'ils pouvaient se voir renvoyer dans le désert sentimental où ils erraient depuis tant d'années. Ils s'agrippaient l'un à l'autre, autant enivrés qu'effrayés par ce bonheur qui leur venait enfin.

François fut réveillé le lendemain matin par de doux baisers sur ses joues, son nez et son front :

— C'est l'heure d'y aller ! On a de la route à faire.

— Mhum, on peut aussi rester ici et faire plein de choses, proposa François en tentant de retenir son amie déjà gainée dans sa combinaison de cuir.

— Tu n'as pas faim ?

— Si, un peu, reconnut-il.

— Allez, prends ta douche et accompagne-moi au petit-déjeuner.

Une fois propre, la faim se fit plus présente et François ne se fit pas prier pour descendre, main dans la main avec son amoureuse. Ils se servirent au buffet et s'installèrent face à face, les jambes entrelacées sous la table.

Les trois journées furent idylliques. François aima les trajets en moto, bien calé contre sa pilote, les pauses touristiques, les auberges où ils se régalèrent, les nuits câlines et la forte complicité qui les unissait. Il avait l'impression d'être enfin arrivé au terme d'un long voyage, qui avait été intéressant et avait eu ses bons moments, mais dont le but venait seulement d'être atteint.

Le lundi soir, revenus à leur point de départ où les avait attendus la voiture de François, ils eurent grand mal à se séparer. Ils avaient convenu qu'elle se rendrait à Lyon après son travail le vendredi suivant et qu'ils mettraient ainsi Julien et Annie au courant. Elle devait poser sa démission au plus tôt et les rejoindre définitivement dès qu'elle serait libérée de ses obligations professionnelles.

Ne pas la voir pendant quatre jours était déjà un supplice et François se désolait à l'idée qu'il leur faudrait sans doute plusieurs semaines avant d'être réunis pour de bon. Finalement, Tamara s'arracha de ses bras :

— Il faut que tu y ailles. Tu as encore une heure de route. Ce serait mieux que tu sois arrivé quand Julien rentrera.

— Oui, tu as raison. Au revoir, ma chérie. On se téléphone ce soir !

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