— Salut, répondit Cosima. Je suis rentrée, je t'attends pour dîner ?

— Non, dit Tamara. Je suis à Lyon.

— Ah. Et tu reviens quand ?

— Je ne reviens pas.

— Comment ça ?

— Je vais vivre là-bas.

— Tu vas... (Soupir excédé.) Tu ne t'es pas remise avec lui, quand même ! protesta Cosima.

— Si.

Il y eut un silence. Tamara savait que sa sœur cherchait comment exprimer sa désapprobation.

— Si je te dis que tu fais une erreur, tu ne m'écouteras pas, n'est-ce pas ? demanda finalement Cosima.

— Je t'écouterai, mais je ne reviendrai pas, dit doucement Tamara.

— Dans six mois, quand il t'aura jetée, tu reviendras, prédit sa sœur d'une voix dure.

— Peut-être, répondit calmement Tamara. En attendant, je savourerai chaque heure passée avec lui et mon fils.

— Tu me fais pitié !

— Je repasserai sans doute le week-end prochain pour prendre mes affaires. On se verra peut-être.

— Si tu te rappelles que j'existe !

— Je t'embrasse, salut.

Tamara raccrocha. Cela ne s'était pas si mal passé. Elle aurait préféré que sa sœur puisse se réjouir pour elle, mais il ne fallait pas trop en demander. Elle savait que c'était dur pour Cosima d'être laissée en arrière, et que François était le seul prétendant que sa sœur ne pourrait jamais accepter. Mais Tamara sentait qu'elle avait fait le bon choix.

Elle reprit son téléphone pour appeler son employeur.